2. Je ne peux pas m'empêcher de le comparer aux autres...
3. Je suis très autoritaire ...
4. Je n'ai pas les moyens de lui offrir ce qu'il me demande
5. Je travaille trop ...
6. Je n'arrive pas à rassurer mon enfant ...
7. Je n'ai aucune patience avec lui ...
*** S'auto-accusant , se culpabilisant ( surcharge de travail , manque de moyens financiers , manque de temps , problème d'autorité ..) , les pères et les mères se ressentent de plus en plus " mauvais parents " ...
*** Décodons avec la psychanalyste Nicole Fabre ( spécialiste de l'enfance et de l'adolescence ) ces situations de la vie courante ...
1 . JE N'AIME PAS JOUER AVEC MON ENFANT ....
° Voilà des paroles plus souvent prononcées par les mamans ; en effet , les papas sont plus joueurs que les mamans ..qui considèrent - parce qu'elles donnent priorité aux tâches ménagères - que le jeu est -pour elles - du temps perdu ( manque de temps , mais parfois aussi fatigue , lassitude , goût ...pas très palpitant de jouer aux petites voitures ...! )
°il peut s'agir aussi *d'un problème de "surmoi" : ce juge intérieur au regard froid qui empêche les parents de se " lâcher " : oser se déguiser , oser se mettre à 4 pattes ...*.ou tout simplement par manque de modèles ( propres parents pas disponibles pour cela et réveil d'une douleur enfouie ! )
° ANALYSEZ LE POURQUOI DE VOTRE ATTITUDE !
# les parents ont le droit de ne pas aimer jouer , d'être fatigués ou de refuser de temps à autre..MAIS , IL EST NÉCESSAIRE DE FAIRE UN PETIT EFFORT (10 MN PAR JOUR ) OU SINON LE WEEK-END OU PENDANT LES VACANCES ) CAR LE JEU EST UNE OCCASION PRIVILÉGIÉE DE TISSER DES LIENS AVEC SON ENFANT , d' apprendre ce qu'il a vécu pendant la journée surtout s'il ne s'exprime pas spontanément , de partager ce moment de relâche , de détente pour "souffler ensemble " , de découvrir ainsi sa personnalité , son sens du raisonnement , ses preuves de patience , de confiance , d'habileté ...et ainsi mieux le connaître. TOUS LES PSYS L'AFFIRMENT : IL FAUT JOUER AVEC SON ENFANT ...mais pas à tout prix , pas de sacrifice : il s'agit de trouver un équilibre entre les désirs des uns et des autres pour que reste le plaisir ...DU POINT DE VUE AFFECTIF , RIEN NE REMPLACE CE MOMENT DE PARTAGE .
2 . JE NE PEUX PAS M'EMPÊCHER DE LE COMPARER AUX AUTRES...« Il est plus adroit qu'elle » , « elle a plus d'imagination que lui » , ....les parents sont toujours tentés de COMPARER leurs enfants à ceux des autres et leurs enfants entre eux . Parfois aussi , ils ont tendance à "survaloriser " : « mon fils est excellent en tout»,
« ma fille réussit brillamment ...»
Plus la pression est énorme , plus l'échec ou la "non-réussite " est vécu (e) comme un drame ! Parfois , les comparaisons dévalorisantes sont exprimées en présence des enfants : « ta sœur nageait mieux que toi au même âge » ...et enferment les enfants dans un comportement que les parents eux-mêmes ont contribué à créer ; influencé par le regard et les paroles des parents , l' enfant va tout faire pour s'y conformer , pour conforter leurs certitudes .Positives ou négatives , les comparaisons sont toujours toxiques : elles empêchent l'enfant de se construire dans un rapport juste à sa réalité , à son identité . Agir ainsi c'est nier l'identité de chacun , ses spécificités , ses caractéristiques , sa personnalité , c'est nier l'enfant dans son identité , c'est oublier que CHACUN EST UNIQUE! « qui est-il indépendamment des autres ?, comment progresse t'il ? » ...voilà ce qui doit compter . Les enfants sont naturellement tentés de se confronter aux autres et de se définir en opposition à leurs frères et sœurs , inutile d'en rajouter !
Plus la pression est énorme , plus l'échec ou la "non-réussite " est vécu (e) comme un drame ! Parfois , les comparaisons dévalorisantes sont exprimées en présence des enfants : « ta sœur nageait mieux que toi au même âge » ...et enferment les enfants dans un comportement que les parents eux-mêmes ont contribué à créer ; influencé par le regard et les paroles des parents , l' enfant va tout faire pour s'y conformer , pour conforter leurs certitudes .Positives ou négatives , les comparaisons sont toujours toxiques : elles empêchent l'enfant de se construire dans un rapport juste à sa réalité , à son identité . Agir ainsi c'est nier l'identité de chacun , ses spécificités , ses caractéristiques , sa personnalité , c'est nier l'enfant dans son identité , c'est oublier que CHACUN EST UNIQUE! « qui est-il indépendamment des autres ?, comment progresse t'il ? » ...voilà ce qui doit compter . Les enfants sont naturellement tentés de se confronter aux autres et de se définir en opposition à leurs frères et sœurs , inutile d'en rajouter !
° POURQUOI SOMMES-NOUS TENTÉS DE FAIRE CES COMPARAISONS ?
* Ce peut être l'expression d'une colère -inconsciente- liée à des frustrations relatives à l'accouchement ou à la naissance ...le parent qui n'a pas manifesté à l'époque concernée sa colère ou sa souffrance , en veut inconsciemment à son enfant .
* ou alors l'expression d'un sentiment d'impuissance : en reprochant par ex . à son cadet de moins bien réussir que l'aîné , les parents se dédouanent ( "ils n'y sont pour rien " ) car ils leur ont donné la même éducation !
* C'EST OUBLIER QUE LA RELATION PÈRE -MÈRE À CHQUE ENFANT EST DIFFERENTE : LES ENFANTS NE SONT PAS DES CLONES ! IL EST PLUS JUDICIEUX DE PRENDRE EN COMPTE LEURS BESOINS RESPECTIFS POUR MIEUX Y RÉPONDRE ET CULTIVER AINSI LEUR SINGULARITÉ ET L'ACCEPTER .
3 . JE SUIS TRÈS AUTORITAIRE ....Attention ! les règles sont indispensables , il est nécessaire de créer un cadre sécurisant pour l'enfant et de le maintenir : c'est une nécessité psychique pour lui! Fixer des règles et les répéter permet à l'enfant de les intérioriser et ainsi d'acquérir son autonomie . Etre épanoui c'est apprendre à canaliser ses pulsions , être à l'aise avec les règles communes , la politesse , la ponctualité ou tout autre code de rigueur dans le groupe auquel on appartient .
* ETRE AUTORITAIRE ....c'est asséner sans arrêt des interdits qui empêchent l'enfant de vivre et ne lui apprennent rien ! « ne mange pas avec tes doigts » ,
« tiens-toi droit » , « ne touche pas ton nez ...» , « arrête de bouger » ;
« tiens-toi droit » , « ne touche pas ton nez ...» , « arrête de bouger » ;
c'est aussi brutaliser l'enfant en l'humiliant , en hurlant , en le malmenant ;
c'est aussi refuser de revenir sur une décision manifestement inadaptée par peur de perdre son identité . Si les règles sont trop absolues , voire absurdes , l'enfant risque de se "barder d'interdits " . Agir ainsi , c'est "étouffer" la personnalité de l'enfant . Pour être bien compris et acceptés , les principes inculqués à l'enfant doivent EVOLUER avec l'AGE et les CIRCONSTANCES .
* TROUVER LA JUSTE MESURE EST NÉCESSAIRE CAR L'AUTORITÉ EST INDISPENSABLE ! ( Savoir mettre en place une obéissance intelligente qui fait appel à la participation active de l'enfant est plus judicieux ! ) .
4 . JE N'AI PAS LES MOYENS DE LUI OFFRIR CE QU'IL ME DEMANDE ...
* Ceci est un faux problème ...il ne s'agit pas d'une question de moyens , plutôt d'une pression à la conformité ! L'enfant veut la même chose que ses copains , et les parents cèdent à cette pression "de faire comme ..." , " d'avoir comme.." sinon ils se sentent "mauvais parents " et surtout ils ont peur de rendre leur enfant "malheureux "! ...
En fait , l'enfant va t 'il en souffrir ? il est nécessaire de présenter le problème à l'enfant ainsi : que les parents soient aisés ou non , il n'est pas obligé d'avoir la même chose que tout le monde ! la frustration est bénéfique , il faut pouvoir se contenter de ce que l'on a sous peine d'être un éternel insatisfait ! * s'il existe une forte différence sociale entre l'enfant et ses camarades de classe , la situation est plus délicate car l'enfant ne se distingue pas seulement par ce qu'il a ou n'a pas , mais aussi par son langage et ses manières : veillez alors à ce qu'il ait le courage de supporter sa différence .Il est très important de lui dire qu'il n'a pas avoir honte de ce qu'il est .
En fait , l'enfant va t 'il en souffrir ? il est nécessaire de présenter le problème à l'enfant ainsi : que les parents soient aisés ou non , il n'est pas obligé d'avoir la même chose que tout le monde ! la frustration est bénéfique , il faut pouvoir se contenter de ce que l'on a sous peine d'être un éternel insatisfait ! * s'il existe une forte différence sociale entre l'enfant et ses camarades de classe , la situation est plus délicate car l'enfant ne se distingue pas seulement par ce qu'il a ou n'a pas , mais aussi par son langage et ses manières : veillez alors à ce qu'il ait le courage de supporter sa différence .Il est très important de lui dire qu'il n'a pas avoir honte de ce qu'il est .
* LE MESSAGE : QUOIQU'IL ARRIVE , L'IMPORTANT N'EST PAS CE QUE L'ON POSSÈDE OU NE POSSÈDE PAS , MAIS CE QUE L'ON EST . « Tu n'as peut-être pas les baskets les plus chères mais toi tu sais faire ceci , tu connais cela et c'est beaucoup plus important » . Mais cela suppose que les parents aient une certaine assurance intérieure , qu'ils sachent reconnaître leur propre besoin de conformité , l'intérêt de faire un petit plaisir de temps en temps tout en étant capable d'y renoncer . Comme toujours , VOTRE ATTITUDE est déterminante : elle va dicter celle de votre enfant . Une astuce : instaurez le sac à envies ! envies écrites ou découpées dans des magazines ....que l'on trie une fois par mois ...quelles envies restent ? ?
5 . JE TRAVAILLE TROP ...
* « Risque t'il de se sentir abandonné ? » ...majoritairement , les mères se culpabilisent . Que signifie donc ce " TROP" ? : trop par rapport à quoi ? a t-on réellement trop de travail? ou trop de culpabilité ? quelle est la norme ?
* ce qui est révélateur , c'est de se fier , se référer à l'attitude de son enfant : un enfant qui manque d'attention le manifeste : il réclame la présence de ses parents , il réclame un tas de choses qu'ils ne peuvent pas lui donner , il boude , fait des cauchemars , des bêtises ...son corps parle ! ...si c'est le cas , l'adulte doit essayer au moins provisoirement de travailler moins pour lui accorder plus de temps . Si cela se révèle impossible , s'efforcer au moins d'être plus disponible dans les moments partagés avec eux . Ex : au lieu de laisser l'enfant s'installer devant la télé pendant qu'on prépare le repas , l'emmener dans la cuisine pour bavarder .
* PLUS IMPORTANT ENCORE : IL FAUT ÊTRE PROCHE DU CORPS DE L'ENFANT , JOUER , LE BAIGNER . LE CÂLINER . C'est par le corps que l'on conforte son sentiment de sécurité .
6 . JE N'ARRIVE PAS À LE RASSURER ...Anxiété , peurs , inquiètude sont des manifestations à prendre en compte ...il est important d' en chercher l'origine . Rien ne vaut le contact physique pour rassurer un enfant qui se réveille la nuit par ex . , préférable ° aux paroles "sécurisantes " :« je suis à côté ...» ,
° aux explications "rationnelles " : « les monstres , ça n'existe pas ...!» ° aux menaces ou aux punitions ...
* un enfant anxieux est davantage sécurisé par le contact physique ( le toucher déclanche la production d'hormones qui diminuent l'anxiété ou la douleur ) : prendre votre enfant dans les bras , vous allonger quelques minutes à ses côtés .( mais ne pas l'emmener dans votre lit ...sinon ,cela voudrait dire qu' il y a du danger pour lui à rester seul ! )
* essayez de rechercher la cause de cette anxiété ( évènement vécu , paroles entendues , disputes , circonstances particulières ...) montrez à votre enfant que vous êtes à l'écoute des messages de son corps . observez le pendant la journée , formulez ce que vous croyez être à l'origine de son mal-être .
* ATTENTION : beaucoup de parents ont tendance à attribuer à leur enfant les angoisses qu'ils ressentaient eux -mêmes pendant leur enfance ! ils peuvent passer ainsi " à côté " de la vraie cause .
* PENSEZ ÉGALEMENT À VOTRE PROPRE ATTITUDE : ÊTES -VOUS VOUS-MÊME ANGOISSÉ (E) , ANXIEUX( SE) , INQUIET (E) ?? MANQUEZ -VOUS DE CONFIANCE EN VOUS ?? N'OUBLIEZ JAMAIS QUE VOUS ÊTES "L'EXEMPLE " ET QUE VOTRE ENFANT ADOPTE VOTRE ATTITUDE , VOTRE COMPORTEMENT . SI C'EST LE CAS , COMMENCEZ PAR VOUS INTERROGER SUR LES RAISONS DE VOTRE COMPORTEMENT .
7. JE N'AI AUCUNE PATIENCE AVEC LUI ....« je ne le supporte pas ...» , « il m'énerve ...» , « je m'énerve tout de suite ...» ...Les parents épuisés sortent facilement de leurs gonds ...et si leur colère se trompait d'objet ? une télécommande introuvable , un bol renversé , un pull neuf déchiré ....broutilles ! et vous vous emportez : colère , paroles blessantes , claques ! « c'est de sa faute , il m'a poussé à bout » NON ! CE N'EST PAS L'ENFANT QUI VOUS A MIS EN COLÈRE ...MAIS VOUS QUI AVEZ ENGENDRÉ SEUL ( E) VOTRE COLÈRE ! - Origine ? épuisement , fatigue , stress, impuissance à maîtriser les évènements , problèmes de couple , de travail ...et "on disjoncte !" - autres éléments à prendre en compte : sans rapport non plus avec l'objet du délit : l'enfant jugé maladroit , cancre ou désordonné , blesse le narcissisme de ses parents : il est imparfait ! de plus , sa dépendance stimule les réactions violentes : difficile de résister à la tentation inconsciente d'abuser de son pouvoir sur autrui . IL EST INDISPENSABLE D'ACCEPTER SES PROPRES IMPERFECTIONS , DE CONSIDÉRER LES ERREURS DE SON ENFANT COMME DES OCCASIONS D'APPRENTISSAGE ET D'ÉCOUTE MUTUELLE . ( CELA ÉVITE LES RÉPRIMANDES QUI DÉGÉNÈRENT ! ) Les parents ont le droit de s'énerver , l'enfant a besoin d'ailleurs de cette humanité qui le rassure mais surtout pas de violence verbale ni physique ; la colère est l'expression de soi et la violence blesse l'autre , terrorise l'enfant , discrédite le parent qui montre ainsi qu'il ne maîtrise pas la situation .
* EXCÉS INCONTRÔLÉ ? ° S'éloigner le temps que la colère retombe ° s'expliquer clairement ° sachez vous calmer avant de rentrer à la maison , toute la famille s'en portera mieux ( sachez vous faire plaisir ! ) ° recherchez lucidement l'origine de votre énervement ... ° là encore , soyez attentif à vous-même !! @ EN CONCLUSION : * il est vraiment nécessaire de s'interroger sur cette culpabilité que bien souvent l'on se fabrique tout(e )seul(e) !
* les femmes - quand elles deviennent mères - se sentent constamment COUPABLES de ce qu'elles donnent ou ne donnent pas , de ce qu'elles font ou ne font pas ...
* certes , les injonctions des uns , les conseils des autres créent une pression ...pour devenir "une mère idéale "!
* interrogez -vous : ° voulez vous reproduire une "bonne mère " , votre mère que vous avez idéalisée?
° voulez -vous au contraire donner à votre enfant tout ce dont une "mauvaise mère " vous a privée ?
° comment renoncer à l'idée de "mère toute puissante " qui , elle seule sait ce qui convient à son enfant dans tous les domaines ?....alors et le rôle essentiel du PÈRE ??
° voulez - vous continuer être "une mère modèle "...comme la petite fille SAGE , OBÉISSANTE que vous étiez ??
° voulez -vous être celle dont on dit : « elle est formidable »! « elle a 3 enfants et elle travaille , elle mène tout de front ...»
° oubliez-vous d'être ÉPOUSE ou FEMME ...tout simplement ?
* Il s'agit d'accepter d'être -comme le disait Winnicott « une mère suffisamment bonne »...c'est -à dire qui répond aux besoins de son enfant - base de sécurité intérieure mais capable de frustrer son enfant ni plus , ni moins , ....
une mère avec ses ambivalences , ses doutes , ses limites ..et tout son amour !
* Françoise Dolto conseillait aux mères culpabilisées DE DIRE CES PAROLES À LEUR (S) ENFANT(S) : « Débrouille-toi avec la vie . Je fais tout ce que je peux pour que tu sois heureux . Mais ce n'est pas toujours à cause de moi si ça ne va pas , si tu n'es pas heureux . LA VIE N'EST PAS TOUJOURS COMME ON LE VOUDRAIT . Tu t'en sortiras si tu sais prendre les choses du bon côté .»
@ LA CULPABILITÉ est un des problèmes psychologiques les plus courants et les plus sérieux : elle peut détruire un individu . C'est une émotion négative souvent à l'origine de nos conduites d'échec , de notre inaptitude à être heureux et de nos petites ou grandes souffrances quotidiennes . ...il est donc très important d'identifier ces culpabilités inutiles pour nous en libérer ! le maître-mot à cultiver : LA CONFIANCE ! CONFIANCE EN SOI ...EN TANT QU'INDIVIDU , ET CONFIANCE EN SOI DANS SON RÔLE DE PARENTS .
EXCELLENTE ANNÉE
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