LE NOUVEAU PETIT LIVRE DE FRAMBOISE A FAIT LE BUZZ SUR FRÉQUENCE PLUS ! !

Le témoignage de Karine DE LUCA / AVOCAT






Ce 8e petit livre rouge ...

Ce 8e petit livre rouge ...parle d'un évènement douloureux: les violences sexuelles faites aux enfants. Près d'un enfant sur cinq est victime de violence ou d'abus sexuels. Vous pouvez empêcher que cela arrive à votre enfant : la clé est de bien communiquer avec lui, de PARLER VRAI dans un climat de confiance. La sexualité est encore un sujet tabou. Si aborder ce sujet avec votre enfant vous embarrasse, ce petit livre vous sera utile ...car il vous offre des clés pour apprendre à l'enfant à se protéger et à oser dire « NON ! ». Il s'adresse à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.Il parle à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus « notre enfant intérieur ». Les mots, plutôt que les maux !

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8. JE NE VEUX PLUS ALLER A L'ÉCOLE - THÈME : Les violences sexuelles faites aux enfants -

12 € + 1 € expédition -livraison
Si vous souhaitez une dédicace, écrivez le prénom ICI !

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Vous pouvez aussi utiliser ce bulletin de commande à imprimer :

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Post du mois à lire , après la présentation des petits livres rouges !


Les mots, plutôt que les maux !

Bienvenue dans l'univers des petits livres rouges de FRAMBOISE !

Des petits livres rouges pour « parler vrai »...
Ils racontent l'histoire vécue par un enfant
Ils parlent de la vie - naissance, secrets de famille, séparation , divorce, maladie, mort, identité, déménagement, jalousie...
Ils sont des outils de communication
Ils offrent des pistes de réflexion
Ils interpellent nos émotions.

Ils s'adressent à TOUS, petits ou grands, QUEL QUE SOIT L'ÂGE, aux enfants, aux adolescents, aux adultes.
Ils parlent à chacun de nous, à l'enfant que nous avons été, bien caché à l'ombre de l'adulte que nous sommes devenus
« notre enfant intérieur ».

Je vous invite à découvrir la collection ci- après

FRANÇOISE POULET alias FRAMBOISE


pour tout renseignement ( PAR EX.envoi en nombre ,édition de facture ou autre ), me contacter par tel . +33 684868770 ou par mail : framboise.editions@orange.fr
Merci !





2 .le rhume de hanche; thème : le divorce* 12€+ 1€ expédition -livraison

LE RHUME DE HANCHE - livre n°2 - THÈME : le divorce- 12€ + 1€ expédition -livraison

3. Il est perdu mon papa ; thème : la mort d'un proche * 12€ + 1€ expédition -livraison

IL EST PERDU MON PAPA - livre n°3- THÈME : la mort d'un parent -la maladie grave - 12 € + 1 € expédition -livraison

4 . MON NOM DE FAMILLE : connaître ses origines, son identité * 12€ + 1€ expédition -livraison

MON NOM DE FAMILLE - livre n°4- THÈME : l'identité, connaître ses origines - 12 € + 1 € expédition -livraison

5. La maison de papa ; thème : le déménagement * 12€ + 1€ expédition -livraison

LA MAISON DE PAPA - livre n°5- THÈME : le déménagement - 12 € + 1 € expédition-livraison

6. MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - Thème :le cancer de l'enfant -

MAMAN METS TES LUNETTES ROSES - livre n°6 - THÈME : le cancer de l'enfant - leçon de vie face à la maladie - 12€ + 1 € expédition -livraison

7. LA PETITE SœUR ; THÈME : LA JALOUSIE DANS LA FRATRIE * 12 € +1 € EXPÉDITION -LIVRAISON

LA PETITE SœUR - livre n° 7 - THÈME : la naissance d'un enfant est une épreuve pour chacun au sein de la famille ; c'est un chamboulement pour l'aîné -assailli d'émotions diverses - relégué au second plan par le nouvel arrivant . Un nouveau regard sur la jalousie pour mieux comprendre ce qu'un enfant peut traverser.- 12 € + 1 € expédition- livraison .

1. LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL ; Thème : la naissance, un secret de famille...

le premier petit livre rouge
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RÉÉDITÉ PLUSIEURS FOIS ...MAINTENANT ÉPUISÉ!

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LA PETITE FILLE QUI N'AVAIT PAS SOMMEIL

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Après la présentation des petits livres rouges, voici le blog !



LE POST DU MOIS.

Etes-vous un parent "hélicoptère " ??

  Être un « parent hélicoptère », c’est une image pour décrire le parent qui semble toujours « voler » au-dessus de son enfant pour préve...

lundi 1 mars 2021

Prévenir l’inceste, c’est possible : si on en parle avec les enfants, mais aussi avec les parents. Isabelle Filliozat .

 


Pour répondre à cette actualité du moment,
je partage avec vous la publication d'ISABELLE FILLIOZAT du 12 Février. 

Isabelle Filliozat est une psychothérapeute française, didacticienne en psychothérapie, conférencière et auteure, " prêtresse " de la parentalité positive .

Prévenir l’inceste, c’est possible : si on en parle avec les enfants, mais aussi avec les parents.
 
Merci. Merci aux hommes et aux femmes connu.e.s et moins connu.e.s qui ont osé prendre la parole publiquement depuis un mois pour dénoncer l’inceste. Quand une personne parle, elle délie la langue d’autres autour d’elle, parce qu’elle donne une permission. Dans son livre la familia grande Camille Kouchner révèle les abus commis sur son frère jumeau. Déflagration, l’abuseur est Olivier Duhamel, un intellectuel, un politique, un grand nom. Le livre se vend. Les médias en parlent. Mais je me souviens d’Eva Thomas, la première à témoigner à visage découvert en France en 1986. Elle aussi a publié un livre Le Viol du silence (1) et a secoué les médias. Toutes les victimes prononcent les mêmes mots, tout est dit par Eva Thomas en 1986. Le public est effaré… puis il oublie. Jusqu’à la prochaine flambée médiatique. En 2021, va-t-on enfin entendre vraiment ? Cette fois, dans le même mois,
80 000 messages avec le hashtag #metooinceste déferlent sur twitter. Les réseaux sociaux offrent aux victimes une opportunité inédite de prendre la parole. Le hashtag #metoo en 2017 avait déjà donné à beaucoup le courage de parler. Une proposition de loi visant à protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels arrive au Sénat au même moment. Elle résulte pourtant de deux ans de travaux. La synchronie est bienvenue. Les médias évoquent l’inceste, l’imprescribilité et l’âge du consentement. Quand Coline Berry-Rojtman dépose plainte contre son père, Richard Berry, elle ajoute une pierre importante à l’édifice. 
 

Josiane Balasko la soutiennent, c’est un message crucial : on peut ne pas être stoppé par la crainte de salir une réputation. La position sociale n’est plus un obstacle supplémentaire au dévoilement. Par sa temporalité, la dénonciation dépasse un scandale de la presse people. Elle maintient le sujet sur le devant de la scène. L’exposition médiatique a suffisamment secoué les politiques pour que le gouvernement se mobilise. 
 
Emmanuel Macron
annonce deux rendez-vous de dépistage et de prévention au primaire et au collège. Le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles, 
 
Adrien Taquet
, présente des propositions pour mieux réprimer l'inceste et les violences sexuelles sur les mineurs. C’est encore insuffisant, mais c’est déjà une avancée, je suis en total accord avec le Dr Muriel Salmona (
 Association Mémoire Traumatique et Victimologie
). C’est une prise de conscience. Plusieurs textes vont être examinés à l'Assemblée nationale pour renforcer les mesures sanctionnant les violences sexuelles sur les mineurs. Oui, il est important et urgent de faire évoluer la loi. Mais cela ne suffit pas. Nous sommes tous co-responsables du silence dans lequel les victimes ont été enfermées. Pourquoi les associations de victimes veulent rendre l’inceste imprescriptible ? Parce qu’il est inacceptable de ne pas pouvoir juger un crime qui a eu lieu sous le seul prétexte que la victime n’a pas porté plainte à temps. Mais si les victimes d’inceste mettent si longtemps à parler et même à se souvenir, c’est aussi que nous, leur entourage, n’avons pas favorisé leur parole. Elles ne sont pas seulement tenues au silence par leur agresseur. Toute la société participe au maintien du secret. Parler, encore aujourd’hui, ce n’est pas seulement dénoncer son père, sa mère, son oncle, c’est aller contre l’ordre social. C’est bousculer les convenances, faire désordre, faire exploser sa famille, en ternir l’honneur. Y aurait-il une si longue amnésie si l’inceste n’était pas tabou, mais un crime dont on parle ? Et puis, comment parler de ce qui n’a pas de mots pour l’être ? Sans mots on ne peut même identifier ce qui se passe. 
 
Oui, il est important d’enseigner aux enfants à dire non. Il est tout aussi important d’enseigner aux parents à respecter le corps de leur enfant. Il est important que dans toute la société et déjà à l’école, on parle davantage et librement de sexe, de désir, de plaisir, de consentement, de viol, d’inceste… 
 La fréquence même de l’inceste montre qu’il ne s’agit pas d’actes isolés de la part de quelques pervers. C’est un phénomène social massif. 2 à 3 enfants par classe, 6,7 millions de français disent avoir été abusés… Et combien l’ont été sans oser encore le dire ou même ne réalisent pas encore que les comportements d’un parent étaient inappropriés ? Faire de la prévention, ce n’est pas seulement se mettre à l’écoute et dépister les enfants abusés, c’est mener une politique visant à réduire le nombre d’abus. Et cela passe par en parler avec les parents. Parler des violences sexuelles aux enfants c’est important. Mais en parler avec les parents, c’est au moins aussi important (2). Parlons. Parlons. Parlons des gestes, des attitudes, des tentations, des risques d’abus et de comment les éviter.
 
Oui, il faut faire évoluer la loi. Mais il faut aussi que ça s’arrête, que l’inceste soit clairement inacceptable mais audible, qu’on puisse le parler, que les victimes ne portent plus la honte de détruire leur famille ou ne soient plus suspectées d’avoir aimé ça ou de l’avoir provoqué. Qu’on ne nous bassine plus avec le complexe d’Œdipe et les petites filles qui désireraient leur père. Freud a été le premier psychiatre à croire que les femmes qui racontaient avoir subi des abus sexuels dans leur enfance disaient la vérité. Son exposé sur l’« Etiologie de l’hystérie » a rencontré un silence total. La réprobation de ses collègues a fini par faire vaciller ses convictions. Dans sa correspondance avec son ami Fliess, il écrit encore :
« Malheureusement mon propre père était un de ces pervers, il est cause de l’hystérie de mon frère et de certaines de mes sœurs cadettes. La fréquence de ce type de rapport me donne souvent à réfléchir. » Nous savons maintenant qu’il était dans le vrai. Oui, les chiffres montrent que « ce type de rapport » est très fréquent. Quelques lettres plus tard il évoque sa « surprise de constater que dans chacun des cas, il fallait accuser le père de perversion, le mien non exclu [...] alors qu’une telle généralisation des actes commis envers les enfants semblait peu croyable. ». Mis au ban par ses pairs, influencé par Fliess (lequel a agressé sexuellement son fils), Freud doute. Et puis il y a la nuit qui a suivi l’enterrement de son père, Freud a fait un rêve au sein duquel une pancarte : « On est prié de fermer les yeux ». Et Sigmund Freud a fermé les yeux sur la réalité de l’inceste. Il s’est rétracté publiquement, a abandonné la théorie de la séduction qui énonçait : la névrose est le résultat du traumatisme de la séduction de l’enfant par un adulte proche, au profit de la théorie des pulsions et du complexe d’Œdipe : L’enfant nait avec des pulsions, il a des prédispositions perverses polymorphes, éprouve inconsciemment du désir pour son parent du sexe opposé et de l’hostilité envers le parent du même sexe. Ce n’est plus le parent qui est pervers, mais l’enfant. Le complexe d’Œdipe est considéré comme un fondement de la psychanalyse. En témoignent ces mots d’Anna Freud : « Conserver la théorie de la séduction, cela aurait signifié abandonner le complexe d’Œdipe, et avec lui toute l’importance de la vie fantasmatique, qu’il s’agisse du fantasme conscient ou inconscient. En fait, je pense qu’après cela il n’y aurait pas eu de psychanalyse. (3)» Ailleurs dans le monde, la publication de la correspondance entre Freud et Fliess, puis la théorie de l’attachement, ont fait évoluer la clinique. Mais en France, la majorité des psychanalystes (et une grande partie du grand public) croient encore à l’existence et même à une universalité du complexe d’Œdipe. Tous les analystes ne minimisent heureusement pas le réel. Des victimes d’inceste ont été entendues par leur psychanalyste, il.elle a les a cru, les a aidé.e.s à se souvenir et les ont accompagnés jusqu’en justice. Reste que cette théorie de la sexualité infantile et du complexe d’Œdipe est encore enseignée dans les cursus de psychologie des universités françaises, et qu’il n’est pas normal que seulement 6% des victimes d’inceste en parlent à leur psy. Ce chiffre aussi doit nous inquiéter.
Sortons du silence, tous.
Demandons que soit enseignée à l’université la réalité des abus. Un enfant ne peut être tenu responsable des gestes déplacés des adultes. Non, ce ne sont pas des fantasmes. Non, les enfants n’ont ni désiré, ni séduit l’adulte qui les a abusés. Oui, les abus sont fréquents. Parlons-en.
 
Isabelle Filliozat
 
👥 Comment détecter une situation d'inceste chez un enfant ? Texte publié initialement dans Psychologie Magazine, dans les années 90.

Un enfant victime d’un abus, surtout de la part d’un proche, ne dira rien. Il a peur, il a honte, il n’ose en parler. D’autant que le plus souvent l’adulte lui impose le secret. Au mieux il dira « je ne veux plus aller à la danse », « je ne veux pas aller chez grand-papa », « je veux rester chez toi, je ne veux pas rentrer chez moi. ». Il faut l’écouter, comprendre pourquoi. Il cherche à éviter quelque chose, ou quelqu’un.

Un enfant trahi ne peut dire avec des mots, mais il dit avec son corps. Si vous constatez quelque chose d’inhabituel chez un enfant, un neveu, un voisin, un copain de vos enfants, et surtout si vous vous sentez inconfor­table en sa présence, n’hésitez pas à lui parler.

Les enfants victimes d’inceste mettent souvent mal à l’aise les adultes. Car ils sont anxieux, mais le dissimulent sous une carapace de pseudo-maturité. Et ils peuvent avoir des attitudes érotiques pour vous séduire… Des attitudes que les adultes appellent « érotiques » et « séductrices ». Pour l’enfant ce sont des comportements de soumission. Il les manifeste pour atténuer son angoisse et s’assurer que vous n’allez pas le battre. C’est un enfant sous terreur. Et si vous élevez la voix, vous le mettez en état de sidération.


Des plaintes à répétition peuvent aussi vous alerter : « je me sens mal, je suis fatigué », une régression, il recom­mence à faire pipi au lit.

Les douleurs abdominales sont fréquentes, les vomissements, les refus de s’alimenter. Ainsi que les perturbations du sommeil. Il fait des cauchemars, se réveille dans la nuit avec le cœur qui bat, ou il a peur de s’endormir. Certains veulent même dormir avec leurs vêtements.


A l’école il n’arrive plus à se concentrer, à apprendre. Mais surtout il ne joue plus, ne crée plus. Triste ou agité, il se replie sur lui, s’isole.
 
💭 COMMENT LUI PARLER ?
Évitez bien sûr les interrogatoires. Il est vraiment très difficile pour l’enfant de formuler ce qui se passe pour lui. C’est à l’adulte, à vous, de l’aider. N’hésitez pas à lui dire ce que vous voyez et à suggérer ce que peut-être il se passe à l’intérieur de lui : « Tu es tout triste, tu ne joues plus. Alors je me dis qu’il y a quelque chose qui te fait mal, je peux t’aider ?

Au début l’enfant refuse, il nie, c’est normal, il n’a pas encore confiance. Il peut être même être violent à votre égard. Insistez avec patience. C’est dur pour lui. Ne sous-estimez pas le climat de terreur qui règne dans sa famille.

Au mieux il reste silencieux. Tentez : « Il y a des choses qui sont dures à dire. Quelque fois on n’ose pas dire parce qu’on a peur des conséquences, ou on a honte, ou on ne veut pas faire du mal à quelqu’un ».


Si vous suspectez une situation incestueuse, un abus sexuel, osez carrément lui dire « moi je crois qu’il y a quelqu’un dans ta famille qui te fait des choses qui ne te plaisent pas, mais tu as peur de le dire. C’est vrai que ce n’est pas facile ». Et enchaînez avec des explications de ce qui peut se passer parfois dans les familles. Dites-lui que malheureusement il n’est pas le seul, que beaucoup d’enfants sont abusés par leurs parents. Et qu’il n’est en aucune manière responsable. Que ce n’est pas de sa faute. Il a besoin de savoir que l’abus sexuel existe, qu’il est interdit, que la loi protège les enfants et punit les agresseurs, et que vous allez l’aider.

Vous ne risquez pas de lui « donner des idées ». Si vous vous trompez, il saura vous dire que ce n’est pas ça. Et si vous ne vous trompez pas, vous l’aiderez vraiment beaucoup.

Prenez votre temps pour écouter. Cherchez différents modes d’expression : « tu préfères dessiner ? Je vais essayer de comprendre », « je t’écoute, je te crois. »

Pour parler un enfant a besoin d’être sûr que vous allez le croire, le prendre au sérieux. Que vous n’allez ni dramatiser, ni minimiser mais écouter les choses telles qu’elles sont et l’aider, le sou­tenir.

Reconnaissez devant lui la gravité des actes qu’il dénonce.


Vous pouvez vous permettre de juger, et l’enfant a besoin de votre jugement clair et sans ambiguïté. Dites-lui ce que vous allez faire. Ou si vous ne savez pas encore exactement quoi faire, dites-le lui aussi. Vous avez le droit de ne pas savoir immédiatement comment réagir, mais vous n’avez pas le droit de le laisser dans le silence. C’est même rassu­rant pour l’enfant que vous preniez le temps de réfléchir. Si vous voulez en parler à quelqu’un, informez-en l’enfant, même s’il est tout petit. S’il n’est pas d’accord pour que vous en parliez, c’est qu’il a peur. Dites-lui : « Je com­prends que tu aies peur que je lui en parle, tu ne veux pas que ton papa aille en prison, mais je vais le faire, ton père n’a pas le droit de faire ce qu’il fait, tu as le droit d’être protégé. Ce n’est pas de ta faute. Et on peut aussi soigner ton père. (Selon des statistiques cana­diennes, 4 parents sur 5 peuvent être aidés à arrêter d’abuser leurs enfants.)

Restez en contact avec l’enfant qui vous a confié sa dé­tresse. S’il retourne dans sa famille, donnez-lui votre té­léphone. La culpabilité d’avoir osé transgresser le secret familial peut jeter l’enfant dans une grande détresse. Il absolument besoin de se sentir soutenu à ce moment-là.


 

💭 VOUS POUVEZ LES CROIRE


L’inceste n’est pas rare et on n’invente pas des choses pa­reilles. Les enfants ont toujours tendance à minimiser, par

culpabilité, par peur, et pour protéger leurs parents. Vous pouvez croire tout ce qu’ils disent, et même penser qu’ils ne disent pas tout. Des études américaines montrent que moins de 10% des enfants se trompent et beaucoup plus sou­vent par omission que par affabulation.


Il arrive fréquemment que les enfants se rétractent. Il faut imaginer les pressions qu’ils subissent. Un enfant a besoin de beaucoup de soutien pour avoir le courage de continuer à dire la vérité. Une vaste enquête rétrospective menée aux États-Unis et au Canada a montré que dans la grande majorité des cas les faits sur lesquels ont porté une rétractation étaient réels.

 

💭 AGIR


Ne pas signaler le cas d’un enfant en danger relève de la non-assistance à personne en danger ou de la non-dénoncia­tion d’un crime. En tant que voisins, membres de la fa­mille… Toute personne a l’obligation de dénoncer les sé­vices ou privations infligés à un mineur de moins de 15 ans aux au­torités administratives ou judiciaires (art. 62 du code pé­nal). N’hésitez pas, la loi précise même que la présomption d’un abus sexuel suffit à justifier un signalement aux au­torités compétentes. Car en termes d’abus sexuels, présomp­tion vaut certitude. Les enfants peuvent et doivent être protégés.
 
💭 Parlez à vos propres enfants
Mais aussi aux enfants des autres, aux copains, aux neveux… La prévention est de la responsabilité de tous. Saisissez les occasions lors­qu’elles se présentent. N’hésitez-pas à en reparler plu­sieurs fois, les enfants oublient. A quel âge ? Dès tout petit, la majorité des situations incestueuses commence avant 10 ans. Expliquer aux enfants ne risque jamais de les perturber, sauf si vous le faîtes dans un but manipulatoire ou pour obtenir obéissance. Il s’agit d’informer et non de faire peur.

Si vous voulez qu’un enfant soit apte à se protéger, il a besoin d’être clairement informé sur la nature de la sexua­lité. L’anatomie comparée des sexes et la confection des bébés … Mais aussi et surtout la dimension du plaisir et du désir, de façon à ce qu’il puisse comprendre que des adultes peuvent avoir des pulsions sexuelles déviantes.

Faire action de prévention c’est enseigner aux enfants à dire NON.


Non à la personne qui lui offre des bonbons, non à la gen­tille dame qui veut le raccompagner… Mais aussi non à son papa s’il lui fait des choses qui le gênent, qui lui font peur ou mal ! L’interdit de l’inceste doit être transmis très tôt à l’enfant. Saisissez tous les « quand je serai grand je me marierai avec toi » pour clarifier : Non, jamais nous ne nous marierons. Jamais nous ne ferons l’amour en­semble. Signalez à l’enfant qu’il arrive que des enfants soient abusés sexuellement par leur père ou leur mère. Et que ce n’est pas normal, que c’est un crime puni par la loi. Les filles ne sont pas seules à être abusées. On trouve 76% de filles, et 24% garçons.;
 
💭 DITES LEUR : 
Ton corps t’appartient. Les enfants ne sont pas la propriété des parents.

Quand tu ressens de la gêne, tu as le droit de dire non.

Fais confiance à tes sensations. Ce qui te met mal à l’aise n’est pas sain.

Quand un adulte cherche à te séduire, c’est son propre plaisir qu’il cherche.

Il arrive que même des parents cherchent à utiliser leurs enfants pour leur plaisir. Ces parents ont des problèmes. Il faut leur dire Non.
 
@ COMMENT EN PARLER AUX ENFANTS ? 
Parce qu'aborder la question des violences sexuelles avec les enfants est primordial pour leur permettre de nommer les choses - avec les mots vrais - et connaître leurs droits et que cela se révèle souvent difficile pour les adultes , je vous propose d'utiliser des livres , supports importants pour une communication plus aisée.
Voici 6 livres jeunesse pour parler du corps, du consentement et des violences sexuelles avec votre enfant par Lorélie Carrive publié le14 février 2021 à 8h40sur le site: Franceinter.fr.
6 ouvrages jeunesse qui permettent d'expliquer sans effrayer. 
6  livres qui abordent, chacun à leur manière, la question des violences sexuelles sur les enfants. Il est des sujets que l'on redoute parfois d'aborder avec un enfant. Parce qu'ils touchent au corps, à l'intime, et parce que l'on a peur de faire peur aussi. La question des violences sexuelles en fait partie. D'après des enquêtes de victimisation, 130000 jeunes filles et 35000 jeunes garçons subissent chaque année des viols et tentatives de viol."Il faut que les enfants apprennent que les adultes n'ont pas tous les droits sur eux",martèle la sexologue québécoise Jocelyne Robert. 
Nommer son corps, connaître ses droits, savoir comment réagir: voici six livres adressés aux enfants qui permettent de lever les tabous, poser les mots justes et d'instaurer un dialogue. La liste, bien sûr, n'est pas exhaustive.
 
 ° "Et si on se parlait?"
Par qui: Andréa Bescond, Mathier Tucker(éd. Harper Collins) 
Pour quel âge: les 3-6 ans; 7-10 ans; 11 ans et plus - 3 volumes différents selon l'âge .
De quoi ça parle: Il s'agit en fait d'une collection de trois ouvrages, visant respectivement des enfants de maternelle, des élèves de primaire, et des collégiens. Noémie, Sam, Sarah, Alida, Tony, etc. livrent chacun leurs expériences, avec des thématiques qui varient selon les âges. Chaque chapitre se clôt par une question:"Et toi?", afin d'ouvrir la discussion. Danseuse et réalisatrice, Andréa Bescond dénonce depuis des années les violences sexuelles qu'elle a subies enfant. C'est à elle que l'on doit le spectacle "Les Chatouilles ou la danse de la colère", ensuite adapté en film. 




 
 °"Petit Doux n'a pas peur
Par qui: Marie Wabbes(éd. De La Martinière Jeunesse) 
Pour quel âge: à partir de 3 ans                                                                             De quoi ça parle: Petit Doux a un ami, Gros Loup, qui adore jouer avec lui mais qui a aussi de drôles d'idées."Si jamais tu racontes à quelqu'un ce que je te fais, je te mangerai tout cru", menace Gros Loup. Mais Petit Doux n'a pas peur... Par le biais d'une métaphore filée, le livre aborde le sujet du viol. Si les enfants ne saisiront que le premier degré de l'histoire, ils retiendront que Petit Doux raconte à tout le monde que Gros Loup lui a fait du mal afin que celui-ci soit puni.Extrait de "Petit Doux n'a pas peur"

 
                                                                                                                         °"la princesse sans bouche "   
Par qui: Florence Dutruc-Rosset et Julie Rouvière(éd. Bayard Jeunesse)                   Pour quel âge: à partir de 5 ans                                                                            De quoi ça parle: Dans un château de conte de fée vivait avec une princesse. Elle était très heureuse. Sauf qu'un soir, le roi, son père, entra dans sa chambre et commit l'innommable, l'irréparable."Il la toucha comme si elle était sa femme, ce qui est interdit à tous les papas de la Terre",peut-on lire. Sa mère, la reine, n'entend pas. Ne voit pas. Seule avec son terrible secret, la petite fille voit sa bouche disparaître. C'est seulement en voyant un chasseur tirer sur une biche, un jour, que la princesse retrouvera sa bouche pour crier un "non" viscéral."Avec ce conte, je veux montrer aux enfants qu'il y a un chemin de guérison, qu'on peut rencontrer des personnes bienveillantes et qu'on nest pas tout seul enfermé dans son mutisme", explique Florence Dutruc-Rosset,
  

°"Le petit livre pour dire stop aux violences sexuelles faites aux enfants"                         
Par qui: Marie Spénale, Gwénaëlle Boulet, Delphine Saulière(éd. Bayard Jeunesse)                                                                                                          Pour quel âge: à partir de 7 ans                                                                             De quoi ça parle: On y trouve six histoires, sous forme de bande dessinée, dans lesquelles des enfants se retrouvent menacés ou agressés par des adultes: un moniteur de sport qui réclame un massage, un oncle, un homme qui traîne sur les forums de jeux vidéos...À chaque fois, des conseils pour savoir comment réagir, les numéros à contacter pour se défendre, ainsi qu'un lexique pour comprendre le sens des mots.Extrait du livret de prévention "Stop aux violences sexuelles faites aux enfants" édité par Bayard
 
 

 
°"Te laisse pas faire!"
Par qui: Jocelyne Robert(éd. De L'homme)                                                               Pour quel âge: à partir de 4 ans... mais aussi pour les adultes                                                                                                               
De quoi ça parle: Le but de cet ouvrage est de faire de l'enfant et du parent une équipe vigilante et informée, face aux potentiels prédateurs. C'est une mallette remplie d'outils, pour les enfants comme pour les adultes, afin d'aborder des sujets délicats sans dramatiser ni banaliser. Il comprend des BD, des jeux, des activités, présente des indices pour évaluer les risques.

 
 
 °"Touche pas à mon corps, Tatie Jacotte"                     Par qui:Thierry Lenain, Stéphane Poulin(éd. Les 400 coups)                                Pour quel âge: à partir de 5 ans                                                                            De quoi ça parle: D'une petite fille si polie qu'elle n'arrive pas à refuser les bisous insistants de Tatie Jacotte, alors que ceux-ci la dérangent. Heureusement, un jour, à l'école, une dame lui apprend que son corps est son corps, et que personne n'a le droit de lui faire un bisou ou une caresse si elle n'est pas d'accord.