LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !






Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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* Vous pouvez dès aujourd'hui le commander ICI en ligne , paiement par CB . " ajouter au panier " OU par courrier : voir bon de commande ci -après , paiement par chèque. *Le livre vous sera livré en priorité...DÉDICACÉ si vous le désirez ! MERCI POUR VOTRE CHALEUREUX ACCUEIL ET VOTRE CONFIANCE ... Bien à vous. FRAMBOISE

8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
Si vous souhaitez une dédicace, écrivez le prénom ICI !

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Vous pouvez aussi utiliser ce bulletin de commande à imprimer :

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TÉMOIGNAGES DE LECTRICES ET LECTEURS :

Le témoignage de M. maman d'une petite Z. : Un grand merci Framboise pour ce dernier petit livre rouge ! Tout à l'heure, en le lisant avec Z. je me suis sentie émue...émue et chanceuse , d'avoir un outil de plus pour m'aider et aider Z. à aborder ce sujet si délicat...Il n'y aura jamais assez de prévention mais quelle chance de pouvoir en parler ...grâce à toi ! Bravo à toi et à toutes les petites mains qui ont œuvré .

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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


pour tout renseignement ( PAR EX.envoi en nombre ,édition de facture ou autre ), me contacter par tel . +33 684868770 ou par mail : framboise.editions@orange.fr
Merci !





2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - 12 € + 1 € expédition -livraison

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

5. La maison de papa ; thème : le déménagement * 12€ + 1€ expédition -livraison

LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
N'EST PLUS EN STOCK ! :
" LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL " THÈME : secret de famille, secret de naissance...
RÉÉDITÉ PLUSIEURS FOIS ...MAINTENANT ÉPUISÉ!

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LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

JE SUIS À VOTRE ÉCOUTE...

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



LE POST DU MOIS.

Aider les enfants à gérer leur frustration ! Pour vous Parents, des pistes d'Isabelle Filliozat / article de Aurore Aimelet / Psychologies Mars 2024 .

Personne n'aime les limites , les contraintes, les interdits ...même nous les adultes ! Mais surtout pas les enfants , qui ont besoin d&...

mardi 31 mai 2016

L' EDUCATION ÉMOTIONNELLE : UNE PRIORITÉ ! ACCEPTER LES ÉMOTIONS DE SON ENFANT C'EST LE CONSIDÉRER COMME UNE PERSONNE À PART ENTIÈRE , INDÉPENDANTE DE NOUS!


  • les émotions font peur et sont mal acceptées dans notre société dite civilisée où tout doit être "aseptisé "!; alors que la part est faite belle aux émotions collectives , les émotions individuelles sont "mal venues " ...
  • Pour la plupart des gens , " gérer "ses émotions C'EST  arriver enfin à les dompter , à les contrôler ...et surtout à ne plus les ressentir !
  • Or , c'est lorsqu'on réprime et qu'on nie ses émotions que celles -ci prennent le pouvoir et exercent un contrôle négatif sur nos vies . Ex :la violence et l'intolérance viennent des peurs niées et d'une frustration non identifiée, la dépression d'une incapacité à exprimer ses colères , l'angoisse d'un refoulement émotionnel trop important …
  • Les émotions sont vitales , elles nous rendent vivants . Ce sont : 
    « des troubles , des agitations passagères ou des états affectifs intenses , caractérisés par de brusques perturbations physiques et mentales » . : ces réactions ne devraient pas être dangereuses pour l'homme , au contraire , elles sont utiles , indispensables même à sa survie et à celle de l'espèce .
  • Les émotions ne surgissent pas dans nos vies sans raison : chaque émotion a une fonction, une information utile à transmettre sur notre vécu : il faut savoir les accueillir et tenir compte du message qu'elles véhiculent .
  • Dans son livre , " Émotions , mode d'emploi " Christel Petitcollin , conseil et formatrice en communication et développement personnel , nous propose d'apprendre comment utiliser de façon positive nos émotions de façon à pouvoir l'enseigner à nos enfants .


1. NOTRE "ÉQUIPEMENT " ÉMOTIONNEL NATUREL :
° dès la naissance , nous possédons 4 émotions :

  • la joie : état naturel de l'être humain qui nous sert de moteur pour avancer .
  • La colère : un accélérateur puissant pour sortir des situations enlisantes , qui sert à mettre des limites et chasser les intrus
  • la tristesse: embrayage qui nous permet de changer de régime sans casser le moteur : passage transitoire préparant à une nouvelle situation
  • la peur : notre pédale de frein nous invite à conduire prudemment et à aborder les virages de notre vie avec circonspection : perception d'une situation à venir nécessitant de la prudence .
° Ce sont des indicateurs indispensables pour nous guider au quotidien qui devraient permettre d'avancer avec puissance et protection dans notre évolution personnelle ….mais c'est sans compter avec les pressions sociales et familiales que l'enfant va subir et qui vont modeler sa façon de ressentir et d'exprimer ces 4 émotions de base .
° les interventions maladroites de l'entourage parental et éducatif de l'enfant  vont engendrer une grande confusion dans la gestion de ces ressentis naturels :c'est une anti -éducation des émotions .

° la socialisation de l'enfant est certes une  nécessité mais souvent faite d'une manière inadéquate qui va endommager l'expression naturelle de ces 4 émotions , fausser leur signification et priver l'enfant de ces précieux repères qu'elles étaient censées lui procurer.

° l'enfant va alors faire l'expérience de nouvelles émotions : honte , culpabilité , frustration , jalousie , envie , pitié  qui sont des émotions liées à la socialisation .

2.L'ANTI-ÉDUCATION DES ÉMOTIONS :
EX: la petite fille de 2 ans et demi et son seau rouge ( lecture de l'extrait du livre -référence ; Emotions , mode d'emploi )- En résumé , la petite fille a exprimé sa colère face au petit garçon qui lui a pris son seau : sa maman l'a disputée ( « pas gentille » , «méchante » , « prêter tes jouets...» etc..) alors que le petit garçon a été consolé pour ses pleurs ...Résultat : on a inculqué ainsi à la petite fille honte et culpabilité de son ressenti émotionnel … alors que l'intervention « éducative «  aurait du être relative au comportement social ….( d'où le terme d'anti- éducation aux émotions ) .
* conclusion :certes, il est indispensable d'éduquer les enfants et de leur apprendre à canaliser leurs émotions naturelles ; la socialisation passe par l'apprentissage de ces 2 émotions : honte et culpabilité ..objectif de la honte: provoquer une sensibilité au regard extérieur et au jugement de ses pairs;  
culpabilité : signal qui indique la transgression d' un interdit ou de la morale et une prise de conscience du préjudice qu'on peut causer à autrui .
Mais , cette façon d'éduquer les enfants , maladroite , trop précoce , est disproportionnée et surtout se trompe de cible ; car au lieu d'amener l'enfant à ressentir honte et culpabilité de ses comportements , on lui inculque honte et culpabilité de son ressenti émotionnel !

* résultat: cette intervention -qui se veut éducative – aboutit à séparer les émotions en 2 catégories : les émotions autorisées( peuvent être utilisées mais d'une manière truquée et dissimulatrice ) et les émotions interdites ( devront être cachées ou refoulées donc stockées) . Cette répression va s'exercer à plusieurs niveaux : de la société , des rôles sexuels et de la famille .


* aspect social : la société intervient sur le degré d'expression et les occasions d'exprimer ses émotions : la joie est réservée aux occasions festives ( noces, banquets , fêtes nationales ou régionales , carnavals, boites de nuit...) ; la colère doit s'arrêter avant les insultes et les coups sinon s'en référer à la justice ; pour canaliser les peurs , on pratique  la désinformation ...pour éviter les psychoses auxquels s'ajoutent les  manèges et les films d'horreur pour les apprivoiser ; la tristesse réservée aux deuils nationaux , aux cérémonies commémoratives …; les manifestations sportives sont un excellent exutoire -notamment pour les hommes – enfin autorisés à hurler , pleurer , étreindre et embrasser !
En dehors de ces échappatoires , les émotions personnelles sont mal venues ! Notre société de consommation nous fait croire en un monde idéal ...où il n'y a plus de place pour les émotions !


* aspect rôles sexuels : le code social de répartition des émotions est toujours en vigueur aujourd'hui : les filles et les garçons ne sont pas élevés de la même façon ...au niveau des émotions ! Joie et colère sont des  monopoles masculins interdits aux femmes ; tristesse et peur sont des  monopoles féminins inaccessibles aux hommes ! * les colères de femmes sont très mal vécues et fortement dévalorisées ( les femmes vite qualifiées d'hystériques !) ...la mauvaise humeur féminine étant forcément "hormonale " , passagère , infondée et déplacée .
( raison pour laquelle les femmes ont du mal à dire non et à marquer leur territoire!) *quant aux  hommes : les petits garçons ont tellement retenu leurs larmes pour éviter d'être ridiculisés dans la cour de récré ...que beaucoup ne savent plus pleurer à l'âge adulte et en sont frustrés ( et comme celui qui n'apprend pas de son passé est condamné à le reproduire , les hommes sont bien handicapés par cette interdiction de la tristesse ); de même , un petit garçon ne doit pas avoir peur ...alors les jeunes garçons débranchent le signal d'alarme pour ne plus ressentir la peur , cette émotion si peu virile explique  le plus grand nombre de morts accidentelles chez les garçons de 15 à 25 ans !...la peur est en fait ressentie tard quand ils deviennent papa … en contrepartie , grâce à l'autorisation de la joie et de la colère , les hommes savent mieux faire respecter leur territoire ...ce qui les fait traiter d'égoïstes par leurs compagnes ! ils utilisent leurs droits aux loisirs et aux plaisirs ...souvent en étant culpabilisés par celles qui ne savent pas s'arrêter de s'activer !
Ainsi , les femmes sont privées de moteur et d'accélérateur et les hommes sont privés de frein et d'embrayage !


* aspect familial : la plus grosse part du travail d'anti -éducation aux émotions revient à la famille . Chaque famille a son propre code de contrôle des émotions ; dans certaines , on rit , on pleure , on crie ,,dans d'autres le ton est plus feutré ...tout haussement étant incongru . Chez certains , joie et colère sont interdits ; peur et tristesse autorisées ...chez d'autres , le contraire ! Chacun porte son masque " de bonne figure" en toutes circonstances .Un membre de la famille peut aussi se réserver le monopole d'une émotion : et tous les autres s'organisent pour ne pas éveiller cette émotion : ne pas énerver un coléreux , créer des inquiétudes chez un peureux , ne pas chagriner un dépressif …
  • ainsi subissant toutes ces pressions, l'enfant va apprendre peu à peu qu'il y a des "émotions autorisées " et des "émotions interdites " , ainsi qu'un degré d'expression acceptable au-delà duquel les ennuis commencent ! 
     


3. DYSFONCTIONNEMENT DES ÉMOTIONS : l'intervention éducative fausse donc les ressentis de l'enfant .: au fur et à mesure qu'il grandit , le stock d'émotions niées et refoulées va grossir ...et s'échapper parfois en fuites sournoises ou en explosions incontrôlables et effrayantes !
* pour éviter la honte et la culpabilité ( ex. de la petite fille ) , l'enfant va apprendre à refouler son émotion naturelle , la stocker et la remplacer par une émotion mieux tolérée par son entourage : ainsi il peut choisir de pleurer (tristesse ) au lieu de crier( colère ) parce qu'il sait que ses pleurs seront consolés alors que ses cris lui vaudraient une punition ...progressivement , il ne se servira plus que de ces émotions de substitution dites "émotions parasites"


* l'enfant peut se rendre compte aussi de l'impact affectif de ces fameuses émotions truquées sur ses proches , qui lui donne ainsi le pouvoir de les manœuvrer .: c'est la mise en place d'un "racket émotionnel ":autrement dit , exagérer l'expression de l'émotion parasite pour manipuler l'entourage !CHANTAGE AFFECTIF À NE PAS CAUTIONNER !

* Quand l'enfant exprime l'émotion "interdite" dans son cercle familial , il va provoquer des attitudes "anti-émotion " : retrouvez celles qui avaient cours dans votre enfance et que vous pratiquez peut-être !
    • la honte :« tu es ridicule de pleurer comme ça ! » « tu n'as pas honte d'avoir peur ? Un grand garçon comme toi ! »
« regarde comme tu es vilaine quand tu pleures !»
    • le déni : « il n'y a aucune raison d'être triste pour si peu ! »
« ne joue pas ta malheureuse » « arrête ta comédie !»
    • la culpabilisation : « arrête , ça me rend malade de te voir te mettre dans cet état !» « avec tout ce qu'on fait pour toi , tu es bien ingrat de te dire malheureux !»
    • la peur : « si tu continues à pleurer , tu vas pleurer pour quelque chose ! » « tu as intérêt à faire moins de bruit ou je vais me fâcher !»
    • le pansement : « allez , calme-toi ! Maman va t'acheter une glace , d'accord ? Alors souris-moi ! »
    • le recadrage : on donne un autre sens à l'émotion de l'enf.
« cet enfant doit manquer de sommeil pour se mettre dans cet état ! » devenue adulte , la personne aura de brusques baisses de vitalité lorsque l'émotion interdite sera sur le point de se manifester ! Recadrage le plus fréquent et le plus dommageable : celui du "caprice " . Ex : si l'enf refuse de dire au revoir , c'est peut-être parce qu'il n' a pas envie de voir partir ceux qu'il aime et qu'il croit que son refus va empêcher leur départ ...ne pas oublier que les enfants , surtout très jeunes , vivent leur émotions comme des tempêtes intérieures sur lesquelles ils sont incapables de mettre un sens et d'exercer un contrôle . Si on demande à l'enfant de cesser son caprice , on est dans le déni de son émotion et on lui prête des intentions cachées et des capacités à se dominer qui le dépassent .

* peu à peu , sous les pressions parentales , l'enfant va ressentir de la honte et de la culpabilité ( émotions "cuisantes" ) à vivre les émotions interdites .( deuils non faits , peurs niées , frustrations accumulées ...le tout englué de honte et de culpabilité ) . Pour éviter de ressentir ces émotions cuisantes , l'enfant va refouler ces émotions interdites ...et les stocker dans un gros chaudron mental sur lequel vient se poser un gros couvercle qui s'appelle l'angoisse . A chaque fois qu'une émotion menace de sortir , c'est la crise d'angoisse , la phobie qui se manifeste ,la  crise de spasmophilie ...
Pour éviter le trop -plein , mise en place d'un système mental proche des cartes de fidélité : à chaque émotion interdite refoulée , un point est collectionné sur la carte ; lorsque celle-ci est remplie , droit à une émotion "cadeau" ...qui va alors s'exprimer de manière disproportionnée avec l'incident qui semblera l'avoir provoquée !!...alors honte et culpabilité vont confirmer que cette émotion est vraiment négative ..et on recommence une nouvelle carte !! ( points-colère , bons tristesse, vignettes de peurs ...aussi timbres dorés lorsqu'on doit justifier de beaucoup de frustration pour "mériter de la joie "! ex: « je n'ai pas volé ces quelques jours de vacances !» . )
Quelques expressions et comportements de collectionneurs : « j'en ai ras -le bol » « ça c'était la goutte d'eau qui a fait déborder la vase ..» « je note , je note », peuvent se mettre aussi à plusieurs pour remplir une carte peut collectionner les  griefs individuels et collectifs de toute une entreprise stockés et rassemblés ; on peut aussi inconsciemment aider les autres à remplir leur album : « tu ne vas pas laisser passer ça quand même !» ; les albums sont souvent transmis à l'entourage « moi je n'ai pas su me faire respecter mais toi ,tu nous vengeras ..» ;les  émotions parentales sont transmises en héritage « elle est comme moi ; je n'ai jamais aimé l'école ..» Claude Halmos : « c'est avec les larmes de ta mère que tu pleures ...»
Important de rappeler que ce système ne permet pas de vider le contenu du chaudron ..qui va continuer de servir de caisse de résonance aux évènements extérieurs .ex: si j'ai stocké et refoulé beaucoup de tristesse , le moindre contact avec une tristesse externe va me bouleverser de façon disproportionnée .

Ainsi , beaucoup de gens apprennent à redouter leurs émotions et cherchent à les nier , les éviter , les fuir tout en sentant parallèlement un mal -être indifférencié et angoissant croître avec les années ...


4. LA PLUS DÉSAGRÉABLE DES ÉMOTIONS: LA FRUSTRATION. ( à ce stade de réflexion , l'enfant a rencontré la joie , la colère , la tristesse et la peur ( émotions innées ) . Il a appris la honte et la culpabilité ...les émotions autorisées et les émotions interdites ..chapeautées d'angoisse ...il lui reste à découvrir la plus désagréable des émotions : la frustration ! ).
* le bébé nait avec une illusion de toute -puissance ( ses besoins sont immédiatement satisfaits ) ...qu'il devra perdre brutalement ou progressivement ( c'est mieux ) au fur et à mesure qu'il sera confronté à la réalité ! mais toute sa vie ,il gardera en lui la nostalgie de ce fantasme de contrôle absolu et cherchera à retrouver ce sentiment d'être tout puissant ; à chaque fois que la vie lui montrera ses limites , il retrouvera la douleur de n'être plus un dieu : cette terrible souffrance s'appelle la frustration !
* douloureuse mais utile ! Car indispensable à notre équilibre mental : les enfants ont besoin de chercher ces limites qui les sécurisent , les structurent et les aident à construire leur identité ( sinon angoisse et insécurité ) … l'apprentissage de la gestion de la frustration doit se faire dès l'enfance .
*- comment ? Par le "non ," les limites , le "pas maintenant " . parents , frustrez vos enfants sans complexes ! Un enfant a besoin de limites , il les cherchera jusqu'à ce qu'il les trouve !
    • PLUS IMPORTANT : la bonne gestion du sentiment de frustration est indispensable pour acquérir au-delà de la patience et de la maturité , le self -control qui évite le recours à la violence . La violence étant l' explosion de rage , c'est-à dire de la frustration non-acceptée .( rage à ne pas confondre avec la colère - qui sert à chasser les intrus , à poser des limites et à se faire respecter ; la colère est un volcan intérieur qui s'éveille et gronde et dont l'éruption va nettoyer mon espace vital ) ..alors que la rage découle de la frustration et s'accompagne d'un sentiment intense d'impuissance. Gérer sa frustration , c'est admettre l'existence de barrières , voire leur légitimité . L'attitude appropriée des parents face aux crises de rage des enfants , c'est  verbaliser calmement la situation et rester ferme : « je comprends que tu ne sois pas content mais c'est comme ça » ..puis laisser un temps de bouderie à l'enfant pour qu'il assimile l'incident .L'enfant en colère a besoin d'une présence rassurante car il ne sait pas quand cet état va se terminer et cela le panique...

    • Stress et agressivité ( énergie positive si bien canalisée et utilisée de manière constructive ) sont  nécessaires à la survie et à la progression de l 'espèce . Garder à l'esprit que la violence est l'expression de son impuissance .
    • Si vous êtes impulsif ( ou impulsive ) , faites un travail personnel sur la gestion de vos émotions .
    • Retenez bien la règle des 3 R : RESPECT DE SOI , RESPECT DE L'AUTRE , RESPECT DE SES RESPONSABILITÉS : RÈGLE D'OR QUI FAIT QUE LA VIOLENCE N'EST PLUS DE MISE .

* RESTENT ENCORE À DÉCOUVRIR LES ÉMOTIONS LIÉES AUX POSITIONS EXISTENTIELLES INÉGALITAIRES DU TYPE DOMINANT -DOMINÉ OÙ LA PERSONNE SE SENT INFÉRIEURE OU SUPÉRIEURE À SON INTERLOCUTEUR :
  • Pour Éric Berne, le créateur de l'Analyse transactionnelle, l'enfant  nait "OK " , c'est-à dire dans une position égalitaire où tout le monde a de la valeur en tant qu'être humain, lui autant que son entourage :d'où prédisposition enfantine à accepter les gens tels qu'ils sont sans les juger !
  • Mais l'éducation va amener l'enfant à croire qu'il y a des gens plus OK que d'autres , que lui -même " vaut " plus ou moins que telle ou telle personne .Quand il se sentira inférieur , il apprendra à ressentir de la honte , de l'admiration , de l'envie ou de la jalousie .Quand il se sentira supérieur, il découvrira le mépris et la moquerie et plus tard la pitié .Dans certains cas extrêmes , lorsqu'on fait croire à l'enfant que personne n'est OK , ni lui ni les autres humains, son comportement sera destructeur et ses émotions seront réduites à la dépression , au découragement , à la haine et à l'indifférence pour lui comme pour ceux qui voudront l'aider.

  • Donc , récapitulation :
* émotions innées : joie , colère , tristesse, peur
* émotions apprises au travers des relations humaines : honte , culpabilité , frustration , envie et jalousie, admiration , mépris et pitié
* et l'angoisse , ce mal-être indifférencié , ciment du refoulement émotionnel .
  • COMMENT GÉRER TOUT CELA ?

5 . COMMENT ENSEIGNER LES ÉMOTIONS AUX ENFANTS ?
* une des principales sources de mal -être est l' incapacité à s'y retrouver dans le ressenti émotionnel;
  • tous les  comportements de dépendance lsont iés à une mauvaise gestion des émotions (alcool ,drogue , tabac , médicaments mais aussi boulimiques , dépensiers compulsifs,joueurs invétérés ,dépendants affectifs , gens à sexualité envahissante )
  • beaucoup de gens ont peur de leurs émotions parce qu'ils les subissent passivement et douloureusement : les émotions ne font souffrir que parce que nous les comprimons et que nous les refoulons , Exactement comme quand on s'empêche d'aller aux toilettes …
  • retenir ses larmes est douloureux : mâchoires serrées , grimaces , respiration bloquée ...alors que s'abandonner à son chagrin , sangloter abondamment procure très vite un apaisement bienfaisant .
  • Nous avons tous le souvenir épouvantable de nos 1ères émotions d'enfance à cause de la maladresse des adultes de notre entourage : manque d'empathie , déni et répression...
  • pourtant le  rôle des parents est bien d'aider les enfants à dompter ces tempêtes intérieures ...même si l'intelligence émotionnelle s'acquiert et se développe à tout âge , l'idéal est de commencer petit !

  • Conseils :

1.connaître toutes les émotions et leurs fonctions ….et si possible avec leurs nuances : du bien -être à l'euphorie , de l'inquiétude à la panique , de l'agacement à la fureur ..
2.savoir mettre des mots sur les ressentis de l'enfant :nommer les émotions qu'il ressent afin de lui permettre de les identifier : ex: un enfant vient de tomber ; si personne ne l'a vu , il se relèvera sans doute sans pleurer. Mais s'il se sait regardé , il va se mettre à hurler .
Attitude préconisée : prendre l'enfant dans ses bras , avec empathie lui proposer des mots à mettre sur son vécu : « tu as dû être surpris !» « et ça t'a sûrement fait mal et peut-être aussi que tu as eu peur ..» etc...
proposer et non pas imposer ! Dès que les bons mots sont venus se poser sur le bon ressenti , soupir de soulagement : « ouiiiiiii !» et calme retrouvé .
OUBLIER LE DÉNI MAGISTRAL : « Allez , debout ! Ce n'est rien ! T'as même pas mal ! Tu es trop grand pour pleurer ...dis t'es un homme , non ! Etc..»
TOUT SENTIMENT EXPRIMÉ ET ENTENDU S'APAISE ...SI QUELQU'UN M'A SIMPLEMENT ENTENDU(E ) ET AUTORISÉ (E ) À RESSENTIR CELA , JE SUIS RASSÉRÉNÉ(E )...ADULTE COMME ENFANT !
ESSENTIEL D'ACCUEILLIR TOUS CES MESSAGES QUELS QU'ILS SOIENT : SURTOUT ,N'INTERDIRE AUCUNE ÉMOTION !
GARDER À L'ESPRIT QUE L'ENFANT MÊME GRAND RESTE SOUMIS AUX ÉMOTIONS ! (PENSEZ AUX  ADOS )
3.en revanche , distinguer " émotions " et comportements " : la colère ne légitime pas un coup de poing ! La rage n'autorise pas à tout casser ! La tristesse n'implique pas de céder à la demande …
UNE PHRASE POUR RÉSUMER CETTE NOTION : « tu as bien le droit de ...
( émotion ) ; pour autant , cela ne t'autorise pas à ...( comportement )
4.aider l' enfant à retrouver son calme intérieur . Les parents NE doivent pas calmer l'enfant mais lui apprendre comment retrouver son calme , par ex , en respirant lentement et profondément et en levant les yeux vers le haut. Bienvenu aussi de laisser à l'enfant un espace d'intimité pour se reprendre , sans en faire une punition ni une mise à l'écart ; ne pas l'envoyer se calmer dans sa chambre..qui deviendrait un lieu maudit chargé de souvenirs négatifs. Le parent peut quitter la pièce en disant gentiment : « je te laisse un petit moment à toi pour que tu puisses te calmer . Viens me dire quand tu te sentiras mieux »
5.quels bénéfices l'enfant retire-t'il de cet accompagnement émotionnel ? Considérables !le fait d'être compris et accompagné construit et renforce son sentiment de sécurité intérieure. Le parent n'est plus son seul protecteur , il est celui qui accueille son émotion et l'aide à mettre des mots dessus , celui qui lui permet de s'en décoller pour la sentir et la comprendre . A partir de là, l'enfant peut dire "je " et faire des choix pour lui . Comme l'ont montré des chercheurs en neurosciences , des émotions accueillies et accompagnées chez l'enfant créent dans son cerveau des réseaux neuronaux qui lui permettront , une fois adulte , de bien vivre avec elles , sans se laisser déborder .Et quand il sera parent à son tour, d'accueillir et d'accompagner celles de son enfant.

« Le sentiment d'identité se fonde sur la conscience de soi et de ses émotions .La parentalité positive propose d'écouter , d'accueillir et de valider les émotions de l'enfant pour l'aider à se construire en tant que personne et à exister en tant qu'individu . L'accompagnement de l'adulte lui est nécessaire pour ne pas être envahi et débordé par ses affects , pour canaliser son énergie , pour apprendre à exprimer ses besoins de manière socialement acceptable , pour savoir s'il ne se met pas en danger en se laissant aller à ce qu'il ressent.» Isabelle Filliozat -psychothérapeute -
( au cœur des émotions de l'enfant- ed marabout )



Mais déjà en priorité ...comme vous n'avez sans doute pas reçu vous -même cette éducation "émotions ", il est nécessaire de faire un travail sur soi pour retrouver un bon usage de votre potentiel émotionnel !
Quelles émotions vous étaient interdites ?
Lesquelles étaient autorisées ?
Faisiez vous des cartes de fidélité ?....
pratiquiez vous le racket émotionnel ?...

* BON MODE D'EMPLOI DES ÉMOTIONS :

SE redonner le droit de ressentir les émotions quelles qu'elles soient sans
  • honte ni culpabilité ,
  • accepter de les ressentir quand elles se manifestent
  • savoir les reconnaître et les différencier
  • comprendre leurs mécanismes
  • entendre les messages que toutes ces émotions nous transmettent .
  • Les vivre dans son corps en identifiant l'endroit où " ça fait mal " ...les recevoir sans les rejeter , les accepter …
  • et passer à l'action …
  • cela permet de retrouver le pouvoir de choisir et d'être actif au lieu de subir passivement .

Les émotions sont indispensables : elles sont des aides précieuses pour piloter sa vie comme des panneaux pour indiquer la bonne route ,,,

  • le livre référence: Emotions , mode d'emploi .Les utiliser de manière positive .
Christel Petitcollin -Editions Jouvence.( 4,95€ )

* Au cœur des émotions de l'enfant -Isabelle Filliozat . Ed .Lattes 
 


dimanche 1 mai 2016

* MANGE TA SOUPE ET ...TAIS-TOI ! Une nouvelle approche des conflits parents-enfants( 3e partie ) : POUR RÉGLER LES CONFLITS ENTRE VOS ENFANTS SOYEZ DES PARENTS MÉDIATEURS !




* LE PARENT MÉDIATEUR CRÉE DES PASSERELLES ENTRE SES ENFANTS .
Le parent négociateur ( relation à 2 ) devient alors parent médiateur ( relation à 3 et plus ) : 

° Le parent n'est pas directement impliqué dans le conflit même si celui-ci s'exprime par rapport à lui : car à travers ce conflit , les enfants cherchent à accaparer son attention , le détourner d'un frère ou d'une sœur etc.... 
°les occasions de conflits sont le plus souvent autour de la propriété , la volonté ou non de partager , le territoire réservé etc... auxquels s'ajoutent  cris , insultes, cruauté ,moqueries, méchancetés , colère,haine, pleurs et agressivité ..et vous êtes désemparé .
° vous avez envie de crier plus fort qu'eux, hurler , leur administrer une fessée ...NON !

° RECHERCHEZ PLUTÔT  LES CAUSES PROFONDES DES CONFLITS ENTRE FRÈRES ET SŒURS ..

° RÉFLÉCHISSEZ  SUR VOS APPROCHES INEFFICACES LES PLUS  COURANTES FACE À CES CONFLITS ...

° COMMENT INTERVENIR EN TANT QUE PARENT MÉDIATEUR ...

    LES CONFLITS ENTRE FRÈRES ET SŒURS :

* Tout commence avec la naissance du 2e enfant  qui vient ainsi "détrôner "l'enfant roi ! c'est la 1e désillusion de la vie du 1er : il pense qu' il ne suffit pas à sa mère ..auquel s'ajoute très vite " pour me faire ça , elle ne doit plus m'aimer assez ! "..ainsi nait l'angoisse profonde de la perte de l'amour du père et de la mère : le piédestal de l'enfant roi s'effondre !

Il se sent menacé dans sa survie : ainsi nait le manque !

* manque et jalousie créent le désir d'avoir , à soi seul , tout l'amour des parents : le frère ou la sœur devient un rival indésirable qu'il faut battre ou abattre : tout devient prétexte à duel et combat , chacun éprouvant le désir de battre l'autre voire de l'éliminer .

* moyens spontanés pour régler les différends : gifles , coups de pied ,hurlements , destruction d'un objet appartenant à l'autre ...

*Face à ce type de situation : 5 réponses inadaptées des parents :
° je peux crier + fort
° c'est à l'arbitre de siffler les fautes
° c'est leur problème , pas le mien
° vous allez me tuer
° je vous en supplie , arrêtez
LES STRATÉGIES INEFFICACES ET LES RÉPONSES INAPPROPRIÉES .
 
          • JE PEUX CRIER PLUS FORT : s'ensuit une cacophonie générale , le conflit parent-enfant s'ajoute au conflit enfant « ça suffit » ne règle rien ...il crée un sentiment d'angoisse car le parent n'a pas su mettre un frein à cette escalade ; c'est à vous que l'enfant va maintenant en vouloir .seul résultat éventuel obtenu : l'arrêt des hostilités ...mais le conflit n'est pas réglé .

            ° DIRE :C'EST LEUR PROBLÈME PAS LE MIEN : DÉMISSION DE VOTRE FONCTION DE PARENT


            « débrouillez -vous , je fais la sourde oreille ...» avantages : les enfants  se disputent , certes mais ne vous sollicitent pas : cela les aide en effet à se  responsabiliser et à l'autonomie .Pour vous ,c'est  économie sur le plan énergétique et émotionnel …

            En revanche , se désintéresser volontairement du problème alors que manifestement ça tourne mal , qu'il y a danger ou que l'un réclame votre assistance : c'est tout simplement démissionner  de votre fonction de parent qui risque de causer une grande frayeur à celui qui se sent abandonné ,sa confiance en vous peut s'en trouver altérée , de même que sa confiance en sa capacité de faire face au monde extérieur (il se ressentira  victime plus tard ) , cela risque aussi de développer chez l'enfant le sentiment d'une absence de limites :
             
          • C'EST À L'ARBITRE DE SIFFLER LES FAUTES : donner raison à l'un ou l'autre a des conséquences fâcheuses :
1. vouloir trancher les problèmes  à leur place renforce la dépendance de vos enfants à votre égard pour résoudre leurs conflits ; c'est les priver de précieuses occasions de s'entrainer , dans l'environnement familial , à confronter leurs besoins réciproques et apprendre à trouver des zones de consensus acceptables pour les 2...d'où des difficultés à affronter le monde extérieur .
2. si vainqueur , il y a vaincu ..le 1e aura l'illusion d'avoir trouvé que son comportement – insister, pleurer, tricher,sera toujours récompensé. Donc cela encourage sa répétition . Quant au perdant , il ressent un profond sentiment d'injustice : le parent arbitre apparait foncièrement injuste et le vainqueur deviendra l'ennemi juré .
et c'est la perte de votre qualité de tiers neutre et l' amplification du conflit .


          • VOUS ALLEZ ME TUER : « mais vous allez finir par me rendre folle !» ; « mais qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour avoir des enfants pareils? » ; « à cause de vous je suis malheureuse et déprimée » .
; le parent sous-entend que l'enfant est la cause de sa misère : il reporte la faute sur lui : d'où angoisse de l'enfant , sentiment de culpabilité, menace d'être à jamais responsable de l'irréparable ...fonctionne assez bien chez les petits puis perd de son efficacité . Mais laisse des  traces indélébiles dans la relation parent-enfant .
Incapables de donner à ces jugements leur juste valeur , les enfants vont les intérioriser et développer des troubles du caractère semblables à ceux de leurs parents.;ils se considéreront leur vie durant comme des victimes .

          • JE VOUS EN SUPPLIE , ARRÊTEZ ! Inefficace ! : supplier vos enfants c'est vous mettre à leur merci en leur reconnaissant un pouvoir sur vous .Il s'en suivra de leur part un malin plaisir à vous faire sortir de vos gonds pour tester et mesurer leur propre impact sur vous ; c'est la nature de votre demande sous-jacente à votre attitude qui est en question : vous espérez que vos enfants vous plaignent pour votre malheureux sort : c'est une raison insuffisante pour mettre fin à leur comportement.

Conséquences probables de ces réponses inadaptées : enfants soumis , dépendants , incapables d'autonomie , dépourvus de confiance en eux-mêmes et d'estime de soi ; enfants qui se haïssent et ont hâte de se séparer . 
ALORS , QUELLE STRATÉGIE ADOPTER ?



. LE PARENT MÉDIATEUR : MODE D'EMPLOI
  • DÉFINIR SES BUTS :
A. éviter de gérer soi-même des conflits entre les enf
B. développer les capacités à gérer eux-mêmes leurs différends.
C. Intervenir en cas de besoin réel en tant que parent médiateur .

A. ÉVITER DE GÉRER SOI-MÊME DES CONFLITS ENTRE LES ENFANTS :  
tout ce qui peut réveiller et attiser la blessure : 
« Maman ou papa l'aime plus que moi » ou « mon frère ou ma sœur est mieux que moi » doit être repéré et évité: IL FAUT FAIRE UNE véritable chasse aux comportements de nature à provoquer rivalités et jalousies .
. les compliments excessifs : oui aux compliments mérités, spécifiques adaptés ; non au déluge disproportionné noyant tout sur son passage ! Oui au compliment direct et réservé à l'enfant ; non au compliment voyant , tapageur et délivré "en conférence de presse"
.les comparaisons systématiques : si la figure d'autorité parentale cite l'autre comme exemple à suivre , l'enfant se sent rabaissé dans ce qu'il est et dans ce qu'il fait ...et cet autre , à qui on lui demande de ressembler devient un rival détesté .Soit il fait encore mieux pour battre son ennemi et reconquérir l'amour perdu , soit il sera dans l'excès inverse en faisant des bêtises , ratant ses examens etc...attirant autrement l'attention des parents .Comparaisons systématiques : discrimination ,chouchou et les autres...querelles intestines . STOP ! HALTE AUX COMPARAISONS !
.Les prises de parti permanentes: si l'équité est perçue comme fondée sur le principe de "2 poids , 2 mesures " : ( ex. donner raison à l'aîné …) un privilégié détesté est à abattre .
  • Trop complimenter, trop comparer, trop donner raison à une même personne :CE SONT DES  conduites parentales qui attisent le feu et remuent le couteau dans la plaie ...l'amour va manquer :et pour le défendre , tous les coups sont permis ...TOUT SIMPLEMENT POUR SURVIVRE !

B.  DÉVELOPPER LEURS CAPACITÉS À GÉRER EUX-MÊMES LEURS DIFFÉRENDS. Comme la marche , la propreté , la lecture , la discipline , gérer les situations difficiles est un apprentissage. lla Famille EST LE  lieu idéal ; pour les enfants  uniques : il y a les cousins , les copains , les voisins …
      • les inciter à prendre d'abord conscience de l'existence et de la nature de cette aptitude chez eux , de l'intérêt partagé d'avoir un partenaire de jeu ; certes il y a  ambivalence : l'enfant a 2 sentiments contradictoires à l'égard de ses frères et sœurs : ils se détestent et s'entendent comme larrons en foire ! 2 forces qui nous surprennent en permanence :ils sont  plus  intuitifs que les adultes car moins dans le relationnel pour résoudre des problèmes  entre eux , ils parviennent à une harmonie par ajustements successifs et la résolution spontanée de petits désaccords ….sauf par moments où l'un veut tout et tout de suite ...Le plus souvent ,il y a  réussite de ces manières de faire ; ex: le frère veut jouer avec son camion , la sœur avec sa poupée ...une idée jaillit : « et si l'on jouait à la poupée qui fait du stop et qui monte dans le camion ?» : voilà l' intérêt commun d'avoir un partenaire de jeu qui les incite à se mettre d'accord .
      • Leur montrer qu'ils sont capables de gérer eux-mêmes leurs conflits : ° les surprendre entrain de "bien faire " est une technique simple mais très efficace : féliciter ensemble les enfants « Bravo les enf , vous sembliez faire face à un problème difficile à régler entre vous et vous vous en êtes sortis TOUT SEULS , Je suis fièr(e )de vous» des paroles et un geste : prendre dans les bras : émotion garantie qui constitue une réserve précieuse pour les moments difficiles c'est ce qu'on appelle -
        " l'ancrage positif " : féliciter immédiatement , reconnaître la difficulté ( souvent  mésestimée par les parents ) , expression du sentiment éprouvé , mise en valeur de l'autonomie dans l'élaboration de la solution .
° les encourager à se surprendre entrain de bien faire : les amener à prendre conscience de leur conduite positive et à se congratuler : « bravo , nous avons réussi à résoudre notre problème !»
° les aider à identifier et à nommer ce qu'ils ressentent: « vous devez vous sentir fiers ,,,on doit se sentir soulagé quand on a réglé un conflit ...je vois que vous êtes contents!» émettre des hypothèses sur leurs émotions et leur ressenti ou les amener à les découvrir leur permet d'apprendre à les identifier et à les accepter : et leur permet de mieux mémoriser ces expériences positives ….
      • cela construit la CONFIANCE, donne des  REPÈRES POUR FAIRE FACE AUX DIFFICULTÉS INÉVITABLES DANS LES RAPPORTS AVEC LES AUTRES .

      • Les aider à comprendre les processus qui les font réussir : leur apprendre à apprendre. Leur donner l'habitude de ne pas se contenter du résultat de la négociation mais d'analyser les processus qui les ont fait réussir c'est leur donner la chance de tirer les enseignements de l'expérience et de reproduire les actes qui les ont satisfaits. Les questionner quand ils font "bien" ( et pas seulement quand ils font "mal "!) montre votre intérêt pour eux. Important de leur faire découvrir les différences avec des comportements inadaptés auxquels ils ont eu recours et qui n'ont pas permis de réussir …
      • voilà des OCCASIONS QUI PROCURENT DES SENTIMENTS AGRÉABLES : POUR VOUS : vous vous ressentez " bons parents " , cela vous redonne confiance et sécurité .POUR EUX: cela les aide à renforcer leur estime d'eux-mêmes , à construire leur confiance en eux et à  renforcer leurs capacités à gérer leurs futurs différends .

      • Les interventions paradoxales :
° s'attaquer à la solution plutôt qu'au problème  parce que le problème  est justement dans la solution censée le résoudre...dévoiler ce mécanisme va leur faire remballer leur conflit et arrêter les hostilités.
° inverser le jeu relationnel : leur renvoyer le problème  dès qu'ils viennent vous demander de le trancher à leur place :
« que feriez-vous dans ce cas si vous étiez vous même le parent ?» ...inventer des solutions plutôt que d'entretenir le conflit.
° prescrire le symptôme : c'est-à dire " en rajouter" ! « papa , il me mord , dis-lui d'arrêter ! » « où as -t'il mordu ? » « au bras !» « seulement là , c'est tout ? Ce n'est pas possible ...allez , vas-y mord le partout , aux jambes , aux bras , aux joues....partout »...effet de surprise qui génère une bonne rigolade !
      • voilà des approches qui montrent la  considération et la confiance des parents ...et qui provoquent le renforcement de l'amour -propre des enfants . : éléments indispensables pour vous aider à atteindre vos buts de parents efficaces.

C. INTERVENIR EN CAS DE BESOIN RÉEL EN TANT QUE PARENT MÉDIATEUR : quand et pourquoi les enf ont-ils besoin vraiment de l'intervention des parents ? Intervenir , oui , mais dans quelles conditions ?
° médiation signifie milieu : 2 réalités que le tiers ( le milieu )fait d'une manière ou d'une autre se rejoindre .
° parent médiateur : accomplit un processus entre ses enfants  avec leur accord et leur participation , destiné à résoudre ou à anticiper les conflits entre eux et à faire naitre des relations nouvelles , sachant que la décision finale leur appartient et qu'ils sont chargés de son application .
° parent médiateur doit être attentif à respecter les 2 caractéristiques habituelles de la médiation : le non -pouvoir ( se référer aux réflexions précédentes sur le pouvoir parental ) et la neutralité.: conditions essentielles pour lui permettre une communication efficace .
° ce schéma habituel doit être inversé :
POUVOIR
( CONFLIT OUVERT , PUNITION , FESSÉE , GIFLE, RENVOI DANS LA CHAMBRE )
DROIT
( TRANCHER EN FAVEUR DE L'UN OU DE L'AUTRE , JUGEMENT ) 
 
INTÉRÊTS
( SOLUTION ÉQUITABLE , LIBREMENT ACCEPTÉE ET MUTUELLEMENT AVANTAGEUSE )

×

POUVOIR

DROIT

INTÉRÊTS

° IL FAUT TOUJOURS  LAISSER SA CHANCE À LA RECHERCHE D'UN ARRANGEMENT À L'AMIABLE ET DONC À LA NÉGOCIATION .
° le parent négociateur ou médiateur a pour but de trouver -avec les protagonistes - un arrangement mutuellement avantageux et perçu ainsi par tous : EN FAISANT L'analyse des intérêts .
° C'EST TOUTE LA différence avec le parent arbitre :qui écoute les arguments de chacun ...mais qui juge et tranche .
LE PARENT MÉDIATEUR DOIT S'INTERPOSER SANS S'EMBOURBER :
il vous faut imaginer le conflit de vos enfants comme une pièce de théâtre dont ils sont auteurs et acteurs ...et vous le metteur en scène qui n'intervient pas pour occuper la place mais faire une suggestion , donner une indication ..Vous êtes présent sans pour autant être partie prenante et cela va surprendre vos enfants !
° ex relaté par un père : mes 2 filles en pleurs , sont entrain de se battre : elles se disputent des playmobil..1e objectif : vite les séparer pour éviter d'appeler les urgences …!!mais après , 
Quelle voie choisir pour régler le conflit ?*
À ÉVITER : la force ; la démission ; la menace voilée ; le chantage affectif ; l'arbitrage .
A ADOPTER : LA NÉGOCIATION 
( efficacité et pérennité des résultats)
    • sortir de la guerre de position : « pourquoi te bagarres-tu ?» ( question à l'une puis à l'autre »
    • rechercher les intérêts derrière les positions : à l'une « pourquoi veux tu rentrer dans sa chambre ? » ; à l'autre : « et toi ?»
    • rechercher les faits objectifs sans prendre parti : l'une :« parce qu'elle a des playmobil plus beaux que les miens » ; l'autre « qu'en penses tu , tes playmobli sont plus beaux que les siens ? »
    • proposer de reporter la décision pour calmer les esprits et désamorcer la tension : à chacune d'elles : « es-tu d'accord d'attendre jusqu'à samedi pour faire l'inventaire des playmobil pour se rendre compte de leur état ? »...accord
    • tenir parole ; recourir au critère objectif : peu de différence entre les playmobil
    • ambiance sereine donne la possibilité d'exprimer l'intérêt caché : « je lui donne mes playmobil mais je ne veux plus qu'elle mette les pieds dans ma chambre »
    • découverte d'une nouvelle option satisfaisante pour tous car les intérêts sont différents mais pas opposés : l'une avec ses playmobil , l'autre avec sa tranquillité retrouvée et surtout son indépendance réaffirmée .

° les 7 étapes de la stratégie du parent médiateur :
1.séparer les belligérants : se mettre "entre " avec calme et fermeté en utilisant le toucher ( la communication entre les 2 passe par vous )

2.créer le climat et l"ambiance favorables à la résolution du différend : s'acheter du temps ( laisser retomber la tension pour être plus  serein ..reporter la décision et tenir parole )- tenir son rôle de metteur en scène observateur et silencieux ; en négociation , on récolte ce qu'on a semé : résultat de vos mots , de vos gestes , de vos actes .

3.Valoriser votre démarche et le type de résultat recherché : instaurer la confiance dans la résolution du conflit : « je suis sûre qu'il est possible de trouver une solution qui vous satisfera tous » « nous allons chercher et trouver tous ensemble » …

4.recadrer sur les enjeux de fond: découvrir les intérêts qui se cachent derrière les positions.

5.Proposer des méthodes pour inventer des options nouvelles: pratiquer le remue-méninges, penser positivement ,préconiser des méthodes de recherche en laissant les enfants  fabriquer leur solution .( susciter tableau de bord , tirages au sort , tour de rôle etc …)

6.responsabiliser les enfants quant à leur choix:
au début , accompagnez -les jusqu'au bout , après une certaine expérience , les laisser seuls une fois les intérêts mis à jour.

7.Assurer le suivi de l'accord pour capitaliser sur l'expérience: " ne leur donnez pas un poisson , apprenez -leur à pêcher " ( proverbe chinois ). s'assurer de la mise en application et comprendre les mécanismes qui ont concouru à la réussite et ceux ayant engendré difficultés et obstacles.( c'est cela l'expérience )
  • alors la médiation ? Potion magique ou remède miracle ? Pas question de suivre toujours toutes ces étapes – et qui plus est -dans l'ordre ! A chaque cas , adoptez la meilleure tactique !
  • Rappeler que parfois la médiation n'est ni possible , ni souhaitable ; obligation de cadre, de limites ...aussi en cas de danger pour la sécurité .
  • La médiation permet de quitter son pouvoir de parent ou de juge arbitre ; si vous manifestez confiance, dialogue , écoute , les enf demanderont plus naturellement votre aide .
  • Prix à payer : temps , disponibilité , et patience.
  • ceci permet d'anticiper les conflits ..et pas seulement d'aider à les gérer.
  • Démarche qui s'applique aussi dans les conflits familiaux entre le conjoint et l'un des enf .

Nécessité d'entrainement et d'apprentissage .
  • 4 remarques : savoir -faire qui ne marche pas avec tous les enf ; certaines aptitudes sont incompatibles avec votre personnalité ; pas de techniques ou de méthodes systématiquement efficaces ( à vous de trouver celle qui vous convient ) ; en tout état de cause , rappelez-vous que vous devez rester "le patron ".

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CONCLUSION :

* les bienfaits de cette réflexion sur cette nouvelle approche des conflits :
  • avoir bousculé des idées reçues sur le conflit , la négociation ,et la médiation et nos façons habituelles de fonctionner .
  • Avoir acquis l'idée que devenir un parent négociateur ou médiateur est possible
  • cette autre manière de traiter conflits et différends -incontournables de la vie - est un beau cadeau offert à vos enfants .
  • La négociation implique efforts et énergie pour écouter , comprendre et inventer : cela suppose que vous avez dépassé la peur de vous remettre en question
  • abandon de votre rêve d'omnipotence et des limites de votre pouvoir d'adulte .
  • Prise de conscience par les enfants de leur existence propre ainsi que celle de l'autre à l'extérieur de vous : conscience de leurs propres limites .
  • Méthodes applicables entre les parents eux-mêmes ...qui conduit à un meilleur partage des responsabilités entre vous.
  • Méthodes applicables aussi dans votre couple , les relations avec vos proches et avec vos collègues de travail...