de parentalité positive ...
💟 Heureux comme un enfant danois
💟 HEUREUX COMME UN PARENT DANOIS
ouvrage de référence:
Comment élever les enfants les plus heureux du monde
Jessica-Joelle Alexander
et Iben Dissing Sandahl
Paru en avril 2017
💟 Et si le bonheur était aussi une question d'éducation ?
En six principes fondateurs, un livre révèle les secrets des
parents danois.
Cela
fait plus de quarante ans que les Danois affirment qu'ils vivent
heureux. Depuis 1973, la nation scandinave est ainsi classée par
l'OCDE comme un des pays où l'indice de satisfaction est le plus
élevé du monde et, depuis 2012, le
World Happiness Report, rapport mondial sur le bonheur,
autre classement élaboré par les Nations unies, lui accorde
également chaque année une marche de son podium
💟 D'où vient cette capacité inaltérable au bonheur ?
Les
deux auteurs ,la
psychothérapeute
danoise Iben Dissing Sandahl et la journaliste américaine
Jessica-Joelle Alexander,( mariée à un Danois) posent le postulat
que si les Danois sont, depuis plusieurs décennies, invariablement
heureux, cela doit être très lié à l'éducation
reçue, cette éducation parentale à la danoise , unique en son
genre !
Élevés
dans le goût du bonheur, les enfants danois devenus parents
transmettent à la génération suivante leurs remarquables
aptitudes.
Quelle
est alors la recette d'une éducation danoise ?
Q.
C'est quoi, au juste, un enfant heureux?
question
difficile parce que la plupart des enfants sont heureux. Ce qui
distingue les enfants danois, c'est qu'ils sont en prime calmes,
bien adaptés, bien élevés et résilients. Ils sont bienveillants,
empathiques, et souvent très mûrs pour leur âge. Tout en restant
vraiment des enfants. Au
Danemark, on entend rarement, voire jamais, des enfants brailler. Il
y a une confiance et un respect qui règnent, ce que je n'ai jamais
vu ailleurs entre adultes et enfants. Ces enfants deviennent à
leur tour des adultes heureux et bien adaptés, et cela se traduit
dans toutes les enquêtes sur le bonheur, et ce, année après année,
depuis 40 ans !
Q
.En quoi consiste, exactement, cette éducation à la danoise?
Les
parents danois sont très proactifs dans l'enseignement de l'empathie
et de la valorisation d'autrui.
Le succès, ici, est vu comme le
fruit d'un travail d'équipe,
et non comme le résultat d'un bon coup individuel. Les parents
danois travaillent davantage
l'estime de soi de
leurs enfants (ce que je vaux, en relation aux autres), et moins la
confiance en soi (davantage une question de ce qu'on peut faire ou
avoir, en relation aux autres). Voilà ce qui, selon eux, est la
source du bien-être et du bonheur à long terme.
Contrairement
à notre système d’éducation qui privilégie les résultats
scolaires, au Danemark, l’important
est le bien-être de l’enfant, son bonheur.
Pas de stress, mais de
l’empathie, et beaucoup de jeux libres. L’enfant
développe ainsi sa créativité.
Pas d’activités extra-scolaires
comme nous les pratiquons à outrance en France. L’important
est de créer un environnement qui va stimuler l’enfant et le
pousser à être créatif. Pas
de télévision, encore moins de tablettes, des jeux que l’enfant
va créer lui-même soit à l’intérieur soit à l’extérieur de
la maison.
Le
jeu, ici, est considéré comme la chose la plus importante, même
pour apprendre, et ce, même au secondaire. On respecte beaucoup la
zone proximale de développement, c'est-à-dire là où l'enfant est
rendu dans ses apprentissages, en les aidant juste assez pour ne pas
brimer leur joie d'apprendre par eux-mêmes. [...] Alors
qu'en Amérique, en France aussi quand nos enfants jouent, on a
l'impression qu'ils perdent leur temps et qu'ils devraient apprendre
davantage. [...]
Autre
différence : l'empathie.
Au Danemark, l'empathie est enseignée à l'école, dès la
maternelle. C'est aussi important que les mathématiques ou
l'anglais. Tout est « vrai »,
ici. Les contes d'Andersen (le Danois le plus célèbre) n'ont pas
été réécrits pour bien finir comme en Amérique. La petite
sirène, par exemple, ne finit pas avec son prince. Elle meurt de
tristesse et se transforme en écume de mer.
En lisant ce genre de contes à leurs enfants, les parents peuvent
aborder toutes sortes d'émotions et c'est prouvé, cela aide aussi à
développer leur empathie.
[…]
Enfin,
la fessée a été interdite au Danemark en 1997.
Les Danois usent de diplomatie avec leurs enfants, évitant les
ultimatums. Du coup, c'est une culture très pacifiste. On gère les
problèmes, au lieu de les sanctionner.
Et
enfin,
les Danois valorisent beaucoup le «hygge», une de leurs valeurs
principales : le
temps « douillet » en famille, le « nous »
passant ici avant le «je».
Q
Qu'est-ce vous espérez qu'on retienne de ce mode éducatif?
Ce
que je souhaite par-dessus tout, c'est que les lecteurs remettent
en question leurs propres façons de faire.
il nous est souvent très difficile de voir à quel point notre
culture façonne nos valeurs et notre façon d'élever nos enfants.
Nos comportements sont si ancrés qu'on a tendance à peu les
remettre en question. On tient pour acquis que c'est la seule façon
de faire. Or, si on pouvait vraiment réfléchir sur la question, et
peut-être
n'implanter qu'un seul des aspects de l'éducation à la danoise - le
«hygge», par exemple -, je suis convaincue qu'on aurait des
générations d'enfants plus heureux.
@
en effet en France par ex. théorie psychanalytique, encore référence
presque absolue : enf . animé de pulsions à contenir pour
qu'il devienne un être social , ses comportements perçus comme mus
par le seul principe de plaisir auquel les adultes doivent opposer le
principe de réalité ; rôle du parent : poser des
limites aux désirs , aux caprices, à la toute puissance de l'enf.
D'où conflits , autorité ou laxisme .
Parentage
ou parentalité positive : comportements expriment des besoins ,
rôle du parent : identifier ces besoins et les nourrir .
D'où
nécessité de développer des nouvelles attitudes parentales,
pédagogiques et efficaces, un autre regard sur l'enf .et la
motivation de leurs comportements .
@
quelques infos sur le système scolaire danois :
Eric
Hakonsson, chercheur en éducation danois, qui a travaillé trois
mois dans la région grenobloise, nous a présenté l'école au
Danemark.
L'objectif
essentiel de la classe maternelle est de familiariser l'enfant avec
la vie en collectivité. Il n'y a aucun objectif d'apprentissage à
l'école maternelle.
Les
enfants entrent à
sept ans, dans ce qui est l'équivalent de notre école élémentaire.
Pendant
neuf à dix ans, ils vont être scolarisés dans la même école,
suivis par le même groupe de deux ou trois professeurs. Ils en
sortiront à l'âge de seize ou dix sept ans, à l'âge où les
adolescents français sortent du collège.
L'un
des professeurs, toujours le même pendant toutes ces années, est
plus spécialement chargé des relations avec les familles des
élèves.
Enseigner
aux mêmes enfants pendant toutes ces années permet, selon les
propos d'Erik Hakonsson, de donner le temps nécessaire aux
apprentissages. L'efficacité du système, en comparaison avec ceux
des différents pays européens, d'après les études qui ont été
faites, est moins bonne au bout des trois premières années ; mais
les résultats des élèves, au bout des neuf à dix ans passés avec
la même équipe d'adultes, sont supérieurs à ceux des élèves de
tous les autres pays européens au même âge.
Les
professeurs bénéficient de recyclages fréquents, en particulier
lorsqu'ils quittent un groupe de grands élèves pour recommencer
avec un groupe d'élèves plus jeunes. La liberté pédagogique des
enseignants est très grande, leur responsabilité l'est aussi :
difficile, lorsqu'on a en charge des enfants pendant autant d'années,
d'incriminer le travail de ses prédécesseurs !
Les
parents sont très présents et très participants à la vie de
l'école. Ils sont consultés sur beaucoup de sujets, sauf... sur le
travail pédagogique des enseignants, reconnus comme des
professionnels.
Il
est également intéressant de jeter un coup d'oeil sur les objectifs
assignés à ces neuf à dix ans de scolarité obligatoire.
-
L'acquisition des connaissances n'est qu'un point parmi douze.
-
L'acquisition des formes d'expression, le "déployer son
imagination", la préparation "à la vie dans une société
démocratique" nous évoquent des pratiques possibles et
généralisables...
L'organisation
de la scolarité au Danemark ne peut que faire penser à ce qu'il est
possible de faire au sein de l'école rurale française, celle des
petites structures, classes uniques en particulier (mais pas
seulement !)
-
passer plusieurs années avec les mêmes élèves, et se donner ainsi
le temps... de bien connaître les enfants et leurs familles…
@
L'ÉDUCATION DANOISE...OU LA RECETTE DES ENFANTS HEUREUX :
💟 les ingrédients :
°
jeu
°
authenticité
°
recadrage
°
empathie
°
pas d'ultimatum
°
hygge ( convivialité 100 % danoise )
1.
laisser l'enfant jouer seul :jeu
libre, non structuré, sans surveillance adulte, sans horaires, sans
recommandations . A
L'école maternelle , ils ne font que jouer ; à l'école
primaire ( à partir de 7 ans ) les cours finissent à 14 h et les
enfants passent l'après-midi dans un lieu périscolaire où on ne
fait rien d'autre que les encourager à jouer . Pas d'ateliers, pas
de conservatoire, de leçons encadrées ; libre cours laissé à
leurs fécondes activités .
«
Le jeu c'est le travail de l'enfant, c'est son métier, c'est sa vie
» Pauline Kergomard
°
POURQUOI ?. Nous avons tendance à organiser des activités pour nos enfants car on croit que lorsqu'ils n'ont
rien à faire ils perdent leur temps . ERREUR ! ( prouvé par
des études ) le jeu libre réduit l'anxiété et favorise la
résilience ( quoi de mieux qu'une petit chute pour apprendre à se
relever!)
le jeu libre : développe les
aptitudes sociales , l'autonomie, l'estime de soi, la souplesse et
...la démocratie .
°
COMMENT ? Entre
autres conseils : éteindre une fois pour toutes télé et
écrans , laisser vos enfants explorer leur environnement , les entourer
d'enfants d'âges différents et réfréner vos envies d'intervenir sans
arrêt !
-
L'imagination joue un
rôle essentiel dans l' efficacité du jeu
-
créer un environnement enrichissant : un environnement
de jeu riche, une grande variété de matières et de supports
s'adressant aux différents sens favorise le développement cérébral
-
utiliser
l'art : quand
il y a création , il y a développement du cerveau ; il est préférable
de ne pas monter comment faire mais fournir matériel artistique et
faciliter la création spontanée.
-
explorer en extérieur: dans
la nature, il existe une multitude d'endroits où les enfants peuvent développer leur
imagination et s'amuser : dans les bois, au parc, à la plage ,
partout ...un lieu sûr : lâchez-les et laissez -les partir à
l'aventure en toute liberté .
-
mélanger les âges
améliore l'efficacité de la zone de développement proximal ;
les enfants apprenant naturellement les uns des autres et passant ainsi à
une nouvelle étape de leur développement.( alternance entre diriger
le jeu avec les plus jeunes et coopérer avec les plus âgés, ce qui leur
enseigne le self -control et la négociation , aptitudes très utiles
.
-
leur donner la liberté et oublier sa culpabilité :
l' enfant n'a pas besoin d'adultes ni de jouets .Il possède imagination et créativité :
développement de leurs compétences , de leurs habiletés en jouant
librement .Arrêter de se sentir coupable parce que nous ne faisons
"rien " . le jeu libre leur manque !
-
jouer vrai :
si vous souhaitez jouer avec vos enfants il est préférable de vous investir
100 % sans avoir peur du ridicule : se mettre à leur
niveau et lâcher prise , ne serait-ce que 20mn par jour vaut tous
les jouets du monde !
-
les laisser aussi jouer seuls :
extrêmement important pour eux ; ils font semblant, imitent des
voix, rejouent ce qui leur est arrivé ...immenses vertus
thérapeutiques et développement de leur imaginaire et de leur
imagination.
-
créer une course d'obstacles :
un espace pour jouer, sauter, grimper, courir , explorer , improviser
en toute liberté sans vous stresser.
-
impliquer
d'autres parents :
plus de parents adeptes du jeu libre et de son impact positif sur la
santé des enfants = plus les enfants s'amuseront ensemble tout seuls , sans le
concours d'adultes organisateurs. Le jeu apporte beaucoup aux enfants ; à
nous de l'encourager et d'en parler aux autres parents .
-
éviter d'intervenir trop rapidement :
judicieux d'éviter de juger les enfants des autres trop durement et
d'intervenir pour protéger les nôtres ! C'est en se
confrontant parfois à des enfants "difficiles " que les enfants
apprendront le self control et la résilience.
-
lâcher prise : laisser
les enfants se débrouiller seuls, si l'on ressent le besoin de les "sauver"
, reculons d'un pas, inspirons profondément et disons nous qu'ils
sont en plein apprentissage de compétences critiques pour leur
bonheur !
2.
être authentique:être
honnête avec soi-même donne une plus forte conscience de soi.
Éviter les les éloges à outrance et les félicitations du type :
« tu es tellement intelligent!» ; encourager sur la base des
efforts : méthode qui augmente l'estime de soi et la résilience
des enfants. Ne pas cacher ses émotions mais les verbaliser tout en
développant une écoute empathique pour leur environnement humain
( pas de "mauvaises " émotions pour les danois )
( pas de "mauvaises " émotions pour les danois )
°
POURQUOI ?
Être
vrai , être authentique c'est refuser les histoires qui finissent
toujours bien , les contes de fées où « ils vécurent heureux et
eurent beaucoup d'enfants» ; c'est arrêter de submerger
les enfants d'un déluge de compliments devant le premier gribouillage ou
l'avion fabriqué en légo . C'est éviter aussi les étiquettes .
°
COMMENT ? En
vous concentrant sur les efforts plutôt que sur le résultat final .
IDÉE : valoriser la persévérance et favoriser la résilience
.Offrir des marques d'attention sincère et totale ( hors distraction
numérique par ex ) . Développer l'humilité .
Ainsi
les enfants développent leur propre motivation à agir .
-
Débusquer les faux semblants : être
honnête avec soi-même, être capable de ressentir et de nommer ses
propres émotions , reconnaître et exprimer ses vrais sentiments, ses
vrais pensées aide à rester sur le chemin qui rend heureux .
-
Incarner l'honnêteté: répondre
avec honnêteté aux questions des enfants qui savent parfaitement
détecter les mensonges . ...sinon on sape leur habileté à
séparer le vrai du faux et les déstabilise.
-
partager nos souvenirs d'enfant :
les enfants aiment entendre vos expériences qui leur permettent de mieux
vous comprendre et de se comprendre ( mêmes émotions que vous avez
éprouvées par ex.)
-
enseigner l'honnêteté :
la présenter comme une valeur , par ex, dans le cas d'une bêtise,
l'honnêteté nous importe plus que la punition , une relation
honnête : atout critique à l'adolescence .
-
lire des histoires couvrant tout l'éventail des émotions :
ne pas avoir peur quand elles finissent "mal " ;
choisir des livres traitant de sujets difficiles , qui ouvrent la
discussion sur différents aspects de la vie : empathie,
résilience , gratitude.
-
encourager en commentant le processus , le travail :
important de focaliser les encouragements sur le processus ou les
efforts fournis par les enfants et non sur les capacités innées ;
valoriser les efforts pour faire comprendre aux enfants que la
persévérance compte davantage que les capacités dont on hérite au
berceau : renforcement de l'estime d'eux-mêmes.
-
éviter les félicitations systématiques :
on ne s'émerveille pas quand le travail est facile , plutôt l'aider
à affronter les difficultés .
-
se concentrer sur l'effort et rester sincère :
en cas d'échec ou d'erreur, se concentrer sur ce qui a été
accompli, comment améliorer , aller plus loin : « je sais que
tu n'as pas atteint ton objectif mais tu y étais presque ! On
s'entraînera et cette fois tu y arriveras . Plus on s'entraîne, plus
on progresse ! » Créer ainsi un état d'esprit de
développement bénéfique dans tous les aspects de la vie
professionnelle et privée.
-
éviter les comparaisons :
à nous d'enseigner aux enfants à ne pas se comparer aux autres ,
l'important c'est qu'ils déterminent s'ils ont fait de leur mieux,
c'est plus efficace que la compétition permanente avec autrui .
-
mettre l'accent sur l'unicité et l'authenticité de chaque
perspective , la nôtre comme celle de l'enfant , en terminant les
phrases par « à mon avis » ou « pour moi » :
envoi d'un signal fort à l'enfant qui comprend ainsi que notre propre
expérience d'une situation n'est pas nécessairement identique à la
sienne . Respecter l'expérience de chacun , c'est construire la
confiance et le respect . Chacun vit son expérience.
3.
recadrer ou reformuler.: pour
les danois,
les enfants
sont profondément bons (
bonté ) .
Vision optimiste associée à un langage positif qui s'étale sur
toutes les interactions sociales. Optimisme qui modifie les émotions
ressenties ; voir le verre à moitié plein cultive les émotions
agréables , gage de bien -être mental et physique pour toute la
famille et durant toute la vie . Emotions qui ouvrent le champ de
réflexion et contribuent à la relation parent -enfant ;
°
POURQUOI ?
La
reformulation : art de présenter une situation sous un autre
jour, un autre angle, une autre perspective plus positive évidemment
. Pas d'optimisme béat mais réaliste . Au
lieu de mettre l'accent sur ce qui ne va pas, se concentrer sur ce
qui va ;
Réaliste !
°
COMMENT ?
Si le petit Alfred a été méchant avec votre fils , par ex.
rappelez à votre enfant que le même Alfred est souvent gentil, qu'il aime
jouer avec lui etc...Evitez de mettre des étiquettes aux enfants ( il
est paresseux ) concentrez vous sur ses gestes et ses actions ( il
est fatigué aujourd'hui ) . L'humour : précieux secours .
-
prendre conscience des discours intérieurs non constructifs :
remarquer
nos pensées intérieures négatives , prendre du recul, modifier son
point de vue jusqu'à ce qu'une nouvelle compréhension se dégage
permettant de recadrer sur les aspects plus agréables de la
situation .
-
s'entraîner à la reformulation :
nos pensées sont-elles réalistes ? Peut-on changer la
formulation ? Ex : « je n'ai jamais le temps de faire du
sport » . « j'écris comme un pied », « ma belle-mère m'énerve
au plus haut point », voir si on peut les reformuler : «
j'arrive à bouger une fois par semaine », « j'écris bien si je
fais attention », « j'aime ma belle-mère malgré nos différences»
...la
reformulation est difficile mais elle modifie notre chimie cérébrale
et influence notre bien -être .
Tout ce que nous voyons et exprimons en mode négatif sur nous-mêmes
, notre famille, nos angoisses , nos peurs se transmet à nos enfants ;
la
reformulation : un cadeau pour nous et eux pour mieux gérer les
hauts et les bas de la vie ...
-
éliminer le langage réducteur , noir ou blanc :
JE DÉTESTE CECI , J'ADORE CELA , je serai toujours, je ne serai
jamais, je suis comme ça, elle est comme ça ... langage qui laisse
peu de marge de manœuvre ; s'efforcer d'employer un langage
plus tempéré , moins tranché ; accepter plutôt que juger :
cela diminue les rapports de force avec vos enfants et votre conjoint.
-
externaliser : séparer l'action de la personne .Au
lieu de « elle est paresseuse » ou « il est agressif » , placer
le problème en dehors de l'individu et non à l'intérieur . Pas
d'étiquettes ...on sépare l'acte ou le comportement de la personne
.
-
réinterpréter l'histoire de l'enfant avec davantage de tendresse :
lister les plus gros défauts de l'enfant et ses comportements les plus
problématiques : les décrire en une phrase EX ; « ELLE
N'EST PAS TRÈS DOUÉE POUR LES ÉTUDES » , « IL EST BUTÉ » . ;
réécrire ces phrases en identifiant l'origine des comportements
.EX : l'enfant "pas très doué" peut adorer lire et
s'intègre facilement dans un groupe ; l'enfant "buté "
montre peut-être de la persévérance et n'abandonne pas en cours de
route . Se
concentrer sur le côté positif du comportement de l'enfant afin
qu'il se sente apprécié dans sa différence plutôt qu'étiqueté
défavorablement. Reformuler les conclusions négatives sur notre
propre identité et sur celle de nos enfants en séparant le comportement
de la personne ; cela signifie plus d'affection pour soi-même et eux-mêmes.
-
employer un langage constructif :
et non un langage réducteur : poser des questions pour aider
les enfants à identifier les émotions à l'origine de leurs actions , à
reconnaître leurs intentions et celles des autres : apprendre à
se sortir de situations difficiles.
-
manier l'humour :
montrer que l'on comprend son enfant et alléger la situation avec de
l'humour qui aide à changer de perspective . Ne pas annuler
l'expérience ou l'émotion de l'enfant.
4.encourager
l'empathie.
l'empathie
est essentielle pour les danois. ( enseignée dès l'école maternelle )
implique de comprendre l'autre, de s'y intéresser, de respecter ses
faiblesses et de ne pas cacher sa propre vulnérabilité , qui nous
rapproche les uns des autres car renforce les liens et inspire la
solidarité . Acte de bienveillance .
°
POURQUOI ? L'empathie soit l'art de "se mettre à la place des autres est essentielle ! " . Important :
l'espèce humaine n'aurait pas survécu sans solidarité et empathie
.
°
COMMENT ? En
enseignant à votre enfant à reconnaître ses émotions, en évitant de
juger les comportements des autres, en vous rappelant toujours qu'un
geste est toujours en fonction d'un contexte et en tentant de comprendre
le pourquoi du geste en question .ex : pourquoi Alfred a frappé
son ami ? Non ce n'est pas parce que c'est un enfant agressif (
éviter toujours les étiquettes ) mais parce qu'il était fâché .
Pourquoi était-il fâché ? Comment aurait-il pu agir
autrement?etc…
-
comprendre son propre style d'empathie : quelques
questions à se poser : ° que signifie l'empathie pour moi ?
Que signifie t-elle pour mon compagnon ? Quelles sont nos valeurs
fondamentales ? Suis-je dans le jugement de moi-même ? Des
autres? de mon compagnon ?.
..comment changer de langage pour exprimer plus d'empathie et émettre moins de jugements ?...rappel : les enfants nous imitent donc travaillons vers davantage d'empathie .
..comment changer de langage pour exprimer plus d'empathie et émettre moins de jugements ?...rappel : les enfants nous imitent donc travaillons vers davantage d'empathie .
-
comprendre les autres :
s'entraîner à comprendre l'autre au lieu de le juger ou de lui faire
honte : se mettre dans ses chaussures : pratiquer
l'empathie .
-
remarquer et identifier les émotions :
aider l'enfant à voir les émotions des autres et à ressentir les
siennes sans imposer notre jugement. « Ta copine était en colère ?
Sais-tu pourquoi ? Que s'est-il passé ? » et non : «
elle n'aurait pas dû se mettre en colère comme ça!»
-
lire, lire, lire :
les études montrent que lire des histoires augmentent significativement
le niveau d'empathie : lire toutes sortes d'histoires qui
décrivent toutes les émotions : affronter la réalité permet
de pratiquer l'honnêteté et l'authenticité , ce qui favorise
l'empathie.
-
soigner les relations les plus importantes : les
liens fragilisés provoquent des dégâts physiologiques et
psychologiques ; l' empathie active la même zone cérébrale que
le pardon ; des relations amicales et familiales riches de sens
déterminent notre bonheur bien plus que notre richesse matérielle.
-
montrer sa vulnérabilité: c'est améliorer
ses capacités d'écoute sans craindre de se montrer vulnérable :
la meilleure chose pour nous connecter les uns aux autres . Ecouter, se
montrer curieux , reformuler en miroir ce qui nous est dit et
utiliser des métaphores pour répondre avec bienveillance.
-
chercher l'empathie dans l'autre :
s'entourer d'amis et de membres de la famille disposés à pratiquer
l'empathie et la compassion .
5.éviter
les ultimatums :
les parents danois n'ont pas de rapports de force avec les enfants et pas
de violences verbales ou physiques ( loi qui prohibe les fessées
depuis 1997 ) et autres humiliations qui s'appuient sur la peur des
enfants. Le style parental danois est très démocratique ( style autoritaire
réceptif ) : les parents posent les règles et définissent les
consignes que les enfants sont censés respecter ; ils sont également à
l'écoute de leurs questions autour des règles et des consignes .
°
POURQUOI ? nous avons tendance
à nous énerver quand un enfant n'obéit pas et parfois la fatigue aidant
"on pète un plomb " . « je compte jusqu'à 3 , si à 3 tu
ne viens pas ...» ...et ça ne marche pas ! Au Danemark , dans
les écoles, les enfants élaborent ensemble les règlements : on
vise plutôt à prévenir les mauvais comportements qu'à les punir ;
les comportements des enfants sont vus d'un autre œil ; par ex. les 2 ans
sont des " trodsalder" : l'âge des limites : pas
des terreurs mais des enfants programmés pour tester les limites .les
parents souhaitent des enfants respectueux , il est nécessaire d'en
donner pour en recevoir ! l'éducation
par la peur est contraire au respect mutuel .
°
COMMENT ? Pas
de recette miracle : respirez, réfléchissez, dédramatisez, :
pas
de mauvais enfant , que des mauvaises techniques parentales . Visez
l'éducation avant la punition , rappelez vous que certains
comportements sont propres à certains âges et n'oubliez pas de voir
toujours le positif de la situation (recadrer , reformuler )
-
élaborer un plan d'action ( savoir nos valeurs éducatives), cesser
fessées et claques ,stopper les cris -sauf en cas de danger -
-
toujours séparer l'enfant de son comportement :
les enfants mauvais et les parents mauvais n'existent pas : mais les
comportements insupportables . Si !
-
éviter les rapports de force :
penser "gagnant -gagnant " plutôt que « comment faire
pour gagner ?»
-
éviter de blâmer l'enfant :
assumer la responsabilité de ce qui se passe , la fois suivante vous
ferez mieux
-
voir les enfants comme foncièrement bons :
nous sommes persuadés que les enfants sont censés repousser les limites , tester les règles..non !
C'est comme ça qu'ils grandissent , ils ne sont ni mauvais, ni
manipulateurs .
-
éduquer les enfants :
c'est les guider,les nourrir, leur enseigner , inutile de les punir ,
trouver d'autres façons d'aborder des comportements pénibles,
Eviter les étiquettes car les mots ont un poids. Un comportement ce
n'est pas l'enfant.
-recadrer :
chercher d'autres situations présentant nos enfants sous un meilleur
jour ; le recadrage rend plus bienveillant et plus heureux.
-
ne pas oublier :
on reçoit ce que l'on a donné , le bon comme le mauvais ; si
vous ne vous contrôlez pas , vos enfants ne se contrôleront pas .
-
impliquer son compagnon, sa compagne :
un seul parent autoritaire réceptif ,ou un seul parent parvenant à
garder son calme peut faire la différence mais à 2 c'est encore
mieux .
-
énumérer nos ultimatums :
dresser la liste de ceux que nous utilisons ..sont-ce ceux que nos
parents nous posaient ? Renversons la situation.
-
penser à l'âge de l'enfant : que
peut-on demander à un enfant de l'âge du nôtre ? Où en est-il
dans sa zone de développement ? Chaque âge a un thème et des
attentes spécifiques ; les enfants ne sont pas des adultes
miniatures.
-
accepter toutes les émotions des enfants qu'elles soient ou non celles
que nous désirons qu'ils aient :
tout le monde a des passages difficiles , ne pas stresser à ces
moments-là pour ne pas attirer l'attention sur le côté désagréable
..et respecter la capacité de l'enfant à s'auto-réguler.
-
ils ne rouspètent pas pour rouspéter : c'est une forme
de communication , signe d'une grande indépendance que nous pouvons
apprécier au lieu de nous focaliser sur le côté désagréable de
leur grogne .
-
replacer les comportements pénibles dans leur contexte :
y a t'il des bouleversements dans sa vie qui pourraient expliquer son changement de
comportement ?
-
identifier ce qui nous fait craquer: important
de connaître de qui déclenche nos emportements ; que peut-on
faire quand on en arrive là pour se calmer ? Écouter nos
besoins .
-
montrer que l'on écoute :
l'enfant a besoin de voir que l'on est à l'écoute , que son besoin est
entendu et compris même si nous ne pouvons pas répondre
positivement . Répéter sa demande , lui expliquer pourquoi on ne
peut pas la satisfaire . Enseigner le respect , montrer du respect et
nous serons respectés.
6.
pratiquer le hygge (
hu-gueu ) .terme danois sans équivalent signifiant la convivialité
, le confort douillet avec ses proches, le cocooning . Véritable art
de vivre .
°
POURQUOI ? LES
Danois chérissent ces "moments douillets ensemble " :
mode de vie : on passe du temps en famille, avec les proches,
les grands-parents, les cousins, à faire un peu tout et rien
ENSEMBLE!on
joue ensemble, on chante ensemble , on se raconte des histoires
joyeuses ...parce
que la vie en tribu donne un sens à l'existence , quand on est bien
entouré , on est moins stressé et plus heureux. Etre
heureux ensemble ici et maintenant .
Sorte de réservoir affectif qui les incite à penser "nous
"
plutôt que "je
"
°
COMMENT ? Faire
un pacte familial pour souligner l'importance d'être ensemble, en
mettant de côté les conflits personnels , pour favoriser le bonheur
de groupe . Amusez vous en famille, arrêtez de vous plaindre , voyez
le côté agréable de la vie ensemble et de ces moments de proximité
. Célébrez votre réalité familiale , vous en serez tous plus
heureux !
-prêter
le serment du hygge :
lors de la prochaine réunion familiale , s'engager ensemble à
mettre "je "" de côté , à éviter les conflits et
les accrochages , pour mieux vivre l'instant présent.
-
savourer l'instant présent ensemble :
laisser ses soucis derrière la porte. Se dispenser de mettre
l'accent sur les côtés désagréables de sa vie ou de celle des
autres , de parler de ce qui est négatif ou de parler négativement
des autres , de s'accuser les uns des autres,S'efforcer de vivre
l'instant présent , convivialité, légèreté, jovialité,
vitalité. les enfants copieront ce comportement
-pratiquer
le recadrage : voyons
la famille avec de " nouvelles lunettes "...les rassemblements
familiaux sans stress augmentent le bien-être. Essayons de ne pas
répéter toujours les mêmes comportements avec les mêmes personnes.
Usons d'empathie, de recadrage.
-
s'amuser ensemble : passer
du temps en famille, jouer à des jeux en intérieur ou à
l'extérieur auxquels tout le monde peut participer . Mettre ses
préférences personnelles de côté , suivre le mouvement,et rire
tout simplement.
-
créer une atmosphère conviviale, " douillette " :
éclairage chaleureux, décorations, cuisiner ensemble.
-
arrêter de se plaindre :
dès qu'on sent une plainte poindre le bout de son nez , chercher à
aider quelqu'un . Si tout le monde agit ainsi , cela peut transformer
radicalement le niveau de bonheur familial .
-
en cas de stress, recadrer :
outil vraiment puissant . Les pommes de la tarte ont trop rendu
d'eau ? Super ! On la mangera à la cuillère ! Le
match de foot a été interrompu à cause de la pluie ?allez
hop ! On joue au monopoly ...compétence qui se transmet de
génération en génération: cela aide les enfants à mieux gérer leurs
propres réactions aux stress .
-
rester simple :il y a
tellement de jouets ( enfants, adultes ) que les choses simples sont masquées :
bruit du vent dans les arbres, les mots et expressions amusantes des
enfants ; apprécions les petites choses simples et naturelles.
-
rester présents et encourager ses enfants à faire de même :
moins de jouets, d'iphone, et d'ipad, de consoles etc...pendant les
rassemblements , aucun besoin : ils nous empêchent d'être
présents.
-
rester connectés les uns aux autres: s'entraîner
à la convivialité partagée qui renforce les liens familiaux.
-
encourager le jeu :
inviter les plus âgés à jouer avec les plus jeunes "dans la
vraie vie ", leur fournir de la peinture, les laisser jouer
dehors ...limiter l'usage de la technologie à des moments précis.
-
favoriser l'esprit d'équipe : concocter
des activités en équipes pour encourager les enfants à travailler
ensemble:chasses au trésor, construire une cabane, organiser un
tournoi....libre cours à la créativité !
-
se confier et partager ses difficultés : ( créer un groupe de
mères ) si
passage difficile, trouver personne à qui vous confier :
réduire le stress et aide à surmonter l'épreuve .
-
chanter :
les enfants adorent chanter , les adultes aussi ..bonne humeur assurée.
*
le serment du hygge:( mot que seuls les DANOIS UTILISENT ) :
CONVIVIALITÉ,
CONFORT, COCOONING, IMAGINEZ UN ESPACE DOUILLET DANS LEQUEL LA
FAMILLE PEUT ENTRER .
BUT :
créer
une atmosphère conviviale où chacun se sent en sécurité , où
personne n'a besoin de se protéger des autres.
EXEMPLE :
D'accord
pour :
°
éteindre téléphones et tablettes
°
laisser nos soucis à la porte ; d'autres moments pour discuter
de nos problèmes . Quand on est dans le hygge, on crée un espace sécurisant
où on peut de se détendre en agréable compagnie , stress dehors,
pas de plaintes inutiles.
°
chercher des façons d'aider pour que personne n'ait la charge de
tout le travail
°
allumer des bougies si activités intérieures
°
faire l'effort délibéré d'apprécier la nourriture
°
ne pas soulever de sujets polémiques , telle la politique ( pas de
joute verbale ni de disputes )
°
raconter des histoires drôles , mignonnes ou inspirantes de notre
passé
°
ne pas se vanter ...cela divise !
°
éviter toute compétition ( penser "nous "au lieu de "je
" )
°
ne pas parler mal des autres , ne pas se concentrer sur ce qui est
négatif
°
jouer à des jeux auxquels tout le monde peut participer
°
faire un effort délibéré pour ressentir de la gratitude pour les
gens autour de nous qui nous aiment .
💟 CONCLUSION :
°
essentiel de commencer par examiner notre paramétrage par défaut,
nos penchants naturels , de manière à mieux comprendre où nous
devons modifier notre façon de faire .
°
prendre le temps de se regarder en face et voir ce dont nous avons
hérité de notre enfance et que nous répétons : 1e
pas vers un changement profond, vers une formidable et puissante
façon d'être parent.
°
une fois notre paramétrage identifié , mettre en œuvre ( une ou
plusieurs ) "les recettes "du bonheur danois pour devenir
-encore -plus heureux en famille, parents et enfants .
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