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Pour la plupart des gens , " gérer "ses émotions C'EST arriver enfin à les dompter , à les contrôler ...et surtout à ne plus les ressentir !
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Or , c'est lorsqu'on réprime et qu'on nie ses émotions que celles -ci prennent le pouvoir et exercent un contrôle négatif sur nos vies . Ex :la violence et l'intolérance viennent des peurs niées et d'une frustration non identifiée, la dépression d'une incapacité à exprimer ses colères , l'angoisse d'un refoulement émotionnel trop important …
-
Les émotions sont vitales , elles nous rendent vivants . Ce sont :« des troubles , des agitations passagères ou des états affectifs intenses , caractérisés par de brusques perturbations physiques et mentales » . : ces réactions ne devraient pas être dangereuses pour l'homme , au contraire , elles sont utiles , indispensables même à sa survie et à celle de l'espèce .
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Les émotions ne surgissent pas dans nos vies sans raison : chaque émotion a une fonction, une information utile à transmettre sur notre vécu : il faut savoir les accueillir et tenir compte du message qu'elles véhiculent .
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Dans son livre , " Émotions , mode d'emploi " Christel Petitcollin , conseil et formatrice en communication et développement personnel , nous propose d'apprendre comment utiliser de façon positive nos émotions de façon à pouvoir l'enseigner à nos enfants .
1.
NOTRE "ÉQUIPEMENT " ÉMOTIONNEL NATUREL :
°
dès la naissance , nous possédons 4 émotions :
-
la joie : état naturel de l'être humain qui nous sert de moteur pour avancer .
-
La colère : un accélérateur puissant pour sortir des situations enlisantes , qui sert à mettre des limites et chasser les intrus
-
la tristesse: embrayage qui nous permet de changer de régime sans casser le moteur : passage transitoire préparant à une nouvelle situation
-
la peur : notre pédale de frein nous invite à conduire prudemment et à aborder les virages de notre vie avec circonspection : perception d'une situation à venir nécessitant de la prudence .
°
Ce sont des indicateurs
indispensables pour nous guider au quotidien qui devraient permettre
d'avancer avec puissance et protection dans notre évolution
personnelle ….mais
c'est sans compter avec les pressions sociales et familiales que
l'enfant va subir et qui vont modeler sa façon de ressentir et
d'exprimer ces 4 émotions de base .
°
les interventions maladroites de l'entourage parental et éducatif de
l'enfant vont engendrer une grande confusion dans la gestion de ces
ressentis naturels :c'est une
anti -éducation des émotions .
°
la socialisation de l'enfant est certes une nécessité mais souvent faite d'une manière
inadéquate qui va endommager l'expression naturelle de ces 4
émotions , fausser leur signification et priver l'enfant de ces
précieux repères qu'elles étaient censées lui procurer.
°
l'enfant
va alors faire l'expérience de nouvelles émotions
: honte , culpabilité , frustration , jalousie , envie , pitié qui sont des émotions liées à la socialisation .
2.L'ANTI-ÉDUCATION
DES ÉMOTIONS :
EX:
la petite fille de 2 ans et demi et son seau rouge ( lecture de
l'extrait du livre -référence ; Emotions , mode d'emploi )-
En
résumé , la petite fille a exprimé sa colère face au petit garçon
qui lui a pris son seau : sa maman l'a disputée ( « pas
gentille » , «méchante » , « prêter tes jouets...» etc..)
alors que le petit garçon a été consolé pour ses pleurs
...Résultat : on a inculqué ainsi à la petite fille honte et
culpabilité de son ressenti émotionnel … alors que l'intervention
« éducative « aurait du être relative au comportement
social ….( d'où le terme d'anti- éducation aux émotions ) .
*
conclusion :certes,
il est indispensable d'éduquer les enfants et de leur apprendre à canaliser
leurs émotions naturelles ; la socialisation passe par
l'apprentissage de ces 2 émotions : honte
et culpabilité ..objectif
de la honte:
provoquer une sensibilité au regard extérieur et au jugement de ses
pairs;
culpabilité
:
signal qui indique la transgression d' un interdit ou de la
morale
et une prise de conscience du préjudice qu'on peut causer à autrui
.
Mais
, cette façon d'éduquer les enfants , maladroite , trop précoce ,
est disproportionnée et surtout se trompe de cible ; car au lieu
d'amener l'enfant à ressentir honte et culpabilité de ses
comportements ,
on lui inculque honte et culpabilité de son ressenti émotionnel !
*
résultat: cette
intervention -qui se veut éducative – aboutit à séparer les
émotions en 2 catégories :
les émotions autorisées(
peuvent être utilisées mais d'une manière truquée et
dissimulatrice ) et les
émotions interdites (
devront être cachées ou refoulées donc stockées) . Cette répression va s'exercer à plusieurs niveaux : de la société , des rôles
sexuels et de la famille .
*
aspect
social :
la
société intervient sur le degré d'expression et les occasions
d'exprimer ses émotions : la joie est réservée
aux occasions festives ( noces, banquets , fêtes nationales ou
régionales , carnavals, boites de nuit...) ; la
colère doit
s'arrêter avant les insultes et les coups sinon s'en référer à la
justice ; pour canaliser les peurs
,
on pratique la désinformation ...pour éviter les psychoses auxquels s'ajoutent les
manèges et les films d'horreur pour les apprivoiser ; la tristesse
réservée
aux deuils nationaux , aux cérémonies commémoratives …;
les manifestations sportives sont un excellent exutoire -notamment pour les
hommes – enfin autorisés à hurler , pleurer , étreindre et
embrasser !
En
dehors de ces échappatoires , les émotions personnelles sont mal venues !
Notre
société de consommation nous fait croire en un monde idéal ...où
il n'y a plus de place pour les émotions !
*
aspect
rôles sexuels :
le code
social de répartition des émotions est toujours en vigueur aujourd'hui
: les filles et les garçons ne sont pas élevés de la même façon ...au niveau des
émotions ! Joie
et colère sont des monopoles masculins interdits aux femmes ; tristesse et
peur sont des monopoles féminins inaccessibles aux hommes ! * les colères
de femmes sont très mal vécues et fortement dévalorisées ( les femmes vite
qualifiées d'hystériques !) ...la mauvaise humeur féminine étant
forcément "hormonale " , passagère , infondée et
déplacée .
( raison pour laquelle les femmes ont du mal à dire non
et à marquer leur territoire!) *quant aux hommes : les petits garçons ont
tellement retenu leurs larmes pour éviter d'être ridiculisés dans
la cour de récré ...que beaucoup ne savent plus pleurer à l'âge adulte
et en sont frustrés ( et comme celui qui n'apprend pas de son passé
est condamné à le reproduire , les hommes sont bien handicapés par cette
interdiction de la tristesse ); de même , un petit garçon ne doit
pas avoir peur ...alors les jeunes garçons débranchent le signal
d'alarme pour ne plus ressentir la peur , cette émotion si peu
virile explique le plus grand nombre de morts accidentelles chez les garçons de 15
à 25 ans !...la peur est en fait ressentie tard quand ils deviennent papa … en
contrepartie , grâce à l'autorisation de la joie et de la colère ,
les hommes savent mieux faire respecter leur territoire ...ce qui les
fait traiter d'égoïstes par leurs compagnes ! ils utilisent leurs droits aux loisirs
et aux plaisirs ...souvent en étant culpabilisés par celles qui ne
savent pas s'arrêter de s'activer !
Ainsi
, les femmes sont privées de moteur et d'accélérateur et les hommes sont privés de
frein et d'embrayage !
*
aspect
familial :
la plus grosse part du travail d'anti -éducation aux émotions
revient à la famille . Chaque
famille a son propre code de contrôle des émotions ; dans certaines
, on rit , on pleure , on crie ,,dans d'autres le ton est plus feutré
...tout haussement étant incongru . Chez certains , joie et colère
sont interdits ; peur et tristesse autorisées ...chez d'autres , le
contraire ! Chacun porte son masque " de bonne figure" en
toutes circonstances .Un membre de la famille peut aussi se
réserver le monopole d'une émotion : et tous les autres
s'organisent pour ne pas éveiller cette émotion : ne pas énerver
un coléreux , créer des inquiétudes chez un peureux , ne pas
chagriner un dépressif …
3.
DYSFONCTIONNEMENT DES ÉMOTIONS : l'intervention
éducative fausse donc les ressentis de l'enfant .: au fur et à mesure
qu'il grandit , le stock d'émotions niées et refoulées va grossir
...et s'échapper parfois en fuites sournoises ou en explosions
incontrôlables et effrayantes !
*
pour éviter la honte et la culpabilité ( ex. de la petite fille ) ,
l'enfant va apprendre à refouler son émotion naturelle , la stocker et
la remplacer par une émotion mieux tolérée par son entourage :
ainsi il peut choisir de pleurer (tristesse ) au lieu de crier(
colère ) parce qu'il sait que ses pleurs seront consolés alors que
ses cris lui vaudraient une punition ...progressivement , il ne se
servira plus que de ces émotions de substitution dites "émotions
parasites"
*
l'enfant
peut se rendre compte aussi de l'impact affectif de ces fameuses
émotions truquées sur ses proches , qui lui donne ainsi le pouvoir
de les manœuvrer .: c'est la mise en place d'un "racket émotionnel ":autrement dit ,
exagérer
l'expression de l'émotion parasite pour manipuler l'entourage
!CHANTAGE AFFECTIF À NE PAS CAUTIONNER !
*
Quand
l'enfant exprime l'émotion "interdite" dans son cercle
familial , il va provoquer des attitudes "anti-émotion " :
retrouvez celles qui avaient cours dans votre enfance et que vous
pratiquez peut-être !
-
la honte :« tu es ridicule de pleurer comme ça ! » « tu n'as pas honte d'avoir peur ? Un grand garçon comme toi ! »
« regarde comme tu es
vilaine quand tu pleures !»
-
le déni : « il n'y a aucune raison d'être triste pour si peu ! »
« ne joue pas ta
malheureuse » « arrête ta comédie !»
-
la culpabilisation : « arrête , ça me rend malade de te voir te mettre dans cet état !» « avec tout ce qu'on fait pour toi , tu es bien ingrat de te dire malheureux !»
-
la peur : « si tu continues à pleurer , tu vas pleurer pour quelque chose ! » « tu as intérêt à faire moins de bruit ou je vais me fâcher !»
-
le pansement : « allez , calme-toi ! Maman va t'acheter une glace , d'accord ? Alors souris-moi ! »
-
le recadrage : on donne un autre sens à l'émotion de l'enf.
«
cet enfant doit manquer de sommeil pour se mettre dans cet état ! »
devenue adulte , la personne aura de brusques baisses de vitalité
lorsque l'émotion interdite sera sur le point de se manifester !
Recadrage le plus fréquent et le plus dommageable : celui du "caprice
" .
Ex : si l'enf refuse de dire au revoir , c'est peut-être parce qu'il
n' a pas envie de voir partir ceux qu'il aime et qu'il croit que son
refus va empêcher leur départ ...ne
pas oublier que les enfants , surtout très jeunes , vivent leur
émotions comme des tempêtes intérieures sur lesquelles ils sont
incapables de mettre un sens et d'exercer un contrôle . Si on
demande à l'enfant de cesser son caprice , on est dans le déni de son
émotion et on lui prête des intentions cachées et des capacités à
se dominer qui le dépassent .
*
peu
à peu , sous les pressions parentales , l'enfant va ressentir de la
honte et de la culpabilité ( émotions "cuisantes" ) à
vivre les émotions interdites .( deuils non faits , peurs niées ,
frustrations accumulées ...le tout englué de honte et de
culpabilité ) . Pour
éviter de ressentir ces émotions cuisantes , l'enfant va refouler ces
émotions interdites ...et les stocker dans un gros chaudron mental
sur lequel vient se poser un gros couvercle qui s'appelle l'angoisse
.
A chaque fois qu'une émotion menace de sortir , c'est la crise d'angoisse ,
la phobie qui se manifeste ,la crise de spasmophilie
...
Pour
éviter le trop -plein , mise en place d'un système mental proche
des cartes
de fidélité
: à chaque émotion interdite refoulée , un point est collectionné
sur la carte ; lorsque celle-ci est remplie , droit à une émotion
"cadeau" ...qui va alors s'exprimer de manière
disproportionnée avec l'incident qui semblera l'avoir
provoquée
!!...alors honte et culpabilité vont confirmer que
cette
émotion est vraiment négative ..et on recommence une nouvelle carte
!! ( points-colère , bons tristesse, vignettes de peurs ...aussi
timbres dorés lorsqu'on doit justifier de beaucoup de frustration
pour "mériter de la joie "! ex: « je n'ai pas volé ces
quelques jours de vacances !» . )
Quelques
expressions et comportements de collectionneurs : «
j'en ai ras -le bol » « ça c'était la goutte d'eau qui a fait
déborder la vase ..» « je note , je note », peuvent se mettre
aussi à plusieurs pour remplir une carte peut collectionner les griefs individuels et
collectifs de toute une entreprise stockés et rassemblés ; on peut aussi inconsciemment aider
les autres à remplir leur album : « tu ne vas pas laisser passer
ça quand même !» ; les albums sont souvent transmis à l'entourage « moi je n'ai
pas su me faire respecter mais toi ,tu nous vengeras ..» ;les émotions
parentales sont transmises en héritage « elle est comme moi ; je n'ai
jamais aimé l'école ..» Claude Halmos : « c'est avec les larmes
de ta mère que tu pleures ...»
Important
de rappeler que ce système ne permet pas de vider le contenu du
chaudron ..qui va continuer de servir de caisse de résonance aux
évènements extérieurs .ex:
si j'ai stocké et refoulé beaucoup de tristesse , le moindre
contact avec une tristesse externe va me bouleverser de façon
disproportionnée .
Ainsi
, beaucoup de gens apprennent à redouter leurs émotions et cherchent à
les nier , les éviter , les fuir tout en sentant parallèlement un
mal -être indifférencié et angoissant croître avec les années
...
4.
LA PLUS DÉSAGRÉABLE DES ÉMOTIONS: LA FRUSTRATION. (
à
ce stade de réflexion , l'enfant a rencontré la joie , la colère ,
la tristesse et la peur ( émotions innées ) . Il a appris la honte
et la culpabilité ...les émotions autorisées et les émotions
interdites ..chapeautées d'angoisse ...il lui reste à découvrir la
plus désagréable des émotions : la frustration ! ).
*
le
bébé nait avec une illusion de toute -puissance ( ses besoins
sont immédiatement satisfaits )
...qu'il
devra perdre brutalement ou progressivement ( c'est mieux ) au fur et
à mesure qu'il sera confronté à la réalité ! mais toute sa vie
,il gardera en lui la nostalgie de ce fantasme de contrôle absolu et
cherchera à retrouver ce sentiment d'être tout puissant ; à chaque
fois que la vie lui montrera ses limites , il retrouvera la douleur
de n'être plus un dieu : cette terrible souffrance s'appelle la
frustration !
*
douloureuse mais utile !
Car
indispensable à notre équilibre mental : les enfants ont besoin de
chercher ces limites qui les sécurisent , les structurent et les
aident à construire leur identité ( sinon angoisse et insécurité
) … l'apprentissage de la gestion de la frustration doit se faire
dès l'enfance .
*-
comment ? Par
le "non ," les limites , le "pas maintenant " .
parents , frustrez vos enfants sans complexes ! Un enfant a besoin de
limites , il les cherchera jusqu'à ce qu'il les trouve !
-
PLUS IMPORTANT : la bonne gestion du sentiment de frustration est indispensable pour acquérir au-delà de la patience et de la maturité , le self -control qui évite le recours à la violence . La violence étant l' explosion de rage , c'est-à dire de la frustration non-acceptée .( rage à ne pas confondre avec la colère - qui sert à chasser les intrus , à poser des limites et à se faire respecter ; la colère est un volcan intérieur qui s'éveille et gronde et dont l'éruption va nettoyer mon espace vital ) ..alors que la rage découle de la frustration et s'accompagne d'un sentiment intense d'impuissance. Gérer sa frustration , c'est admettre l'existence de barrières , voire leur légitimité . L'attitude appropriée des parents face aux crises de rage des enfants , c'est verbaliser calmement la situation et rester ferme : « je comprends que tu ne sois pas content mais c'est comme ça » ..puis laisser un temps de bouderie à l'enfant pour qu'il assimile l'incident .L'enfant en colère a besoin d'une présence rassurante car il ne sait pas quand cet état va se terminer et cela le panique...
-
Stress et agressivité ( énergie positive si bien canalisée et utilisée de manière constructive ) sont nécessaires à la survie et à la progression de l 'espèce . Garder à l'esprit que la violence est l'expression de son impuissance .
-
Si vous êtes impulsif ( ou impulsive ) , faites un travail personnel sur la gestion de vos émotions .
-
Retenez bien la règle des 3 R : RESPECT DE SOI , RESPECT DE L'AUTRE , RESPECT DE SES RESPONSABILITÉS : RÈGLE D'OR QUI FAIT QUE LA VIOLENCE N'EST PLUS DE MISE .
*
RESTENT
ENCORE À DÉCOUVRIR LES ÉMOTIONS LIÉES AUX POSITIONS
EXISTENTIELLES INÉGALITAIRES DU TYPE DOMINANT -DOMINÉ OÙ LA
PERSONNE SE SENT INFÉRIEURE OU SUPÉRIEURE À SON INTERLOCUTEUR :
-
Pour Éric Berne, le créateur de l'Analyse transactionnelle, l'enfant nait "OK " , c'est-à dire dans une position égalitaire où tout le monde a de la valeur en tant qu'être humain, lui autant que son entourage :d'où prédisposition enfantine à accepter les gens tels qu'ils sont sans les juger !
-
Mais l'éducation va amener l'enfant à croire qu'il y a des gens plus OK que d'autres , que lui -même " vaut " plus ou moins que telle ou telle personne .Quand il se sentira inférieur , il apprendra à ressentir de la honte , de l'admiration , de l'envie ou de la jalousie .Quand il se sentira supérieur, il découvrira le mépris et la moquerie et plus tard la pitié .Dans certains cas extrêmes , lorsqu'on fait croire à l'enfant que personne n'est OK , ni lui ni les autres humains, son comportement sera destructeur et ses émotions seront réduites à la dépression , au découragement , à la haine et à l'indifférence pour lui comme pour ceux qui voudront l'aider.
-
Donc , récapitulation :
*
émotions innées : joie , colère , tristesse, peur
*
émotions apprises au travers des relations humaines : honte ,
culpabilité , frustration , envie et jalousie, admiration , mépris
et pitié
*
et l'angoisse , ce mal-être indifférencié , ciment du refoulement
émotionnel .
-
COMMENT GÉRER TOUT CELA ?
5
. COMMENT ENSEIGNER LES ÉMOTIONS AUX ENFANTS ?
*
une des principales sources de mal -être est l' incapacité à s'y retrouver dans
le ressenti émotionnel;
-
tous les comportements de dépendance lsont iés à une mauvaise gestion des émotions (alcool ,drogue , tabac , médicaments mais aussi boulimiques , dépensiers compulsifs,joueurs invétérés ,dépendants affectifs , gens à sexualité envahissante )
-
beaucoup de gens ont peur de leurs émotions parce qu'ils les subissent passivement et douloureusement : les émotions ne font souffrir que parce que nous les comprimons et que nous les refoulons , Exactement comme quand on s'empêche d'aller aux toilettes …
-
retenir ses larmes est douloureux : mâchoires serrées , grimaces , respiration bloquée ...alors que s'abandonner à son chagrin , sangloter abondamment procure très vite un apaisement bienfaisant .
-
Nous avons tous le souvenir épouvantable de nos 1ères émotions d'enfance à cause de la maladresse des adultes de notre entourage : manque d'empathie , déni et répression...
-
pourtant le rôle des parents est bien d'aider les enfants à dompter ces tempêtes intérieures ...même si l'intelligence émotionnelle s'acquiert et se développe à tout âge , l'idéal est de commencer petit !
-
Conseils :
1.connaître
toutes les émotions et leurs fonctions ….et si possible avec leurs
nuances : du
bien -être à l'euphorie , de l'inquiétude à la panique , de
l'agacement à la fureur ..
2.savoir
mettre des mots sur les ressentis de l'enfant :nommer les émotions
qu'il ressent afin de lui permettre de les identifier : ex:
un enfant vient de tomber ; si personne ne l'a vu , il se relèvera sans
doute sans pleurer. Mais s'il se sait regardé , il va se mettre à
hurler .
Attitude
préconisée :
prendre l'enfant dans ses bras , avec empathie lui proposer des mots à
mettre sur son vécu : « tu as dû être surpris !» « et ça t'a
sûrement fait mal et peut-être aussi que tu as eu peur ..» etc...
proposer
et non pas imposer ! Dès que les bons mots sont venus se poser sur
le bon ressenti , soupir de soulagement : « ouiiiiiii !» et calme
retrouvé .
OUBLIER
LE DÉNI MAGISTRAL : «
Allez , debout ! Ce n'est rien ! T'as même pas mal ! Tu es trop
grand pour pleurer ...dis t'es un homme , non ! Etc..»
TOUT
SENTIMENT EXPRIMÉ ET ENTENDU S'APAISE ...SI QUELQU'UN M'A SIMPLEMENT
ENTENDU(E ) ET AUTORISÉ (E ) À RESSENTIR CELA , JE SUIS RASSÉRÉNÉ(E
)...ADULTE COMME ENFANT !
ESSENTIEL
D'ACCUEILLIR TOUS CES MESSAGES QUELS QU'ILS SOIENT : SURTOUT ,N'INTERDIRE
AUCUNE ÉMOTION !
GARDER
À L'ESPRIT QUE L'ENFANT MÊME GRAND RESTE SOUMIS AUX ÉMOTIONS ! (PENSEZ AUX ADOS
)
3.en
revanche , distinguer " émotions " et comportements "
: la
colère ne légitime pas un coup de poing ! La rage n'autorise pas à
tout casser ! La tristesse n'implique pas de céder à la demande …
UNE
PHRASE POUR RÉSUMER CETTE NOTION : « tu as bien le droit de ...
( émotion ) ; pour autant , cela ne t'autorise pas à ...( comportement )
( émotion ) ; pour autant , cela ne t'autorise pas à ...( comportement )
4.aider
l' enfant à retrouver son calme intérieur .
Les
parents NE doivent pas calmer l'enfant mais lui apprendre comment
retrouver son calme ,
par ex , en respirant lentement et profondément et en levant les
yeux vers le haut. Bienvenu aussi de laisser à l'enfant un espace
d'intimité pour se reprendre , sans en faire une punition ni une
mise à l'écart ; ne pas l'envoyer se calmer dans sa chambre..qui
deviendrait un lieu maudit chargé de souvenirs négatifs. Le parent
peut quitter la pièce en disant gentiment : « je te laisse un petit
moment à toi pour que tu puisses te calmer . Viens me dire quand tu
te sentiras mieux »
5.quels
bénéfices l'enfant retire-t'il de cet accompagnement émotionnel ?
Considérables
!le fait d'être compris et accompagné construit et renforce son
sentiment de sécurité
intérieure.
Le parent n'est plus son seul protecteur , il est celui qui accueille
son émotion et l'aide à mettre des mots dessus , celui qui lui
permet de s'en décoller pour la sentir et la comprendre . A partir
de là, l'enfant peut dire "je " et faire des choix pour lui .
Comme l'ont montré des chercheurs en neurosciences , des émotions
accueillies et accompagnées chez l'enfant créent dans son cerveau des
réseaux neuronaux qui lui permettront , une fois adulte , de bien
vivre avec elles , sans se laisser déborder .Et quand il sera parent
à son tour, d'accueillir et d'accompagner celles de son enfant.
«
Le sentiment d'identité se fonde sur la conscience de soi et de ses
émotions .La parentalité positive propose d'écouter ,
d'accueillir et de valider les émotions de l'enfant pour l'aider à
se construire en tant que personne et à exister en tant qu'individu
. L'accompagnement de l'adulte lui est nécessaire pour ne pas être
envahi et débordé par ses affects , pour canaliser son énergie ,
pour apprendre à exprimer ses besoins de manière socialement
acceptable , pour savoir s'il ne se met pas en danger en se laissant
aller à ce qu'il ressent.» Isabelle Filliozat -psychothérapeute -
( au cœur des émotions de l'enfant- ed marabout )
( au cœur des émotions de l'enfant- ed marabout )
Mais
déjà en priorité ...comme vous n'avez sans doute pas reçu vous
-même cette éducation "émotions ", il est nécessaire de faire
un travail sur soi pour retrouver un bon usage de votre potentiel
émotionnel !
Quelles
émotions vous étaient interdites ?
Lesquelles
étaient autorisées ?
Faisiez
vous des cartes de fidélité ?....
pratiquiez
vous le racket émotionnel
?...
*
BON
MODE D'EMPLOI DES ÉMOTIONS :
SE
redonner le droit de ressentir les émotions quelles qu'elles soient
sans
-
honte ni culpabilité ,
-
accepter de les ressentir quand elles se manifestent
-
savoir les reconnaître et les différencier
-
comprendre leurs mécanismes
-
entendre les messages que toutes ces émotions nous transmettent .
-
Les vivre dans son corps en identifiant l'endroit où " ça fait mal " ...les recevoir sans les rejeter , les accepter …
-
et passer à l'action …
-
cela permet de retrouver le pouvoir de choisir et d'être actif au lieu de subir passivement .
Les
émotions sont indispensables : elles sont des aides précieuses pour
piloter sa vie comme des panneaux pour indiquer la bonne route ,,,
-
le livre référence: Emotions , mode d'emploi .Les utiliser de manière positive .
Christel
Petitcollin -Editions Jouvence.( 4,95€ )
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