HALTE
AU STRESS CHEZ NOS ENFANTS! sachons identifier les
facteurs
de stress, sachons gérer le stress ….
-
Le stress affecte aussi bien les enfants que les adultes ;« les parents ont un rôle prépondérant » affirme Sylvie Sarzaud , sophrologue .« les parents d'enfants stressés doivent d'abord se livrer à une introspection ( " et moi, comment je me comporte actuellement ? N'ai-je pas des angoisses, des blocages , comment est-ce que je me comporte avec mon enfant ? Qu'est-ce que je lui communique ?..) car à parent stressé , enfant stressé !
Ne JAMAIS oublier que LES PARENTS sont l'exemple« le stress se transmet par contagion dans un environnement familial; si tous les membres d'une même famille manifestent des signes d'anxiété , les enfants, véritables "éponges " subissent forcément les effets négatifs de ce stress ambiant »
-
Écoutons le Dr Patrice Huerre -pédopsychiatre-psychanalyste – spécialiste du stress chez l'enfant : « un enfant peut être stressé avant sa naissance et dès la période fœtale ! L'enfant étant perméable au stress que véhicule son environnemt familial et parental en particulier ; j'ai vu des nouveau-nés naître dans un état de stress avancé , le stress de leur mère en l'occurrence , qu'ils prenaient de plein fouet par le biais des transmissions biochimiques et autres .Si la contamination n'est pas aussi directe après la naissance , on sait que l'enfant est très sensible à l'ambiance alentour et donc à l'intensité du stress qui règne et ce,dans les 1éres semaines de vie » « plus l'enfant est jeune, plus il est dépendant de son environnemt pour vivre et donc plus il y est attentif : le bébé ressent et vit l'ambiance environnementale de façon très archaïque et très sensorielle : cette perméabilité s'atténue avec l'âge et varie en fonction des individus ; certains apprennent à se protéger en se blindant , d'autres vont rester perméables à tout stress dans l'environnemt y compris une fois devenu adulte »( environnement familial , professionnel,social etc...) « ces réactions sont l'héritage de nos 1ères expériences de vie et des conditions dans lesquelles elles se sont déroulées »
-
nous savons que " le corps de l'enfant est le langage de l'histoire de ses parents " Willy Barral
-
IMPORTANT: @ « un enfant dira qu'il est "stressé" s'il a entendu ses parents le dire !si les parents se sentent stressés, surtout qu'ils disent " je suis stressé " et non " oh la la comme tu es stressé ! " , il faut revendiquer le stress en son nom afin d'éviter à l'enfant d'être englobé dans le stress des parents :« je suis stressé par ce qui va t'arriver mais tu n'es pas obligé de l'être . Toi , je te fais confiance dans ta capacité de te débrouiller » c'est mon stress , ce n'est pas forcément le stress commun :que l'enfant ne se sente pas obligé de partager tout ce qui ne le concerne pas .
-
Dr Patrice Huerre : « il y a de PLUS en PLUS d'enfants stressés parce qu'il y a plus d'angoisses chez les adultes : les parents veulent trop bien faire parce qu'ils ont énormément investi leur enfant depuis qu'ils ont choisi d'en avoir:" investissement "qui donne lieu à un retour sur investissement et donc une forte pression exercée sur l'enfant qui l'expose à plus de stress que les générations précédentes ; les enfants sont comme chargés de mission de réussir ce que les parents n'ont pas réussi ( enjeux scolaires en particulier )et aussi le projet de vie qu'ils ont conçu pour lui !"
-
Dr Patrice Huerre:«attention , ce n'est pas parce qu'il y a des expériences précoces problématiques que l'existence entière en sera conditionnée . Toute difficulté y compris traumatique peut évoluer favorablement. Chaque expérience de vie , chaque étape permet de restaurer les compétences mises à mal : l'idée selon laquelle "tout se jouerait avant 3 ans " n'est plus d'actualité ! Toutes les recherches génétiques montrent que l'enfant dispose de capacités de transformation indéniables selon ses conditions de vie même avec un bagage lourd et chargé des générations précédentes. Donc jamais trop tard pour bien faire ! »
-
l'école: si le stress se majore en semaine et disparaît pendant les vacances , la pression scolaire est souvent en cause( qui peut exister dès la petite section de l'Ecole Maternelle !!) Mais aussi mal -être à l'école, avec l'enseignant , difficultés d'apprentissage , de socialisation.
-
Le manque de confiance en soi: impression de ne pas disposer des compétences suffisantes pour atteindre un idéal : idéal qui peut provenir de l'enfant lui-même ou des exigences de son entourage : l'enfant se sent nul , pas à la hauteur et se met lui-même la pression pour ne pas (se) décevoir ses parents.
-
L'anxiété de performance :l'enfant est alors mû par l'envie de bien faire à tel point qu'il peut en être paralysé par l'angoisse : perte d'énergie folle dans une quête de perfection mobilisée par la peur de l'échec : particulièremt en période d'évaluations scolaires , de compétitions, dans les activités scolaires ou extra-scolaires .
-
L'angoisse de séparation :très fréquente dès la crèche ou la nounou ( crise de larmes au moment de la séparation et rancune des retrouvailles : l'enfant boude ses parents ).Au moment de l'entrée à l'Ecole Maternelle l'angoisse peut devenir source de stress : enfant alors indisponible aux apprentissages , trop préoccupé par l'absence de ses parents.( des parents qui ont du mal à se séparer de leur enfant, qui ne "l'autorisent " pas , par cette attitude , à vivre sa vie en dehors de la famille...et qui n'ont pas confiance aux adultes que l'enfant va rencontrer -nounou, personnel crèche , ensignants..)
-
Les phobies :la phobie sociale,la peur de vomir ou d'attraper une maladie ( parfois associées à l'angoisse de séparation )exacerbées en milieu scolaire participent directement ou indirectement au stress .
-
Les pressions externes :toute pression exercée sur l'enfant peut être source de stress lorsqu'elle est excessive et ne répond pas aux capacités de l'enfant . Exigences des parents ,de l'école ou de la sphère médiatique .
-
L'incertitude des repères : inhérente à la société actuelle -repères familiaux ( séparation, divorce, déménagement, naissance , mort d'un proche …) culturels ou moraux auxquels s'ajoutent des sollicitations multiples ( pression médiatique , influence des camarades ) ...l'autonomie de l'enfant est parfois précarisée . LE RISQUE : que l'enfant se rende responsable. Parents , soyez rassurants, sécurisants pour votre enfant.
-
Les violences à l'école:plus fréquentes qu'on le croit ; moqueries , insultes écrites ou orales , violences physiques , harcèlement : l'enfant peut être stigmatisé dès l'Ecole Maternelle dans un rôle de victime ou de bouc émissaire . D'où la nécessité d' aider l'enfant à construire sa confiance en soi et son estime de soi !
-
L'isolement:à l'école , lieu de la scolarité et de la socialisation, la pression peut être forte , l'isolement d'un enfant au sein de sa classe peut rendre le milieu scolaire angoissant , donc stressant.
°le
STRESS PONCTUEL est la conséquence d'évènements extérieurs auxquels l'enfant ou l'ado
a du mal à s'adapter : changements dans la famille par ex: momentanément
déstabilisé , selon sa personnalité et la façon dont sera pris
en compte ce stress par son entourage , il mettra plus ou moins de temps pour retrouver
son équilibre .
°
mais quelques fois , le stress
perdure ,
s'installe dans la durée ,il devient PERMANENT , lorsque l'enfant s'enlise sans parvenir à
trouver la réponse et s'il n'est pas soutenu par les adultes ,d'où
la nécessité d'une écoute attentive du
langage du corps de son enfant
( entendre et comprendre ) , langage qu'il va utiliser à défaut de
trouver les mots pour le dire ou de ne pas oser
s'exprimer
ou encore de n'avoir pas conscience de l'origine de son stress . Il conviendra d'être alors très attentif aux changements d'attitude et de comportement...
°gardons
aussi en tête que les
enfants peuvent être stressés par toute autre chose que nous ,
adultes , pouvons ne pas considérer stressante .
° A VOUS PARENTS
de
dépister une souffrance dont l'expression se faufile dans des
chemins bien détournés ...maux , comportements , changement d'attitude
"
l'enfant utilise son corps pour le dire".
+les
troubles du sommeil : difficultés
pour s'endormir , insomnies , réveils difficiles , cauchemars ,
terreurs nocturnes , somnambulisme …
+l'inhibition
et l'agitation :le
comportement
est le moyen d'expression par excellence des enfants ; un changement de
comportement peut refléter un stress patent . Agitation ( excitation
, hyperactivité , impulsivité , colère ) ou inhibition ( retard
psychomoteur , blocage du langage , trous de mémoire , apathie ,
manque de motivation …)
+les
troubles alimentaires :anorexie
,boulimie, refus de manger un aliment ...il s'agit d'identifier le contexte
dans lequel le trouble a débuté ou pendant lequel le comportement
se manifeste : ceci donnera des indices sur l'origine du stress.
+les
troubles psychosomatiques ou symptômes physiques , voire même
maladies : maux
de ventre , énurésie , infections ORL à répétition , troubles
urinaires , constipation,asthme, eczéma , migraine : langage du
corps …"
la maladie est un mal à dire " (
idem pour nous les adultes )
+les
compulsions ou
comportements inadaptés répétitifs et ritualisés qui visent à
soulager une tension plus ou moins consciente : manipulation des cheveux
ou de la peau , cleptomanie , lavage des mains compulsif ,
onychophagie, tics , vérifications, tocs …
+les
addictions ( chez les plus grands ): recours
aux drogues , alcool ,cigarettes , dépendances internet ou jeux
vidéo ...sorte de stratégie d'adaptation trouvée par le jeune
de
façon plus ou moins consciente afin de gérer son stress .
+la
phobie scolaire:terme
général qui regroupe toutes les résistances , directes ou indirectes
, de l'enfant de se rendre à l'école : toujours associée à un stress
scolaire .
+la
baisse des résultats scolaires :baisse plus ou moins brutale , résultats qui stagnent malgré l'effort fourni ,
difficultés d'apprentissage , conséquences sur la concentration,
l'attention ou la simple volonté d'apprendre (la plupart du temps
non liées à un problème d'intelligence ou de compréhension ) mais dues
au fait que l'esprit de l'enfant est encombré par des questions
existentielles qui l'empêchent d'être disponible aux apprentissages
.Lorsque la vérité est dite, la machine à penser de l'enfant se remet en route ...
+les
ruminations anxieuses :espèce d'auto-
dévalorisation
affectant une estime de soi d'ores et déjà fragile : l'enfant a le
sentiment de ne pas être à la hauteur , il se sent nul ,
incompétent et a le sentiment " de ne pas y arriver " ° à
terme , évolution possible vers la dépression.
+D'abord
aider votre enfant à reconnaître comment son stress se manifeste : peu
importe son âge ,être capable d'identifier ses
émotions comme
la peur , la tristesse,l'appréhension et l'anxiété ( les nommer
)c'est la 1ère
étape vers la réduction du stress :
accueillir ses émotions et non se laisser envahir .L'éducation émotionnelle est essentielle.
+concentrez-vous
sur les causes du stress avant de vouloir soigner les symptômes:étape
difficile
mais souvent le seul fait de montrer à l'enfant que l'on prend en compte sa
souffrance déclenche le processus .
°
on peut aussi lui parler de ce que l'on pense être à l'origine de
son stress
°
le regard d'une personne extérieure est souvent "éclairant"
°
ne pas oublier qu'il suffit pour l'enfant d'un geste , d'un mot , d'une
situation qu'il n'a pas compris pour déclencher un stress d'où la
nécessité de parler vrai, d'éviter les non-dits , les secrets , de
dire toujours quelque chose qui est sur le chemin de la vérité .
+créer
un environnement qui favorise la communication et l'échange
:encourager
l'enfant à être authentique et à s'exprimer librement ; ne pas
oublier de le rassurer verbalement et physiquement en lui disant
qu'on
l'aime comme il est :
les enfants ont besoin de l'entendre ,
le
leur montrer ne leur suffit pas .
°
penser aux histoires , aux
livres qui
ouvrent la communication et leur permettent de s'identifier aux
personnages et font évoluer leurs capacités d'expression.
+offrir
un cadre rassurant avec des règles et des limites :les
enfants aiment la prévisibilité et la routine ,ils ont besoin de repères et
d'une fermeté sereine , besoin de rituels , des règles et des
limites clairement exprimées:
tout cela est sécurisant et donc réduit le stress.
+lui
montrer qu'on est fier
:tous
les enfants ont à
cœur
de susciter la fierté des parents et craignent de les décevoir.
.Attention aux mots susceptibles de les blesser ou de les dévaloriser
;surtout ne pas les comparer , chacun est différent ! Montrer votre
fierté c'est
valoriser leur être profond et développer la confiance en soi .
+lui
donner l'envie d'apprendre:ce
n'est pas en mettant la pression que l'enfant fera le mieux ; éveiller
sa curiosité plutôt
que l'imposer , le stimuler en privilégiant des échanges positifs ,
une complicité , un partage de ce que l'on éprouve face à un
paysage , une histoire , une musique , tous ces éléments qui font
partie de la vie et donnent envie d'apprendre.
*les 3 piliers d'une bonne pression :
SÉCURISER
: soutenir
lors de l'échec et accompagner dans les difficultés d'apprentissage
.
VALORISER
:mettre
l'accent sur les talents de l'enfant , dans le domaine scolaire mais
aussi au-delà : son humour , sa gentillesse, son habileté, ses
activités préférées …
STIMULER
:le
travail doit être exigé et assumé par les parents comme faisant
partie du quotidien de l'enfant. Ce dernier doit savoir que l'on attend
de lui des efforts , qu'il acquiert des connaissances. Sinon , il se
met à douter de ses capacités , s'imagine qu'il n'est pas à la
hauteur et que c'est pour cette raison que ses parents ses
désintéressent de lui .
+pratiquer
la co-éducation:
un
parent n'est jamais seul dans l'éducation de son enfant : le lien entre
les différents co -éducateurs est rassurant pour lui : important de communiquer
avec les enseignants , maintenir le lien entre les 2 parents
lorsqu'il y a séparation parentale .Cette communication -constatée par l'enfant - entre l'école et les parents suffit parfois à résoudre les difficultés d'intégration dans la classe , de rapport avec l'enseignant ...également avec le personnel du service périscolaire ( temps après la classe, restaurant scolaire ...) .
+être
attentif aux avancées de l'enfant: chacun
a son rythme avec parfois blocages et difficultés ; primordial de
garder une vue d'ensemble , de valoriser les efforts sans se
focaliser sur " les retards " au risque d'ébranler sa
confiance ; se montrer vigilant sans pression .Toujours mettre en avant ce qui "va bien " avant de metre en évidence les difficultés ...penser au compliment !
+se
faire confiance en tant que parent : cela
passe par la reconnaissance de ses propres limites et la cohérence
avec ses propres valeurs , l'amour pour nos enfants fera le reste .
Rassurer l'enfant plutôt que de lui expliquer qu'il a tort de se sous
-estimer : soutien , affection , regard confiant et bienveillant sont les
meilleurs garants d'une issue positive à long terme.
+
laisser
de la place à l'ennui :stimuler
oui , mais sans excès : plages de pauses nécessaires pour libérer
leur imagination et encourager leur créativité ;pas de surbooking
...toujours stressant; valorisez l'ennui ! laissez les s'ennuyer ,
laissez -les jouer !
+encadrer
l'usage des écrans : utilité
pédagogique et éveil de l'esprit non contestés mais usage modéré
à accompagner et encadrer .
+pratiquer
avec lui des exercices anti -stress qu'il
pourra mettre en application justement lors de ces moments de stress
( sourire , respiration ..) ; aussi , pratiquer un sport , une
discipline artistique , yoga et sophrologie ( respiration ) qui
permet de mieux connaître son corps et de découvrir ainsi la
corrélation entre son corps et ses états mentaux : des exercices
dans "
j'aide mon enfant à surmonter son stress "
Sylvie Sarzaud ( ed . Eyrolles ) dès la maternelle. ( 10€) ;apprendre à pratiquer la méditation : "sage et attentif comme une grenouille "( inscrire "méditation "dans la case "rechercher " de ce blog !)
-
oui , LE STRESS EST UTILE !il a permis aux hommes d'évoluer , d'inventer , de créer …
-
en revanche il devient négatif lorsque la tension exercée n'est pas proportionnelle aux besoins , lorsqu'elle est mal ciblée ou lorsqu'elle continue à être exercée alors que le besoin a disparu ; ex: votre ado passe le bac , stress utile qui lui donne de l'énergie pour apprendre et réviser -bonne réponse- mais stress perturbateur si votre ado passe ses nuits à ruminer au lieu de se reposer -mauvaise utilisation de l'énergie -stress nuisible s'il persiste après l'examen et dans l'attente des résultats -stress qui n'a alors plus lieu d'être .
-
des livres référents :
*L'homéopathie
pour un enfant bien dans sa peau
, Fatigue, problèmes de concentration, manque d'appétit,
jalousie, stress scolaire... les remèdes efficaces et naturels
Patrice
Huerre
(Auteur), Thomas
Huerre
(Auteur)
plus d'articles concernant la rentrée ...en tapant " rentrée "ou "école " dans la case "rechercher "au début de ce blog !
@ À LIRE ÉGALEMENT POUR PRÉPARER LA RENTRÉE - DANS LES ARCHIVES DE CE BLOG -
* SEPTEMBRE 2009 :comment favoriser la réussite scolaire et l'épanouissement de votre enfant ?
* 0CTOBRE 2009 : votre enfant a-t'il confiance en lui ?
* AOÛT 2010 : donnez-lui le goût de l'effort !
* OCTOBRE 2010 : devoirs sans stress ...
* OCTOBRE 2011 : difficultés scolaires , troubles de l'apprentissage ...
* AOÛT 2012 : comment motiver son enfant ?
* AOÛT 2013 : les 12 clés de la réussite scolaire .
* OCTOBRE 2011 : difficultés scolaires , troubles de l'apprentissage ...
* AOÛT 2012 : comment motiver son enfant ?
* AOÛT 2013 : les 12 clés de la réussite scolaire .
EXCELLENTE RENTRÉE À TOUS PETITS ET GRANDS,
ENFANTS ET PARENTS
et FRUCTUEUSE ANNÉE SCOLAIRE!
et FRUCTUEUSE ANNÉE SCOLAIRE!