LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !

Le témoignage de Karine DE LUCA / AVOCAT






Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
Si vous souhaitez une dédicace, écrivez le prénom ICI !

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Vous pouvez aussi utiliser ce bulletin de commande à imprimer :

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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


pour tout renseignement ( PAR EX.envoi en nombre ,édition de facture ou autre ), me contacter par tel . +33 684868770 ou par mail : framboise.editions@orange.fr
Merci !





2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - 12 € + 1 € expédition -livraison

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

5. La maison de papa ; thème : le déménagement * 12€ + 1€ expédition -livraison

LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
N'EST PLUS EN STOCK ! :
" LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL " THÈME : secret de famille, secret de naissance...
RÉÉDITÉ PLUSIEURS FOIS ...MAINTENANT ÉPUISÉ!

je vous l' offre en ALBUM PHOTO ou en DIAPORAMA en copiant ce lien :

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ou en vidéo sur youtube


LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

JE SUIS À VOTRE ÉCOUTE...

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



LE POST DU MOIS.

Etes-vous un parent "hélicoptère " ??

  Être un « parent hélicoptère », c’est une image pour décrire le parent qui semble toujours « voler » au-dessus de son enfant pour préve...

samedi 30 novembre 2019

UN BEAU CADEAU À FAIRE À VOTRE ENFANT...SACHEZ LUI DISTILLER, LUI MONTRER, LUI TRANSMETTRE DE L'AMOUR, SON CARBURANT NÉCESSAIRE !! !


. L'amour est le carburant de l'enfant : comment le distiller ? Le montrer ? Lui transmettre ?
 
. La qualité des interactions entre les parents agit sur les chromosomes des enfants et leur santé.



« L’amour n’est pas une récompense :
 c’est un carburant ! »
Un concept tout droit sorti d’une conférence d’Isabelle Filliozat, très bien résumée par Julie Lemaire, auteure du super blog MamanZen. Nous sommes d’accord, nous ne pouvons pas dire à une voiture :
Emmène-moi à tel endroit et je te donnerai de l’essence !  “
Et bien, c’est la même chose avec l’amour. Imaginez quelque part dans notre cœur, un réservoir, qu’il faut remplir très souvent. Le carburant nécessaire à ce réservoir : c’est l’amour. Et c’est à nous parents, de remplir le réservoir de nos enfants. Mais essayez de mettre de l’essence dans une voiture diesel… et vous comprendrez que peut-être, l’amour que vous donnez à votre enfant n’est pas celui qui lui correspond le mieux.
L’enfant a besoin de ce carburant pour avoir les comportements appropriés. C’est quand il est carencé en amour qu’un enfant a des attitudes désespérées pour chercher à obtenir de l’attention.
Cela peut en effet paraître bizarre, mais c’est justement lorsque l’enfant fait une bêtise qu’il a le plus besoin d’entendre et de ressentir l’amour qu’on lui porte, et c’est également de cette manière que vous, parents, aurez le plus de chances de faire cesser des comportements problématiques et de faire en sorte que les choses rentrent dans l’ordre .
Nous n’offrons jamais trop d’amour à nos enfants : leur réservoir se vide constamment et notre devoir de parent c’est de le remplir et de le maintenir au niveau nécessaire pour que l'enfant soit heureux, se sente en sécurité et s'épanouisse.

Le besoin d’amour et les preuves d’amour

On peut aimer profondément une personne et ne jamais lui dire ou lui montrer, tellement nous avons été habitués à cacher nos sentiments au fil des années. Nous pensons que c’est évident…et nous nous trompons !
Les enfants (comme les adultes d’ailleurs) ont besoin de preuves d’amour pour se sentir en sécurité et s’épanouir.

  2 méthodes ( selon Isabelle Filliozat ) pour remplir ce réservoir : verbale et non verbale ; mais notion primordiale à intégrer : surtout lorsque notre enfant s'interroge sur le fait que vous l'aimiez ou si son comportement révèle ses doutes ...URGENT de vous libérer et d'accorder toute votre attention -en pleine conscience – à ce dialogue nécessaire avec votre enfant .

* répondre à son doute :
° commencez par le regarder avec bienveillance puis
° assurez lui que la question « tu m"aimes maman /papa?» est très importante et qu'il est normal de se la poser ( ne niez surtout pas son ressenti car dans le futur il ne se confierait plus et ses doutes fermenteraient )
° asseyez-vous à côté de lui , mettez vous à son niveau , au besoin prenez-le
° accrochez son regard
° dîtes -lui que vous l'écoutez ( « je t'écoute, tu as toute mon attention » )
° aidez-le à exprimer son ressenti : que ressent-il ? D'où viennent ses doutes ? /à quel moment sont-ils apparus ?
° dîtes-lui que vous l'aimez et que vous êtes heureux-se- de l'avoir, que vous l'aimerez toujours quoi qu'il fasse.
° serrez-le contre vous et embrassez-le

* D'où le doute peut-il naître ?
° nombreux évènements possibles :
- naissance d'un bébé dans la famille
- adversité/ échec / séparation / dispute
- expressions qui remettraient en question l'aspect inconditionnel de l'amour ( rapport à l'autorité par ex.)
- stress/ mal-être chez les parents

* comment établir un cadre aimant ?
~ preuves d'amour verbales :Les expressions suivantes sont des preuves d’amour pour l’enfant. Elles sont à prononcer en accordant toute son attention à l’enfant (et sans les banaliser par profusion) :
je t’aime
j’aime te regarder grandir/jouer/dessiner…
j’aime vivre avec toi
je suis heureux(se) de t’avoir pour fils(fille)
Dans le même registre verbal inspirez- vous des mots qui renforcent sa confiance en lui
~ preuves d’amour non-verbales 
La preuve d’amour non-verbale la plus efficace est le temps exclusif que vous accorderez à votre enfant.
Isabelle Filliozat conseille de consacrer ne serait-ce que 10 minutes par jour de pleine disponibilité à votre enfant pour le nourrir d’affection et de tendresse.( on ne répond pas au téléphone, on ne fait pas autre chose en même temps…)
Partagez du temps avec lui. Jouez avec lui, intéressez-vous à ce qu’il aime, questionnez-le avec de petites questions.
Multipliez les contacts : regard bienveillant, toucher...Comme le précise Isabelle Filliozat, « quand les besoins de contact de l’enfant ne sont pas suffisamment remplis, ses circuits cérébraux sont en manque. Crises de rage, de pleurs pour un rien, comportements excessifs sont autant de manifestations de détresse du système nerveux. Echanger des « je t’aime », faire un câlin ou jouer ensemble charge l’organisme en ocytocine, l’hormone du bonheur. »

~ D’autres idées pour prouver que vous l’aimez 

cuisinez son plat ou son dessert préféré.
laissez-lui des petits mots (ou des dessins) ou des notes adhésives dans son livre de classe, sur le frigo, dans la voiture, etc.
parlez-lui de son enfance…et de la vôtre.
évoquez ce qu’il vous a raconté dans les jours ou les semaines précédentes. Echangez sur ses expériences.
racontez-lui une histoire le soir.
jouez avec lui.
apprenez-lui à faire de nouvelles choses.
tenez un journal de sa vie que vous agrémenterez de photos et d’objets.
chantez-lui votre amour sur un air qui lui plait.
faites le rire par des imitations, des mimiques, des chatouilles.
faites une séance de photomaton « fou rire ».
organisez une fête surprise et invitez copains/grands-parents/…
venez le chercher à l’école quand ce n’est pas prévu.
posez une journée ou une demi-journée de congé pour vous occuper de lui.
- convenir avec lui d'un signe montrant qu'il a besoin de recharger son réservoir : mettre sa main dans la vôtre – par ex. quand vous êtes occupés à discuter avec quelqu'un ou absorbés par une tâche .-contact physique apaisant -

  également une autre méthode conseillée par le

 Professeur en pédiatrie à la  FACULTÉ DE MÉDECINE DU

  TENNESSE, Ross Campbell :
nous sommes tous différents, et n’avons pas toujours la même manière de donner et de recevoir de l’amour. Il existerait cinq langages différents, qui une fois identifiés, permettraient à votre enfant de recevoir pleinement votre amour. D'où l'importance d'identifier le langage que parle votre enfant afin qu'il comprenne l'amour inconditionnel que vous lui portez .

~ Les 5 langages de l’amour
Il existerait 5 langages de l’amour, 5 carburants différents pour remplir le réservoir émotionnel de votre enfant. .
Nous avons toujours besoin de ces cinq langages, mais après l’âge de 5 ans, il y en a souvent un qui nous touche plus que les autres. Ces 5 langages sont :
  1. Le toucher
  2. Les paroles valorisantes
  3. Les moments de qualité
  4. Les petits cadeaux
  5. Les services rendus, le soutien
Comment les identifier ?
Souvent, notamment pour les plus petits, les enfants expriment leur amour dans le langage qu’eux-mêmes désirent recevoir. Il vous suffit seulement d’être à l’écoute pour comprendre ce dont il a besoin. Pour vous aiguiller, vous pouvez vous poser ce type de questions :
 
* Comment exprime-t’il son amour ?
Un enfant ne possède pas la plupart des barrières mentales qu’ont les adultes, et s’exprime donc en toute sincérité, sans filtres. Observez la manière dont il donne de l’amour. Par exemple, si votre enfant vous fait souvent des compliments, il est possible que son langage principal soit les paroles valorisantes. S’il est très
câlin, il communique plutôt par le toucher.
* Qu’est-ce qu’il réclame souvent ?
L’enfant peut parfois réclamer très souvent la même chose parce que cela lui semble indispensable pour son
développement affectif. Par exemple, votre aîné réclame beaucoup plus que son frère que vous lui racontiez des histoires ou que vous jouiez avec lui. Il se peut que son langage d’amour soit les moments de qualité
* Qu’est-ce qui le rend le plus heureux ?
L’amour est le carburant le plus puissant qui soit ! Il a la capacité de nous apporter des états de bien-être et de bonheur. Ainsi, repérez les moments dans lesquels vous sentez votre enfant épanoui, joyeux… Est-ce plutôt lorsque vous lui offrez un cadeau ? Lorsque vous
prenez le temps de jouer avec lui ? Lorsque vous l’aidez dans une tâche ?
* De quoi se plaint-il souvent ?
Parfois, votre enfant, au lieu de vous dire ce qu’il aimerait, va se plaindre de ce qu’il n’a pas. S’il vous reproche par exemple de ne pas avoir de temps pour jouer avec lui, il cherche à vous faire comprendre qu’il a besoin de présence, d’attention, de
moments de qualité. Si la majorité de ses plaintes concernent toujours le même sujet, c’’est un très bel indice !
Ainsi, en observant le mode d’expression de votre enfant, vous réussirez à identifier son langage d’amour et à remplir son réservoir lorsqu’il en a besoin !

  La qualité des interactions quotidiennes

 entre les parents agit sur les chromosomes

des enfants et leur santé.

Nous n’en avons pas toujours conscience mais les enfants absorbent une bonne partie de l’affect positif et négatif de leur environnement. Ce phénomène d’imprégnation agit même sur leurs chromosomes et plus particulièrement sur leurs télomères, sortes de capuchons situés à l’extrémité de nos chromosomes dont le longueur détermine notre longévité et notre santé (mentale et physique). Des télomères courts nous rendent plus vulnérables à la maladie et la dépression.


Une étude confirme l’impact sur les enfants de la qualité des relations entre les parents...

Une étude a suivi pendant trois mois les réactions d’enfants face aux interactions quotidiennes de leurs parents. Elle s’est intéressée à la résonance émotionnelle et à l’effet miroir dont ils faisaient preuve par rapport aux relations parentales.
Quand les parents se montraient affectueux et que cela déclenchait des ressentis positifs chez les enfants, les télomères des enfants étaient plus longs.
À l’inverse, quand les parents se disputaient et que les enfants avaient des ressentis négatifs, leurs télomères étaient plus courts, augmentant les risques de maladies et de dépression sur le court et le long terme.
Il est donc essentiel
1. de cultiver l'amour par des petits gestes de tendresse quotidiens au sein de la famille pour maintenir une ambiance chaleureuse. 
2. de réduire au maximum l'exposition des enfants aux disputes entre parents.
3. de prôner des méthodes résilientes et aimantes ( comme l'écoute empathique ) pour soigner les enfants ayant assisté à des rapports violents et anxiogènes entre les parents ( notamment dans le cadre de divorces ) . La longueur des télomères sera ainsi améliorée.

La communication non violente, un outil pour pacifier les rapports

Pour réduire la violence orale, il est judicieux de se former à la communication non violente en se comportant comme une girafe (au lieu du chacal).
La communication non violente est une méthode créée par Marshall B. Rosenberg. Nous y trouvons deux façons distinctes de s’exprimer, de penser et d’être : la girafe et le chacal. Via la définition de ces profils, c'est un fabuleux outil pour mieux vivre ensemble et s’épanouir au quotidien.
Le chacal est une créature qui évolue plutôt au raz du sol, il a tendance à réduire son champ de vision et de réflexion en ayant des habitudes telles que :
  • coller des étiquettes : « tu es méchant », « il est intelligent »
  • porter des jugements : « J’ai raison tu as tort. Nous sommes les bons et ce sont les mauvais. »
  • reprocher et s’auto-critiquer : « C’est ta faute. Tu aurais dû ! Je suis coupable. »
  • nier la liberté de choix : « je dois, tu dois,…, tu ne peux pas, je suis obligé, il n’y a pas le choix. »
  • exiger et menacer : « c’est un ordre ! c’est moi qui décide. Si tu ne fais pas ça alors… »
La girafe est un animal de coeur, compatissant, bienveillant et à l’écoute. Elle sait prendre de la hauteur. C’est l’opposé du chacal.
Il est évident que cette manière d’aborder la vie est à l’origine de situations plus ou moins plaisantes pour nous et pour les autres. En effet, selon le principe d’action/réaction, le langage girafe modifie aussi le comportement d’autrui(enfants comme adultes), l’invitant à adopter les valeurs que nous lui proposons et qui favorisent la libération émotionnelle, le respect, la transparence et l’altruisme.
Il suffirait d’un peu de pratique pour basculer la majorité du temps du chacal à la girafe. Livre : quand la girafe danse avec le chacal -les quatre temps de la communication non violente . Serana Rust
 
 

  LA VIDÉO D'ISABELLE 

FILLIOZAT :

https://youtu.be/NX9ymMZDbRs



  ISABELLE FILLIOZAT :

 pratiquons la parentalité positive : 4 outils

1. STOP plutôt que « non »

Au lieu de dire « non » avec le visage crispé, dites « stop » !
Ainsi, vous interromprez le mouvement de l’enfant.
Quand vous dites « non », l’enfant est grondé, culpabilisé, alors que dans un « stop », il n’y a pas de honte, on a juste arrêté l’action.

2. Les formulations positives

Nous avons désespérément tendance à formuler les choses négativement : nous expliquons aux enfants tout ce que nous ne voulons pas qu’ils fassent.
Le cerveau n’entend pas les messages négatifs. Si vous lui dites : « Ne traverse pas la rue », il va entendre « Traverse la rue ».
En conséquence, si vous donnez des interdits formulés négativement, vous avez de grandes chances qu’ils ne soient pas respectés.
Préférez les consignes positives.
Au lieu de dire « Ne marche pas ici », dites « Marche plutôt de ce côté ». Au lieu de dire « Tu n’as pas le droit d’utiliser la règle avec les feutres », dites « Avec la règle, tu prends le crayon », etc.

3. Utilisons les routines

Les enfants adorent l’ordre, l’organisation. Observez la façon qu’ils ont de ranger leurs jouets : leurs doudous doivent être à cette place et pas à une autre ! Si vous construisez des séquences ordonnées de comportements, votre enfant fera les choses de lui-même, sans que vous n’ayez à lui donner d’ordres.
Une routine permet à l’enfant de se sécuriser, de s’orienter.

4. distribuons sans modération le carburant amour

Lorsque, par exemple, un enfant n’a pas le comportement attendu, ses parents vont avoir tendance à le « bouder » et ne le câliner que lorsqu’il redeviendra sage. Or, l’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant.


L’enfant a besoin de ce carburant pour avoir les comportements appropriés. C’est quand il est carencé en amour qu’un enfant a des attitudes désespérées pour chercher à obtenir de l’attention.
Cela peut en effet paraître bizarre, mais c’est justement lorsque l’enfant fait une bêtise qu’il a le plus besoin d’entendre et de ressentir l’amour qu’on lui porte, et c’est également de cette manière que vous, parents, aurez le plus de chances de faire cesser des comportements problématiques et de faire en sorte que les choses rentrent dans l’ordre.


ISABELLE FILLIOZAT nous rappelle également :

SACHONS ÉDUQUER SANS AUTORITARISME :

Ce qui a changé, aujourd’hui, ce ne sont pas les enfants mais l’environnement dans lequel ils évoluent : le stress, le manque de disponibilité des parents, le temps passé dans les transports, etc.
De plus, la sécurité intérieure d’un enfant est différente selon qu’il est gardé par ses parents ou par des personnes extérieures. Ajoutez à cela les stress visuels, auditifs, et les aliments « excitants» (chocolat, sodas…), et vous obtenez des enfants qui ne peuvent pas rester en place !
Il y a une corrélation – démontrée scientifiquement – entre les additifs chimiques et l’hyperactivité ou l’hypersensibilité chez les enfants.
Un enfant hyperactif est en mouvement constant. Il est souvent maladroit, il fait tomber les choses, il n’arrive pas à canaliser son énergie. Son esprit est furtif, il n’arrive pas à se concentrer.
Cela s’appelle aussi le déficit d’attention, lié principalement à une suralimentation de stress et de stimuli en tous genres. Vous n’avez alors plus de prise, plus d’autorité sur votre enfant.
En modifiant sa nourriture (visuelle, alimentaire, etc.), l’enfant va pouvoir se poser et retenir son attention plus longtemps, de façon plus calme et être en contact réel avec ses parents.
Le retour à l’autorité n’est pas une bonne idée car d’une part, cela ne fonctionne pas, et d’autre part, parce que cela blesse l’enfant et le parent.
1. En finir avec les punitions
A l’époque, lorsqu’un enfant faisait une bêtise, on le punissait. Aujourd’hui, nous avons plutôt tendance à rechercher la cause de la « bêtise » ou du comportement pour la traiter, au lieu de sévir, sans essayer de comprendre.
En effet, en s’adressant uniquement au symptôme et pas à la cause, la punition sera inefficace.
Il ne suffit plus de dire « Je punis ou je laisse passer », vous pouvez aujourd’hui faire le choix de comprendre, d’identifier le problème à sa source pour essayer de trouver le remède approprié. Si je sais répondre au besoin, j’ai plus de chance que mon éducation tienne et soit cohérente au fil du temps.
Dans le cas contraire, si je ne sais pas écouter, le besoin de mon enfant va ressortir ailleurs.

2. Finis les cris

Hausser la voix ne sert à rien ! Plus on crie, moins l’enfant comprend. Souvent, lorsqu’un parent crie, ce n’est pas contre l’enfant, c’est parce que lui-même éclate.
De plus, nous avons tendance à faire écho à l’éducation que nous avons nous-même reçue. Nous répétons de manière inconsciente les mots et les gestes que nos parents avaient envers nous lorsque nous étions plus jeunes et que nous nous faisions disputer.
Nos neurones miroirs nous jouent un tour et nous faisons du mimétisme avec notre parent.
Parfois, on peut aussi faire le contraire pour ne pas reproduire le modèle de nos parents ! Mais ceci n’est pas éducatif.
Solution > La chaîne ne peut se rompre que si l’on prend conscience que cette réaction n’était pas la bonne de la part de notre propre parent, et soigner notre enfant intérieur d’une blessure (peur ou humiliation) pas tout à fait guérie.


La parentalité positive nous oblige ainsi à désapprendre tous ces automatismes et à gérer les situations de façon éducative.
A chaque fois que vous vous surprendrez à sentir cette exaspération qui monte, respirez et rappelez-vous votre histoire.
Quand on crie, l’enfant a peur, l’amygdale reçoit les impulsions de l’extérieur et déclenche une alarme. Elle envoie des hormones de stress dans tout l’organisme.
Plus tard, il suffira d’une grosse voix ou d’un cri pour que cette alarme sonne. Lorsqu’on crie trop sur un enfant, son amygdale va se cristalliser et l’enfant se désensibiliser, ou au contraire, sur-réagir et avoir peur au moindre bruit.
Si un enfant fait une bêtise de l’ordre de la maladresse, au lieu de crier, donnez-lui tout simplement les moyens de se responsabiliser et de réparer.
Au fond, les enfants adorent réparer. S’ils sont pétrifiés par la peur, par vos cris, ils ne feront pas les choses correctement.
Posez-vous toujours la question : dans cette situation, qu’est-ce qui va être éducatif pour lui ?


N’oubliez pas de dire tout votre amour à votre enfant, dans toutes les circonstances ! Cela le nourrit. Il sera toujours sensible à l’amour que vous lui portez. Consacrez-lui du temps, touchez-le, gardez toujours le contact avec lui.Quand vous touchez votre enfant, il sentira votre contact et libèrera de l’ocytocine, l’hormone du bien-être, cela le sécurise.
 



vendredi 1 novembre 2019

Pour accompagner la parution du 7e petit livre rouge "LA PETITE SœUR " ....


A propos des frères et sœurs ....

* Ils se battent , s'insultent , se déchirent ...ou alors ils sont inséparables et ne se disputent jamais ! les relations conflictuelles entre frères et sœurs inquiètent souvent les parents , en tout cas les déstabilisent et les culpabilisent .

° ce qu'il faut savoir : la jalousie -ou rivalité -entre frères et sœurs est un sentiment naturel , normal et inévitable ...induit par le fait que ces relations sont le résultat d'une grand intimité qui n'est pas choisie 
mais imposée : on ne choisit pas ses frères et sœurs , ils sont imposés par les parents .Ètre frère et sœur ne garantit pas l'amour ! « la fratrie est une maladie d'amour chronique avec ses moments de crise , ses rivalités , ses jalousies , mais aussi ses instants de complicité , ses bonheurs partagés , ses souvenirs communs » affirme Marcel Rufo ....voici ses explications :
  • ne pas confondre violence et haine : « il ne faut surtout pas penser que 2 enfants qui se  disputent ne s'aiment pas : la fratrie est une guerre physique , affective , verbale ! les petits veulent égaler , voire dépasser les grands qui de leur côté , mettent tout en œuvre pour préserver leur suprématie» Tout commence avec la naissance du 2e enfant , celui qui vient prendre la place de son aîné dans la vie de la famille et imagine t-il , dans le cœur des parents ; d'où les 1ers comportements révélant cette rivalité : bébé pincé , tapé (discrétement ) , menacé d'être étouffé sous un oreiller , gribouillé sur un dessin , secoué dans son berceau ..ou des questions dérangeantes : « dis maman , c'est quand qu'on le rend ?» ou encore « pourquoi tu l'as fait tout petit , je peux pas jouer avec ? »
  • Dans l'expression de cette violence , il faut chercher les parents ; désir d'attirer leur attention , de capter leur temps de présence, de rompre avec le cercle vicieux des comparaisons malsaines: « lui, au moins , il fait des câlins » , « elle est plus sage que son frère ...» ATTENTION aux paroles , aux gestes , aux attitudes que les enfants vont interpréter ainsi «ils aiment plus mon frère que moi » , « ils ne m'aiment pas comme elle ..» .Penser que les enfants actuels sont de plus en plus violents est une fausse idée , affirme Marcel Rufo « ce ne sont pas les enfants qui sont violents , ce sont les parents qui prêtent plus d'attention à ces  sentiments . Dans les années 50-60 , les enfants avaient tellement peur de l'autorité parentale qu'ils n'osaient pas exprimer leurs rivalités ; aujourd'hui , les enfants se sentent autorisés à le faire ..d'autant que les familles de plus en plus sensibilisées au développement psychique de l'enfant sont réellement à l'écoute »
  • Alors les liens du sang ?? en dépit de ce qu'on le se plait à penser , être frère et sœur ne garantit pas l'amour ; le 1e meurtre de l'humanité : Caïn et Abel ...cette histoire se répète symboliquement de génération en génération ; aujourd'hui encore , les aînés jalousent leurs petits frères , ces usurpateurs qui leur volent une part de l'affection parentale ; ° les sentiments de jalousie n'épargnent aucun enfant de la fratrie , quel que soit le rang de naissance; par contre , ils n'ont pas le même fondement selon que l'enfant est aîné , cadet ou puîné : l'aîné est jaloux des tendres attentions de ses parents vis-à -vis du plus petit ; de son côté , le plus petit est jaloux de ce que l'aîné a connu avant sa naissance et l'enfant du milieu se demande pourquoi il y a un grand qui commande et un petit toujours choyé !!  °A savoir aussi : la fratrie particulière des jumeaux est touchée comme les autres par la rivalité : cela dérange toujours car la proximité physique des jumeaux , leur mode de fonctionnement et de communication tendent à leur donner l'image d'une fratrie idéale , mais -en dépit des apparences - la jalousie est bien réelle entre eux ; cela tient à la confrontation de leurs personnalités et aux relations qu'ils tissent avec leurs parents . Il est essentiel de considérer chacun différent de l'autre!
  • Toutes ces situations de conflits , de rivalité sont mal vécues par les parents qui entretiennent le mythe de la famille idéale à l'entente parfaite;il est absolument nécessaire d'abandonner ce fantasme car cette image n'existe pas et ne peut exister !!! Les parents vivent cela comme un échec de leur parentalité: « si nos enfants ne s'entendent pas , cela signifie que nous sommes des mauvais parents » . A la naissance du 2e enfant , les mères se sentent coupables d'introduire un "envahisseur " dans l'histoire d'amour créée avec le 1e. 
  • Attention à l'héritage parental ...Dans cette violence exprimée entre frères et sœurs , le comportement familial tient une place importante : la façon dont les parents communiquent entre eux ( relation , mots , gestes ...) , leur comportement par rapport aux enfants  ( façon de communiquer , mots , gestes ...) ° Les enfants imitant leurs parents , soyez attentifs à ce que vous leur donnez à voir !            ° S'ajoutent à cela les blessures non cicatrisées de l'enfance dont certains continuent de souffrir ( pensez toujours à l'enfant qui est en vous !) °«  Si les parents pouvaient revenir en arrière , réfléchir à quel point , ils n'ont eux-mêmes pas soldé leurs conflits avec leurs parents ou leurs frères et sœurs , sans doute comprendraient-ils mieux la violence qu'ils ont transmise à leurs enfants » explique Marcel Rufo .Il y a alors nécessité d'un travail personnel , d'une prise de conscience "pour alléger les valises transmises aux enfants " ( si besoin décodage biologique -psychogénéalogie - pour comprendre notre mode de fonctionnement et les relations établies entre les membres de la famille à travers les générations.)
  • le temps répare les fratries meurtries :
    « avec le temps , les fratries deviennent le lieu des souvenirs , celui d'un passé vécu ensemble » dit Marcel Rufo , « une fraternité réussie c'est quand on devient l'ami de son frère ou de sa sœur » 
     
* COMMENT SE MANIFESTE LA JALOUSIE , LA RIVALITÉ ?  
  • des gestes agressifs : parfois aussi à l'extérieur , vis à vis des camarades d'école : les garçons tapent , les filles pincent , tirent les cheveux , également bousculades , chutes ...
  • des insultes , paroles de mépris ou phrases assassines  : mots parfois violents qui souhaitent la mort du gêneur ou son éloignement ( l'imaginaire du jaloux est d'une grande violence )
  • des coups donnés aux parents 
  • des coups "en douce " au bébé , au berceau ..
  • aussi des comportements plus sournois mais révélateurs de souffrance -dont on ne fait pas toujours la liaison avec cette situation de rivalité : enfant instable , nerveux , irritable , hyperactif ; troubles psychosomatiques ( sommeil perturbé, boulimie , maux de ventre , de tête , ongles rongés , cauchemars , isolement , mutisme ...) ; régressions ( refus de manger ou d'être propre -biberon , pipi au lit )...dans le but de redevenir petit pour que la lutte soit égale!  ; aussi disputes , bagarres , chamailleries ...
* Alors quelle attitude adopter ?? 
  • accepter cette rivalité , cette jalousie , la reconnaître . car la nier est le plus sûr moyen de la renforcer au point de la transformer en une pathologie entraînant des troubles divers ( isolement , mutisme , agressivité , turbulence , maux physiques ...) ; les 1ères expressions de la jalousie mal comprises ou trop sévèrement réprimandées peuvent conduire l'aîné à dissimuler ses affects afin de ne pas être exclu de l'affection de ses parents et de la douceur de la vie familiale . ° Un conseil : le laisser dire ce qu'il a sur le cœur ; la jalousie est un sentiment si naturel qu'il faudrait plutôt s'inquiéter des enfants qui ne manifestent aucune agressivité vis-à -vis de leurs rivaux que de ceux qui l'expriment ouvertement ( faux passifs ou muets refoulés qui "explosent " toujours un jour!) . ° Par contre , il doit comprendre que tous les sentiments sont possibles mais que les façons de les exprimer ne sont pas toutes acceptables !  « Ce que tu ressens est normal , je comprends que tu n'aies pas envie d'aimer ce bébé , ce n'est pas grave , c'est mon bébé et je l'aime. papa et moi avons un cœur assez grand pour vous aimer tous les 2 » : ces paroles le rassurent car l'enfant jaloux est convaincu que ses parents préfèrent "l'autre"! mais dire aussi : « je t'empêcherai toujours de lui faire du mal , de le mettre en danger et de te mettre aussi en danger avec lui » : cet interdit énoncé montrera à l'enfant que vous le protégez contre ses pulsions hostiles et agressives.
  • si le petit tape le grand : ne pas le laisser faire sous prétexte qu'il est petit , il doit savoir qu'il est interdit de faire mal aux autres . Bien signifier à l'un qu'il y a des limites à la violence et à l'autre des limites à ce qu'il peut tolérer , pour ne pas instaurer une situation de petite terreur et souffre douleur !
  • important de canaliser cette agressivité (éducation des parents  ) ; ° les  bagarres sont toujours déclenchées pour attirer l'attention des parents , pour envahir leur espace : ce n'est pas un rapport entre eux , mais un rapport à vous ! ne laissez surtout pas la bagarre s'installer , sinon vous entrerez aussi dans la violence en l'instaurant comme mode d'éducation .° Essayez les dérivatifs : s'ils ne fonctionnent pas , séparez les enfants , chacun dans une pièce ..avec une règle à respecter : c'est vous qui ouvrez la porte ! La bagarre devient malsaine lorsqu'il y a domination de l'un des enfants sur l'autre , lorsque la violence est récurrente , prolongée et répétée sur le même enfant .Attention à la domination et à la cruauté des jeux ...parfois à la limite de la maltraitance : ne pas hésiter à consulter un pédopsychiatre qui , en tête à tête avec l'enfant , saura poser les bonnes questions ( Edwige Antier , pédiatre ) .°  N'intervenez pas systématiquement : essayez de rester en dehors des conflits , des disputes , ne vous en mêlez pas ! « je n'ai aucune idée de qui a raison , de qui a tort » ; veillez à ne pas donner systématiquement raison à l'un contre l'autre .
  • apprenez à vos enfants à penser et réagir avec leur intelligence , remplacez le geste par les mots : les aider plutôt à mettre des mots sur cette violence révélatrice de rivalité leur permettra de la canaliser .
* « Qu 'elles soient refoulées ou exprimées , la jalousie et la rivalité sont inévitables dans la fratrie .Loin  d'être négatives , elles agissent comme un stimulant , un ferment à la construction psychique de l'enfant . C'est pour cela que les parents doivent l'accepter .
 Le moteur de ces émotions , c'est s'assurer un amour exclusif des parents .
Etre le meilleur , dominer l'autre sont autant de manières d'exprimer ce désir inconscient . Avec une limite  : la violence n'est pas acceptable , l'intégrité physique doit être respectée et c'est aux parents d'y veiller . Pour cela , ils doivent non seulement accepter de mettre des limites mais aussi de relire leur propre histoire de frère et de sœur par le prisme de la rivalité fraternelle ...et tenter de comprendre aussi ce qui a pu être transmis en termes de violence actée ou ressentie ou de jalousie à leurs propres enfants et qui se rejoue dans leurs relations.» paroles de Catherine Vanier - psychanalyste -

* LA FRATRIE CONSTRUIT NOTRE IDENTITÉ . en effet ,«  elle a un rôle déterminant dans l'épanouissement de l'enfant » affirme Donald Winicott, célèbre pédiatre et psychanalyste anglais . « elle lui donne le sens du jeu et la possibilité d'interpréter différents rôles , l'aide à développer sa créativité et sa spontanéité , lui permet d'exprimer son agressivité et lui apprend à la canaliser , ce qui le prépare à la vie en société .»
° Nicole Prieur -philosophe et thérapeute familiale - affirme : « dans la construction physique et psychologique de l'individu , l'influence de la fratrie est bien plus grande que celle des parents »
° Marcel Rufo : « le fait de vivre en compagnie d'une sœur ou d'un frère joue un rôle particulier dans la construction de la personnalité : tous les frères et sœurs sont différents et chacun peut exister au sein du groupe , trouver " sa place " afin de bien se différencier des autres ; être soi est indispensable à l'équilibre psychique de toute personne » 
- par ex. tout don d'objet personnel ( lit , poussette , vêtements ...) doit être négocié avec son propriétaire afin de ne pas abîmer les souvenirs ni réveiller les rancœurs.
- autre ex: le partage des lieux communs est par moment difficile : important pour chacun d'avoir un lieu intime ; l'idée de devoir tout partager met la fratrie en danger : les parents doivent favoriser "l'isolat " .  
- les enfants d'une fratrie sont des êtres uniques qui n'appréhendent pas le monde de manière identique ni au même rythme ...Ainsi dans la fratrie , chacun fait l'expérience de la réalité de l'autre différent de soi , même issu du même ventre ; les relations fraternelles sont un apprentissage des relations sociales .
- c'est la vie au sein de la fratrie qui permet à chacun de s'essayer à la socialisation avant de vivre ses propres expériences avec les autres enfants dans le cadre de la crèche , de la halte -garderie ou de l'école .
- la fratrie permet d'apprendre la différence : les parents s'aperçoivent que les enfants ne pensent pas comme eux ...c'est donc enrichissant pour tous , enfants et parents. 



*les enfants apprennent l'intolérance grâce aux décisions collectives , du partage des dons et à l'égalité des chances .
° la fratrie empêche une trop grande fusion parents-enfants qui perturbe toujours le bon développement de ces derniers = partage obligé de la disponibilité des parents , ainsi l'enfant gagne en autonomie.
° chaque enfant offre aux parents une nouvelle opportunité de vivre une parentalité différente , leur offrant  plus de chances de réussir la difficile  carrière de parents ! 
° une fratrie fonctionne bien lorsque chacun des membres a accepté un systême de références qui permet à tous de vivre correctement ensemble même si l'on ne s'entend pas forcément très bien : la fratrie est une mini -société .elle a besoin de règles qui évitent de se laisser dominer par ses pulsions.
° Françoise Dolto insiste pour que chaque enfant ait la possibilté de réaliser son propre développement indépendamment de ses frères et sœurs : « lorsqu'un petit fait une bêtise avec son aîné parce qu'il l'a imité , je préconise de punir le cadet plutôt que l'aîné car il a commis 2 erreurs : 
  1. il a imité son frère 
  2. il a imité son frère ou sa sœur sans discernement , sans faire preuve d'esprit critique .»
* VOICI DES CONSEILS DE BON SENS DANS LES SITUATIONS DE CONFLITS :
  1. ne jamais prendre part ni se mêler au conflit , ce qui signifie refuser les mouchardages et faire payer ou réparer tous les belligérants ( prétendument responsables ou victimes ) s'il y a de la casse.
  2. compatir aux plaintes exprimées par les uns ou les autres , prendre en compte les peines exprimées ( puisqu'elles sont dites, elles sont donc réellement vécues par l'enfant) sans chercher à "consoler le pauvre petit "et en excluant toute condamnation , tout jugement dévaforable .
* L'ENTRÉE À L'ÉCOLE EST UN FACTEUR DE SÉPARATION DES FRATRIES :c'est l'opportunité de rencontrer d'autres enfants qui occupent une place essentielle dans ledéveloppement de la personnalité de chacun = celui qui était dominé dans la fratrie découvre qu'il est à égalité avec les autres , celui qui était dominant accepte d'abandonner cette position de force car les relations sociales ne peuvent se nouer que sur des bases égalitaires .
° vers 5 ans , un autre évènement met de la distance entre les frères et sœurs : les amours enfantines : signe que l'enfant amoureux du sexe opposé en a fini avec le complexe d'œdipe , que chaque parent a trouvé une place et un rôle bien défini .
° entre 7 et 14 ans , la distance se fait plus grande entre frère et sœur , chacun évoluant dans son propre monde 
° à l'adolescence, sœurs et frères se respectent dans leurs différences ; ainsi des relations s'établissent , plus complices que celles qui unissent des ados de même sexe ( par ex.le grand frère a tendance à protéger  sa sœur : c'est souvent grâce à lui qu'elle obtient sa 1e autorisation de sortie ! )
*** A PROPOS DU RANG DANS LA FRATRIE  ...
  • Avoir moins de 3 ans et devenir l'aîné est un véritable cataclysme intérieur ! sont préservés les enfants de moins de 18 mois , la différence d'âge idéale étant de 6 à 7 ans ! 
    ° L' AÎNÉ : toujours un peu différent pour les parents qui font avec lui leurs 1ers apprentissages .
               rassure la mère dans son pouvoir de procréation ( affirme sa maternité ) 
               observateur , désireux de comprendre les règles des adultes , tourné vers le père
               cherche à contenter tout le monde , craignant de ne jamais faire assez bien 
              réservé, obéissant , appliqué , souvent fanfaron et blessant avec les plus petits 
              courageux physiquement
              jaloux des tendres attentions de ses parents vis-à vis du petit : doit être rassuré sur l'amour de ses parents ( peur de ne plus être aimé comme avant ) 
               lui faire revivre les souvenirs du temps où il était bébé lui permettra de mieux comprendre et d'accepter( photos , échographies , récits ..) 
              le faire vivre comme un enfant de son âge , éviter de le responsabiliser par rapport au bébé
              « la conquête de l'aîné , dit F.Dolto , consiste à pouvoir aimer quelqu'un sans être tenu d'agir , de penser, d'être comme lui » .En effet , l'aîné a tendance à imiter le bébé en régressant ...redevenir petit pour que la lutte soit égale !
    ° LE CADET : un intrus dans la vie de l'aîné 
               "plus vrai" car bénéficie de l'expérience des parents 
               quelques fois porteur d'un "lourd bagage " : les parents souhaitent parfois un 2e enfant au cas où il arrive quelque chose au 1e ; ou ils se consolent d'une déception par rapport au 1e ; ou encore , ils souhaitent réussir avec lui ce qu'ils considèrent avoir échoué avec le 1e ; il peut également "remplacer" un bébé mort ou "raccommoder " le couple ( enfant "pansement " ) ; tout simplement , assouvir le désir du couple d'avoir un enfant d'un autre sexe : la fratrie bisexuée restant "idéale "! , c'est aussi connaître 2 expériences différentes de parentalité 
                le cadet est un  nourrisson câlin , sensuel , qui cherche à faire plaisir plutôt qu'à se conformer aux règles 
                inventif , créatif , aspire à toucher et à transformer la matière 
                besoin de stimulis externes ; couleurs criardes , saveurs marquées 
                sujet à de violents accés de colère 
    ° LE BENJAMIN : sélectif , ne veut que MAMAN 
                rayonnant , drôle , joyeux , a des comportements difficiles à saisir , copie ses aînés mais jamais de la même façon , cherche à les énerver , contourne les règles ...
    SI FRATRIE DE 2 :CONSIDÉRER AÎNÉ ET BENJAMIN  
     ° L'ENFANT DU MILIEU : situation inconfortable entre un grand qui commande et un petit très choyé 
                 en rivalité directe avec le 3e et dédain de l'aîné dont il est jaloux ; a l'impression que personne ne l'aime
                 partagé entre 2 complicités : proche du plus petit ( régressions )  , complicité avec l'aîné auquel il veut ressembler 
                 subit moins la pression des parents ( accaparés par la réussite de l'aîné et le maternage du plus petit ) 
    ° « Le rêve de chacun étant d'être un enfant unique » affirme Marcel Rufo ! 

    **** ALORS JUSTEMENT , L'ENFANT UNIQUE ??
    « Je m'inscris en faux contre l'affirmation que ces enfants ont des personnalités particulières pour la simple raison qu'il leur manque un frère ou une sœur .Tous les enfants pour grandir , ont besoin de pairs qui leur permettent de se différencier , d'échanger , de partager , de communiquer et de s'opposer .Si les enfants uniques ont une particularité , c'est celle de pouvoir choisir leurs frères et sœurs parmi leurs cousins ou amis » Marcel Rufo . 
    * l'enfant unique -au centre de toutes les attentions- est souvent surprotégé ; il ressent un profond sentiment de sécurié et une impression de toute puissance : il est le héros du cercle familial , il hésite parfois à s'aventurer à l'extérieur de peur d'être remis en question 
    * il adopte un mode de fonctionnement adulte , ce qui peut constituer un handicap sur le plan social et sentimental 
    * surprotection signifie aussi extrême exigence et contrôle permanent des parents dont les peurs sont centrées sur le même enfant : éducation rime alors avec intrusion 
    * très entouré par ses parents qui l'accompagnent dans ses activités , l'enfant unique peut aussi connaître la solitude , l'ennui , la tristesse 
    * participant à la vie des adultes , il mûrit plus vite ...mais ATTENTION À BIEN LE METTRE À SA PLACE D'ENFANT !!
    * en revanche , il endosse seul toute l'angoisse de ses parents .
    * attention aussi à son lien exclusif avec maman !!  
    ~ conseils aux parents d'enfants uniques : 
          - le plus important : ouvir la famille vers l'extérieur , l'enfant unique a besoin de rencontres avec ses pairs : cousins, copains, clubs sportifs , associations ...mais veiller à ne pas aller à l'encontre de la personnalité de l'enfant : respecter son caractère , ses passions , ses intérêts ..."l'essentiel étant que l'enfant se sente bien !»   


    **** CONCLUONS AVEC MARCEL RUFO :
    ° QU'EST QU'UN FRÈRE ? QU 'EST CE QU'UNE SŒUR ? : les définitions mettent en évidence des liens de filiation , puis des liens d'analogie vraie ou figurée . Synonymes donnés par le Robert : ami , camarade, compagnon  .
    ° QU'EST CE QUE LA FRATRIE ? Remplaçons la définition décevante du petit Larousse ; " ensemble de frères et sœurs d'une même famille" par "FRATERNITÉ AUTOUR D'UN SOUVENIR PARTAGÉ " . 

    « La fratrie est une maladie d'amour faite de rivalités et de complicités .
     Une fratrie réussie , c'est quand on devient copain ou ami avec son frère ou sa sœur : signe d'une victoire ultime sur les rivalités » Marcel Rufo -extrait de son livre : Frères et sœurs , une maladie d'amour -Ed , Fayard . 

    « C'est la confiance en soi qui permet de réussir sa vie et dans la vie : il est indispensable de s'aimer soi-même pour être aimé des autres , de ses frères et sœurs  et de tous ceux qui croiseront un jour notre route . 
    Aider chacun dans la construction de son image de soi est indispensable ; un enfant qui manque de confiance en lui est vulnérable ; il se sent attaqué par un frère , une sœur , des parents trop stimulants ou des enseignants qui le comparent trop souvent à  son aîné , il doute de tout et notamment de l'amour de ses parents.
    On ne brille aux yeux des autres que si l'on est soi-même persuadé de pouvoir briller».