LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !

Le témoignage de Karine DE LUCA / AVOCAT






Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


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2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - 12 € + 1 € expédition -livraison

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

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LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
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LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



LE POST DU MOIS.

Etes-vous un parent "hélicoptère " ??

  Être un « parent hélicoptère », c’est une image pour décrire le parent qui semble toujours « voler » au-dessus de son enfant pour préve...

dimanche 4 octobre 2020

Notre prénom influence non seulement le regard des autres, mais aussi notre regard sur nous-mêmes, nos choix et nos comportements . RÉFLEXION SUR CETTE INFLUENCE ...

                                                                                                                                                    Notre prénom influence non seulement le regard des autres, mais aussi notre regard sur nous-mêmes, nos choix et nos comportements . RÉFLEXION SUR  CETTE INFLUENCE ...


~ Notre prénom, nous l'aimons, nous le détestons parfois... Mais en général, nous ne soupçonnons pas l’impact qu’ont ces quelques lettres sur nos vies, nos comportements, le regard des autres, et même notre morphologie.

~ Le prénom de votre enfant, vous y pensez souvent même avant sa conception… Choisir un prénom est une sacrée responsabilité. Il reflète aussi non seulement votre goût à vous, parents, mais parfois aussi votre histoire, vos rêves, vos espoirs…

~ influence évidente du prénom ... reconnue scientifiquement !

~ décryptage pour tenter de mieux comprendre comment notre prénom nous influence. ( Joël Clerget , psychanalyste- Jean-Michel Offroy , psychosociologue - Nathalie Isorré , psychologue –, Chantal Rialland , psychothérapeute - Anne-Laure Sellier, chercheuse en sciences cognitives à HEC Paris ...ETC... ) 



 


Quelques explications générales :

* De quoi notre prénom est-il donc le nom ? De notre humanité.

« Le prénom est lié à l’idée de personne humaine », écrit le sociologue Baptiste Coulmont. En France, les parents ne disposent que de trois jours pour choisir celui de leur enfant et le déclarer à l’état civil. Trois jours, c’est trop peu, estime la chercheuse en psychologie sociale et cognitive Anne-Laure Sellier, qui s’est récemment intéressée au « pouvoir des prénoms », dont sa discipline démontre l’ampleur. Car si la littérature, la philosophie, l’anthropologie, la sociologie et la psychanalyse se penchent depuis longtemps sur ce berceau de notre humanité, la chercheuse et ses confrères prouvent avec leurs travaux que notre prénom influence non seulement le regard des autres, mais aussi notre regard sur nous-mêmes, nos choix et nos comportements.

* « C’est évident », pourrait ajouter Jacques Lacan. Selon lui, l’être humain est un « parlêtre » : nous naissons dans un bain de langage, expliquait-il. Contrairement aux autres espèces animales, qui entretiennent un rapport instinctif, direct à la nature, la langue s’interpose toujours dans le lien que nous tissons avec le monde. La parole tout autant que notre environnement physique nous façonne, nous affecte et nous fait jouir.

Nous avons besoin de parler, de nommer pour éprouver, faire exister les sentiments et les êtres, d’entendre rouler les lettres de notre prénom dans la bouche de ceux que nous aimons, d’y penser comme un nom rien que pour soi, comme un vêtement fluide, prenant la forme sans cesse réinventée de notre identité.


 

* Voici huit traces indélébiles du rayonnement de notre prénom sur nous :

1. Image

« De tous les mots entendus par l’enfant, il en est un qui va être d’une importance primordiale assurant la cohésion narcissique du sujet : c’est son prénom.

Dès la naissance, le prénom contribue de façon déterminante à la structuration des images du corps », écrivait Françoise Dolto.

Un bébé reconnaît son prénom entre 4 et 5 mois.

« Le prénom, comme une deuxième peau, contient l’enfant ; il lui sert de limite entre son corps et celui d’autrui », note le psychiatre et psychanalyste Juan Eduardo Tesone.

Le psychologue Nicolas Guéguen l’associe aussi à la perception que nous avons de nous-mêmes, à notre bien-être physique et psychologique. Il s’appuie sur une étude de 1968 dont les résultats montraient la forte corrélation entre auto-appréciation de son prénom et estime de soi chez des enfants âgés de 12 ans.

Le prénom : un « moteur » toujours unique !

  • Le prénom est le support de l'identité. Un enfant se construit sur des modèles et le prénom fait partie de ceux sur lesquels il va s'appuyer pour bâtir sa personnalité. Etre nommé est carrément vital... pour exister !

  • Même s'il est partagé avec d'autres, le prénom a été choisi pour une personne précise. C'est d'ailleurs le mot que votre bébé va entendre le plus au cours de ses premières années. « Le prénom a une importance primordiale, insiste Joël Clerget, psychanalyste. On désigne des choses, on nomme des personnes. Il structure les images du corps, il donne corps à notre être. C'est lui qui permettra plus tard à l'enfant de dire "je". Vous vous rendez compte de son importance ? »

2. Déterminant

La sociologue Janet Finch explique que le prénom nous « encapsule » : il nous ouvre ou nous ferme des portes. Les testings sur CV l’ont abondamment démontré. « L’étendue de la discrimination sur les prénoms d’origine maghrébine est très élevée. Toutes les études le prouvent. »

Les prénoms sont aussi associés de manière stéréotypée à des professions. J’ai recueilli plusieurs témoignages de personnes à qui il avait été demandé de changer de prénom : une Viviane est devenue Cécile pour coller aux attentes de son nouvel employeur », constate Anne-Laure Sellier.

Plus un prénom est rare, peu apprécié, démodé, plus il est long, compliqué à prononcer, plus il est susceptible de pénaliser celui ou celle qui le porte, complète la spécialiste.

Nicolas Guéguen confirme que « selon la popularité d’un prénom, un enfant pourrait être handicapé ou avantagé dans ses interactions sociales avec ses pairs. De fait, un prénom simple, pas trop rare, court, permettant de faire un diminutif affectueux serait, selon les chercheurs, le meilleur choix possible ». Les prénoms « socialement désirables » faciliteraient aussi les performances scolaires.


Le prénom : une jolie façon de sortir du lot

  • Un prénom, ça peut porter. C'est fait de vibrations affectives.

  • La volonté de différencier chaque enfant est très forte .

  • EX : Maria, femme de ménage, partie du Portugal il y a quinze ans, mariée à un Portugais comme elle. Et pourtant, elle a appelé ses enfants Stéphanie et Dylan. « On voulait quelque chose d'original, dit-elle. Dylan, c'est vrai, ça sonne américain, c'est pas mal, non ? » Souci d'intégration, image de la réussite. Maria et son mari ne souhaitent d'ailleurs qu'une chose pour leurs enfants : qu'ils réussissent, qu'ils aient un bon travail, qu'ils échappent surtout à leur condition d'ouvriers.

  • La quête d'originalité est parfois aussi ce qui guide le choix. Les parents veulent trouver un prénom hors du lot, pas vu, pas entendu. Et puis, les premiers jours, à la maternelle, ils s'aperçoivent que les Théo, les Sacha ou les Léa sont légion ! Comment est-ce possible ? « Il est difficile d'éviter la pression de la mode, explique Jean-Gabriel Offroy, c'est dans l'air du temps, quelque chose d'indéfinissable. Certains prénoms, à certaines périodes sonnent mieux que d'autres ! » …Incontestablement une certaine mode des prénoms ! Ce qui donne des indications sur l'année de naissance ...par ex. Et aussi sur la classe sociale : les prénoms "à la mode " naissent dans des classes d'artistes ou d'intellectuels puis sont donnés dans des classes populaires . En revanche, les prénoms les plus rares sont plutôt des prénoms de classe ; ex : Joséphine et Louise . En revanche, les classes populaires apprécient les prénoms anglo saxons Dylan ou Kevin qui n'ont jamais été donnés par les classes supérieures. LE PRÉNOM est devenu un outil de différenciation , une façon de se démarquer et de s'affirmer .

  • Il existe aussi une "géographie des prénoms " ! auparavant , les prénoms naissaient à paris puis s'étendaient en Province : cela n'existe plus aujourd'hui.Mais régions créatrices de prénoms ; celtiques pour la Bretagne , Maelys, Malo, Lena, Mathéo ...au sud de la France : Emma, Fanny, Magalie… Prénoms également donnés en fonction de la composition sociale des départements : Nord industriel , prénoms anglo-saxons , Donovan, Jordan ...

Un choix illimité... ou presque

  • Depuis une loi votée en 1993, il est possible d'inventer un prénom pour son enfant. L'officier de l'état civil ne peut plus refuser le prénom choisi. Néanmoins, s'il considère que celui-ci, à lui seul ou en association avec le nom de famille, est contraire à l'intérêt de l'enfant, il peut en aviser sans délai le procureur de la république. Au-delà des éventuelles moqueries, les étiquettes peuvent être lourdes à porter.

  • De la même façon, les prénoms fabriqués ne risquent-ils pas de provoquer la curiosité et les questions qui vont avec, pendant toute une existence ? « La responsabilité des parents est grande, admet Nathalie Isoré, psychologue à l'Ecole des parents et des éducateurs. Mais rien n'est jamais complètement arrêté. Cela dépend aussi de la personne qui le porte. Si l'enfant a une suffisante estime de lui, s'il est à l'aise, il digérera même un prénom difficile à porter. » Mais, un prénom hors du commun peut nuire à son détenteur !

  • Si vous donnez un prénom classique, ne changez pas l'orthographe car toute sa vie, votre enfant sera obligé d'épeler son prénom ! Ex : Louys ...au lieu de Louis ! Anie au lieu d'Annie

  • tenir compte également de l'association avec le nom de famille...

3.Ego

  • Nous avons tendance à aimer ce qui nous ressemble. : égotisme implicite. Des études montrent que les lettres de notre prénom et particulièrement les initiales nous portent vers certains corps de métiers . « Ces lettres nous sont familières et nous allons nous attarder sur les mots qui les contiennent » Ce peut être un métier qui partage plusieurs lettres de votre prénom , plus encore fréquemment les initiales . Par ex:disproportion de dentistes chez les Denise et Denis,,, Dans notre vie privée, il apparaît que nous nous sentons plus en sécurité avec ceux dont le nom correspond à la sonorité de notre prénom, dans un mouvement d'auto protection!( idem choix de parfums et groupes de musique dont les lettres se rapprochent de celles de notre prénom.)

4.Narration

° depuis 1993, l'article 57 du code civil : les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère . La loi inscrit donc le choix du prénom dans le désir des parents.Il est alors envisagé comme " une trace ineffaçable d'une histoire familiale "...Donc parfois nécessaire de décrypter les confuses paroles ou le confus message ! Mis en évidence par la psychologue et psychothérapeute Anne Ancelin Schützenberger qui traite la psychogénéalogie , et d'autres psychanalystes à travers les histoires de leurs patients . Nécessaire de parcourir le livre familial pour "s'approprier les lignes de faille transgénérationnelles" pour accéder à la possibilité de ne plus être ventriloqué par le passé et d'écrire soi-même son histoire !

° cas des enfants qui portent les prénoms des grands -parents décédés ou d'un membre de la famille -parfois au destin tragique ou vertueux -dont on veut perpétuer le souvenir ,ou signifier un lien fort, prénoms en général "lourds " à porter car déjà riches d'une histoire …c'est ainsi que des prénoms anciens reviennent ! Usage de moins en moins courant actuellement car les parents accordent beaucoup d'importance au fait de donner à leur enfant un prénom qui lui est propre !

Un choix qui n'est jamais le fruit du hasard

  • Inscrire son enfant dans la famille, un groupe social, une histoire familiale. Le choix d'un prénom est toujours le prolongement d'un projet parental. Ce « projet » peut être strictement narcissique. N'a-t-on pas entendu des mères souhaiter donner à leur enfant le prénom de la poupée qu'elles ont eue petites, ou même passer à l'acte ?

  • « Le prénom révèle ce que les parents projettent, en fonction de pulsions évidemment inconscientes, dit Joël Clerget. Tout cela se fait la plupart du temps à leur insu, révélant au grand jour l'histoire de chaque généalogie. » Et la forme sonore, rythmique du prénom choisi est très éloquente. Nadine a appelé sa fille Edith, le prénom de sa grand-mère maternelle, un personnage qui a trôné à la tête de la tribu jusqu'à son décès. « Je voudrais que ma fille vive avec le souvenir de cette femme extraordinaire, dit Nadine, qu'elle porte un peu au fond d'elle ce qu'elle a été. »

  • Il est important de raconter plus tard à l'enfant l'histoire de son prénom. « Quand on naît, on nous donne des étiquettes, affective et intellectuelle, suggère Chantal Rialland, psychogénéalogiste. Les prénoms sont la première projection de notre famille sur nous. Ils permettent de comprendre ce que nos parents ont souhaité que nous reproduisions. Ce qui est indispensable si l'on souhaite s'en libérer ! » De la même manière, les prénoms masculin-féminin en disent long sur le sexe que l'on souhaitait pour son enfant !

  • Parfois, l'héritage peut être lourd à gérer. Dans la famille de Mathieu, les aînés de chaque fratrie s'appellent Jacques, prénom d'un oncle engagé avec les forces françaises libres un mois avant l'armistice... et revenu dans une civière. « C'est une figure, un peu une star, raconte Mathieu. En prénommant ainsi les hommes de la famille, on a sans doute souhaité lui rendre hommage et transmettre son courage, son culot peut-être puisque, pour pouvoir s'engager, il avait triché sur son âge : il n'avait que 17 ans ! » La figure de cet oncle plane évidemment sur les garçons en question, qui devront - si possible - se montrer aussi valeureux que lui pour exister.

  • Plus souvent, le projet familial est enfoui dans les méandres de l'inconscient des parents. Hervé est artiste peintre. Issu d'une famille de polytechniciens, il s'est toujours considéré comme le vilain petit canard et a rompu avec ses proches. Quand Hervé a eu un fils à son tour, il l'a pourtant nommé Félix. Des mois après, il a réalisé son acte manqué. « Je peux dire aujourd'hui que moi aussi, j'ai fait l'X (Polytechnique), puisque j'ai Félix ! » On n'échappe pas à son destin !

  • Prénoms composés... une façon de se mettre d'accord

S'appeler Pierre-Emmanuel, Charles-Henri ou Anne-Sophie n'est pas neutre. Plus nobles, plus distingués, les prénoms composés sont le signal qu'on n'est pas quelqu'un du peuple, donc banal. Il est aussi le désir d'accéder à la noblesse, si on n'en est pas issu. Mais il peut également être une stratégie de négociation dans le couple. On n'est pas d'accord ? Chacun campe sur ses positions ? Qu'à cela ne tienne ! On collera les deux prénoms !
5.Tatouage

°« À l’âge adulte, nous portons très fréquemment notre prénom sur le visage, assure Anne-Laure Sellier. Cela ne signifie pas que nous pouvons dessiner une tête de François ou de Marie, mais sur un ordinateur, grâce à l’intelligence artificielle, en passant au crible plus de cent mille visages, nous avons réussi à voir que les parties du visage révèlent votre prénom. Ces zones varient d’un prénom à l’autre : elles vont être très localisées pour certains, plus diffuses pour d’autres. » L’étude citée montre par exemple que les zones caractéristiques pour un Laurent se situent au sommet du nez, au niveau de la lèvre supérieure et aux extrémités des sourcils. Tandis que les visages des Mathilde auront les mêmes caractéristiques au niveau des tempes et des joues. D’après la chercheuse, ce « tatouage » est d’ordre social : une Marie qui se fera appeler Juliette en société aura l’apparence d’une Juliette. À la base de cela se trouverait le désir d’être accepté et reconnu par le groupe.



° Dans son livre Le pouvoir des prénoms, paru il y a quelques mois, l'auteure Anne Laure Sellier démontre, études à l'appui, à quel point notre prénom influence notre vie et que son choix est d'une importance capitale.

«Le choix du prénom de vos enfants est la décision la plus grave et fondamentale que vous aurez à prendre dans votre vie, lance d'emblée Anne Laure Sellier, professeure et chercheuse en sciences cognitives à HEC Paris. On a désormais des données scientifiques et on sait que le prénom influence notre vie. On espère que ça va responsabiliser les parents, poursuit-elle. Car notre prénom, c'est l'acte fondateur de notre existence et une étiquette sociale que nous traînons toute notre vie...il nous colle à la peau comme un tatouage »

La professeure indique qu'il y a la volonté chez plusieurs parents d'hyper-individualiser l'enfant, de le rendre unique en lui donnant par exemple un prénom original. «Le culte de l'individu est à son paroxysme, mais ils ne se rendent pas compte de la portée de l'influence du prénom sur le plan psychologique, car le prénom, c'est comme un tatouage», explique Mme Sellier.

° Elle ajoute qu'il a une influence sur notre vie personnelle et professionnelle, voire intime. «C'est logique, quand on y pense. On vous appelle par votre prénom 20 fois par jour depuis que vous êtes petit, on y met des intonations particulières, ça conditionne vos réactions et votre façon de vous comporter et, avec le temps, ça finit par forger votre personnalité et façonner votre vie, soutient-elle. Aujourd'hui, on a des données scientifiques, on a des outils, notamment avec l'intelligence artificielle, qui mesure ce qu'on peut apprendre sur la véritable portée du prénom.»

° Elle cite une étude américaine réalisée par les économistes Saku Aura et Gregory D. Hess qui a démontré que certaines caractéristiques des prénoms ont une influence sur la réussite dans la vie. Par exemple, le nombre de syllabes, l'orthographe conventionnelle ou pas, les prénoms d'origine africaine ou non, si le prénom est fréquemment répertorié à l'échelle nationale, si c'est un surnom (Bob, Mike)... Leurs analyses (sur 6000 personnes) révèlent que les caractéristiques du prénom peuvent prédire le statut social, le niveau d'études et le salaire de la personne.

Selon Anne Laure Sellier, notre visage pourrait même porter les traces de notre prénom. Elle indique que la manifestation de notre prénom sur notre visage est l'aboutissement d'années de travail inconscient.

° Elle écrit que «si le stéréotype d'une Julie correspond à celui d'une fille souriante et lumineuse, les gens vont s'adresser à Julie en s'attendant à ce visage. Julie, par imitation inconsciente, se met à sourire à la hauteur des attentes de son interlocuteur. Sur plusieurs années de ce comportement répété, au cours de milliers d'interactions avec les autres qui - à l'intérieur de notre groupe culturel - partagent ce stéréotype de Julie, notre Julie finit par porter la marque permanente d'un visage lumineux et souriant. Afin d'être reconnus et acceptés par les autres, on se met dans le pli de la représentation que les autres se font de notre prénom. C'est comme les couples qui finissent par se ressembler».

6 .Immobilisme .

°« On attribue un prénom à un enfant mais, parfois, on attribue un enfant à un prénom », constate Juan Eduardo Tesone, avant d’ajouter : « Le prénom a essentiellement trois fonctions, d’identification, de filiation et de projet. » Ces trois fonctions, ce sont nos parents qui les établissent pour nous, consciemment ou pas, avant même notre naissance, au moment de leur décision. Et « nous restons scotchés avec cette étiquette que l’on nous a donnée à la naissance, s’insurge Anne-Laure Sellier.

° Pourtant, notre prénom ne nous correspond pas toujours. Lors d’un sondage fait pour une émission à laquelle j’ai participé en mars dernier, un sondé sur trois affirmait ne pas se sentir bien dans son prénom. Mais, chaque année, seules deux mille huit cents personnes réussissent à en changer. Même si elle a été assouplie, la loi reste très contraignante ». Le sociologue Baptiste Coulmont rappelle que, « en France, le prénom est toujours propriété de l’État, et en changer nécessite une décision de justice. Ces changements sont plus aisés aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, pays dans lesquels la carte nationale d’identité n’existe pas et où rien n’oblige à la fixité du nom ou du prénom ».



7. Totem

° « Nomen est omen », « le nom est présage », disaient les Romains, qui ont inventé le terme ainsi que son rite de délivrance. Car il y a bien quelque chose de sacré dans l’acte de prénommer. Juan Eduardo Tesone évoque « le pouvoir invocateur » du prénom « en référence à la prière ». Dans la Rome antique, l’attribution des prénoms s’inscrivait d’ailleurs dans le cadre d’une cérémonie religieuse et sacrée, le dies lustricus, au cours de laquelle l’enfant était purifié avec de l’eau. Puis il recevait la bulla, une amulette de protection et son prénom pour lequel des devins avaient été consultés afin de lui assurer le meilleur avenir possible. Le déroulement de cette cérémonie rappelle le baptême chrétien. Ce dernier a d’ailleurs imposé pendant longtemps de choisir à l’enfant le prénom d’un saint. Les croyances passent mais le prénom reste un mot totem, chargé de sens religieux et sacré.

° Quelques fois en effet, le choix du prénom est déterminé par le projet de naissance que les parents établissent pour leur enfant, ainsi ils se référeront à des prénoms de personnalités ( politique, spectacle, destin extraordinaire ...) comme pour "présager " de l'avenir de leur enfant !

° ce que j'ai pu constaté lors de ma vie d'enseignante , c'est la similitude de comportement et de traits de caractère entre les enfants portant le même prénom ...comme si effectivement le prénom était présage !

8. Emancipation

° Pendant son adolescence, Gérard se faisait appeler Alexandre. Il ne sait pas pourquoi, il se sentait bien dans ce prénom qui correspondait à un « autre lui », un garçon sûr de lui. Une de ses amies lui a ouvert les yeux : « Alexandre, comme le tsar ? À cause de tes origines russes ? »

Même si la loi aime la fixité, aucune règle de la vie courante n’oblige à la respecter. Les artistes l’ont bien compris, eux qui naviguent d’un prénom à l’autre pour se réinventer : c’est Héloïse Letessier qui se transforme en Christine and the Queens, puis en Chris. C’est Aurore Dupin qui devient George Sand, Roman Kacew qui devient Romain Gary et Émile Ajar… Rien ne nous oblige à rester figés comme « un navigateur passif soumis aux souffles des vents transgénérationnels qui poussent inéluctablement sur les rochers », éclaire Juan Eduardo Tesone. Il propose, « contre vents et marées », d’agir « en marin avisé », d’« avancer en virant de bord, les bords de son prénom. […] Occuper une place consiste à lui donner mouvement et vitalité », conclut-il.

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💔  JE N'AIME PAS MON PRÉNOM .....!!!

Trop banal ou trop original, ringard ou sorti de nulle part… Un prénom est parfois bien mal jaugé par celui qui le porte. Que cache vraiment ce sentiment ? Et comment s’approprier ce mot fondateur de notre existence ?


Pourquoi ?

Ses parents avaient choisi de l’appeler Sigismund Schlomo. Mais, vingt-deux ans plus tard, l’homme change et opte pour Sigmund. Sigmund Freud, père de la psychanalyse, qui dira que « le nom d’un homme est l’une des composantes principales de sa personnalité », sans jamais éclairer cette amputation de son prénom. On rappellera que la mère de Freud affectionnait le diminutif Sigi ; on s’interrogera aussi sur le rejet de la syllabe « is », préfixe symbolique pour le peuple juif – Israël, Isaac… Dans tous les cas, comme l’indique Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale, « la détestation de son propre prénom n’est jamais liée au prénom lui-même, mais toujours à ce qu’il représente ». Dans l’inconscient collectif, pour nos parents ou pour nous-même.

 

Mon prénom n’est pas moi


« Il a pour fonction fondamentale de nous identifier, remarque le psychanalyste Vincent Le Corre. Seulement, ce signifiant, ce mot, est porteur de signifiés, c’est-à-dire de sens, de symboles. » Un Jean-Édouard nous caractérise nanti, une Soraya parle de nos origines arabes… Pour la psychothérapeute Juliette Allais, « certains souffrent d’un décalage entre cette charge symbolique et qui ils sont ou désirent être ». Une forme de conflit psychique s’opère. « S’engage alors un travail d’appropriation qui n’est pas un processus passif », analyse Vincent Le Corre. Ce travail prend du temps. Mais il s’avère plus difficile pour ceux qui manquent d’estime de soi, de confiance et qui fondent, dès lors, leur identité sur l'image qu'ils renvoient via leur prénom notamment.

Mon narcissisme est fragile


Françoise Dolto écrivait : « De tous les mots […] entendus par l’enfant, il en est un qui va être d’une importance primordiale, assurant la cohésion narcissique du sujet : c’est son prénom. »

Ne pas l’aimer reviendrait-il à ne pas s’aimer ? « Ce peut être en effet le signe d’une mauvaise image de soi », affirme Nicolas Guéguen. Lorsque l’on se dévalorise, ou que l’on souffre d’un sentiment de malaise, il nous est parfois nécessaire de déprécier ce qui est tangible, comme son physique… ou son prénom. Le complexe offre un support plausible à un narcissisme fragile.


Mon héritage est trop lourd


Les projections, fantasmes et désirs parentaux, conscients ou non, sont toujours au coeur du choix d’un prénom.
« Mais certains enjeux peuvent être trop contraignants, remarque Juliette Allais. L’enfant ressent une pression : celle de “correspondre à…” – un autre être aimé par exemple –, d’être “à la hauteur de…” – une star, une figure historique –, de réparer ceci – un milieu social –, de faire vivre cela – une culture… Ces fantasmes le chargent d’un devoir, d’une fonction. » Lorsque les parents conditionnent amour, reconnaissance et valorisation à la satisfaction de leur propre projet et désir, ils compliquent la construction de l’identité de l’enfant. Et celui-ci de se demander : « Comment correspondre à ce que l’on attend de moi et que je ne suis pas ? Est-ce moi, après tout, que l’on aime ? »

Que faire ?

Opter pour un diminutif
Le professeur de psychologie sociale Nicolas Guéguen propose de contourner le problème en choisissant « un pseudo ou un diminutif qui plaise davantage ». Ce que font d’ailleurs les ados, en pleine construction identitaire, pour mieux faire « entendre » leur personnalité. « Des travaux en sciences du comportement l’ont mis en évidence : les petits noms, plus mémorisables, favorisent les liens sociaux ; chaleureux, ils suscitent l’affection. »

Interroger son désir de changement
« À l’instar du complexe physique que l’on aimerait gommer grâce à la chirurgie esthétique, il est essentiel d’interroger son désir de modifier son prénom, affirme la psychothérapeute Juliette Allais. Que veut-on réparer ? Le prénom est-il le seul problème ? Se rebaptiser peut être libérateur, mais on ne changera pas en profondeur. » S’il apparaît que les difficultés sont plus profondes, il est préférable d’en rechercher les causes avec l’aide d’un thérapeute.

Parler à ses parents
Pour le psychanalyste Vincent Le Corre, il est improductif de ruminer : « “Pourquoi m’a-t-on donné ce prénom dévalorisant ? Qu’est-ce que mes parents avaient dans la tête ?” Mieux vaut les interroger, eux : “Pourquoi ce prénom ? Que souhaitiez-vous me transmettre ? Qui a choisi ? Étiez-vous d’accord ?”, etc. » Découvrir leurs aspirations peut permettre d’en finir avec d’éventuels fantasmes et projections.

Témoignage

Marie-Pierre, 47 ans, médecin
« J’ai longtemps détesté mon prénom. Il me rappelait mon père, Jean-Pierre, un homme froid, distant, qui était odieux avec ma mère. Je voulais faire disparaître le Pierre et ne m’appeler que Marie. Ou docteur ! C’est en grandissant, en vieillissant même, que j’ai assumé l’ensemble de mon prénom. Comme l’on accepte son histoire, ses parents, là d’où l’on vient, ce que l’on porte en soi… C’est ainsi que l’on peut s’accepter soi-même, tout entier. Cela prend du temps, mais je suis heureuse d’assumer enfin mon bagage et la “pierre” qui était dedans. » 


 



conclusion :

un prénom se porte pour la vie : le fait que ce choix soit définitif , et dans la plupart des cas, non modifiable , est anxiogène et stressant !

Pour certains ,peur d'être influencé par le regard des autres et pour d'autres au contraire , le besoin de faire valider leur choix par des proches .

Idée que le prénom a des conséquences concrètes pour son enfant , également risques de discrimination , superstitions et pressions sociales .

Pour certains, il existe des prénoms qui portent malheur

ou qui ne sont pas en lien avec le signe astrologique .

Influence de la famille parfois très forte : dès grossesse annoncée, tout le monde veut connaître le sexe et le prénom ! Si ce dernier est divulgué, choix commenté , critiqué , prêtant à discussions entre les parents qui vont définir ou non , l'autonomie du couple par rapport aux autres membres de la famille , notamment les grands-parents. Autant de raisons qui font de cette prise de décision un moment essentiel !!

Le prénom, fruit de longues négociations

  • Le choix du prénom se fait à deux. Et c'est tant mieux. « C'est très bien que les discussions soient longues, parce que cela permet à chacun de réfléchir au bébé fantasmé, dit Joël Clerget. On dit ce que chacun a comme désirs inconscients, ce que chacun projette sur le bébé. Plus on en parle, mieux c'est ! L'important est de se laisser guider par ce qui convient à l'un et à l'autre. » En clair, plus le prénom choisi sera celui des deux parents, plus il rendra compte de l'ambivalence et de la contradiction des désirs. Bref, plus il aidera l'enfant à s'ouvrir à la liberté.

Et si le prénom tarde à venir ? Pas d'inquiétude. C'est, parfois, seulement à la naissance qu'il arrive... Et là, par magie, il convient aux deux parents, comme une évidence, celle qui consiste à nommer un être unique

lectures conseillées :

* le pouvoir des prénoms . Anne-Laure Sellier

* La Symbolique Des Prénoms En Psychogénéalogie - Del Castillo Paola

* Un prénom pour la vie Choix, rôle, influence du prénom -Pierre Le Rouzic

* le guide des prénoms de la Boite rose ...pour faire le plein d'idées


 

💥 DERNIÈRES INFOS :

Comment le Covid-19 va-t-il influencer les prénoms que les Français donneront à leurs enfants en 2021 ?

Alors que sort "L'Officiel des prénoms 2021", ses autrices ont travaillé sur l'impact de l'épidémie sur les tendances actuelles. 

"L'Officiel des prénoms 2020" est sorti le 2 septembre 2020 (photo d'illustration).  (WESTEND 61 / GETTY IMAGES)

Quand le fils du Premier ministre britannique Boris Johnson est né, quelques semaines après l'hospitalisation en soins intensifs de ce dernier en raison du Covid-19, le couple a choisi de lui donner Nicholas comme troisième prénom, en hommage à deux médecins qui lui avaient sauvé la vie.

Pour Claire Tabarly Perrin, coautrice avec Stéphanie Rapoport de L'Officiel des prénoms 2020, paru mercredi 2 septembre, cette anecdote illustre l'impact des événements récents sur les prénoms en vogue. "Prénommer est un acte social, il intervient toujours sous influence contextuelle", rappelle l'autrice. A franceinfo, elle explique comment le coronavirus joue sur les tendances. 

Jade, Eole, Samson… Des prénoms qui rendent hommage à la nature

"Le premier effet [de l'épidémie] est une accélération des tendances observées ces dernières années", commence Claire Tabarly PerrinDes prénoms populaires, tels que Jade, Ambre ou Agathe, pour les fillettes, pourraient avoir le vent en poupe, témoignant, selon l'autrice, de la mode des prénoms évoquant la nature, les éléments et l'environnement. "Il est clair que le confinement s'accompagne pour beaucoup d'un désir de retour à la nature, de campagne, etc. D'autres prénoms vont probablement émerger, comme Avril, Gaïa ou Lila chez les filles. Chez les garçons, Abriel, Eole, Ilan (qui veut dire 'arbre' en hébreu), Anatole (qui signifie 'aube' en grec), Samson (petit soleil' en hébreu)" pourraient éclore.

Pendant cette période difficile, la spécialiste souligne l'émergence de prénoms "porteurs d'espoir, résilients" : "Victor et Victoria, Nour (qui signifie 'lumière' en arabe) ou encore Sandro ('protecteur de l'humanité')."

Si l'ouvrage évoque l'émergence possible de prénoms originaux tels que Syrius, Orion, Summer ou Automne, l'autrice rappelle que ces derniers pourraient ne concerner qu'un faible nombre d'enfants. En effet, "il y a eu une explosion du répertoire" des prénoms à la suite, notamment, de l'assouplissement de la législation en 1993, explique-t-elle. "Dans notre livre, nous étudions 12 000 prénoms, dont 2 000 sont donnés à moins de 30 personnes. Autrefois, avec 1 700 prénoms, on nommait toute la population. Aujourd'hui, on en compte plus de 35 000", relève Claire Tabarly Perrin, pour qui même les prénoms les plus en vogue, comme Emma, ne peuvent rivaliser avec les contingents de Marie d'autrefois. "Il n'y a pas de classes avec trois Emma, alors qu'en 1900, il pouvait y avoir cinq Marie", précise-t-elle. 

Solange, Colette, Alfred… Un raccourcissement du cycle de la mode

Mais les prénoms anciens ou plus traditionnels continueront de séduire. L'autrice pointe par ailleurs "un raccourcissement du cycle de mode du prénom". Une conséquence du désir de rendre hommage à des aînés emportés par la maladie. 

"D'ordinaire, il faut une centaine d'années pour qu'un prénom revienne à la mode. Le Covid-19 a eu un effet terrible sur les plus âgés. On s'attend donc à ce que la tendance passe des prénoms populaires dans les années 1920 à ceux des années 1930 ou 1940 : Simone, Solange, Marthe, Colette pour les prénoms féminins. Et chez les garçons, Armand, Alfred, Ferdinand, etc." 

Covid et Corona ? Des exemples à l'étranger 

Pour identifier les tendances à venir dans l'Hexagone, les autrices de L'Officiel des prénoms ont notamment étudié ce qu'il se passait à l'étranger. "Dans plusieurs pays, nous avons vu des cas de prénoms liés à la pandémie. Aux Philippines et en Inde, il y a eu des Corona, Covid ou encore Lockdown ["confinement" en anglais]." En France, ces prénoms ne risquent pas de s'imposer, estime-t-elle, notamment parce que les officiers de l'état civil peuvent refuser un prénom susceptible de porter préjudice à l'enfant : "Il n'y aura pas de petit 'Cluster', même si certains parents tenteront sans doute»