« ON A PLUSIEURS MAMANS MAIS ON N'A QU'UNE SEULE MÈRE ...» DISAIT FRANÇOISE DOLTO .
MÈRE -FILLE , MÈRE-FILS ...QUEL LIEN EXISTE ENTRE EUX ??
MÈRE -FILLE , MÈRE-FILS ...QUEL LIEN EXISTE ENTRE EUX ??
@ ENTRE MÈRE ET FILLE ,il y a une proximité immédiate ; dès la naissance , la relation mère -fille est très forte : d'une part , du fait de l'existence du lien maternel ( lien vital pour le nourrisson dès la grossesse et les 1ers mois après l'accouchement ) , d'autre part du fait que la mère, lorsqu'elle accouche d'une petite fille , donne naissance au même être qu'elle : si le petit garçon garde une part de mystère , la petite fille est un terrain connu ! c'est ainsi que la mère se représente sans difficulté ses sensations puisqu'elle peut les reconnaître en elle-même , qu'elle a une connaissance fondamentale des 1ers gestes intimes avec le bébé -fille ( plus de facilité pour toucher , manipuler le corps d'une petite fille -sexe à l'intérieur ; pas de danger d'inceste - plus compliqué d'avoir une promiscuité physique avec un petit garçon ...comme une limite à ne pas dépasser ) . La mère est le 1er objet d'amour fusionnel et absolu ; mais cette relation fusionnelle nécessaire à la survie du nouveau- né doit rapidement évoluer vers un rapport d'individualisation : la mère doit considérer son enfant comme un être singulier non comme un prolongement de sa personne ; elle doit être aidée en cela par le père - le tiers séparateur - qui permet à la petite fille de s'extraire du cocon maternel , de s'en détacher , de s'en arracher .
@ ENTRE MÈRE ET FILLE , il y a un évident processus d'identification ; contrairement au petit garçon qui se rend compte très vite qu'il est différent de sa mère et ne cherchera donc pas à lui ressembler , la petite fille ressent la similarité : elle sait qu'elle est comme sa mère , elle imite sa mère : pense comme elle , veut s'habiller comme elle , être sa copie : c'est une phase essentielle dans la construction psychique de la petite fille .Cette projection est d'autant plus accentuée si mère et fille se ressemblent physiquement ; la publicité actuelle mère-fille dans la mode affiche cette complicité du bonheur d'être ensemble ; la petite fille est fière de sa mère et joue à la poupée comme sa mère la dorlote ; la mère est un modèle de féminité pour sa petite fille ...qui adore lui chiper son rouge à lèvres et ses chaussures à talon ! L'EMPREINTE MATERNELLE EST LE RÉFÉRENT FONDAMENTAL À PARTIR DUQUEL LA PETITE FILLE VA CONSTRUIRE SA FÉMINITÉ . Mères et filles sont généralement très proches à cette période de la vie ; mais il est important ensuite , que cette relation entre elles évolue et change : une maman doit laisser sa fillette développer sa propre personnalité , s'ouvrir au monde extérieur , épanouir sa créativité , trouver en elle-même des ressources pour devenir une femme unique .
@ ENTRE MÈRE ET FILLE , la complicité passe par les mots : cette donnée est très précisément mesurée par les scientifiques : mères et filles se parlent , communiquent , s'interrogent pour comprendre ce qui se passe en elles , pour partager leurs expériences , transmettre leur ressenti ; C'EST LA RAISON POUR LAQUELLE , SELON LES PSYS , LES PETITES FILLES DÉVELOPPENT DES COMPÉTENCES LINGUISTIQUES PLUS PRÉCOCEMENT QUE LES PETITS GARÇONS : ELLES ADORENT JOUER À FAIRE SEMBLANT , FAIRE LA CONVERSATION ENTRE COPINES , SE RACONTER DES HISTOIRES COMME LEURS MAMANS .
@ ENTRE MÈRE ET FILLE , il y a aussi de la rivalité ; en effet cette complicité évidente se double d'un sentiment de rivalité plus ou moins aigü , en particulier au moment de la crise œdipienne ( de 3 à 7, 8 ans ) durant laquelle la petite fille est totalement sous le charme du père : elle cherche continuellement sa présence , s'assoit sur ses genoux , le touche , le coiffe , dit qu'elle veut se marier avec papa , souhaite inconsciemment évincer la mère ( en empêchant le couple d'exister , de vivre des moments ensemble ) : la petite fille devient alors difficile , agressive avec sa maman ( comportement , réflexions assassines , montre sa joie quand maman s'absente ...) Pour passer ce moment délicat , la seule chose à faire est de remettre chacun à sa place rapidement : « je suis ta maman et je t'aime énormément . Ton papa aussi t'aime , comme sa petite fille . Moi , il m'aime comme son amoureuse parce que je suis sa femme ; il est mon amoureux , je suis son amoureuse . Plus tard quand tu seras grande , tu auras aussi un amoureux de ton âge » Ce langage doit bien sûr être tenu aussi par le papa ;l'idéal est de donner ces explications simples ENSEMBLE !
L'important est de ne pas laisser perdurer la situation , et surtout de ne jamais laisser espérer à la petite fille qu'elle pourra prendre la place convoitée : la vigilance doit être de mise au niveau du comportement et du langage ...
@ ENTRE MÈRE ET FILLE , il y a aussi une notion d'exigence : même les mères les plus féministes se surprennent à dorloter et chouchouter leur petit garçon alors qu'à l'inverse , elles élèvent leurs filles dans l'idée qu'elles doivent très vite apprendre à se débrouiller seules ! elles sont beaucoup plus exigeantes avec leurs fillettes dont elles attendent presque la perfection ! résultat : les filles sont beaucoup plus autonomes que les garçons au même âge ...mais le comportement des mères est aussi fonction de leur histoire personnelle: la petite fille qu'elles ont été , la maman qu'elles ont eue et ce qu'elle leur a transmis !
§ MAIS SI LE PÈRE NE JOUE PAS SON RÔLE SÉPARATEUR ( OU SI LA MÈRE NE L'AUTORISE PAS À LE FAIRE ! ) , S'IL N'Y A PAS CETTE RUPTURE SYMBIOTIQUE NÉCESSAIRE ENTRE LA MÈRE ET LA FILLE ,des pathologies peuvent apparaitre ( qui mettent en danger le développement psychique , la construction de l'identité et l'épanouissement de la fille ) : la mère FUSIONNELLE - dont l'étroite complicité avec sa fille fera obstacle au développement de l'identité de celle -ci ...la mère ENVAHISSANTE - dont le lien affectif fort et ambigü entre autorité parentale et amitié engendre une relation destructrice - ...la mère RIVALE qui veut modeler sa fille à son image -....la mère ABUSIVE qui ne renonce jamais à garder une place dominante auprés de sa fille ....;
§ EN RÉSUMÉ : °la relation mère -fille est passionnelle et violente : la fille attend de la mère à la fois la protection et la liberté d'où les reproches : la protéger trop ou pas assez ; lui donner trop ou pas assez de liberté ...
° une mère doit comprendre qu'aimer sa fille , ce n'est pas la diriger , mais la laisser s'épanouir , l'aider à se découvrir et à devenir quelqu'un d'autre .
° elle doit comprendre que sa fille est unique et que c'est là toute sa richesse .
° elle doit lui laisser vivre sa vie d'adulte , agir comme un phare au besoin : chaque personne est le fruit de valeurs transmises par sa famille et aussi des apprentissages glanés dans l'environnement où elle évolue .
° la mère doit aussi apprendre à cultiver sa vie de femme en dehors de sa vie de mère : vie privée , professionnelle , activités ...pour se combler elle-même d'un point de vue psychique .
° si la mère laisse sa fille choisir sa voie , l'aide et la soutient sans la juger ou décider à sa place , la relation entre elles ne deviendra pas toxique ...mais , si le mal est fait , la consultaion d'un psy est incontournable pour sortir de ce lien étouffant et cesser de répéter ce rapport fusionnel - souvent inconscient -
° les filles doivent être encouragées à trouver de la satisfaction en elles-mêmes, du plaisir dans leur corps , de la réussite intellectuelle , une forme de fierté de soi qui permet de se construire en dehors de leur mère : « POUR DEVENIR UNE FEMME , IL FAUT S'ÉLOIGNER DE LA MÈRE »- dit Caroline Eliacheff dans son livre " mères filles " , « COUPER LE CORDON NE SIGNIFIE PAS COUPER LES LIENS » : la rupture doit se faire progressive , sans heurts ni fracas : UNE FEMME -AUSSI INDÉPENDANTE SOIT ELLE - A BESOIN DE SA MÈRE . Les filles doivent faire respecter leur espace , créer un registre d'échanges propre à leur relation , surtout clarifier la place de chacune dans ce nouvel environnement où elles pourront s'épanouir dans l'harmonie . ALORS LA RELATION MÈRE -FILLE SERA SAINE ET SEREINE .
@ ENTRE MÈRE ET FILS ...IL N'Y PAS D'EFFET MIROIR OU DE RIVALITÉ ...avec cet homme qu"elle a porté , il existe une fusion à vie ...qui porte certains à penser que « les mères préfèrent leurs fils »!!!
° Force est de constater qu 'il est "l'homme de sa vie " , celui qui l'aimera jusqu'à la fin de sa vie sans jamais lui faire de reproches ...et elle est en adoration devant lui , fût-il un assassin !! Cette relation mère -fils - magnifiée par la littérature ( Stendhal ,Proust ...) , le cinéma ( Almodovar ) , la peinture ( Vuillard ) intéresse depuis peu les psys ...
° cette relation est puissante , unique , proche d'un amour inconditionnel ...: aucune mère n'admettra qu'elle préfère son fils à sa fille ...toutes pourtant ont avec lui une relation différente , moins complice mais plus fusionnelle où la séduction tient une grande place : relation qui commence bien avant la naissance et qui dure toute la vie ! les naissances de garçons sont toujours accueillies avec plus de joie partout dans le monde ...! ...mais pourquoi , nous , occidentales et héritières du féminisme , sommes -nous si fières de donner naissance à un garçon ? « Intellectuellement , nous serions plutôt avant -gardistes , constate Serge Hefez - psychiatre et psychanalyste - mais psychiquement nous sommes plutôt rétrogrades et peinons à nous détacher des représentations ancestrales » !
° AVOIR UN FILS N'EST-IL PAS POUR LA MÈRE ...UNE REVANCHE SUR LE DESTIN ?? autrement dit , les femmes se comportent de manière misogyne : en ayant un fils , elles ont ainsi l'occasion d'accomplir ce qu'elles -mêmes n'ont pas pu réaliser en tant que femmes : pratiquer un sport violent , entreprendre de longues études , multiplier les rencontres amoureuses ...c'est la théorie d'Alain Braconnier -psychanalyste -
Aldo Naouri - pédiatre psychanalyste - a une autre explication : « si une femme a entretenu avec sa mère des rapports difficiles , elle préférera mettre au monde un fils et inventer ...ce garçon étant un inconnu pour elle ; ainsi elle élimine la peur de reproduire avec une fille les erreurs que sa mère a commises avec elle !! Si en revanche , la jeune femme entretient des relations sereines avec sa mère ou si elle a souffert au sein d'une fratrie composée de garçons , elle donnera naissance à une fille ! L'histoire d'une femme conditionne le sexe de son enfant , j'en suis intimement persuadé .»
° Christiane Olivier - psychanalyste - s'est intéressée AU POUVOIR DU PÉNIS ....entre la mère et le bébé ( fille ou garçon ) , la relation est très fusionnelle ( caresses , baisers , mots tendres , câlins ...) mais les éthologues observent un comportement différent dans les 2 cas : * les mères allaitent plus longtemps leurs fils * elles les tiennent plus serrés contre leur corps * elles leur parlent moins et les caressent davantage * elles s'adaptent plus facilement à leur rythme biologique * elles les nourrissent plus volontiers " à la demande " * et à l'inverse , elles tendent à soumettre leurs filles à leur propre rythme !! Mais qu'ont -ils donc de plus " ces petits mecs " pour que les mères se mettent à leur service dès la naissance ? évidence criante : UN PÉNIS ! ...qui selon Freud , manquerait cruellement aux femmes et devant lequel elles seraient émerveillées ! Dire qu'elles ont porté pendant 9 mois un sexe d'homme dans leur ventre !!" Le petit garçon est un enfant mâle qui nait de la chair d'une femme : il réalise le mariage parfait des 2 sexes et complète inconsciemment la mère ..d'où le caractère unique et exceptionnel du lien qui les unit ..."
° ENTRE LA MÈRE ET SON FILS , il existe une séduction parfois ambigüe: en effet , les garçons -selon leur mère - sont beaucoup plus affectueux que leurs sœurs ...ce qui l'émeut et la trouble à la fois ( caresses , bisous , mots tendres ...)A la puberté , cette tendre relation devient délicate : les mamans sont "mal à l'aise" : l'attitude de leurs fils la trouble...l'ombre de l'inceste traverse l'esprit ; massages et caresses deviennent ambigüs ...
° LA NAISSANCE D'UN FILS OUVRE LA MÈRE À UN AUTRE UNIVERS...les garçons sont différents non seulement sur le plan physique mais aussi au niveau du caractère ( jeux violents ,manque de motivation scolaire ,agitation )...ce qui déstabilise la mère qui ne se retrouve pas en lui ( ce qui ne l'empêche pas de l'aimer ...bien au contraire ! ) « mon fils m'en fait voir de toutes les couleurs » se plaignent les mères d'un air attendri ! ,.« avec ma fille , j'ai une relation d'identité , une relation " miroir " , je me reconnais au même âge , je comprends ses interrogations , j'y réponds facilement ....avec mon fils , je suis dans une relation d'altérité , je découvre au fur et à mesure , je m'adapte , c'est assez fascinant , il m'ouvre à un autre univers » dit une maman . Malgré ces différences , et grâce à elles , les mères acceptent leurs fils tels qu'ils sont avec leurs défauts ,manifestant plus de tolérance qu'avec leurs sœurs ! « je suis moins exigeante avec mes fils sur le désordre , dit une maman , comme si cela était inhérent au caractère masculin ...»
° AVEC LEUR FILS , LA RELATION EST PLUS SEREINE ...en effet , aucune rivalité n'existe dans le lien mère -fils ....qui demeure indéfectible !! A l'adolescence , la fille a besoin de se détacher de la mère pour affirmer son identité , ce qui ne se fait pas sans une certaine violence ! Les garçons doivent aussi se détacher de leur mère mais ils sont beaucoup plus sereins vis-à -vis de ce 1er objet d'amour : rien ne les empêche de le conserver et de lui en superposer un second ! c'est alors la sexualité qui est en jeu et non l'identité ...la séparation est moins douloureuse ...pour lui ! alors que de nombreuses mères ont du mal à prendre leurs distances ....ce en quoi elles ont tort ! « Aimer son enfant , c'est lui donner des ailes pour qu'un jour il puisse s'envoler TOUT SEUL ! , c'est aussi accepter de renoncer un jour à ce lien qui le rend dépendant d'elle »...Les psys constatent chaque jour le mal-être des hommes qui n'ont pas rompu le cordon ombilical !!!
* Aldo Naouri affirme : « l'amour d'un enfant comble tellement une femme que celui de son conjoint semble bien fade en comparaison . Il est temps de revaloriser la place du PÈRE dans les familles pour rendre à la femme sa féminité et briser le lien fusinnel qu'elle a avec ses enfants ...Passée l'adolescence , il est temps que la mère peu à peu cède à nouveau le pas à la femme !! »
° « OSEZ AIMER VOTRE FILS ! »répond Alain Braconnier ( psychanalyste ) dans son livre " Mère et fils " ...à la crainte des mères de TROP ou MAL aimer leur fils ! Il est vrai qu'un certain discours "psy" a beaucoup culpabilisé les mères ( voir dans les archives de ce blog mai 2010: "mères toujours fautives " ) en les rendant responsables de toutes les difficultés de leurs enfants : ex : enfants hyperactifs = mères trop distantes ; enfants anorexiques = mères trop protectrices ....explications trop simplissimes !! car le développement de l'enfant est lié à de multiples facteurs . Le complexe d'œdipe qui se traduit dans la réalité par l'enfant - de 3 à 6 ans - déclarant à sa mère qu'il veut se marier avec elle , est en fait la manifestation de l'amour qu'il lui porte - ce à quoi bien sûr , la mère doit répondre comme le suggérait Françoise Dolto : « pour de rire , tu peux dire cela , mais c'est impossible , c'est interdit ..»
+ Ainsi trop de mères culpabilisent de manifester de la tendresse à leur fils ...en revanche , il y a nécessité de prendre des distances à l'adolescence ...période où celui-ci est alors susceptible d'être troublé par leur féminité !
+ Une autre crainte assaille les mères : trop d'amour de leur part ne risque t-il pas de " fabriquer "des hommes fragiles , trop sensibles , homosexuels ...??
« Une mère n'aime jamais trop son enfant ( fille ou garçon ) ...en revanche elle peut "mal l'aimer "! elle doit lui permettre simplement d'aimer AUSSI d'autres personnes qu'elle !! »
+ L'amour -"juste" des mères est une base de l'estime de soi , une remarquable "nourriture narcissique" qui aide les êtres humains à aller loin ! Les hommes qui ont réussi en politique , dans les arts , dans les sciences étaient souvent très proches de leur mère ( Mozart , Freud , Proust , Einstein , Mitterand , Chirac , Clinton ....»
+ Y a t-il modification du lien mère -fils dûe au fait que les mères d'aujourd'hui travaillent davantage ?? cette vie sociale - en dehors de la famille- rend les fils très fiers de leur mère ..qui devient AINSI un second modèle d'identification pour eux
.Par aileurs , les mères apportent à leurs fils :
- la sensibilité
- le sens de l'écoute et du dialogue ....( cette fameuse empathie ....! )
- leur apprennent à exprimer leurs émotions ...ce que font rarement leur père..
- et par leur exemple , elles incitent leurs fils à nouer des relations plus égalitaires avec les femmes . Notre société manque de modèle sur ce point ce qui engendre de la souffrance chez certains hommes .
° « TU SERAS UN HOMME MON FILS » clame Stéphane Clerget - pédopsychiatre - dans " élever un garçon aujourd'hui : en faire un homme , pas un macho » .Les garçons sont plus fragiles que les filles -surtout à l'adolescence - ; les filles parlent , les garçons agissent ...moins armés pour mettre en mots leur mal-être . "Flottant" dans leur identité masculine, les garçons ont plus de mal à se construire dans une société qui survalorise les valeurs féminines et qui peine à instaurer une véritable égalité des sexes ...IL EST URGENT DE RASSURER LES GARÇONS ....en les aidant à sentir bien dans leur masculinité !
**** HALTE À DES IDÉES REÇUES :
- mettre en avant la virilité c'est favoriser le machisme : FAUX ! : le machisme est la certitude d'une supériorité d'un sexe sur l'autre ; or , si un garçon est reconnu et soutenu dans ce qu'il est intrinséquement , et non parce qu'il colle à une étiquette , il n'aura pas besoin de grandir ou de s'affirmer aux dépens de l'autre sexe : mépriser le féminin , le dévaloriser , c'est une terrible action de défense et de désarroi , une manière de dire : « voilà ce que je ne suis pas » ...mais « qui suis-je ?? » La clé du problème , c'est ce vide identitaire nourri par le déficit de modèles masculins auxquels s'identifier .
- il faut renchérir sur les qualités féminines des garçons : PAS NÉCESSAIREMENT ! Cette idée "dans l'air du temps " est relayée par le discours ambiant : sensibilité , intuition , fantaisie , empathie , douceur , capacité à convaincre ..plutôt qu'à contraindre , seraient des qualités spécifiquement "féminines " !! Or l'idée que l'homme doit "retenir" ses pleurs et verrouiller ses émotions est somme toute assez récente ( XIX ème siècle ) ...au Moyen -âge , les hommes ne refusaient pas leurs larmes , ils s'épanchaient , exprimaient leur sensibilité et leur imagination surtout dans l'art . Courage , loyauté , force seraient des qualités viriles ...mais associées à la "domination masculine" , sont maintenant des qualités diabolisées ! ex: un garçon qui aime jouer à la dînette n'est pas moins "masculin" qu'un garçon très actif et passionné de foot ! en retour une fille sportive n'a pas à être qualifiée de "garçon manqué" !!
- il existe un tempérament féminin et un tempérament masculin ..FAUX ! C'est l'éducation différenciée qui va développer certaines valeurs chez les uns et chez les autres ; les seules différences incontestables sont anatomiques et physiologiques ! ex: plus forte présence de testostérone - hormone de l'agressivité chez l'homme ..La vraie différence sera dans la façon de gérer cette énergie agressive . Les mères parlent davantage à leurs filles ( échange verbal dès les 1ères heures de leur existence ! ) ce qui rend les filles plus à l'aise dans l'expression de leur ressenti . Les enfants se modèlent selon les définitions de leurs parents sur CE QU'EST ou DOIT ÊTRE UNE FILLE OU UN GARÇON ...
- les pères sont plus présents qu'autrefois ...PAS SI SÛR ! Les divorces de plus en plus nombreux "fabriquent" des pères du week-end de plus en plus frustrés et désemparés ....Les pères de familles non éclatées ne sont pas non plus forcément plus présents auprès de leurs fils en tant " qu'hommes " ..ils s'en remettent souvent à la mère ! LA SOLUTION : LES PÈRES DOIVENT PASSER PLUS DE TEMPS AVEC LEURS FILS POUR PARLER ET FAIRE DES CHOSES ENSEMBLE ! ainsi le garçon renforcera sa personnalité et s'identifiera à ce modèle d'homme : LES PÈRES DOIVENT AVOIR LA FORCE ET LE DÉSIR DE DÉTACHER LE GARÇON DE SA MÈRE ET DE MARQUER LEUR TERRITOIRE À LEUR FAÇON ...
- les garçons ont moins besoin de mots que les filles ...FAUX ..IDÉE DANGEREUSE ! à l'adolescence , certes , le dialogue devient parfois difficile mais le garçon a besoin de MOTS qui lui disent QUI IL EST ...et qui le confortent dans son identité masculine et le valorisent : DES MOTS-REPÈRES ! À cet âge , les mots qui viennent du père ont un écho plus important ! Un père qui parle de lui-même , de son travail , de sa puberté , de ses projets avec son fils met en place une relation qui dit : « on peut être homme et communiquer ce qu'on ressent de manière intime sans que cela soit pour autant une attitude féminine » .Il est important également que le père rassure son fils sur ses qualités , le guide avec ses conseils ...bref , qu'il accompagne avec ses mots et sa façon de faire , son fils sur le chemin d 'homme en devenir . FAIRE ENSEMBLE C'EST BIEN ...MAIS SE PARLER EST TOUT AUSSI ESSENTIEL.
- @ POUR EN SAVOIR PLUS :
- mère et fils : Alain Braconnier - ed. odile jacob
- les filles et leurs mères - Aldo Naouri - ed .odile jacob
- les pères et les mères - Aldo Naouri - ed . odile jacob
- l'empreinte de la mère- Christiane Olivier - ed . denoël
***** EN CE DIMANCHE 3 JUIN ....
BONNE FÊTE À TOUTES LES MÈRES ...
ET À TOUTES LES MAMANS !!
ET À TOUTES LES MAMANS !!
ET UN CADEAU "BÉBÉS ....DOUCEURS SUCRÉES " SUR LA 2ÈME PAGE DU BLOG !!
,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire