Le lâcher-prise parental : C'EST un grand pas vers l’autonomie de l’enfant...
Beaucoup
de parents pensent « mais
c’est impossible pour nous ! Si nous lâchons prise, nos enfants
feront ce qu’ils veulent ! Ou se mettront en danger ! »
ÊTES -VOUS ? UN « parent
hélicoptère » ou UN « parent
drone » :
c'est-à dire un parent qui « plane » au-dessus de son enfant
pour le diriger vers le « meilleur » avenir qui soit, ou
encore qui vole à son secours dès qu’un problème se présent ??
Cette
« surprotection » de chaque instant poserait plusieurs
problèmes de développement pour les enfants :
-
° retard dans l’autonomie
-
° estime de soi dégradée
-
° peu de résistance à la frustration
-
° faible capacité à décider, résoudre des problèmes et à prendre des initiatives
-
° intelligence relationnelle peu développée
-
° créativité en berne
-
° peur de l’échec paralysante
Ces facteurs
augmentent les risques de comportements déviants, de dépression, et
d’échec scolaire en grandissant.
Madeline
Levine, psychologue propose 3 attitudes à
adopter pour favoriser l’autonomie et éviter des
dommages sur le long terme :
-
ne pas se substituer à l’enfant lorsqu’il sait faire par lui-même
-
ne pas se substituer à l’enfant lorsqu’il sait presque faire par lui-même
-
prendre conscience et désamorcer les comportements parentaux dictés par l’ego
Lâcher-prise
ne signifie pas laxisme et inconscience.
* Alors de quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce que le lâcher prise ?
Le
lâcher prise c’est simplement accepter ses limites et se dire
qu’on ne peut pas tout contrôler. Il ne s’agit sûrement pas de
renoncer… non ! Car contrairement à ce que l’on pense, le
lâcher prise nous aide à agir
autrement
afin de donner à notre enfant la possibilité de devenir autonome et
d’être responsable, de se développer à son propre rythme. Mais
c’est aussi, une autre manière de lui dire qu’on lui fait
confiance et qu’on l’accompagne , qu'on le laisse devenir
lui-même.
°
Lâcher-prise en tant que parent c'est le fait de s’avouer que
nous ne pourrons pas toujours être là à veiller sur nos
progénitures pour leur éviter de souffrir.
°
Lâcher prise c’est constater que même en étant là à veiller,
nos enfants ont des accidents et connaissent la tristesse ou la
peur.
°
Lâcher prise, c’est arrêter de craindre le pire, abandonner
l’habitude de vouloir tout contrôler et de culpabiliser
lorsque quelque chose de douloureux se produit.
°
Lâcher prise, c’est ne pas surprotéger afin que l’estime de soi
de l’enfant se construise à force d’efforts, d’échecs et de
réussites.
°
Lâcher prise, c’est stopper cette tendance à donner des ordres
comme « fais ci », « fais ça » pour laisser
l’enfant chercher, tester et trouver.
°
Lâcher prise, c’est ne pas transmettre la peur irrationnelle
d’agir qui empêchera l’enfant d’explorer le monde et ses
propres limites.
°
Lâcher prise, c’est faire confiance en la capacité d’un enfant
à tester ses
solutions pour parvenir à ses
fins.
°
Lâcher prise, c’est aimer, car l’autonomie
est un formidable cadeau.
°
Lâcher prise, c’est souffler aussi en déléguant des tâches qui
valoriseront les enfants qui ont un besoin précieux : se
sentir
utile.
le
lâcher
prise
est nécessaire
voire salutaire
Oui,
mais…lâcher prise, c’est difficile car les habitudes et les
croyances sont solidement ancrées !
Oui ...On a peur du lâcher prise !
Être
parent, c’est tout un travail, mais aussi un apprentissage. On
s’inquiète pour leur avenir. On s’encombre des contraintes
socio-culturelles et on a peur
du jugement des autres.
On a peur pour eux ! Et même nos propres principes constituent
autant de pressions sur notre attitude et notre manière d’agir.
Mais le fait de tout contrôler n’est pas une solution.
On
lâche prise lorsqu’on respecte le rythme de notre enfant, sa
personnalité, sa différence, son intérêt et ses besoins.
On
est concerné par ses décisions et son développement, on est
disponible pour le soutenir, on est là pour poser certaines limites
et dire « non » quand il le faut, on accepte qu’il
devienne lui-même. Et tout cela, sans le condamner ni lui couper les
ailes.
Aujourd’hui,
optez pour « il
est assez grand pour… »….plutôt
que « il est trop petit pour...»
*Pré-requis au lâcher-prise :
-
Le pré-requis le plus important est la sécurité. Si une tâche que s’apprête à faire un enfant est dangereuse, stoppez-le. Expliquez-lui que son intégrité physique est en jeu et qu’il est hors de question de prendre ce type de risque.
Les
règles de sécurité sont à afficher, compléter et à commenter
régulièrement.
( L'éducation à la sécurité ce n'est pas empêcher l'enfant
d'agir mais justement d'agir dans la sécurité!)
-
Une éducation bienveillante est un cadre idéal pour pratiquer le lâcher prise. ….en particulier à appliquer au quotidien , le langage positif bienveillant et le regard bienveillant .
-
La meilleure manière d’apprendre à faire quelque chose est d’imiter. C’est ce que permettent les neurones miroirs, Nos enfants imitent ce qu’ils voient, entendent, etc.
C’est
pourquoi, souvent, nous n’avons pas à leur expliquer des concepts
auxquels ils se sont auto-formés en nous observant (ou en regardant
les personnes dans leur entourage). Donc, partons du principe que les
enfants en
savent beaucoup plus que ce que nous voulons le croire
.
Quoi
qu’il en soit, le
lâcher-prise n’est pas un acte inconscient. On
ne peut pas partir du principe que les enfants savent et ont compris
tout ce qu’ils nous ont vu faire ou dire. De plus, ils ont pu être
spectateurs de mauvais exemples…
😃
Il
est donc nécessaire de classer les
expériences en plusieurs
catégories :
– *
celles
qui ont déjà été réalisées par l’enfant .
– *
celles
qui ressemblent fortement à celles qui ont été réalisées par
l’enfant.
– *
celles
que l’enfant ne peut pas réaliser car cela dépasse ses capacités
physiques et mentales (conduire une voiture, monter à cheval,
résoudre un problème de mathématiques de niveau supérieur, parler
une autre langue,…).
– *
celles
que l’enfant peut réaliser mais qu’ils n’a encore jamais
faites.
*
Les deux premières catégories
impliquent que les parents laissent l’enfant s’exercer sans se
substituer.
*
La deuxième
nécessitera un travail de réflexion de l’enfant. Tant mieux.
Il s’appuiera sur son expérience et son astuce pour s’en
sortir.
*
La
troisième réside
sur une approche particulière. En effet, si l’enfant veut
essayer, il faut lui laisser faire la partie de chemin qu’il peut
parcourir seul et le guider ensuite pour qu’il comprenne qu’il
lui manque des éléments pour continuer.
Ainsi,
vous accompagnerez votre enfant devant le cheval où il constatera
qu’il est trop petit pour le chevaucher.
PAS
DE MÉFIANCE NI D'IMPATIENCE :laisser à l’enfant de la place
pour grandir
« Quand on empêche un enfant d’entreprendre une activité ou de prendre une responsabilité qu’il se sent prêt à assumer, sa réaction intérieure sera pleine de rancoeur et de colère. » Alors, l’attente peut paraitre longue pour un adulte mais laissons les enfants faire leur expérience et s’exercer en lassant leurs chaussures, boutonnant leur manteau, tracer une lettre, etc. La meilleure aide qu’on puisse leur offrir est de refléter leur ressenti et de décrire leurs gestes : « Tu mets beaucoup d’application dans cette tâche. » « C’est délicat d’enfiler un blouson ».
« L’enfant a besoin d’opportunités où il peut expérimenter, lutter et apprendre sans qu’on le pousse ou qu’on le critique. »
« Quand on empêche un enfant d’entreprendre une activité ou de prendre une responsabilité qu’il se sent prêt à assumer, sa réaction intérieure sera pleine de rancoeur et de colère. » Alors, l’attente peut paraitre longue pour un adulte mais laissons les enfants faire leur expérience et s’exercer en lassant leurs chaussures, boutonnant leur manteau, tracer une lettre, etc. La meilleure aide qu’on puisse leur offrir est de refléter leur ressenti et de décrire leurs gestes : « Tu mets beaucoup d’application dans cette tâche. » « C’est délicat d’enfiler un blouson ».
« L’enfant a besoin d’opportunités où il peut expérimenter, lutter et apprendre sans qu’on le pousse ou qu’on le critique. »
*
La quatrième catégorie
vous place dans le rôle de guide-formateur. On oublie ici le
lâcher-prise et on procède en 3 parties : montrer, faire ensemble
et laisser faire. Si ces étapes se déroulent correctement, l’enfant
a acquis un nouveau savoir-faire. Il devra s’exercer pour le
maitriser. Vous répondrez tout d’abord à toutes les questions
qu’il vous posera puis vous lâcherez progressivement prise (en
utilisant le deuxième réflexe plus bas).
J’y
vais petit à petit
Le
lâcher prise est un changement qu’on doit adopter de
façon progressive
avec nos enfants, car l’autonomie est un travail de longue durée
qui ne s’acquiert pas à la va-vite. On commence par changer de
petites habitudes comme d’appeler toutes les heures pour demander
de ses nouvelles lorsqu’il passe ses vacances chez les
grands-parents.(ex)
ATTENTION *Focus sur « tu vas tomber » : transmission de la peur parentale
L’expression
« Tu vas tomber » est symptomatique de ce lâcher
prise. Au moins 3 inconvénients :
Le
premier est qu’elle fait naître la peur chez l’enfant (ou
l’envie de prouver qu’on ne va pas tomber, augmentant la prise de
risque)
Le
deuxième est qu’elle renforce les craintes irrationnelles des
parents (99% des peurs ne se réalisent jamais).
Le
troisième qui est selon moi le problème principal : l’enfant qui
entend » tu vas tomber »agit alors en ayant l’image de
lui en train de tomber. Son cerveau va donc naturellement le
mener tout droit vers cet objectif. [TEST : « Ne pensez
pas à un éléphant rose. » Alors ? Vous l’avez en tête
l’éléphant ?]
Faites
la somme des 3 et vous obtenez un enfant qui n’est pas en
pleine possession de ses moyens pour faire face à une nouvelle
expérience et en tirer enseignement en cas d’échec…surtout s’il
entend : « ah
! je te l’avais dit ! »
(oups la montée d’émotions désagréables et de stress)
Pour
résumer, le « tu vas tomber » AUGMENTE le risque
d’accident.
Voici
par conséquent 7 alternatives efficaces, responsabilisantes et
développant l’autonomie.
-
Donner des informations précises à l’enfant par exemple en décrivant les conséquences possibles.
« Si tu poses le pied ici, la terre va céder sous ton pied. »
Et de l’interroger sur la suite :
« Que pourrais-tu faire pour assurer ton équilibre ? Ta main droite ou ta main gauche peuvent s’agripper quelque part ? y a-t-il un autre chemin ? »
-
exprimer nos propres émotions ainsi :
« Quand je vois cette roche deux fois plus grande que toi , j’ai vraiment peur. Explique-moi comment tu vas t’y prendre pour grimper ? » -
Offrir des choix : « préfères-tu faire comme ceci ou comme ceci ? »
Offrir des choix aide l’enfant à construire son propre schéma de pensée et à gagner ainsi en autonomie. -
Proposer notre aide : « Souhaites-tu que je reste à côté de toi ? » « Comment puis-je t’aider ? »
-
Donner des consignes précises et affirmatives (et non lui dire ce qu’il ne doit pas faire) : « En positionnant ta main ainsi, tu couperas ce fruit sans te blesser ».
-
Produire soi-même une simulation en reflet qui invite l’enfant à prendre du recul : « As-tu remarqué ce tas de terre ? Tu m’aides à y monter ? Comment dois-je faire ? » « Comment pourrais-je verser cette eau sans renverser ?«
-
Lui apprendre à tomber : pour éviter les mauvaises chutes, pourquoi ne pas lui apprendre à tomber sans se faire mal ? C’est ce que permettent notamment les arts martiaux (comme l’aïkido).
😍Les 6 réflexes du lâcher-prise :
1.Le
premier réflexe
de lâcher-prise est de ne pas se substituer à un enfant lorsqu’il
est capable de faire quelque chose. ( penser , parler, agir ,
répondre ..à la place de l'enfant )
Comment
cet enfant pourra-t-il GRANDIR si on lui ôte des occasions de
s’exercer ?
Ce
premier réflexe se résume avec cette citation de Haim Ginott : « on
les aide davantage en ne les aidant pas. »
« Je fais tout pour eux », mauvaise idée !
En
tant que parent, on est soucieux du bonheur de nos enfants, qu’ils
soient en sécurité et en bonne santé. On espère qu’ils ne
manquent de rien et qu’ils soient à l’abri des difficultés. Du
coup, même s’ils grandissent, on a parfois tendance à tout
faire à leur place.
On continue à les habiller même s’ils sont capables de le faire
seuls, on les surveille en permanence, on règle leurs problèmes
jusqu’à intervenir en cas de soucis à l’école ou entre amis
sur des choses qu’ils pourraient régler eux-mêmes. Certes
il ne faut pas laisser son enfant dans la difficulté, mais le
guider à trouver
sa propre solution
sans devoir s’immiscer à régler le problème à sa place. Ce
qui enlèverait leur part d’initiative, d’autonomie et de
capacité de résolution de problèmes. A trop vouloir les
surprotéger, on risquerait également de les priver
de découvertes contre
des choses qui n’existent pas ou de dangers qui n’arriveront
probablement jamais …
Laisser
l’enfant faire les choses c’est lui donner
l’occasion d’apprendre.
Il nous fera bien savoir quand il aura besoin d’un coup de main.
2.Le
deuxième réflexe
de lâcher-prise est de questionner l’enfant qui nous interroge :
« Je mets quoi demain pour m’habiller ? » « Comment
je pourrais faire pour résoudre ce problème de math ? »
A
cela, il est important de demander à l’enfant son avis : « qu’en
penses-tu ? » « selon toi, quelle est la meilleure
solution ? ».
°
pas évident pour nous, adultes expérimentés, surtout si nous
avons la réponse à la question, cette réponse qui permettrait de
gagner tellement de temps et d’efforts !
Quand
nous répondons par une question à une question, on permet à
l’enfant de réfléchir, d’écouter ses émotions, de prendre une
décision, de tester et de recommencer, jusqu’à trouver une
solution. Ce cheminement contribue à renforcer l’estime de
soi.
Ce
sont les échecs qui apportent le plus dans la vie. Ne pas réussir
est un apprentissage .
3.Le
troisième réflexe
est d’encourager et de rappeler les réussites passées : « je
te fais confiance pour trouver une solution. », « Tu n’as
pas encore réussi et je vois qu’il te reste encore de l’énergie
et des idées pour y arriver. », « tu as rencontré les
mêmes difficultés lors de ta dernière épreuve et tu as quand même
réussi. » « Tes efforts vont porter leur fruit. »
Une
autre façon de procéder pour encourager est de tenir avec l’enfant
un cahier des réussites où vous pourrez même noter les stratégies
et astuces employées.
A
utiliser par ex. s'il se décourage ...
Je
lâche prise et j’attends …
On
s’attend à tout ou à rien. A des erreurs, des dégâts, des
résultats positifs… des surprises ! Le but, c’est de ne
rien anticiper, de ne poser aucune condition ni préjugés, et de
rester
confiant.
4.Le
quatrième réflexe
est de travailler sur l’intelligence émotionnelle de votre enfant.
Pourquoi ? Car l’enfant doit avoir confiance en ce qu’il
ressent. Les émotions sont des guides. (
VOIR CR Éducation émotionnelle)
5.Le
cinquième réflexe
est de déléguer des tâches du quotidien à nos enfants : car ils
aiment être et se sentir utiles. Ces tâches ne sont pas
dévalorisantes. Ce sont des expériences valorisantes car vous leur
faites confiance
et
ces tâches contribuent au bon fonctionnement de la maison. Exemple :
mettre la table, aider à ranger, essuyer la vaisselle, plier le
linge,… Tout cela renforce l’autonomie et la confiance en soi de
l’enfant et le fait se sentir « grand ».
J’arrête de râler
Même
si les choses ne se passent pas toujours comme prévues (selon nos
prévisions !), râler ne ferait qu’augmenter la nervosité et
l’anxiété, qui auront tôt fait de contaminer toute la famille !
Qu’est-ce
qui est plus important pour nous ? Qu’est-ce qui s’accorderait
à nos principes ?
Nous
avons tendance à ne voir que les choses qui n’ont pas été faites
selon nos convenances et nos principes. Prenons plutôt l’habitude
de
féliciter les comportements positifs.
Ce à quoi nous accordons de l’importance prend de l’ampleur.
En mettant l’accent uniquement sur les bêtises et les mauvaises
habitudes, on ne verra plus que cela au risque de faire oublier toute
petite tentative de bon comportement.
Je
m’occupe de moi
Oui !
Le lâcher prise, c’est aussi penser à soi et se redonner
confiance. Arrêtons de culpabiliser pour tout et n’importe quoi et
osons
faire preuve d’un peu d’égoïsme !
Nous avons aussi des envies, des besoins et des priorités (et ce ne
sont pas toujours les enfants !). Nous pensons au bien-être de
toute
la famille, n’oublions
surtout
pas le nôtre et osons
nous faire plaisir de temps en temps.
😌 IMPORTANT ...3 idéaux parentaux sur lesquels lâcher prise :
*
l’éducation bienveillante passe aussi par la reconnaissance des
propres
besoins de parents.
Pour pouvoir être connectés avec leurs propres besoins,LES PARENTS
doivent aussi apprendre à lâcher prise sur certains points.
1. Faire le deuil des représentations idéalisées, de la famille parfaite et idéale !
Nous avons tous ce type de
représentations de l’enfant qui dort 12 heures par nuit; de
l’enfant ou de l'ado qui coopère en toutes situations;de la
famille heureuse de prendre le petit déjeuner ensemble et dans la
sérénité avant de partir pour une bonne journée…
Or se raccrocher à ces idées
bonnes et belles mais irréalistes n'aident pas dans le feu de
l’action du quotidien. Au contraire, elles ont tendance à NOUS
frustrer car ON NE se sent pas à la hauteur de ces exigences ou
alors ON commence à en vouloir aux enfants, au conjoint de ne
pas être conformes à ces projections idéalisées.
Cela aidera à faire le deuil de
l’enfant qui fait tout bien, au même rythme que les parents qui
arrêteront ainsi de se mettre la pression ! Les parents -à
moins d'être malveillants et maltraitants – font toujours ce
qu'ils croient bien de faire , dans l'intérêt de l'enfant .
2. Faire en sorte que les convictions ne deviennent pas des principes rigides et froids
Avoir des convictions éducatives
qui deviendraient des certitudes froides, rigides et désincarnées
est un obstacle à une bonne relation d’éducation et
d’accompagnement. La théorie ne doit jamais prendre toute la
place :-). La rigidité empêchera les parents d’être capables de
s' adapter, de faire des compromis, de négocier. Au contraire, les
parents chercheront toujours à contrôler tout et tout le monde
autour d'eux .
Donc : Nécessité des
parents de s'adapter à la situation , de ne pas rester figés dans
leurs acquis crispés ,sur des idées reçues , des méthodes qui
ont fonctionné un temps mais ne marchent plus ( qualité de parent
"exceptionnel " ! : nécessité de se remettre
en cause et de toujours progresser dans la connaissance de
l'enfant.( groupes de paroles )
3. Accepter d’être des parents imparfaits
L’imperfection est le prix à
payer pour être vivants ! Accepter d’être des parents
imparfaits, c’est se tromper, recommencer, poser des questions et
surtout savoir que l’accompagnement, les apprentissages et
l’entrainement à être parents prennent du temps.
Constance,confiance, persévérance .
Pour autant, on peut décider de
se renseigner sur de nouvelles manières d’envisager la
parentalité et l’autorité pour faire des choix éclairés et
prévenir les dérapages vers les violences éducatives, et entre
autres :
-
se faire seconder,
-
demander de l’aide,
-
s’excuser auprès de ses enfants,
-
connaître des techniques de retour au calme,
-
amorcer un travail sur soi-même pour comprendre nos blessures passées, ( enfant intérieur , réflexion sur la naissance, développement personnel )
-
« s’outiller » avec des manières de communiquer dans la bienveillance,( ABC de la parentalité positive ), participer à des groupes de paroles
-
passer du temps en couple,
-
prendre soin de soi en s’accordant des temps de pause.
😍
Comment
pratiquer le
lâcher-prise personnel
en 4 étapes :
exercice
difficile qui nécessite de savoir prendre soin de soi, d'être
bienveillant envers soi-même.
Le lâcher-prise est une sorte de soupape de sécurité indispensable à notre santé mentale et physique. A employer lorsque le découragement ou les sentiments négatifs pointent leur nez, surtout après des efforts soutenus qui ne semblent rien donner dans l’immédiat.
1) Décidez de stopper les efforts. Le fait de s’acharner ne changera rien. Tout passe par l'acceptation .
2) Acceptez que ce n’est pas ni le moment, ni le lieu, ni la manière. Que cela ne fonctionne pas.
3) Prenez conscience de vos émotions négatives. Acceptez la colère, la déception, le mal-être … Dites-vous que c’est parfaitement normal.
4) Observez la réalité autour de vous. ACCEPTEZ-LA .Réintégrez le présent. Vous êtes ici et maintenant. Je vous conseille de pratiquer une marche attentive pour faciliter cette réintégration dans le présent.
* les conseils de Daniel Dufour, auteur du livre « les barrages inutiles » qui évoque 2 manières de pratiquer le lâcher-prise : avec le mental et sans le mental :
Avec
le mental :
c’est une décision consciente. On essaie de se convaincre que
l’objet de tension n’a pas autant de valeur pour nous. Cette
approche s’appuie uniquement sur le mental qui décide, analyse,
calcule. Le soulagement est éphémère. Cette méthode est nuisible
voire dangereuse selon Daniel Dufour.
Sans
le mental :
il faut …
1)
être dans le moment présent : se remettre dans notre corps
physique et sensoriel pour être débarrassé des peurs du futur et
des regrets du passé.
2)
accepter et vivre les émotions liées à l’évènement.
@
EN CONCLUSION :
°
apprivoiser son anxiété, le moteur du contrôle qui empêche
de lâcher prise ! Anxiété qui dissimule la peur : peur
d'aller dans le mur parce qu'on n'aura pas vu venir le pb, peur
d'avoir raté notre objectif par manque de ténacité ,,,,peur qui
sape notre confiance en nous. ..
°
oublier "je dois" et "il faut ": freins au lâcher
prise
°
reprendre confiance en soi , en son rôle de parent….pour pouvoir
faire confiance à son enfant.
°
savoir profiter de l'instant présent..cela coupe l'herbe sous les
pieds aux idées parasites, négatives et réoriente notre attention
vers les opportunités qui nous entourent.
°
le lâcher-prise : un cadeau fait à l'enfant pour l'acquisition
de son autonomie.
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