LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !

Le témoignage de Karine DE LUCA / AVOCAT






Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
Si vous souhaitez une dédicace, écrivez le prénom ICI !

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Vous pouvez aussi utiliser ce bulletin de commande à imprimer :

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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


pour tout renseignement ( PAR EX.envoi en nombre ,édition de facture ou autre ), me contacter par tel . +33 684868770 ou par mail : framboise.editions@orange.fr
Merci !





2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - 12 € + 1 € expédition -livraison

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

5. La maison de papa ; thème : le déménagement * 12€ + 1€ expédition -livraison

LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
N'EST PLUS EN STOCK ! :
" LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL " THÈME : secret de famille, secret de naissance...
RÉÉDITÉ PLUSIEURS FOIS ...MAINTENANT ÉPUISÉ!

je vous l' offre en ALBUM PHOTO ou en DIAPORAMA en copiant ce lien :

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LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



LE POST DU MOIS.

Etes-vous un parent "hélicoptère " ??

  Être un « parent hélicoptère », c’est une image pour décrire le parent qui semble toujours « voler » au-dessus de son enfant pour préve...

lundi 28 février 2022

SUJET D' ACTUALITÉ / LA GUERRE EN UKRAINE / AVEC LES ENFANTS, COMMUNIQUER OU SE TAIRE ??

La guerre en Ukraine. "C'est en expliquant qu'on rassure".

« Pourquoi il y a la guerre ? », « pourquoi la Russie attaque l’Ukraine ? », « C’est Poutine le méchant alors c’est qui les gentils ? », « est-ce qu’on va avoir la guerre en France aussi ? » « C'est quoi la guerre ? ». Depuis le 24 février 2022 et l’invasion russe en Ukraine, de nombreux parents ont sans doute fait face à ce genre de questions de la part de leurs enfants.

Après les attentats de Paris, après la pandémie du Covid-19, voilà un nouveau sujet complexe qui va occuper la tête de nos jeunes et qu’il est important d’aborder avec eux, notamment pour mieux rassurer.

@CONSTAT : Pour la énième fois, Géraldine hurle à son époux de ne pas regarder le J.T. de 20 heures avec Fanny, leur petite fille de 8 ans. Il faut dire que la télévision est au cœur du conflit, tout comme la presse, la radio, etc. Bref, la guerre, on en cause, on la voit, on l'entend.  Les mêmes images repassent en boucles , faisant croire chaque fois à de nouveaux incidents ... Les enfants entendent les informations, même si vous les voyez occupés à jouer ," ils ont les oreilles qui traînent ! ", ils partagent nos émotions. Ils vont en parler avec leurs copains dans la cour de l'école. Les enseignants vont en parler à leurs élèves ...L'anxiété , la peur , l'angoisse peuvent s'emparer d'eux , sentiments qu'ils n'exprimeront pas forcément avec des mots, mais à travers des comportements . 

💁Alors que faire ? communiquer ou se taire ?

Informer et protéger constituent un début de réponse, d'après le psychanalyste Serge Tisseron.

 Face aux médias, le parent a un rôle d'éducateur et non de prescripteur. L'enfant est conscient d'une situation particulière, inutile donc de vouloir la nier. Il ne s'agit en aucun cas d'interdire, ni de vouloir informer sans demande de vos bambins. Eduquer, c'est se mettre à l'écoute. Vous allez pouvoir l'aider à comprendre et prendre du recul.,,en établissant la communication avec lui . « C'est quoi la guerre ? » « C'est un conflit armé entre deux pays...» ...

 La communication est indispensable entre l’adulte et l’enfant quand des événements d’importance surviennent.

En ces périodes d’incertitudes et de tensions, les enfants doivent recevoir des informations réelles, vraies et une aide appropriée afin de trier la masse informe de renseignements et idées qui leur parviennent.

* voici quelques pistes :

 1. Ecouter et réagir sans orienter ou diriger la conversation:

°Calez vous sur ce que l’enfant sait de la situation et sur l’intérêt qu’il y porte. Faites l’effort de répondre dans un fond et une forme adaptés à son niveau de compréhension et d’émotivité.  

°Essayez de répondre aux questions même si elles vous paraissent à vous-même difficiles ou perturbantes. N’écartez aucune question ou sujet en déclarant « ça n’est pas important » ou « ne parlons pas de cela ». Si votre enfant a soulevé la question elle mérite réponse. Si vous ne savez pas la réponse, ayez l'honnêteté de le lui dire et de chercher cette réponse et de lui donner plus tard , pour ne pas trahir sa confiance.

°Evitez bien sûr  les effets dramatiques ou descriptions trop détaillées d’évènements complexes, par exemple les effets des armes non conventionnelles; rappelez vous qu’il faut apaiser l’enfant.

 2. En parler / communiquer / mot de l'année sur le blog !

"Tant qu'on n'a pas parlé avec l'enfant, on ne sait pas ce qui le malmène" affirme Serge Tisseron. Sur la guerre, autant établir la communication  pour pouvoir dédramatiser. 

 En premier lieu, il faut tenir compte qu'enfants et adultes ne sont pas bouleversés par les mêmes images ou informations. Les facteurs anxiogènes sont différents. Par exemple, Pierre 8 ans, va être choqué par un jouet abandonné dans des décombres ou un enfant qui pleure. Une discussion autour des images qui sont traumatisantes est alors nécessaire.

 Vous pouvez aussi lui expliquer que ça ne se passe pas ici, qu'il n'y a aucun risque de bombardements sur sa maison, ni celle de son copain. Ou bien lui faire remarquer que certaines images sont vues à plusieurs reprises, que ce sont donc les mêmes. 

Avec le thème de la guerre, celui de la mort est quasi inévitable. C'est l'occasion également d'aborder le sujet. «Est-ce qu'on va mourir ?» « on va tous mourir un jour , où, quand et comment je ne sais pas  » « On ne meurt que quand on a fini de vivre »...disait Françoise Dolto . Consulter la réflexion du mois précédent sur ce blog : l'enfant face au deuil : trouver les mots justes.

Dialoguer , communiquer : Rien n’est pire que laisser l’enfant face à ses doutes et ses questions. « Les enfants sont de véritables éponges, ce n’est pas nouveau ! Il faut les ménager , surtout les plus jeunes, mais tout de même parler, expliquer, car c’est en expliquant qu’on se rassure ».  

 Sigmund Freud : « Du moment que quelqu’un parle, il fait clair. »

« On ne s’adresse pas aux enfants comme on s’adresse aux adultes » Il est tout à fait possible de parler d’un sujet aussi complexe que la guerre avec des mots simples. La preuve avec certains médias,  comme Le Petit Quotidien, journal d'informations,  spécialement adressé aux enfants.

Nous, les adultes, on peut se poser 1 000 questions, mais inutile de leur bourrer la tête avec des "si, et si, et si." Les peurs ou les doutes qu'on peut avoir, il faut savoir les garder pour nous car les enfants, eux, ne comprennent pas forcément l'hypothétique et prennent pour argent comptant la parole de leurs figures d'autorité (parents et enseignants).

Aborder la conversation de façon plus philosophique, est une  belle façon d’accompagner notre enfant dans la construction de son esprit critique. Il peut être intéressant de compléter les faits vérifiés avec des questions ouvertes, permettant une réflexion plus grande, auxquelles vous pourrez répondre en famille sous forme de discussion. Certains sujets pourraient être développés, comme la paix, l’usage de la force ou encore la question des frontières.

Par exemple, se demander ce que chacun et chacune peut faire, à son niveau, pour construire et conserver la paix dans notre vie personnelle, ou même au sein de notre cocon familial.

3. Prendre du recul

"Quand on est abreuvé d'images de guerre, de couvertures de magazine ou de messages radiophoniques très évocateurs, il faut prendre de la distance", prévient Serge Tisseron. 

L'enfant dispose de plusieurs méthodes pour le faire, hormis la parole. Il peut aussi dessiner l'information. Si votre petit dernier gribouille bombes et avions, pas de panique. Ne pensez pas qu'il est en proie à des pulsions morbides, ou qu'il affirme son penchant pour la guerre. Non ! Tout simplement il extériorise en mettant en scène l'information. C'est très positif. "Tout ce qui concerne la transformation de l'image est sain", confirme Serge Tisseron. La deuxième possibilité est de mettre en jeu. Alors s'ils se mettent à jouer à la guerre, c'est leur façon de "détoxiquer".

 4. Protéger et rassurer.

La guerre est inquiétante, même si nous sommes adultes. Qu'elle ait lieu sur un territoire éloigné ou plus près de nos portes. Pour nous, spectateurs d'un jeu vidéo grandeur nature, c'est aussi un facteur anxiogène important. Or votre état émotionnel est un point de repère pour vos bambins : une sorte de baromètre. Si papa ou maman s'inquiète, c'est qu'il y a du danger, pense-t-il. Dans ce cas, vous pouvez lui expliquer que la situation vous angoisse, tout simplement. Mais vous devez le dire tout en assumant votre rôle protecteur : lui assurer que vous veillez sur lui, sur sa sécurité. Quoiqu'il arrive, les parents doivent jouer leur rôle de contenant émotionnel . Les enfants doivent pouvoir exprimer leurs émotions : peur, tristesse, colère ...

Le discours doit  rester rassurant. Comme pour les attentats de Paris en 2015 ou la pandémie depuis deux ans, « la guerre qui vient de se déclencher peut venir réactiver cette angoisse innée qu’on a tous concernant la mort ». A propos de la mort, consultez la réflexion du mois précédent sur ce blog : l'enfant face au deuil : trouver les mots justes.

« Il faut expliquer aux plus jeunes que oui, c’est grave une guerre, puisque ça touche plusieurs pays, mais aussi rappeler que l’humanité en a connu beaucoup », .  L’objectif est de montrer à l’enfant que lui, à son échelle n’a rien à craindre « car on va tout faire pour que ça s’arrange ».

« Il faut avoir un discours rassurant sans nier qu’il va se passer quelque chose, mais qu’éventuellement, il va y avoir une solution. »

Protéger son enfant, c'est aussi lui éviter cette déferlante anxiogène qui envahit les ondes et encombre les conversations. Si vous tenez vraiment à vous informer par les médias, préférez lire qu'écouter/voir , quand des petits oreilles et yeux traînent dans les parages !

La communication non verbale est également très rassurante : un câlin , un regard , des mains qui se touchent ...tout cela prouve à l'enfant que vous êtes là , que vous l'assurez de votre attention et de votre protection .



5.Reconnaître aussi ses limites...

Par ailleurs, il est tout aussi important de parler de ce qu’on sait que de mentionner ce qu’on ne sait pas. « On ne peut pas apporter que des réponses, qui plus est avec une actualité qui évolue jour après jour, à l’image du Covid ».

C’est l’occasion, alors, d’inverser la situation et de poser aussi des questions à l’enfant : et toi, tu en penses quoi ? Qu’est-ce que tu ressens ? Ça te fait peur ? Autant d’astuces pour échanger avec lui de la meilleure des manières.

 6. Répéter plusieurs fois les informations.

La répétition apporte aux enfants un sentiment de sécurité. Souvent l’enfant demandera lui-même que vous répétiez une explication qu’il a déjà entendue de vous. Soyez patients devant ces demandes et, répétez plusieurs fois les mêmes informations.
 
Besoin d’aide pour trier les informations et décrypter l’actualité à hauteur d’enfant ? Sachez qu’il existe plusieurs médias spécialement consacrés aux plus jeunes. : le journal le Petit Quotidien (pour les 6-10 ans), mais on peut aussi citer la plateforme 1jour1actu éditée par le groupe Milan jeunesse et destinée aux 8-12 ans. Autre source d’info pour les plus jeunes : les podcasts Franceinfo junior ou encore l’émission télévisée 1 jour, 1 question sur France 4. 

 
 
 

POUR EN SAVOIR PLUS :

@Yapaka ..UNE LETTRE AUX PARENTS !..

"Etre parents, c'est... Rassurer"
Quand des événements graves, des violences, des accidents ou catastrophes surviennent, les enfants entendent les informations, partagent nos émotions. Ils découvrent et participent aux rituels qui permettent de continuer à vivre ensemble et de traverser les épreuves rencontrées par leur famille, leur quartier, leur pays ou ailleurs dans le monde. Quand ces choses arrivent, il est important que l’enfant sente auprès de lui la présence d’adultes sur qui compter et à qui parler. Même si nous ne comprenons pas toujours la situation qui conduit à tant de tristesse et de révolte, il nous revient de veiller sur l’enfant et de tout mettre en œuvre pour lui permettre de vivre sa vie le plus sereinement possible. Maintenir la vie quotidienne (l'école, les activités...) le rassure.
Ce n’est pas à lui de porter la charge de sa propre protection. Laissons son enfance à chaque enfant et tenons notre place adulte. À chacun son âge.
Extrait du livre "Etre parents, c'est..." disponible gratuitement au 0800/20 000 ou sur www.yapaka.be/livre/livre-etre-parents-cest
Illustration tirée du dépliant illustré "Comment aider les enfants en cas d'événement tragique ?" disponible gratuitement sur http://www.yapaka.be/.../texte-comment-aider-les-enfants..

@ LES CONSEILS DE Laurence Dudek, psychothérapeute - psychopédagogue

Attention aux enfants !
Une fois de plus, comme chaque fois que l'information médiatique s'emballe, je vous invite expressément à protéger les enfants de cette déferlante anxiogène qui envahit les ondes et encombre les conversations. Si vous tenez vraiment à vous informer par les médias, préférez lire qu'écouter/voir, quand des petites oreilles et yeux traînent dans les parages.
Si vous avez vous-même été empoisonné(e) par des suggestions mortifères, qui produisent un dialogue interne anxieux et plein de fatalité, une fois de plus pensez à vos enfants. Soyez les gardien(ne)s de leur innocence et laissez-les croire à ce qui est à leur portée : votre présence, leur existence, les rituels du quotidien, le bleu du ciel ou le gris des nuages... et l'insouciance qui leur est due.
Et dès que vous le pouvez, faites le choix de vous offrir entre adultes (en commençant par vous-même) la même bienfaisance salutaire, en ne vous délestant pas de vos encombrants au détriment du bien-être d'autrui. Préférez pour ce faire un cadre conscient, là où vous pouvez être aidé(e) vraiment, en parlant de vous et de vos émotions. Une santé mentale idoine est un contexte favorable pour aborder toutes les crises, quelle que soit leur dimension. Prenez soin de la vôtre !
Avec toute ma bienveillance. 
 
 
Pour conclure, il est important de parler à ses enfants de la guerre, et ce pour deux raisons principales: protéger leur santé mentale en leur permettant de s'informer et d'exprimer leurs sentiments, et s'assurer qu'ils vous aient identifié·e comme la personne de référence à laquelle s'adresser «quand le monde est dur, et difficile à interpréter».
 

mardi 1 février 2022

La tragédie récente de Chalain nous a tous confrontés à la mort..., à la mort d'enfants / mort "contre nature / ...Comment COMMUNIQUER avec les enfants, les adolescents sur ce sujet qui est et reste un sujet TABOU pour les adultes ?


La mort est un sujet difficile et déroutant pour nous les adultes car cela nous renvoie tout simplement  à notre propre mort , à nos propres interrogations et à la peur de se montrer fragile face à nos émotions ...Il s'agit déjà de se rappeler que " parler de la mort, c’est parler de la vie" .
Parler de la mort avec son enfant c’est avant tout répondre simplement à ses questions et il en pose presque toujours mais les a-t-on entendues? Il en parle lorsqu’il rencontre la maladie, un accident, le suicide et la mort soit dans la vie réelle autour de lui, soit dans ses jeux vidéo, à la télévision et dans les films qu’il regarde. Il n’est pas toujours facile de lui répondre car ses questions sont parfois directes, crues, dérangeantes surtout si le parent est lui-même en souffrance. Il n’est pas toujours évident de répondre à des questions embarrassantes lorsqu’elles sont sérieuses et importantes. Le parent se reconnaît-il le droit de répondre à son enfant qu’il ne sait pas ou qu’il ne sait pas trop, le droit de reporter sa réponse au lendemain. Mais alors il ne faudra pas l’oublier; sinon l’enfant penserait qu’on ne veut pas lui répondre.
 
Voici différentes pistes d' "accompagnement " , proposées par des spécialistes de l'enfance , pour COMMUNIQUER  avec les enfants petits ou grands / COMMUNIQUER le mot de l'année sur mon blog / voir post précédent :
 
💟 1e information essentielle : Isabelle Filliozat insiste sur le fait que l'on doit parler -non pas AUX  enfants - mais AVEC les enfants , c'est à dire COMMUNIQUER .,..entendre leurs besoins, leurs questionnements, leurs interrogations...voire même instaurer un dialogue ,  si l'enfant se tait ; l'important est d' en parler AVEC lui qu'il puisse exprimer ses questions, exprimer sa douleur, sa tristesse. Souvent l'enfant a des fausses images dans sa tête, de fausses informations , il est important de clarifier les choses pour le rassurer  et le considérer comme une personne à part entière .

💟 Françoise Dolto  : Quel que soit l'âge , une chose importante : toujours dire la vérité ou quelque chose qui est sur le chemin de la vérité s'il ne convient pas toujours de tout dire , surtout ne jamais mentir , PARLER VRAI ! Il n'existe qu'une seule bonne façon de dire à un enfant que quelqu'un est mort, c'est de prononcer  , dans le respect de sa sensibilité , avec douceur et attention , les mots que l'on aimerait taire, « Il / elle est mort-e ». Tout enfant a en lui les ressources nécessaires pour affronter la réalité de la mort . Devant le mystère de la vie humaine, il n'est ni moins ni plus fort que l'adulte . Nommer la mort , c'est ne pas mentir et donc respecter l'enfant , il est important de créer le dialogue avec lui .  “Si la vérité n’est pas dite dans les termes mêmes que les adultes emploient pour affronter ces souffrances, l’enfant construit dans sa tête des fantasmes” explique Françoise Dolto dans Lorsque l’enfant paraît (1979). Face à la mort, il s’agit pour l’adulte de trouver les mots simples, justes et concrets, adaptés à l’âge des enfants.Ne jamais dire des expressions que l'enfant va croire au pied de la lettre et qui vont engendrer des peurs. « Ta petite sœur est au ciel, elle brille la nuit comme une étoile »  « Il s'est endormi pour toujours » « elle est partie pour toujours » ...
Je vous conseille la lecture de mon petit livre rouge « IL EST PERDU MON PAPA » , un vrai outil de communication qui invite les adultes à PARLER VRAI ...avec les enfants . L'enfant pourra s'identifier au personnage de l'histoire vraie et les parents trouveront des conseils pour accompagner leur enfant dans cet épisode de la vie ...
 ** 2 attitudes à proscrire : ressasser l'évènement, ou le camoufler, le taire . Tout enfant , quel que soit son âge , a besoin d'être devant une situation vraie, clairement exprimée.

Aux questions que l’enfant pose, il faut toujours s’efforcer de répondre simplement, clairement avec des mots qu’il peut comprendre. Il vaut mieux éviter de se lancer dans de grands discours et d’employer des périphrases. Quelques mots suffisent. Quand l’enfant les aura intégrés il reviendra ultérieurement avec d’autres questions. 
Les enfants ne fonctionnent pas comme nous . Leurs conceptions sont liées à ce qu'ils ressentent. La mort n'est pas naturelle  : on ne meurt pas, on est tué , ce qui signifie qu'on peut échapper à la mort et qu'il existe un responsable , la mort n'est pas irréversible , la mort est contagieuse . C'est en grandissant que cela va devenir  plus rationnel.
 
. Voici quelques étapes qui peuvent varier selon les enfants :
° à 3 ans : la mort c'est la séparation, l'absence, le manque .
° à 4 ans : c'est encore un  jeu . 
° à 5 ans : on commence à en parler sérieusement .
° à 6 ans : on fait la distinction entre la mort et le sommeil , mais la mort ne paraît pas irréversible.
° à 7 ans : la hiérarchisation des valeurs se fait , il fait la différence entre la mort d'une personne et la mort d'un animal .
° à 8 ans : il comprend que la mort est universelle et définitive. 
° à 9 ans : des questions commencent à arriver sur l'au -delà, parfois même des angoisses sur la mort de ses parents et sur sa propre mort ...
 
💟 Pour les enfants et les adultes, voici un livre support qui instaurera aussi le dialogue : 

💓 Ce que dit l'auteur de ce livre : « Je ne te connais pas, je ne sais pas qui tu es ni quel âge tu as . 7 ans, 12 ans, 17 ans ?... Beaucoup plus ? Peut-être es-tu très triste ? Triste comme jamais car tu viens de perdre quelqu'un que tu aimes beaucoup ou un animal qui tenait une place énorme dans ton cœur. Ou bien alors, peut-être as-tu simplement très peur que ces moments difficiles arrivent un jour ? Peut-être aussi que la seule idée de mourir t'est insupportable ? Je suis pourtant certain d'une chose : quand tu sauras ce que raconte ce livre, tu auras beaucoup moins peur de la mort et tu seras déjà un peu moins triste à la simple idée de perdre celles et ceux que tu aimes. Dans cet ouvrage, le Dr Jean-Jacques Charbonier s'adresse aux enfants de tous âges pour leur expliquer la mort, la vie et la vision qu'il en a. Son propos vise également à aider les adultes à parler de la mort aux enfants, mais aussi à leur proposer une façon de comprendre ce qu'est la mort et à envisager la vie ? leur vie ? différemment.»

 

💟 Ce que dit Isabelle Filliozat  :

On dit que les enfants n’acquièrent l’idée de la non réversibilité de la mort qu’aux alentours de neuf ans. Ce n’est pas une raison pour leur raconter des fadaises.

Il est rare de passer les dix premières années de sa vie sans expérimenter la mort d’un être plus ou moins cher à nos cœurs. Le décès d’un poisson rouge, d’un chien, d’une grand mère, d’une copine de l’école, d’un ami des parents, d’un frère ou d’une sœur, ou même d’un parent peut survenir. Que dire ? La vérité ! –

Pour autant, dire la vérité ne signifie pas dire asséner brutalement aux enfants une réalité qu’ils ne pourraient assimiler ni leur infliger des images violentes.

Les enfants sont témoins de nos propres émotions d’adultes et ils “sentent” ce qui se passe en nous. Il est donc inutile, même néfaste, de leur cacher quoi que ce soit. Isabelle Filliozat écrit que quelque chose de caché, de secret, fait bien plus peur que quelque chose qui est dit et peut être abordé sans tabou. La vérité fait toujours moins de mal que le mensonge, même quand elle est très douloureuse à entendre.

Isabelle Filliozat propose une approche basée sur les émotions et le niveau de développement de l’enfant :

  • parler de ce qui s’est passé tout en restant attentif aux images mentales que l’enfant peut se faire dans sa tête,

“Aujourd’hui, quelque chose de triste s’est passé. Pedro, le shetland bai, est mort. Il s’est battu cette nuit avec d’autres. Il a reçu un coup de sabot sur la tête au mauvais endroit. Il en est mort.

Parfois, il y a des événements joyeux, parfois des événements tristes. Ici on a des naissances, mais aussi des morts. C’est la vie.”

  • poser des questions sur ce que l’enfant imagine (l’émotion pouvant mettre un “filtre” devant les oreilles, il est possible que les enfants déforment les paroles et se construisent des croyances fausses comme le fait d'associer la mort au ciel et de développer une phobie de l’avion par exemple),
  • permettre à l’enfant d’évoquer le décès plusieurs fois : raconter son vécu, son imaginaire; poser toutes les questions qui lui viennent à l’esprit, même celles qui peuvent paraître saugrenues,
  • écouter sans juger les émotions et corriger les interprétations seulement quand c’est nécessaire (interprétation erronée ou images trop violentes),

“Vous avez le droit de pleurer. Pour ceux qui le désirent, nous irons voir le poney par petits groupes. Ceux qui n’ont pas envie de monter et préfèrent rester le veiller peuvent le faire ce matin, le corps sera emporté à midi.”

  • expliquer les circonstances du décès : les motivations de la personne qui s’est suicidée, les conditions de l’accident, les causes de la maladie. Les enfants peuvent se sentir responsables de ce qui arrive à leur entourage : il est important de leur répéter qu’ils n’y sont pour rien et qu’ils ont le droit de sentir toutes les émotions (colère, peur, tristesse…). C’est la non réponse aux questions des enfants qui est source d’angoisses chez eux.
  • permettre aux enfants de voir (s’ils le désirent) un animal mort/ une personne morte leur permet de ressentir la peine légitime qui les envahit, de prendre le temps de dire adieu et de se rendre compte avant son départ qu’ils ne le reverront jamais.

Certains enfants auront envie de laisser une offrande, un cadeau (une fleur, un dessin…) mais rien ne doit être imposé.

La mort d’un proche ou d’un animal domestique est l’occasion de parler de la mort éventuelle d’autres personnes que les enfants aiment. Les réassurances excessives ont le même effet que le fait d’éluder les questions des enfants : les enfants sentiront les résistances et les peurs des adultes et risquent de développer des angoisses, des phobies. Par ailleurs, mentir ou “arrondir” la vérité affaiblit la confiance que les enfants portent aux adultes. La confiance naît de la sincérité des échanges, d’autant plus que notre communication non verbale nous trahit quand nous mentons. Plus nous mentons, moins les enfants nous font confiance, moins authentiquement ils nous parleront en retour.

Une phrase de ce type “Je ne vais pas mourir et toi non plus. Seulement les personnes vieilles meurent.” engendrent des interrogations chez les enfants car ils savent bien que de jeunes personnes peuvent mourir d’un accident ou d’une maladie.

La vérité sur la nature mortelle du vivant est moins angoissante parce que les enfants peuvent en parler librement, se repérer, poser les questions dont ils ont besoin pour comprendre, identifier et faire du sens.



💟 comment parler de la mort avec les enfants et les adolescents ? 

voici l'éclairage de Dr Patrick Ben Soussan, psychiatre, responsable du département de psychologie clinique de l’Institut Paoli-Calmettes – Centre Régional de Lutte contre le Cancer PACA (Marseille). Il est notamment co-auteur de L’enfant face à la mort d’un proche (Albin Michel, 2006).

Les enfants éprouvent en leur corps et au fondement même de leur sensibilité naissante tout ce qui se « trame » dans la famille, ce qui s’y joue, qui y vit et qui y meurt

Quand on est confronté à un événement d’une intensité émotionnelle et affective particulièrement forte, comme ce qui touche à tous les sujets de la vie, il faut en parler avec vérité, attention et bienveillance. Il ne faut surtout pas attendre qu’un drame survienne pour aborder une discussion sur le thème de la mort. Nous pouvons nous saisir de tant d’occasions : un moustique qu’on écrase, un animal qui meurt, ou même des feuilles qui tombent… Nous pouvons aussi mettre nos enfants au secret, leur cacher les éléments les plus graves, ne rien leur dire. Nous pouvons les exclure, sans nous rendre compte de la teneur exacte de nos gestes, de nos silences, de ce qui rassemble toute la famille. Nous pouvons faire en sorte qu’ils soient absents de ces grands cérémonials de la vie, quand bien même ils concernent la mort. Et pourtant les enfants éprouvent en leur corps et au fondement même de leur sensibilité naissante tout ce qui se « trame » dans la famille, ce qui s’y joue, qui y vit et qui y meurt. Il faut aider les parents à parler à leur enfant de leurs émotions, de leurs limites, de leurs questions sur l’aujourd’hui et le demain, de leurs doutes de leurs espoirs. Mais voilà, il est si difficile de parler de la mort avec un enfant.

Les mots ne tuent pas et il faut arrêter de surprotéger les enfants ou les mettre sous cloche

La mort fait partie de ces grandes questions taboues dans le dialogue avec les enfants ; comment parler de ce qui fait peur, comment dire ses angoisses face à la finitude ? Parler de la mort pour un adulte revient à penser à sa propre disparition et les parents sont persuadés que parler avec son enfant de ce qui fait mal risque fort de le traumatiser à vie. Mais les mots ne tuent pas et il faut arrêter de surprotéger les enfants ou les mettre sous cloche. Nous devons les préparer à affronter épreuves et difficultés. C’est pourquoi, très tôt, les parents doivent parler de tout ce qui fait la vie. Et parler de la mort, c’est parler de la vie. Cela fait partie des questions existentielles, fondamentales dans le développement d’un enfant. N’oublions jamais l’appétit de curiosité des enfants, leur soif de savoir et de comprendre !

Comment lui en parler ?

« Maman est partie en voyage », « Ton frère est dans les étoiles », « Papi s’est endormi »… Lorsque cela arrive, il ne faut pas chercher à employer le bon mot ou à trouver une belle image. Il faut se mettre à la portée de l’enfant et lui donner des éléments de compréhension. Mieux vaut dire les choses clairement, simplement. Il faut dire la vérité, telle qu’elle est, « brute de décoffrage » comme on dit. L’enfant est accessible à ce genre de vérité, et ce, dès le plus jeune âge. Des images comme « papa est parti pour un long voyage, maman est montée au ciel, ton frère est dans les étoiles, papi s’est endormi pour toujours » n’ont pas de sens pour un enfant. Que de fadaises et de pieux mensonges nous racontons parfois aux enfants… Ce n’est pas parce que l’on est face à un enfant que l’on doit économiser notre parole, notre intelligence et notre créativité. Leur dire « il ne pourra plus faire la course avec toi » ou « tu ne le verras plus » ou « ses câlins vont nous manquer » aura plus de résonance. Chaque enfant est capable d’entendre ce qu’on lui dit et de l’interpréter avec son niveau de connaissances et de développement. Il n’y a aucun interdit sur la parole, même si on ne dit jamais tout. On bricole plutôt avec la vérité. De la même manière, rien ne sert à un parent de feindre ou de se cacher pour pleurer, comme s’il importait de ne rien montrer de ses émotions et de sa douleur aux enfants. Bien au contraire, partager ses ressentis est primordial. De toute façon, il n’y a pas de « bonne façon » d’annoncer des mauvaises nouvelles. Il faut accepter qu’on n’est pas là pour faire un exercice de communication même bienveillante, essayer d’être le plus vrai possible et savoir que de toutes façons nous aurons d’autres moments où dire, échanger, parler, pleurer, ensemble. Ne jamais oublier que la souffrance qui n’a pas pu se dire grandit avec soi.

Qui doit annoncer la mort d’un proche à l’enfant ?

Un proche bien entendu, si cela est possible. Il faut vraiment prendre en compte celui qui annonce cette nouvelle. Il est extrêmement difficile de dire ces choses. Surtout à un enfant. Surtout si on est le parent survivant. La relation entre le parent survivant (si le défunt est l’autre parent par exemple) et l’enfant est toujours à prendre en compte. Celui qui dit doit trouver des soutiens personnels pour l’aider dans la transmission de ce message. Le contexte dans lequel l’annonce est faite à l’enfant est fondamental, le lieu, le moment de la journée, ce qui se passait alors, les personnes présentes.

Les enfants réagissent différemment face à la mort, comment analyser ces comportements ?

Chaque enfant réagira différemment, à l’annonce d’un décès, en puisant selon sa personnalité et la dynamique familiale. Pour le petit enfant, les proches représentent une sécurité, une protection, et si l’un d’eux disparaît, il ressent alors une profonde détresse. Confronté au deuil, l’enfant hésite entre hypermaturité et tendances régressives, conduites résignées et conduites impulsives, volontarisme et abattement, besoin de pouvoir et culpabilisation. Tout enfant est animé à l’égard de ses proches de sentiments ambivalents, d’autant plus à l’égard de ceux qui viendraient à décéder. Il peut être triste, abattu, renfrogné, mutique, mais aussi témoigner d’une véritable colère, pleine d’agressivité envers celle ou celui qui n’est plus présent physiquement et ce comportement induit souvent incompréhension et rupture de communication.

Il est faux de penser qu’un enfant confronté à la mort d’autant d’un de ses proches, sera un adulte malheureux

Quand les difficultés durent, il faut s’inquiéter de l’isolement, de la rupture des intérêts, des passions, des liens, il faut être attentif au sommeil, à l’appétit, aux résultats scolaires. Il faut aussi savoir que quand la mort touche une famille, quand un des membres de la famille tombe malade, puis décède, l’enfant est parfois promu enfant-soignant, thérapeute, consolateur. Il se prend en charge, mais prend aussi en charge son parent, voire les autres membres de la fratrie…Il se vit parfois responsable de tout ce qui vient d’arriver, est intimement persuadé qu’il y est pour quelque chose, voire pour beaucoup et peut se morfondre longtemps dans cette culpabilité qui l’inhibe, l’entrave, l’empêche de grandir et de vivre. Mais il est faux de penser qu’un enfant confronté à la mort d’autant d’un de ses proches, sera un adulte malheureux tout comme de penser que les enfants peuvent traverser ces drames sans heurts. L’épreuve a été et rien ne pourra l’effacer. Il faut donc prendre le temps d’écouter ce que les enfants nous disent, ils ont à être reconnus dans leur parole et leur douleur.

💟 Les étapes du deuil communes à tous les humains :

Elisabeth Kübler-Ross a décrit les étapes du deuil par lesquelles tous les humains , adultes et enfants , passent quand ils sont confrontés à la mort :

  • le déni

“Non, ce n’est pas possible”, “Il/ elle n’est pas mort.e”, “Je ne te crois pas”, “Il/elle va revenir”

  • la colère

“C’est pas juste !”, “C’est de ta faute !”

A cette étape, il est nocif de tenter de calmer, de minimiser ou de nier l’émotion de colère (ex : “tu sais, ton hamster était vieux”, “je t’en achèterai un autre”, “ta maman ne pouvait pas faire autrement”…).

Au contraire, écouter et accueillir les émotions permet à cette colère de jouer son rôle de “réparation” : “Tu l’aimais ton hamster”, “Tu es vraiment malheureux.se”, “Tu es en colère, tu aurais voulu qu’elle reste avec toi”.

  • la dépression

L’enfant est dans une phase de retrait. Il se replonge dans le passé et repense à la relation avec la personne décédée.

Là encore, l’accueil et le respect des émotions est essentiel : permettre à l’enfant de pleurer, de parler de la personne décédée… Les pleurs sont les témoins du travail de réparation et ont un pouvoir de guérison. Les larmes sont utiles pour ne pas garder la tristesse au fond de soi. Une tristesse qui ne peut pas être exprimée sous forme de pleurs et de paroles risque de rester bloquée des années.

Oui, ça fait du bien de pleurer, et surtout de pleurer dans les bras de quelqu’un qui sait écouter les larmes sans les stopper, de pleurer devant un témoin qui sait accueillir sans juger, sans conseiller, sans baisser les yeux. – Isabelle Filliozat

  • un nouvel attachement

Après l’acceptation de la perte (accompagnée d’une écoute empathique des émotions), un nouvel attachement est possible.


 

💟 Une étape importante : la consolation/ consoler , être consolé et méditer  ... Pour accompagner la sortie récente de son livre : CONSOLATIONS../un livre précieux à acquérir ./Christophe André nous offre UNE MÉDITATION APAISANTE  / Une méditation audio de consolation.

A LA MÉMOIRE DES JEUNES LYCÉENS ET LEURS FAMILLES...💔💔💔💔💔

 


 💟 Des mots pour le dire ...COLLÉGIENS ET LYCÉENS ONT ÉCRIT DES POÈMES POIGNANTS ...😢😢😢😢pour exprimer leur peine. leur douleur, leur ressenti ; 

° le poème élaboré par les élèves de 3e C du collège Jeanne d'Arc , en atelier d'écriture avec leur Pofesseure Claire Girardet : 


 
 
° le poème poignant - Putain de verglas - rédigé par des jeunes du Lycée Paul-Émile Victor pour leurs amis disparus et en soutien à Nicolas , cet adolescent au courage exceptionnel 🙏
 
Ils s'appelaient
Sarah
Natacha
Noé
Nathan
Il s'appelle Nicolas
Putain de verglas.
Ils avaient 15, 16 ou 18 ans
Ils étaient nos élèves, nos copains,
Nos frères, nos sœurs, nos partenaires,
Ils étaient notre famille.
Ils étaient aimés,
Ils aimaient
Le sport, la nature, la vie.
Ils étaient nos fous rires,
Nos balades, nos matchs,
Nos combats, nos 3èmes mi-temps.
Ceintures noires de l'amitié,
Ailier, arrière ou pivot,
Nos potes, nos piliers.
Ils ne nous quittent pas,
Un mot, un sourire,
Un paysage, une chanson
Et ils sont là,
Ils restent là,
Et resteront
Malgré le verglas.
Ils avaient des rêves
Des étoiles dans les yeux,
Dans les nôtres des larmes,
Ils nous laissent là,
Amputés,
mais augmentés
De tout ce qu'ils nous ont donné
Putain de verglas.
 
💟 Bibliographie :
 ° Dis , un jour, moi aussi je mourirai ? par Jacques Arènes / éd. Fleurus / sur les deuils successifs de la vie .
 ° Apprivoiser l'absence , par Annick Ernoult-Delcourt / éd. Fayard /  témoignage sur la mort d'un enfant et les réactions des frères et sœurs . 
 ° La mort et l'enfant , par Elisabeth Kubler-Ross / éd. du Rocher / sur l'enfant face à sa propre mort .
 ° Parler de la mort , par Françoise Dolto / éd. Mercure de France / des mots simples pour en parler.