°LA VIOLENCE S'ACCROÎT CHEZ LES MINEURS DE PLUS EN PLUS JEUNES , ET CONTRAIREMENT À CE QUE L'ON CROIT , PAS SEULEMENT DANS LES MILIEUX DÉFAVORISÉS.
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violences physiques , insultes , moqueries ,harcèlement , vols , rackets ...aucune tranche d'âge épargnée ! ( même à L'Ecole Maternelle, même dans les villages )...
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devant cette montée de la violence chez les enfants , l'angoisse des adultes augmente , entraînant des réponses qui font débat :faut-il punir ou prévenir ?cela entraine également un surcroît de demandes de consultations psychologiques de la part des parents démunis et dépassés .
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Psychologues et enseignants sont unanimes : les comportements violents sont des symptômes qui doivent être entendus tôt et pris en charge rapidement .
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Comme tous les comportements , celui-ci est un "langage" adressé aux parents -le plus souvent -qui révèle un enfant en souffrance -langage à "entendre " , à "comprendre " , à décrypter et qui demande une réponse.
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COMMENT DIFFÉRENCIER LE COMPORTEMENT VIOLENT "NORMAL " DU PATHOLOGIQUE ?
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QUELS COMPORTEMENTS DOIVENT ALERTER LES PARENTS ?

Ultraviolence numérique : les enfants piégés, les parents dépassés
« Squid Games », la dernière série violente en vogue, passionne
les cours d’école. Un phénomène qui ne constitue que la partie émergée
de l’iceberg. Car, en quelques clics, des jeunes se nourrissent d'images
nettement plus trash. « Marianne » a enquêté sur ces enfants-là et sur
ces parents et enseignants souvent déconcertés face à une société
envahie par le numérique.
Dans sa classe de maternelle, Delphine a surpris une petite fille chantonner 1, 2, 3 soleil. L’enfant a précisé : « Si tu perds, maîtresse, t’es éliminée. » Et un garçonnet d’ajouter : « Les pistolets sortent du mur et c’est fini pour toi. » Fine allusion à « Squid Games », la série sud-coréenne la plus téléchargée depuis l’avènement de Netflix. Une série violente et déconseillée aux moins de 16 ans, comme le spécifie la plate-forme. Cela n’empêche pas des parents de la regarder avec leurs jeunes enfants, comme a pu le constater Sophie, professeur d’une classe de CE2, à Toulouse : « La moitié a vu la série, soit avec un grand frère, soit avec les parents ! » Pas si étonnant, à en juger par les propos du neuroscientifique Michel Desmurget : « Ils se disent : ça n’a pas d’effet sur moi, donc ça n’en a sûrement pas sur mon enfant. Mais les structures des cerveaux ne sont pas les mêmes. ».
Un phénomène sous-estimé
Si le phénomène n’est « pas massif » selon les remontées du Snuipp-FSU, syndicat de l’enseignement primaire, il a cependant alerté la Rue de Grenelle qui s’est fendue d’une mise en garde, comme à chaque résurgence d’un jeu dangereux à la récré. « Plusieurs élèves, notamment les plus jeunes, s’amusent à des jeux classiques mais les revisitent en version “quand tu bouges, je te tue”. Les propos sont violents. Il est important de rappeler qu’il existe un âge pour tout visionnage » ont rappelé par courriel des dizaines de directeurs d’école aux parents d’élèves.
Parmi ces derniers, il y a ceux, dépassés, qui maîtrisent comme ils le peuvent l’invasion des écrans. À l’image de Nadia, dont le fils de 12 ans a regardé la série à son insu en streaming et qui se sent « complètement impuissante ». « Il ne faut pas accabler les parents. La quasi-totalité veut bien faire mais cette société du tout-numérique est un défi de plus pour eux. Le contrôle nécessaire de l’exposition aux écrans est une charge que nos parents n’avaient pas il y a trente ans. Même à l’école, il y a trop d’écrans » estime Benjamin Pitrat, spécialisé en addictologie pédiatrique à l’hôpital Robert-Debré. Ses patients, surtout de jeunes garçons, sont essentiellement obsédés par des jeux vidéo qui vont déclencher troubles du sommeil, troubles anxieux et dépressions. Parfois une déscolarisation.
Ce n’est pas « Squid Games », simple partie émergée de l’iceberg, qui inquiète fondamentalement parents et éducateurs. Mais la pornographie violente, les scènes de guerre et de décapitation que certains vont chercher en trois clics. Un phénomène sous-estimé, selon l’enquête de Marianne. L’ultraviolence « peut laisser des traces traumatiques », rappelle Benjamin Pitrat. Son vade-mecum numérique : « On n’utilise pas l’écran comme une nounou, même si c’est parfois tentant, on n’expose pas l’enfant le matin avant d’aller à l’école, on ne met pas d’ordinateur dans la chambre d’un enfant, on met en place un contrôle parental pour les plus grands. »
@ CONTRE LES VIOLENCES ÉDUCATIVES ORDINAIRES, UN SPOT CHOC !
“Et si on imaginait que nos enfants étaient plus forts que nous?”
Voici le postulat de base de la nouvelle campagne de StopVEO Enfance sans violence, association qui lutte comme son nom l’indique contre les violences éducatives ordinaires (les fameuses VEO donc), mise en ligne ce mardi 26 octobre. Dans ce spot d’environ 1′20, que vous pouvez retrouver en tête de cet article, on découvre un père de famille qui s’agace de plus en plus à mesure qu’il découvre d’abord un morceau de biscuit laissé au sol par son fils, puis un premier dessin sur le mur, un second... Sauf qu’après l’avoir cherché quelques instants, au moment de confronter son fils, il ne se retrouve pas face à petit garçon, mais en face d’un adulte barbu et au regard sombre. Devant cet individu qui continue de dessiner sans paraître intimidé par l’irruption du père, ce dernier retombe rapidement en pression, prenant une voix douce et un rien intimidée pour expliquer à son fils qu’il vaut mieux dessiner sur du papier, et que ses œuvres pourront même être exposées sur les murs. Une manière d’inviter à réfléchir sur la vulnérabilité de l’enfant qui se trouve en face d’un parent agacé. Car en visualisant un être “plus fort” que lui, le père n’emploie absolument pas les mêmes méthodes que ce vers quoi tendait le début de la séquence, où l’on pouvait aisément imaginer une poursuite des cris, des reproches, voire pire. Une campagne qui est diffusée depuis ce mardi sur Internet et qui paraîtra ensuite à la télévision dans un format resserré, du mois de novembre à la mi-décembre. Depuis le 2 juillet 2019 et une adoption par le Parlement de la loi dite “anti-fessée”, les violences éducatives ordinaires sont interdites dans la loi française, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Les associations de protection de l’enfance déplorent toutefois qu’elles soient encore trop fréquentes.
https://youtu.be/zX4c3n6gVNk