Comment
s'y retrouver ?
Stressé
à l'idée de ne pas être assez ou d'être trop : pas assez
mince, pas assez beau , trop petit , trop gros , pas ou trop
intelligent ...( complexes classiques ) , dès 8 ans ,l' enfant
d'aujourd'hui est mal dans sa peau.
Il présente aussi des complexes
nouveaux , souvent insoupçonnés des parents . Par ex. complexe de
passer aux yeux des copains pour un « intellectuel « :
complexe moderne très fréquent chez les ados .
*
Généralement les complexes ( sentiments de dévalorisation ) sont
révélateurs de la tendance des enfants ( et des parents ) à se
comparer ; s'ajoutent un déficit de confiance en soi et une
peur de l'échec .
*
« C'est un sentiment de dévalorisation que l'on « accroche
« à une cause précise : son physique , ses origines
sociales , son manque supposé de culture etc..Dans tous les cas, on
se focalise sur un élément auquel on attribue cette impression de
dévalorisation » Claude
Halmos .
«
Le complexe ne correspond donc pas à une réalité , la cause du
complexe est imaginaire ; on a un sentiment global de malaise
dont on ignore la nature et l'origine , et on l'accroche à une bonne
raison ..du coup , cela fait moins peur »
*
L'IDÉE EST DONC DANS UN 1er
TEMPS DE DISTINGUER
L'INTERPRÉTATION DE LA RÉALITÉ ( SOIT DE CESSER DE JUGER
POUR SIMPLEMENT OBSERVER ) PUIS D'ORIENTER L'ENFANT
VERS UNE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE POSITIVE
...soit :
L'INTERPRÉTATION DE LA RÉALITÉ ( SOIT DE CESSER DE JUGER
POUR SIMPLEMENT OBSERVER ) PUIS D'ORIENTER L'ENFANT
VERS UNE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE POSITIVE
...soit :
1.
distinguer l'interprétation de la réalité :
« qu'est-ce qui te fait dire que tu es gros/ petit / laid / nul ?
Si tu es d'accord , nous allons jouer les enquêteurs et lister les
preuves de ce que tu penses »...prendre
une feuille , écrivez le poids , la taille (et l'IMC -indice masse
corporelle ) , les réussites de votre enfant ,le nombre de ses amis
présents et passés etc..lui montrer aussi les photos d'événements
joyeux
Astuce
qui fonctionne aussi très bien pour faire oublier les
complexes : la liste de « tout ce que tu sais faire ».
2.
reformuler systématiquement:«
Tu
penses que
tu es gros » pour
lui faire comprendre qu'il s'agit d'un jugement et non de la réalité
.
3.
rassurer sur les sentiments : «
je t'aime parce que tu es toi » « je t'aimerai toujours» « je
vais te citer toutes les personnes qui t'aiment »
4.
être humain :
« les défauts et les faiblesses sont communs à tous les êtres
humains .La perfection n'existe pas »
5.
réorienter la comparaison et jouer sur l'humour:«
tu te sens gros par rapport à Paul ? Ok . Voyons d'autres
comparaisons : un éléphant est-il plus gros qu'une baleine ?
Paul est -il plus gros qu'une fourmi ? »
6.
jouer sur l'empathie et la dissociation : «
Julie te trouve plus belle qu'elle et ça a l'air de la rendre
malheureuse . Que pourrais-tu lui dire pour qu'elle se sente mieux ?
»
7.
le choix de penser et d'adopter une perspective : «
tu peux choisir de penser que tu es grosse . Tu peux aussi choisir de
penser que tu es bien dans ta peau .que préfères -tu?»
8.
le grand puzzle :
« nous sommes comme un grand puzzle fait de
nos
qualités et nos défauts .Si tu regardes tes défauts , il te manque
plus de la moitié du puzzle »
9.
l'espoir de changer et l'émergence des solutions :
« tu te sens laide pour le moment ...mais ça n'était pas le cas
avant et ce ne sera pas le cas demain ou plus tard . » « quelles
actions pourrais-tu mener pour te sentir mieux dans ta peau?»
10.
les qualités : «
tu envies Anaïs ? Qu'est-ce que tu admires chez elle ?
Sais-tu que ce que nous aimons chez les autres , nous l'avons déjà
en nous ? »
11.
Réconcilier l'enfant avec son image via la photo : confiez-lui
votre appareil photo et demandez – lui de vous prendre en photo :
en posant naturel et en faisant des grimaces ...visionnez ces photos
et démontrez -lui :
°
qu'une personne peut revêtir des visages plus ou moins attrayants en
fonction des cadrages , de la lumière …
°
qu'un sourire éclaire tous les visages
°
qu'on peut passer d'un état à l'autre en un clignement d'œil !
Ensuite
faites de même avec votre enfant en jouant vous-même le photographe ,
invitez -le à prendre plusieurs poses et mimiques : visionnez
les photos et discutez avec lui de ce qu'il ressent : gardez les
photos qu'ils préfèrent auxquelles il se référera mentalement
lorsqu'il doutera de lui .
12.
L'aider à surmonter les jugements d'autrui:«
Quand tu te sens attaqué oralement par une moquerie par ex , prends
une longue inspiration puis souris . Regarde ton interlocuteur dans
les yeux et dis-lui : « c'est ton avis .merci de l'avoir
partagé »...les critiques négatives ne le sont que si nous les recevons comme telles !!
13.
L'entraîner à l'observer plutôt que juger : «
quand nous jugeons, nous nous attendons à être jugé .Donc il est
malin de ne plus juger et de simplement observer »
14.
Apprivoiser la peur de l'échec : adopter les slogans : «
tout
est expérience » « chaque échec est un apprentissage » « tu as
le droit de te tromper » « je ne perds jamais , quand je ne réussis
pas j'apprends »
jouer
en famille : les erreurs du jour ...autour de la table , chacun
exprime une ou plusieurs erreur( s ) du jour et ce qu'il en a
appris.Si l'un des joueurs ne trouve pas d'enseignement ou
d'interprétation positive , les autres peuvent l'y aider ..ces
échanges démystifient l'échec et permettent d'adopter différentes
perspectives .
Autre
point fort de cet exercice : s'entraîner à raconter une
histoire et à poser des mots sur les émotions : donne du sens
aux pensées et calme les ruminations mentales et les autocritiques .
* FAIRE FACE À LA DICTATURE DU GROUPE : «
ne pas se prendre la tête », « ne pas se la jouer » :sont des
sésames pour appartenir au groupe .Le
sport mis à part , les autres activités sont mal vues .La
dissimulation devient alors pour l'enfant une stratégie lui évitant
d'être rejeté .
Ex :
ce garçon qui ne voulait pas que ses copains sachent qu'il jouait du
piano , il ne voulait pas passer pour « un intello « à
leurs yeux …
«
Depuis une vingtaine d'années , les 8-12 ans sont des cibles
captives pour l'économie ,
constate Alain Héril , psychothérapeute .
A un âge où ils ont besoin d'appartenir à un groupe pour se
démarquer peu à peu de leur famille , la société les coince en
envoyant des messages redoutables : s'ils n'ont pas tel look ,
s'ils n'écoutent pas telle musique , ils seront exclus .D'où chez
les enfants un désir beaucoup plus puissant qu'autrefois de vouloir être
comme les autres .Dès qu'ils ont l'impression de ne pas être dans
la norme , ils développent un complexe .Ces diktats implacables
rendent de plus en plus nécessaire et difficile la tâche des
parents »
* FAIRE DE SA DIFFÉRENCE UN ATOUT :
° COMMENT ? Leur faire comprendre que leurs différences font aussi leurs qualités , et leur proposer des modèles autres que ceux véhiculés par la télévision , les magazines ou les copains de l'école .
° COMMENT ? Leur faire comprendre que leurs différences font aussi leurs qualités , et leur proposer des modèles autres que ceux véhiculés par la télévision , les magazines ou les copains de l'école .
Pour
que ces messages passent, les parents doivent d'abord intégrer que
le groupe est plus fort qu'eux , ils doivent saisir ses codes et ses
références .Dès
lors , ils pourront alors expliquer qu'il est légitime d'appartenir
à un collectif , mais au prix de perdre sa personnalité .C'est
souvent là que réside la difficulté : certains enfants sont
incapables de dire non à un ami ou au groupe .
S'affirmer
est vécu comme un risque de séparation intolérable :
inutile d'insister ; mieux vaut accepter de taire la passion de
son fils pour le piano que de provoquer une crise.
EX :
à 11 ans , Hector est le plus petit des garçons de sa classe . Un
jour , il rentre de l'école en hurlant qu'il n'y retournerait pas
parce que ses camarades se moquent de lui . 1Ère réaction des
parents : prendre en compte sa souffrance en consultant un
médecin ; suite à une radio permettant d'évaluer sa taille
adulte:1,65m , Hector déprimé fugue . C'est le père d'Hector qui
a su trouver les mots justes : « tu n'es pas trop petit , tu es
petit , ce n'est pas pareil .Tu es un sportif : pense à Jérôme
Thomas ce boxeur poids plume qui a un bras plus court que l'autre ,
ça ne l'empêche pas d'être un athlète de haut niveau , s'il a été
plus pugnace que les autres , c'est ainsi grâce à cette différence
.»
Faire ainsi comprendre que l'apparence n'est pas tout et que les qualités intérieures sont plus importantes que quelques cms de plus !
Faire ainsi comprendre que l'apparence n'est pas tout et que les qualités intérieures sont plus importantes que quelques cms de plus !
°
quand les enfants se voient différents , « hors normes «
, l'erreur à éviter est de leur demander trop d'efforts ou
de minimiser leur malaise ; au contraire , les rassurer en leur
expliquant que nous avons tous rêvé d'être un peu différent de ce
que nous sommes et c'est justement dans cette différence que nous
devons trouvé l'énergie pour nous construire .
°
« c'est entre l'âge de 8 à 12 ans que l'enfant doit apprendre à
gérer la frustration,
rappelle Alain Heril, psychothérapeute ,
sinon plus tard il sera incapable d'être en phase avec ses vrais
désirs et les confondra avec les modèles proposés par la société
»
* COMMENT NAISSENT LES COMPLEXES?
-
Claude Halmos :
« le sentiment de dévalorisation s'installe très tôt, dès le
début de la vie , il dépend de la place que l'on a dans sa famille
et du regard que les parents portent sur eux-mêmes » : « nos
complexes dépendent de la façon dont nous avons été accueillis et
surtout considérés par nos parents . Savoir qu'on a été , à
notre naissance , une source de joie pour nos géniteurs est , pour
chacun de nous , la base du sentiment qu'on aura de notre valeur
»...compliqué !
En effet , Françoise Dolto PRÉTEND que les parents subissent toujours , à la
naissance de leur enfant , une « castration
imaginaire
« : ils doivent faire le deuil de l'enfant imaginé pdt la grossesse :
car la réalité n'est jamais semblable au rêve ...en particulier face au sexe de
cet enfant : Ex : une femme malheureuse de sa féminité peut
ne pas supporter d'avoir une fille : le bébé le sent et peut
se sentir coupable à vie de ne pas avoir eu le sexe qui aurait
contenté sa mère
...Egalement
le problème de laplace
inconsciente
que les parents donnent à l'enfant ..par ex si celui-ci doit compenser
la mort d'un autre , il peut se sentir défaillant sa vie entière .
Ou
le projet de vie élaboré par les parents qui va construire l'enfant en
fonction
de
celui-ci (
l'enfant voulant se conformer à ce que souhaitent ses parents ).
-
Pour Françoise Dolto :
«
l'image de soi s'élabore dès les premiers instants de vie » (
l'image inconsciente du corps , ed.points 2002 ).
extrait :
«
L'élément auditif le plus marquant va , par sa répétition , être
celui de son prénom ,signifiant de son être au monde pour ses
parents . Signifiant de son sexe également , car c'est la 1ère
chose qu'il entend : c'est un garçon ! c'est une fille !
...et ces paroles et les voix des familles qui l'accueillent, qui
s'approchent , qui s'éloignent, et perpétuellement entendus , les
phonèmes des mots « garçon « ou « fille »
accompagnés du prénom dont les parents le signifient désormais .Ce
prénom et cette qualification ( de son sexe ) sont lancés par des
voix animées dans la joie ou la réticence , disant la satisfaction
ou non de l'entourage et nous découvrons chaque jour combien les
nourrissons gardent , « engrammées « comme des bandes
magnétiques quelque part dans leur cortex , ces 1ères
manifestations de joie narcissisante , déjà , ou de réticence , de
peine et d'angoisse , pour eux , dénarcissisante déjà »
RÉFLEXION ESSENTIELLE QUE CHACUN DOIT
GARDER EN MÉMOIRE !!
RÉFLEXION ESSENTIELLE QUE CHACUN DOIT
GARDER EN MÉMOIRE !!
-
aux environs de 3 ans , on voit des enfants qui restent dans leur coin
sans pouvoir participer aux jeux des autres ou alors qui les
intègrent pour tout démolir. : à cet âge là , on parle
plutôt de timidité ;
l'enfant se sent « empoté « , il a peur des autres .
-
vers 4-5 ans , l'insatisfaction commence à se greffer sur des
particularités physiques pointées par les autre enfants
-
vers 7-8 ans : on commence à parler de véritable complexe
physique :
l'enfant cède alors à une conscience de soi qui lui permet de porter
un regard critique sur son propre corps ; les complexes reposent
moins sur une réelle disgrâce que sur une vulnérabilité
psychologique ; les complexes surgissent chez des enfants qui ont du mal
à s'aimer , + un faisceau de circonstances ( moqueries ,
indisponibilité d'un parent ..) renforçant l'enfant dans sa crainte
de ne pas être « aimable . »( au sens propre du terme ..pouvant être aimé ...)
-
il n'y a pas d'âge pour se mettre à complexer :
certains caps sont vulnérables ( adolescence ) , plus tard : ménopause ,
andropause , des périodes de mutation , de franchissement , des
moments où l'on passe d'un palier à un autre , « est-ce que je
vais y arriver ? » , ; également périodes d'enjeu
important et de pression sociale -entrée dans une grande école ,
période de chômage , entretien d'embauche ….périodes de
fragilité .
* QUELLE EST LA PART DE RESPONSABILITÉ DES
PARENTS ?
PARENTS ?
-
Part de responsabilité sans pour autant être coupable ;
« c'est de leur fait et non de leur faute »
MÉMORISEZ CES PAROLES DE F.Dolto...
mais IL Y A TOUT DE MÊME des comportements à éviter !
« c'est de leur fait et non de leur faute »
MÉMORISEZ CES PAROLES DE F.Dolto...
mais IL Y A TOUT DE MÊME des comportements à éviter !
-
Parfois , l'enfant a la conviction de ne pas être aimé alors qu'il
l'est profondément : peut-être y a t'il eu un événement que l'on n' a pas
repéré ou pas pu éviter : séparation des parents, arrivée d'un
bébé ..l'enfant blessé a gardé un sentiment d'indignité qui ressurgit
à travers son complexe .
-
les parents eux-mêmes sont complexés et transmettent leur insécurité ...en
définissant leur enfant selon leur propre image défaillante « il est timide
comme moi » ou feront tout pour qu'il n'en hérite pas ( mise au
régime alors qu ' eux-mêmes souffrent de leurs rondeurs ) .
Les complexes de l'enfant peuvent aussi provenir d'un discours parental
désignant le monde comme dangereux : « ne te fais pas avoir »
, « fais attention »:ce qui développe un sentiment d'insécurité .(
parents surprotecteurs )d'où
ensuite un complexe de timidité , un manque de confiance ...le rôle des
relations parents -enfants dans l'apparition du manque de confiance
en soi n'est plus à démontrer .
-
des parents qui projettent leurs rêves sur leurs enfants: là où ils
ont échoué , leurs enfants réussiront !
Certains tiennent trop à leur rêve pour accepter l'enfant tel qu'il
est ..et quand ils s'aperçoivent qu'il ne comblera pas leurs
souhaits , ils en conçoivent une immense déception suivie de
représailles en forme de dénigrement systématique . Attention !les
paroles parentales ont valeur d'oracle , l'enfant s'imagine
qu'effectivement il ne vaut pas grand-chose ...d'où les inhibitions
susceptibles de toucher différents domaines : amour, travail ,
relation à autrui , de préférence ceux fortement investis par les
parents.
Le
psychisme de l'enfant enregistre les vœux de ses parents et
effectivement , peut fabriquer des symptômes en forme d'empêchement
, de blocages ou de peurs ...
-
les parents qui refusent de voir les problèmes :
aider un enfant c'est être attentif aux signes d'inhibition
...les parents encombrés par leurs propres problèmes et qui préfèrent
ne rien voir pour se protéger psychologiquement auront tendance à
nier les difficultés …
-
des parents qui survalorisent leur enfant :
aussi néfaste que de dévaloriser ,ce comportement le fragilise car ne lui permet pas
d'acquérir une conscience exacte de ses potentialités réelles ,
il condamne l'enfant à se mesurer toute sa vie durant à l'image
surdimensionnée que ses parents lui ont demandé d'incarner et il ne
peut qu'échouer, se sentir insuffisant.
-
des parents qui «donnent des étiquettes » à leur enfant :
«
tu es intelligent » « tu es beau » « tu es idiot » « tu es
créatif » ...formulations
qui figent l'image que l'enfant se fait de lui-même ( de plus ,
l'enfant fera tout pour s'y conformer pour obéir en quelque sorte à ce
que disent ses parents ) ; il est préférable qu'il se sache doté de
différentes forces qui évoluent au fil du temps .
Donc
éviter les «
tu es »
( mode accusateur ) au profit d'un descriptif des actes de l'enfant et
en exprimant vos sentiments ( avec un «
je ») :
«
je
vois que tu as fait tes lacets seul » « j'aime te regarder
travailler » :
se concentrer sur ce qu'il fait en valorisant les efforts et
intentions
-
les parents qui « accusent « :les
accusations comme les menaces et les cris ferment le cerveau de
l'enfant qui est alors incapable de réfléchir et se mure dans ses
pensées , coupant le dialogue . Donc important de respirer et l'aider à grandir
et à s'exprimer .
Montrer
l'exemple : éviter de dire : «
c'est ma faute »
car l'enfant s'appropriera cette expression , source de stress . Idem
dans les disputes dans la fratrie : ne cherchez pas « le
coupable «
-
les parents qui s'auto -dévalorisent : les
parents étant l'exemple à suivre ( pour les enfants ) , ne pas se
dénigrer ou se dévaloriser car l'enfant vous imitera .Adopter de
bons réflexes et pratiquer la bienveillance envers soi-même .
-
quelque soit son physique , même avec un
handicap , si l'on a eu ses parents qui nous ont
trouvé une valeur au-delà de ce handicap , on
réussit à vivre ( le pianiste Michel Petrucciani
, la comédienne Mimi Mathy …) ; la beauté est
l'expression de ce que l'on a accumulé en soi
comme amour et regards positifs .
handicap , si l'on a eu ses parents qui nous ont
trouvé une valeur au-delà de ce handicap , on
réussit à vivre ( le pianiste Michel Petrucciani
, la comédienne Mimi Mathy …) ; la beauté est
l'expression de ce que l'on a accumulé en soi
comme amour et regards positifs .
-
TOUTEFOIS SI UNE ENFANCE PEU PROPICE À
L'ÉPANOUISSEMENT EST UN HANDICAP , ELLE
EST RAREMENT UNE INFIRMITÉ DÉFINITIVE : IL
RESTE TOUJOURS POSSIBLE À L'ÂGE ADULTE DE
REPRENDRE EN MAIN LES CARTES DE SON
DESTIN .
L'ÉPANOUISSEMENT EST UN HANDICAP , ELLE
EST RAREMENT UNE INFIRMITÉ DÉFINITIVE : IL
RESTE TOUJOURS POSSIBLE À L'ÂGE ADULTE DE
REPRENDRE EN MAIN LES CARTES DE SON
DESTIN .
* QUEL GENRE DE RÉACTIONS FAUT-IL ÉVITER
FACE À UN ENFANT COMPLEXÉ ?
FACE À UN ENFANT COMPLEXÉ ?
-
EN 1ER LIEU , se garder de minimiser sa souffrance, en
faisant comme si elle n'avait pas lieu d'être ( «
il n'y a que toi que cela dérange » )
, on laisse l'enfant complètement abandonné à lui-même .
-
en plus de souffrir de son complexe , il se sent incompris et désarmé
-
s'il se plaint d'un trait qu'il partage avec son père ou sa mère ,
on lui complique la tâche en soulignant l'analogie pour invalider sa
plainte
«
regarde maman aussi elle a des taches de rousseur , c'est joli » .
-
l'enfant doit pouvoir parler de lui sans crainte de vexer l'adulte :le
silence est pire que la minimisation:si l'on ne peut pas évoquer à la
maison ce qui alimente les quolibets de ses camarades , l'enfant imagine
que ce doit être grave .
-
à l'inverse , éviter de s'appesantir sur ce que l'enfant ressent comme
une disgrâce .
Eviter les commentaires qui stigmatisent «
tu n'as vraiment pas de chance » , « mais qu'est-ce qu'on va
pouvoir faire de ces cheveux-là?» ,
ou éviter de modifier ce qui ne doit pas l'être ( en lui enlevant
ses lunettes par ex , en atténuant ses taches de rousseur avec du
fond de teint etc..)
Comme tout mal -être, toute émotion , l'enfant
doit se savoir écouté , libre de s'exprimer,
entendu dans sa souffrance sans être moqué
....car il souffre vraiment .
Comme tout mal -être, toute émotion , l'enfant
doit se savoir écouté , libre de s'exprimer,
entendu dans sa souffrance sans être moqué
....car il souffre vraiment .
* COMMENT L'AIDER À S'ACCEPTER TEL QU'IL
EST ?
EST ?
-
d'abord en reconnaissant sa souffrance et en lui permettant d'en
parler .«
je vois bien que ça t'embête , tu veux m'en parler ? »
-
lorsque c'est possible , essayer
d'apporter des améliorations :
choisir une autre paire de lunettes , opérer ses oreilles décollées
…
-
aussi l'aider
à se défendre des moqueries «
te désigner ainsi ce sont des paroles pas gentilles , fais leur
savoir »
-
le plus important :
lui apprendre à relativiser ce qui l'obsède :
lui dire par ex que l'on a tous quelque chose qui n'est pas comme on
voudrait , que l'on a soi-même souffert de son nez , de ses cheveux
frisés ...et que l'on s'est aperçu que cela ne gênait personne et
que certains trouvaient même cela joli .
-
lui apprendre qu'avec le temps , on apprend à
transformer une différence en qualité , et à en faire justement un
atout dans la vie !
-
valoriser les qualités qu'il possède , le complimenter aide
à reprendre confiance en lui-
-
attention
à vos réflexions :
dites à votre enfant que vous l'aimez tel qu'il est et montrez -le
lui ! Des réflexions peuvent lui faire croire qu'il vous déçoit
et ne correspond pas à l'enf que vous auriez aimé avoir !!
* FAUT-IL L'EMMENER CHEZ UN PSYCHOLOGUE ?
- Les complexes sont inévitables et ne doivent pas alarmer les parents outre
mesure .Sauf
si l'enfant en est tellement affecté qu'il déprime , échoue dans ses
apprentissages ou s'il est mis à l'écart par ses camarades ;
alors nécessaire de consulter pour enrayer la spirale de
l'autodépréciation , du dénigrement.
-
souvent , en particulier à l'adolescence , le complexe sert à réguler la
distance relationnelle avec les parents :comme
une cicatrice drainant les demandes affectives insatisfaites de l'enfant
tout en signifiant leur impuissance aux parents ; besoin de
trouver une approbation dans un autre regard que le leur , il peut
être temps -en douceur – de le renvoyer à lui-même «
je ne peux pas arranger cela pour toi , mais tu peux t'en accommoder
ou te faire aider par quelqu'un
» : structurant pour lui de
ne pas entretenir l'idée mythique que les parents doivent tout aux
enfants ou que la perfection est possible.
-
« Le
complexe ,
explique
la psychanalyste Nicole Fabre ,
est
le fruit
d'une
situation qui s'est complexifiée et trouve son révélateur dans une
particularité physique »
Pour
aider les enfants à y voir plus clair dans ce qui les contrarie , elle
conseille de leur lire « contes à guérir, contes à grandir
« de Jacques Salomé ( albin michel ) histoires tendres ,
créées à partir d'un symptôme , qui s'adressent directement à
l'inconscient des enfants ( et à celui des adultes ) et proposent une
restauration de leur imaginaire blessé .
* A L'ADOLESCENCE ….SE SENTIR BEAU , SE
SENTIR LAID .- (Paroles pour adolescents -le
complexe du homard – Françoise Dolto
-Catherine Dolto -Tolitch - )
SENTIR LAID .- (Paroles pour adolescents -le
complexe du homard – Françoise Dolto
-Catherine Dolto -Tolitch - )
-
A l'adolescence , comme un homard qui perd sa carapace , l'adolescent
se retrouve dans une apparence qui change . : l' enfant se trouvait
beau avec la carapace qu'il connaissait ...et à l'adolescence , on
s'interroge : suis-je beau ? Suis-je laid ? Acné ,
trop grand, trop large , pataud ...en pleine mutation à l'intérieur
comme à l'extérieur , comme un grand chantier en construction .
-
pendant cette période , l'ado est assujetti
au miroir ,
au reflet inerte renvoyé par la glace , au reflet vivant que l'on
cherche à lire dans les yeux des autres : on y guette une image
idéale .
-
mais un miroir ne nous montre jamais véritablement ce que les
autres voient quand ils nous regardent , car un visage ne révèle la
personnalité que lorsqu'il s'anime .Mais
le regard qui parle de l'intérieur est bien plus important :
il ne se maquille pas .
-
quelquefois , on ne sait même plus qui on est ni ce que l'on veut
montrer de soi . On éprouve de la difficulté avec son être ( ce qu'on est ) et avec
son paraître ( ce qu'on veut montrer de soi )
-
les moyens de défense intérieurs que l'on avait quand on était petit
sont perdus ,
alors on se défend par l'extérieur , le paraître , le costume
.Le vide
intérieur est compensé par le fait de se faire remarquer par les
autres : on se cache derrière un LOOK .( carapace provisoire
) : goûts à soi , goût du noir ( deuil de l'enfance?) , on se
construit une image idéale de soi basée sur les critères de la
bande , ses modes, sa morale , ses valeurs . On se sent beau beau ou
laid dans la mesure où on s'approche ou pas de cette image idéale
de soi .
-
suivre la mode de la bande c'est une façon de s'affirmer et de
porter ce que les autres ont décidé de porter :
signe de ralliement, d'intégration , bien à l'abri dans la bande :
comme on ne se plaît plus, on cherche à se plaire dans le regard
des autres...on est prêt pour cela à se couler dans un moule qui
n'est pas fait pour soi : un moule que l'on croyait si attirant
et qui peut parfois faire fuir celui ou celle que l'on voulait
séduire .
-
Le jeu c'est de faire avec ce que l'on a et de le
mettre en valeur et de faire avec ce que l'on est
et de le mettre en valeur : important d'oser se
mettre en valeur en n'oubliant jamais que la
beauté et le charme sont 2 choses totalement
différentes .
mettre en valeur et de faire avec ce que l'on est
et de le mettre en valeur : important d'oser se
mettre en valeur en n'oubliant jamais que la
beauté et le charme sont 2 choses totalement
différentes .
-
Le charme
opère là où on ne l'attend pas , c'est précisément pour cela que
l'on est toujours le moins bien placé pour mesurer celui qu'on
dégage . Ce sont les autres qui en jugent les effets : le
charme est naturel ( surtout ne pas le truquer ) .
-
De toute façon , beauté et laideur dans l'absolu n'existent pas :
on peut souffrir beaucoup en découvrant la laideur intérieure chez
quelqu'un dont la beauté physique nous avait séduits .On s'est
trompé sur lui , en croyant qu'il était aussi beau à l'intérieur
qu'à l'extérieur . Inversement , il suffit de tomber amoureux de
quelqu'un que l'on croyait laid pour découvrir que dès qu'on l'aime
, tout cela ne veut plus rien dire .
*
La cause à laquelle on attribue un complexe
( son nez , ses seins ..) est révélatrice de
quelque chose ...qu'il faut décoder .
Ex : face à une adolescente qui veut absolument se faire refaire la poitrine , plutôt que de se précipiter chez le chirurgien , il est important de s'interroger sur la façon dont on considère le corps dans sa famille , sur ce qu'elle pense de sa féminité , sur ce que sa mère en pense , si elle se sent autorisée à devenir une femme etc. Donc pour se débarrasser d'un complexe « handicapant « ,un travail de décodage en profondeur est nécessaire, en se demandant d'où il vient ( retour sur son enfant intérieur ! )…accompagnement par des spécialistes ( psychologue , psychothérapeute , psychiatre , EMDR , TIPI ..)
( son nez , ses seins ..) est révélatrice de
quelque chose ...qu'il faut décoder .
Ex : face à une adolescente qui veut absolument se faire refaire la poitrine , plutôt que de se précipiter chez le chirurgien , il est important de s'interroger sur la façon dont on considère le corps dans sa famille , sur ce qu'elle pense de sa féminité , sur ce que sa mère en pense , si elle se sent autorisée à devenir une femme etc. Donc pour se débarrasser d'un complexe « handicapant « ,un travail de décodage en profondeur est nécessaire, en se demandant d'où il vient ( retour sur son enfant intérieur ! )…accompagnement par des spécialistes ( psychologue , psychothérapeute , psychiatre , EMDR , TIPI ..)
*et si les complexes servaient à quelque chose ?
-
autant de réponses que d'individus
.
-
par ex.
1.se
sentir complexé peut servir à ne pas affronter les difficultés .
Si l'on se dit : « ce n'est pas la peine que j'essaie , je
suis beaucoup trop nul de toute façon et je n'y arriverai jamais »
, on est tranquille ! Langage très fréquent à l'adolescence.
2.
un complexe peut aussi servir à reprendre à son compte un interdit
parental :
si mes parents m'ont interdit de vivre , le fait que je sois complexé
sera un bon moyen pour ne rien entreprendre et leur rester fidèle
sans le savoir .
3.
autre fonction du complexe : protéger les autres ...Si
dès ma naissance , j'ai eu l'impression de déranger mon grand frère
, de lui prendre sa place , j'aurais l'impression de moins lui faire
de l'ombre en me sentant nul en maths par ex .
4.
les complexes peuvent devenir un enjeu dans la relation avec
l'autre ;
à l'adolescence , on voit des filles très jolies qui ne choisissent
que des copines mal dans leur peau et qui s'amusent à jouer les
reines avec elles ...on peut s'interroger sur leur besoin de s'entourer de la
sorte pour se sentir bien ?
5.
la séduction influe sur les complexes ;
quand on est complexé , si on échoue à séduire , on ne se dira
jamais que c'est normal et que ça arrive à tout le monde : on
se dira forcément que c'est parce que , par nature , on n'est pas
séduisant ….
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DES LIVRES RÉFÉRENCES :
*
« C'EST PAS JUSTE »
livre pour aider les enfants complexés à avoir
confiance en eux .
livre pour aider les enfants complexés à avoir
confiance en eux .
*
Ces enfants malades du stress ( Gisèle George ) ed .pocket 2004
*
Paroles pour adolescents -le complexe du homard ( Françoise Dolto –
Catherine Dolto -Tolitch ) Livre de poche