đ DĂšs leur plus jeune Ăąge , beaucoup d'enfants connaissent des Ă©pisodes anxieux , gĂ©nĂ©rĂ©s parfois par un changement d'Ă©cole, des nouveaux apprentissages, un dĂ©mĂ©nagement , des situations familiales ( sĂ©paration , divorce ...), des Ă©vĂšnements non expliquĂ©s par les adultes ( naissance, maladie, mort, soucis d'argent , chĂŽmage...) perçus comme menaçants , des mots ou rĂ©flexions entendues, non compris , tout simplement des parents anxieux qui sans le vouloir transmettent leur anxiĂ©tĂ© Ă leur enfant etc ... Or, l'anxiĂ©tĂ© se rĂ©vĂšle trĂšs inconfortable Ă vivre au quotidien , dĂ©voreuse d'Ă©nergie, elle gĂ©nĂšre un mal -ĂȘtre mental qui peut se traduire aussi par des maux physiques et franchement gĂącher la vie, voire entraĂźner la dĂ©pression !
° A petite dose, reconnaissons que cette tension nerveuse n'est pas forcĂ©ment nĂ©gative car elle permet aux enfants de sortir de leur zone de confort et de s'adapter aussi Ă leur environnement . « Le stress est utile et nĂ©cessaire chez les plus petits, rappelle ainsi le docteur en neurosciences JoĂ«l MonzĂ©e, auteur de " J'ai juste besoin de votre attention! " et "Aider les enfants et les adolescents Ă mieux canaliser l'anxiĂ©tĂ© et le stress" (Dauphin Blanc 2023 ) . Si l'enfant de 6 ans qui traverse une rue n'a pas peur de se faire percuter par une voiture, il devient un danger pour lui-mĂȘme . De la mĂȘme maniĂšre,lorsque la maĂźtresse lui pose une question, c'est parce qu'il ressent un minimum d'anxiĂ©tĂ© qu'il restera attentif et fera de son mieux pour y rĂ©pondre . »
C'est lorsque le niveau de stress augmente que les parents doivent rester vigilants; parce qu'ils n'ont que peu de contrÎle sur plusieurs aspects de leur vie, les enfants y sont encore plus vulnérables que les adultes.
đAlors premiĂšre Ă©tape pour leur apprendre Ă les affronter : dĂ©tecter les signaux d'alerte , des symptĂŽmes plus variĂ©s que chez les adultes.
* Selon son tempérament et son ùge, chaque enfant réagit différemment au stress. Certains deviennent nerveux et irritables : poings ou visage fermés, bousculades, colÚres, agressivité, coups de pieds pour évacuer la tension en fin de journée...
« L'Ă©motion dure en gĂ©nĂ©ral de 90 Ă 110 secondes, et puis on passe Ă autre chose, les hormones du stress ( cortisol, adrĂ©naline ...) , elles , sont de plus en plus prĂ©sentes, avec une courbe qui augmente tout au long de la journĂ©e » prĂ©cise JoĂ«l MonzĂ©e.
D'autres vont au contraire devenir plus distraits, un peu "dans la lune" ; Ă l'Ă©cole cela se manifeste par de l'inattention, le fait de ne pas rentrer dans les apprentissages, de la distraction ...Il y a aussi ceux qui s'excitent et rient nerveusement , ceux qui pleurent pour relĂącher la pression, ceux qui font des bĂȘtises... C'est le corps qui parle ,parfois jusqu'Ă la somatisation: agitation , troubles du sommeil, maux divers ( ventre, tĂȘte, estomac, nausĂ©es , les hormones du stress bloquant la digestion ), poussĂ©es d'eczĂ©ma, ongles rongĂ©s ...
Parents, adultes autour de l'enfant, soyez attentifs au langage du corps de votre enfant , soyez attentifs aux changements de comportement, souvent révélateurs .
đ Une Ă©volution vers 8 ou 9 ans .
Plus l'enfant est petit , moins il est outillé pour gérer son stress, assure Joël Monzée, pour qui l'ùge de 8 ou 9 ans marque un tournant décisif .
« Avant cet Ăąge-lĂ , l'enfant a davantage de mal Ă identifier ce qui l'angoisse car il lui est encore difficile d'avoir accĂšs au cortex prĂ©frontal, cette partie du cerveau qui se dĂ©veloppe avec l'expĂ©rience et vient peu Ă peu tempĂ©rer la maniĂšre dont s'expriment nos impulsions et nos Ă©motions » analyse le spĂ©cialiste . Peu Ă peu, son cortex devenant plus fonctionnel, l'enfant apprend Ă analyser davantage ce qui se passe en lui et autour de lui . Ce qui est essentiel c'est que l'enfant sache qu'il a le droit d' exprimer ses peurs , ses craintes, ses Ă©motions ...On peut aussi lui parler de ce qu'on pense ĂȘtre Ă l'origine de son mal-ĂȘtre plutĂŽt que de lui poser des questions qui le mettent dans l'embarras . L'enfant doit savoir qu'il aura une Ă©coute et une attention de l'adulte . Tout cela faisant partie de "l'habitude de la communication " qui a dĂ» ĂȘtre instaurĂ©e entre parents et enfants, de la confiance mutuelle qui doit exister .
A l'adolescence , les symptĂŽmes du stress peuvent encore Ă©voluer. « A cette pĂ©riode de la vie , on trouve souvent 2 types de rĂ©actions : j'attaque ou je fuis, estime la psychologue Nathalie Parent , autrice d'"Enfants stressĂ©s "( Michel Lafon, 2019). Certains ados s'agitent dans tous les sens , multiplient les activitĂ©s, alors que d'autres procrastinent et ne parviennent pas Ă avancer dans la liste des choses Ă faire. »
đ Une demande faite aux parents.
DerriĂšre cette multiplicitĂ© de signaux , il s'agit le plus souvent pour l'enfant petit ou grand d'attirer l'attention des parents par tous les moyens . « Un enfant stressĂ© prĂ©fĂšre donner un coup de pied Ă sa mĂšre plutĂŽt que de ne pas avoir son attention : il prĂ©fĂšre une maman fĂąchĂ©e plutĂŽt que distraite. Un comportement problĂ©matique cache souvent un besoin non exprimĂ© ...» rĂ©sume JoĂ«l MonzĂ©e. Le stress et l'anxiĂ©tĂ© sont gĂ©rables si les parents sont suffisamment prĂ©sents et essaient d'y rĂ©pondre en posant un cadre sĂ©curitaire, poursuit le spĂ©cialiste. Leur intervention peut passer par un recadrage ( « je n'accepte pas ce comportement ») et par une bienveillance qui permet de renouer le lien. Tout l'enjeu pour les parents , c'est aussi d'apprendre Ă gĂ©rer leur propre stress pour rester Ă l'Ă©coute des signaux que leur envoient leurs enfants. Ne pas se rĂ©fugier derriĂšre des rĂ©ponses faussĂ©es " mon enfant est fatiguĂ©, c'est normal , ça passera, il est Ă©nervĂ©..."...qui nous "rassurent " mais ne rĂšglent pas le problĂšme ...
đCE QUE L'ON PEUT FAIRE :
° normaliser son stress :
« L'enfant devra vivre toute sa vie avec le stress, alors il faut l'aider Ă s'y confronter. en dĂ©but d'annĂ©e scolaire ou lorsqu'il a un contrĂŽle qui l'angoisse , on peut le rassurer : " Tu es stressĂ© , c'est normal, que pourrait on faire ensemble pour t'aider? " mĂ©ditation, relaxation , massages...il existe une foule d'exercices pour l'aider Ă se calmer » explique la psychologue Nathalie Parent .
par exemple :
Calme et attentif comme une grenouille - Eline Snel
° privilĂ©gier l'activitĂ© physique...qui est le meilleur moyen pour se dĂ©fouler .Le sport dĂ©clenche dans l'organisme la production d'hormones appelĂ©es endorphines.
Mes petits livres rouges vous offriront des clés pour accompagner votre enfant dans ces périodes de stress...je vous invite à les découvrir sur mon site :
https://framboiseeditionsorange.blogspot.com
* Sources:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire