La femme, en devenant mère , se sent responsable de tout et à vie ! et les relations avec ses enfants ne sont pas toujours simples ...
--
la relation est complexe
et emprunte
d’une évidente complicité
.
1-
Entre
mère et fille,
*
il y a une
proximité immédiate
**
dès
la naissance,
la relation mère-fille est très
forte
d’une
part, il y a l'existence du
lien
maternel
=
pendant
la grossesse et les 1ers mois après l’accouchement, le lien qui relie
la mère à son enfant est vital
pour
le nourrisson, c’est ELLE qui subvient à ses besoins élémentaires
( nourriture, amour, chaleur…)
d’autre
part, lorsqu’elle accouche d’une petite fille , une
mère donne naissance au même être qu’elle.
alors qu'un petit
garçon a sa part de mystère
la petite
fille est un terrain connu…
--
alors la mère , de ce fait ,se représente alors ses
sensations
sans difficulté puisqu’elle peut les reconnaître en elle –même.
--elle semble avoir la connaissance
fondamentale des premiers
gestes intimes
avec le bébé.
elle a plus
de facilités à
toucher
et manipuler
le corps d’une petite fille que celui d’un petit garçon – sexe
à l’intérieur,
pas à
l’extérieur.
--elle a également le
propre vécu
de sa relation avec sa propre mère -maman.
--
pas de danger d’inceste( alors que c'est plus compliqué d’avoir une promiscuité physique avec un petit
garçon….comme une limite
à
ne pas dépasser ).
cette
relation
fusionnelle nécessaire
à la survie du nouveau –né doit rapidement évoluer vers
un rapport
d’individualisation :
la
mère doit considérer son enfant comme
un être singulier…non
comme un prolongement de sa personne.
C'est là que le rôle
du père est essentiel ! si la mère n'a pas cet instinct maternel présent en elle ou si elle a des difficultés à l'exprimer avec son bébé , c'est le père qui va construire ce lien essentiel avec son bébé ( les 1ers mois de vie étant les plus importants pour donner sécurité et confiance ) ...
De toute façon ,
De toute façon ,
le
père est l’altérité...le tiers séparateur...
il permet à la
fille de s’extraire du cocon maternel, de s’en détacher, de s’en
arracher.
si le père est absent(
sens propre ou figuré ) la fille doit trouver d’autres modèles
masculins pour se construire
(
frère, ami, oncle, grand-père…) à condition aussi que sa
mère le permette. L'importance du père ne doit jamais être ignorée par la mère ...
2
–entre fille et mère,
*
il y a un évident processus d’identification.
**contrairement
au petit garçon, qui se rend compte très vite qu’il est différent
de sa mère…et ne cherchera donc pas à lui ressembler, la
petite fille ressent
la
similarité =
elle sait qu’elle ″
est comme sa mère″
--
elle
imite
sa
mère , pense comme elle , veut s’habiller comme elle , être ″sa
copie ″
phase
essentielle dans la construction psychique de la petite fille
.
--
cette projection est accentuée si mère et fille se ressemblent
beaucoup physiquement.
la publicité
actuelle = mode
mère-fille .....affiche cette complicité
du plaisir d'être ensemble et de partager les mêmes goûts ....
--
la petite
fille est fière
de sa mère et joue à la poupée comme sa mère la dorlote .
**
la mère est un modèle de féminité pour sa petite fille qui adore chiper son rouge à lèvres , mettre ses chaussures à talon…
cette empreinte
maternelle est le référent fondamental à partir duquel la petite
fille va construire sa féminité.
(
ensuite
influence
d’autres modèles = chanteuses, actrices, copines, maîtresses,
profs …)
mères
et filles sont généralement très proches à cette période de la vie
.
il est important
ensuite que cette relation entre elles évolue
et change
=
une
maman doit laisser sa fillette développer
sa propre personnalité,
s’ouvrir au monde extérieur, épanouir
sa créativité,
trouver en elle –même des ressources pour devenir une femme unique
.
3
– entre mère et fille,
*
la complicité passe par les mots :
--
cette donnée est très précisément mesurée par des scientifiques :
mères
et
filles
se parlent, communiquent,
s’interrogent
pour comprendre ce qui se passe en elles , pour partager leurs
expériences, transmettre leur ressenti
c'est la raison pour
laquelle selon les psys, les
petites filles
développent des compétences linguistiques plus précocement
que les petits garçons , elles adorent jouer à faire semblant, faire le
conversation entre copines, se raconter des histoires comme leur
maman .
4
– entre mère et fille,
*il y a aussi de la
rivalité :
--
la
complicité se double d’un sentiment de rivalité plus
ou moins aigu, en particulier au moment de la
crise
œdipienne
( 3 7,8 ans ) =la petite fille est alors totalement sous le charme du père : important d'être attentif à ces manifestations :
- chercher continuellement sa présence
- s’asseoir sur ses genoux
- le toucher, le coiffer…
- dire qu’elle veut ″se marier avec son papa ″
- souhaite inconsciemment évincer sa maman ( empêcher le couple d’exister, de vivre des moments ensemble.)
--
la petite fille devient alors difficile
, agressive
avec sa maman ( comportement, réflexions ″assassines
″,
ravie quand maman s’absente…)
c'est un moment
assez délicat
à
passer = la seule chose à faire = remettre
chacun à sa place rapidement
.
« je
suis ta maman et je t’aime énormément. Ton papa aussi t’aime,
comme sa petite fille .
Moi,
il m’aime comme son amoureuse parce que je suis sa femme.
Il
est mon amoureux , je suis son amoureuse
Plus
tard , quand tu seras grande, tu auras aussi un amoureux de ton âge.»
--
langage qui doit être tenu aussi par le papa , le mieux étant des
explications simples
données en présence des 2 parents
--
important = ne pas laisser perdurer la situation
SURTOUT ne
jamais laisser espérer à l’enfant qu’elle pourra
prendre la place
convoitée ( vigilance des 2 parents au niveau comportement
et langage.)
5
– entre mère et fille,
*il
y a aussi une notion d’exigence.
--
mêmes les mères les plus féministes se surprennent à dorloter
et
chouchouter
leur petit garçon alors qu’à l’inverse, elles élèvent leur
fille dans l’idée qu’elle doit très
vite apprendre à se débrouiller seule
.
--ELLES sont
beaucoup
plus
exigeantes
avec
leurs fillettes dont elles attendent presque la perfection !
--
résultat=les filles
beaucoup plus autonomes
que les garçons du même âge...sauf si les papas ont "élevé" leur bébé garçon ( congé parental ) !! le lien construit autonomise très tôt l'enfant alors très à l'aise dans son corps , très débrouillé physiquement !
--
mais le comportement des mères sera bien sûr différent selon leur histoire
personnelle:
la
petite fille
qu’elles ont été,
la
maman
qu’elles ont eue, et ce qu’elle
leur a transmis !
***
Quand la fillette grandit…
--
les 1ers mois témoignent d'un mode
symbiotique fusionnel
= un tiers est toujours nécessaire pour ouvrir l’enfant au monde =
c'est le rôle
essentiel du père.
--
en grandissant, peu à peu, le besoin
de se différencier
se fait sentir =
la fillette
a sa propre personnalité et la
volonté
de le prouver
= fameux complexe d’œdipe où elle entre en
concurrence avec sa mère
vis à vis du père pour se démarquer d’elle: 1er
rapport conflictuel
qui s’estompe naturellement à
l’adolescence
pour laisser la place à un autre conflit:
--
l’adolescence
…se situe entre
amour
et haine!
*
période très délicate
dans
la vie d’une jeune fille :
- son corps
change
- ses rapports
avec le monde aussi
- idem
ses rapports avec sa mère
*
besoin
de se différencier d’elle
= naturel
*
besoin de savoir
– pour se construire et grandir –qu’elle n’est pas la
simple reproduction de sa mère.
*besoin
de s’affirmer
*de
découvrir
ses propres goûts , désirs, avis…
- pour se
distinguer de sa mère :
elle doit
abandonner sa relation
d’amour
avec elle pour aller vers les autres, elle
développe
alors son jardin
secret
c'est une période
de conflit tout à fait normale
-
l’adolescente quitte
sa
position d’enfant pour devenir petit à petit une
femme.
**
période difficile pour la maman =
*
qui doit arriver à
se séparer, accepter la séparation
rompre
la fusion
=
toujours
difficile de laisser son enfant faire ses 1ères expériences- (envie
de la protéger des risques et coups durs de la vie : 1ères
ruptures, 1ers échecs, risques de grossesse…)
°°°°
des conseils pour aider les mères à passer cette période
délicate :
●une
mère a envie que sa
fille
soit son
double
= mais il est essentiel qu'elle accepte qu’elle soit différente d’elle , qu’elle ait
des qualités,
des aptitudes propres pour lui permettre de vivre pleinement sa vie ; la mère doit
rester à l’écoute de son enfant.
●si
l’adolescente est irrespectueuse
et agressive,
elle cherche à s’affirmer,
à défier
l’autorité
=
couper
court à la conversation en disant : que vous n’acceptez
pas
qu’elle vous parle ainsi, ce qui va lui apprendre à négocier et à
vous
à faire des concessions.
●la mère doit accepter
que sa fille soit adulte et donc respecter sa
vie, ses
choix
= évitez les critiques et restez souple
●entretenez le
dialogue
tout
en respectant son espace intime =
proche d’elle,
mais pas “sa copine ″,
ne pas se
confier ! la mère doit toujours avoir conscience que le père est avec elle en relation de couple alors que la fille a avec son père une relation filiale !!
●la mère doit savoir garder une
distance
dans l’intimité
= pas souhaitable de mener sa vie amoureuse et sexuelle sous le toit
familial
●elle doit faire
confiance
… sans l’envahir, sans intrusion.
●parfois des distances
géographiques sont nécessaires.... mais avec l’âge , les
responsabilités, les
rapports évoluent .
●les rapports entre
elles ne doivent pas être exclusifs: attention , il faut respecter le
besoin d’indépendance de la jeune fille , par ex . le besoin de côtoyer
des adolescentes comme elle pour se construire
en tant que femme .
●lorsque
l’adolescence est passée, mère
et fille
se positionnent
l’une part rapport à l’autre = elles savent qu’elles sont différentes et c’est cela qui les lie..à condition qu'il y ait eu une prise de conscience de la mère surtout!
**
mais…
si cette ouverture au monde ne se fait pas ( rôle d’un tiers
séparateur = le père)
s’il n’y a pas cette rupture symbiotique nécessaire , si cette prise de conscience de la mère n'a pas été faite ….différentes pathologies peuvent apparaître :
1
– la mère fusionnelle....ou intrusive .
--
dès la départ, la mère fusionnelle cherche à développer une
étroite
complicité
avec sa fille jusqu’à en brimer
l’identité.
--elle voit dans sa fille un
miroir
= sa propre image; l’enfant est un objet de
valorisation,
une véritable prolongation
de
son existence =ce qui crée des difficultés
de la fille à conquérir sa propre personnalité féminine.
--
les relations s’enveniment si la
mère
entreprend une quête de jeunesse
éternelle
= elle se comporte alors comme une copine
de
sa fille –ce qui déplait fortement à celle -ci . En général , la fille redoute ce comportement de jeunisme de la mère qu' elle trouve déplacé !
cette complicité est malsaine , c'est un
véritable
boulet
qui nuit à l’épanouissement des 2.
--
devenues les ″meilleures
amies
″
de leurs filles, les mères fusionnelles vivront, par procuration, les
aventures
sociales
et affectives de leurs filles .
la mère
devient envahissante
= la fille – femme en devenir – aura du mal à distinguer ses
propres
émotions.
--le
lien affectif est alors fort
et
ambigu,
entre autorité parentale et amitié = la mère
confidente
n'a pas de limites entre son rôle de mère et sa vie de femme.
--
tiraillée entre son besoin d’émancipation et cette complicité
fusionnelle, la fille prend conscience que sa propre vie ne lui
appartient pas en totalité et la relation se dégrade à court ou
moyen terme-
--
la fille – partagée entre son désir d’émancipation et la peur
de blesser celle qui fut sa complice – entre dans une crise
d’adolescence perpétuelle .
*
la multiplication des relations conflictuelles…pose le problème de la place du conjoint.
--
dans un tel lien fusionnel mère-fille, faire souffrir sa mère c'est se
faire souffrir soi.
..la mère intrusive veut tout savoir de sa fille : de sa vie professionnelle , sentimentale , de son emploi du temps , de ses amours ..etc... elle s'imagine être la seule à savoir l'aider dans les difficultés et devient vite jalouse des personnes qui peuvent alors l'accompagner dans ces situations . Elle la critique facilement ...et la communication devient difficile , la fille devenue mère à son tour ne supporte pas l'usurpation de son rôle . Problème de gestion de conflits qui doit passer par l'écoute attentive des besoins de chacune ....
..la mère intrusive veut tout savoir de sa fille : de sa vie professionnelle , sentimentale , de son emploi du temps , de ses amours ..etc... elle s'imagine être la seule à savoir l'aider dans les difficultés et devient vite jalouse des personnes qui peuvent alors l'accompagner dans ces situations . Elle la critique facilement ...et la communication devient difficile , la fille devenue mère à son tour ne supporte pas l'usurpation de son rôle . Problème de gestion de conflits qui doit passer par l'écoute attentive des besoins de chacune ....
2
– la mère rivale
*
la rivalité trouve son origine dans un comportement d’Œdipe non résolu ; pour
séduire son père, la petite fille doit à la fois , prendre
exemple sur sa mère
et
la rejeter = car celle-ci est un obstacle.
si
cette phase est mal vécue , il en résulte un manque affectif
Alors s'exprime la rancœur
inconsciente de la fille à l’égard de sa mère ; elle s’observe
sans cesse en miroir
d’elle = incompréhensions, reproches mutuels complexes ; la
mère veut modeler
la fille à son image
et la fille ne
se sent
jamais
à la hauteur.
*
autre
phénomène induisant la rivalité :
maman
s’aperçoit que sa fille est devenue une jeune
femme pubère
= prise de conscience du poids des années sur sa propre apparence; certaines mères
perçoivent alors leurs filles comme des rivales.
*
et la mère
devient agressive proférant des phrases ″assassines″
à l’égard de sa fille pour la dévaloriser .
3
– la mère abusive
*
ne renonce jamais à garder une place
dominante auprès de sa fille
= elle conseille, juge, critique, entretient chez sa fille un sentiment de
faiblesse,
pour que celle-ci continue à s’appuyer sur elle
certaines
filles iront jusqu’à se refuser le droit-inconscient ou non – de
réussir leur vie amoureuse et
professionnelle.
( lent ″
empoisonnement relationnel ″ qui nécessite intervention d’un psy…)
*la situation
peut se dégrader lors de la naissance
de petits enfants
; la mére abusive veut se les accaparer,
jugeant sa fille trop sévère ou trop permissive ; certes la mère
mère peut partager avec sa fille , ou lui faire profiter de ses
expériences, mais doit éviter de remettre en
question les compétences de sa fille
sinon,cela engendre la rébellion de sa fille ..et les liens sont coupés ! la mère doit alors investir son rôle de grand-mère et ne pas usurper le rôle maternel de sa fille .
* CONCLUSION :
♦
La relation
mère-fille est une relation passionnelle
et
violente :
-
la fille attend de la mère à la fois la protection
et
la
liberté
d’où reproches =
la protéger
trop
ou
pas assez
lui donner
trop
ou
pas assez de libertés.
♦
une
mère
doit comprendre qu’aimer
sa fille
, ce n’est pas la diriger, mais la laisser s’épanouir,
l’aider à se découvrir et à devenir quelqu’un d’autre.
* elle
doit comprendre que sa
fille
est unique
et que c’est là toute
sa richesse.
*
elle doit la
laisser
vivre sa vie d’adulte, agir comme un ″
phare ″
au besoin ; chaque personne est le fruit de valeurs
transmises
par sa famille ( identité de genre, éthique, code moral …)
et
aussi des apprentissages
glanés
dans l’environnement où elle évolue .
♦
la mère doit ainsi
apprendre à cultiver
sa vie de femme en
dehors de sa
vie de mère
= vie privée , professionnelle , activités.
se
combler
elle –même d’un point de vue psychique.
♦
si la mère laisse
sa fille choisir
sa voie,
l’aide
et
la soutient
sans la juger ou décider à sa place , la relation ne deviendra
pas
toxique.
si
le mal est fait,
consulter un psy pour se sortir de ce lien étouffant et cesser de
répéter ce rapport fusionnel – souvent inconscient-
♦
les
filles
doivent être encouragées à trouver de la satisfaction
en
elle –même, du
plaisir
dans leur corps, de la réussite
intellectuelle,
une forme de fierté
de soi
qui permet de se construire en dehors de leur mère.
-
«pour devenir une femme, il faut s’éloigner de la mère»
dit Caroline Eliacheff dans son livre = "mères- filles "; couper
le cordon ne veut pas dire couper les liens
il s'agit d'une rupture
progressive sans heurts, ni fracas :ne jamais couper les liens car une
femme
– aussi indépendante soit-elle- a besoin
de sa mère.
♦
les filles doivent
faire respecter leur espace, créer un registre d’échanges propre
à leur relation, surtout, clarifier la place
de chacune
dans ce nouvel environnement où elles pourront s’épanouir dans
l’harmonie .
alors
la relation mère-fille sera saine et sereine.
**
pour en savoir plus :
*
Fusion mère-fille, s’en sortir ou y laisser sa peau –
Doris-Louise Haineault= Ed PUF
*
Vivre avec elle – Maryse Vaillant =
Ed. La Martinière ( relation mère-fille au moment de l’adolescence)
*
Mères-
filles, une relation à trois-
Caroline Eliacheff- Nathalie Heinich= Ed. Albin Michel
*
Les
filles et leurs mères
– Aldo Naouri =Ed . Odile Jacob
*
Relation
mère-fille
– Gaëtane Petit= Ed .Rogers Itée
*
La fille de sa mère : de la difficulté des rapports
mère-fille-
V.Moraldi= Ed.de l’Homme
*
Etre
la fille de sa mère…et ne plus en souffrir
– P.Delahaie= Ed. Marabout.
pas d’effet “miroir “...ni de rivalité.
( comme dans le rapport mère -fille ) . ..mais une sorte de préférence non avouée ( car encore taboue )
......et
si les
mères
préféraient leur
fils???
1 . constats :
1 . constats :
✷ elle est en
adoration devant lui, fût-il un assassin !
la relation mère-fils largement magnifiée par la
littérature ( Stendhal, Proust ...)
le
cinéma ( Almodovar )
la
peinture ( Vuillard )
intéresse depuis peules “ psys “ ( surtout intéressés jusqu’à présent par les
liens mère-fille et père-fille)
cette relation est puissante, unique, proche
d’un amour inconditionnel !
- aucune mère n’admettra
qu’elle préfère son fils
à sa fille ....
- toutes
pourtant avouent avoir une
relation différente, moins complice, mais plus fusionnelle où la séduction tient une grande place .
- cette relation commence
bien avant la naissance, et dure toute la vie !
✷ les naissances de
garçons sont toujours accueillies avec plus de joie, partout dans
le monde !
mais pourquoi nous,
occidentales et héritières du féminisme, sommes nous si fières de
donner naissance à un garçon ? n'y a t-il donc
pas d’évolution ? !
«
intellectuellement, nous serions plutôt “avant-gardistes “,
constate Serge Hefez – psychiatre et psychanalyste – mais
psychiquement nous sommes plutôt rétrogrades
et peinons à nous détacher des représentations ancestrales »
* explications =
☂-
à prendre en compte, les facteurs culturels :
transmission du nom et des biens, rôle du chef de famille et prise
en charge des parents vieillissants .
- en Inde
en Chine
cette préférence bouleverse
l’équilibre démographique depuis les années 1980 !
-
la politique des contrôles des naissances pousse à
choisir = vouloir un fils en priorité!
plus que l’infanticide
– pratique difficilement quantifiable – la diffusion massive de
l’échographie accélère le changement .
Ainsi dans ces pays ,
Ainsi dans ces pays ,
plusieurs
avortements ( de bébés filles )ont lieu avant la naissance d’un garçon !
☂ - en France, outre le désir
dominant d’avoir garçon et fille ,une légère préférence
existe aussi et on constate le
recours à une naissance supplémentaire pour
avoir un garçon au lieu de pratiquer l’avortement sélectif .
2-
une revanche
sur le destin ?
- autrement dit
,les femmes se comportent – inconsciemment- de
manière misogyne .
✷ peut-être même
qu’avec leur fils c'est l' occasion de prendre une revanche sur le
destin ....
d’accomplir
ce qu’elles-mêmes n’ont pu réaliser en tant que femmes =
pratiquer un sport violent
entreprendre de longues études
multiplier les rencontres amoureuses ....
( théorie d’Alain
Braconnier psychanalyste )
✷ autre
explication d’Aldo Naouri, pédiatre- psychanalyste :
« si une femme
a entretenu avec sa mère des rapports difficiles, elle
préférera mettre au monde un fils et inventer .
le garçon est un inconnu pour elle .....
elle a peur de reproduire avec
une fille les erreurs que sa mère a commises avec elle !!
si, en revanche,
ses relations sereines ont été sereines avec sa mère, ou si elle a souffert au sein
d’une fratrie composée de garçons elle donnera naissance à une
fille !
l’histoire d’une femme conditionne le sexe de son enfant
j’en suis intimement
persuadé »
3 –
le pouvoir du
pénis ...
✷ les caresses
mère et bébé engendrent une relation
très fusionnelle (fille ou garçon ): baisers, mots tendres , câlins ...
très fusionnelle (fille ou garçon ): baisers, mots tendres , câlins ...
mais les éthologues constatent un comportement différent dans la relation avec le fils ou la fille ;
° les mères
allaitent plus longtemps leurs fils
° les
tiennent plus serrés contre leurs corps
° leur
parlent moins
° les
caressent davantage
°
s’adaptent aussi plutôt facilement à leur rythme biologique
° les
nourrissent plus volontiers “à la demande “
...et à
l’inverse,elles tendent à soumettre leurs filles à leur propre
rythme !!
✷ mais qu’ont-ils
donc de plus, “ces petits mecs “ pour que les mères se
mettent à leur service dès la naissance ? évidence criante :
un pénis ...
qui selon Freud,
manquerait cruellement aux femmes et devant lequel, elles
seraient émerveillées !
- dire qu’elles ont
porté, 9 mois durant un sexe d’homme dans leur ventre !!
Christiane Olivier-
psychanalyste-
«le petit garçon est un enfant mâle qui nait de la chair
d’une femme = il réalise le mariage parfait des 2 sexes et
complète inconsciemment, sa mère... d’où le caractère unique
et exceptionnel du lien qui les unit»
4-
une séduction
parfois ambiguë.
☂-
les garçons –selon leur mère – sont beaucoup plus affectueux que
leurs sœurs ...ce
qui l’émeut et la trouble à la fois .
( caresses , bisous, mots
tendres ...)
☂-
à la puberté, cette tendre relation devient “difficile “ :
les mamans sont “mal à l’aise “ = les attitudes de leurs fils font naître le trouble ( l'ombre de l'inceste traverse l'esprit , certaines attitudes devenant ambigües -massages , caresses , câlins ...)
5-
l’ouverture à
un autre univers
♥-
les garçons sont différents sur le plan physique et sur le plan du
caractère
la mère est
déstabilisée par les jeux violents ou primitifs,le manque de motivation
scolaire, l'agitation...) =
elle ne se retrouve
pas en son fils !.... ce qui ne l’empêche pas de l’aimer,
bien au contraire .
« mon fils m’en
fait voir de toutes les couleurs...» se plaignent des mères sur un
ton attendri !
« avec ma fille,
j’ai une relation d’identité, une relation –
miroir , je me reconnais au même âge , je comprends
ses interrogations, j’y réponds facilement.
avec mon fils, je
suis dans une relation d’altérité, je découvre au
fur et à mesure, je m’adapte .
c’est assez fascinant,
il m’ouvre à un autre univers » dit une maman .
♥- malgré ces
différences,
et grâce à elles, les mères
acceptent leurs fils
tels qu’ils sont avec leurs
défauts ; elles montrent
plus de tolérance qu’avec leurs sœurs .
« je suis moins
exigeante avec mes fils pour le désordre....comme si cela
était inhérent au caractère masculin » dit une mère !
6-
une relation
plus sereine
♣ - aucune rivalité
existe dans le lien mère-fils ...qui demeure indéfectible !
lorsque sa fille devient adolescente
,et attire le regard des hommes ➙
la mère en prend ombrage , elle se sent "vieille" ( ce n’est plus elle que l’on admire
mais sa fille ...)
♣ -la fille a besoin
de se détacher de la mère pour affirmer son identité
,ce qui ne se fait pas sans une certaine violence !
♣ -les garçons
doivent également se détacher de leur mère...mais de manière plus sereine ;vis-à-vis de ce 1er objet d’amour , rien ne les empêche
de le conserver et de lui en superposer un second.
la
sexualité est en jeu et non l’identité... ainsi la
séparation est moins douloureuse.
♣ - nombreuses mères ont
du mal à prendre leurs distances , elles ont
TORT !
aimer
son enfant c’est accepter un jour de renoncer à ces liens qui le
rendent dépendant d’elles.
les psys l'affirment = beaucoup
d’hommes en“ mal être “ ....n’ont pas rompu avec le cordon
ombilical !
♣ - Aldo Naouri
=
« l’amour d’un
enfant comble tellement une femme que celui de son conjoint semble
bien fade en comparaison.
Il est temps de
revaloriser la place du Père
dans les familles, pour rendre à la femme sa féminité et briser le
lien fusionnel qu’elle a avec ses enfants »
passé l’adolescence,
il est temps que la mère, peu à
peu, cède à nouveau le pas à la femme !!
♠ -Les mères CRAIGNENT de trop ou de mal
AIMER
leur fils ...
-
UN CERTAIN discours psy a beaucoup culpabilisé les mères les rendant responsables de toutes les difficultés de leurs enfants .
ex = les enfants
hyperactifs auraient des
mères trop distantes
les enfants
anorexiques , des
mères trop protectrices
fi de ces explications simplistes !
car le développement de
l’enfant est lié à de multiples facteurs...
ex =le complexe d’ Œdipe
est en réalité un fantasme quand 1 enfant de 3 à 6 ans , déclare
à sa mère qu’il veut l’épouser =il manifeste ainsi son amour
( ne pense pas réellement se marier avec elle ) et
sa mère doit bien sûr lui rappeler que c’est impossible
....
ainsi trop de mères
culpabilisent de manifester de la tendresse pour leur fils .
-
en revanche , il y a nécessité de
prendre des distances à l’adolescence = leur fils est alors
susceptible d’être troublé par leur féminité !
♠ - autre
crainte = trop d’amour de leur part ferait de leurs fils des
hommes fragiles,
trop sensibles,
homosexuels..... ?
-une mère n’aime
jamais TROP son enfant (
fille ou garçon )
elle doit lui permettre
simplement d’aimer AUSSI d’autres personnes qu’elle....
l’amour construit la base de l’estime de soi, c'est une remarquable “nourriture narcissique
“qui aide les êtres humains à aller loin...
ces hommes qui
ont réussi en politique
dans les arts
dans les sciences ....
ont été souvent très proches
de leur mère ( Mozart, Freud, Proust, Einstein, Mitterrand,
Chirac, Clinton....)
Clinton a dédicacé ainsi son autobiographie «à ma mère qui m’a donné l’amour de
la vie »
♠ -les femmes,
aujourd’hui travaillent davantage, cela modifie
le lien qui les unit à leur fils; de plus en plus de pères prennent des congés parentaux pour élever leurs enfants ( normalité au Canada par ex. )
le lien qui les unit à leur fils; de plus en plus de pères prennent des congés parentaux pour élever leurs enfants ( normalité au Canada par ex. )
--le statut des femmes est en évolution : elles ont un emploi , une vie sociale en dehors de la famille..ce qui rend les fils très fiers d'elles !
ce qui constitue un second modèle
d’identification pour eux
♠ - par ailleurs,
les mères apportent à leurs fils =
- la sensibilité
- le sens de l’écoute et du dialogue : ces valeurs de plus en plus appréciées par notre société contemporaine
- également elles leur apprennent à exprimer leurs émotions ....ce que font rarement les pères
- par leur exemple enfin , les mères incitent leurs fils à nouer des relations plus égalitaires avec les femmes .
* notre génération
manque de modèle sur ce point , ce qui engendre la souffrance de certains hommes.
8-«Tu seras un
homme mon fils »
dit Stéphane Clerget pédopsychiatre dans
dit Stéphane Clerget pédopsychiatre dans
“ élever un garçon aujourd’hui ,en faire
un homme, pas un macho “
-- les garçons s'avèrent plus
fragiles que les filles ( surtout à l’adolescence)
«les filles
parlent, les garçons agissent » ils sont ainsi moins armés pour
mettre en mots leur mal-être,
“flottant “
dans leur identité masculine , ils ont plus de mal à se
construire dans une société qui survalorise les valeurs
féminines, mais qui peine à instaurer un véritable égalité entre
les sexes .
IL DEVIENT URGENT de rassurer les garçons en les aidant à se sentir
bien dans leur masculinité!
***** réponses à des“ idées reçues “ =
❂
mettre en avant la virilité,
c’est favoriser le machisme
FAUX
* machisme = certitude
d’une supériorité d’un sexe sur l’autre .
* or, si un garçon est
reconnu et soutenu dans ce qu’il est intrinsèquement, et non parce
qu’il colle à une étiquette , il n’aura pas besoin de grandir
ou de s’affirmer aux dépens de l’autre sexe .
“mépriser le féminin, le dévaloriser, c’est une terrible
action de défense et de désarroi, une manière de dire : «
voilà ce que je ne suis pas ...»....mais« qui suis-je ?»
LA clé du problème =
c'est le “vide identitaire “, nourri par le déficit de modèles masculins
auxquels s’identifier QUI ENGENDRENT DES
réactions de haine contre les femmes .
❂
il faut renchérir sur les
qualités féminines des garçons
Pas
nécessairement –
* idée “dans l’air
du temps“ relayée par le discours ambiant
sensibilité
intuition
fantaisie
empathie
douceur
capacité à convaincre
....plutôt qu’à contraindre
seraient des qualités spécifiquement
“féminines “!
* or, l’idée d’un
homme qui doit retenir ses pleurs et verrouiller ses émotions est
récente ( XIX ème siècle ) ;
au Moyen-âge , les hommes ne refusaient pas leurs larmes,
s’épanchaient, exprimaient leur sensibilité et leur imagination
surtout dans l’art .
* courage
loyauté
et force seraient des qualités“ viriles “!
mais associées à la “domination masculine “ par les
féministes, maintenant ces qualités sont diabolisées !
* or, accepter
les qualités intrinsèques
et valoriser de chaque enfant sans les rattacher à l’étiquette
“fille“ ou “garçon “sont
les meilleures façons de ne pas mettre personne en
infériorité ou supériorité
ex : un garçon
calme qui aime jouer à la dinette n’est pas moins “masculin
“ qu’un enfant très actif et passionné de foot .
en retour, une fille
sportive n’a pas à être qualifiée de “garçon manqué “ !
❂
il existe un tempérament
féminin et un tempérament masculin .
FAUX .....c'est une éducation précoce différenciée qui va développer
certaines valeurs chez les uns et les autres.
-- les seules
différences incontestables d'ordre anatomique ou physiologiste .
seraient des qualités spécifiquement “féminines “
ex = plus forte présence
de testostérone, hormone de l’agressivité chez l’homme
-- la vraie
différence réside en fait dans la façon de “gérer“ cette énergie agressive;
une fausse idée relative à l'éducation entretient cette idée reçue
“les hommes doivent dominer “alors que “ on peut être actif , fort
physiquement sans pour autant avoir besoin d’exercer sa force aux
dépens des autres “
-- les mères
parlent davantage à leurs filles ( échange verbal dès les
1ères heures de leur existence) ce qui rend les
filles plus à l’aise dans l’expression de leur
ressenti .
-- les enfants se
modèlent selon les définitions de leurs parents sur ce
qu’est, ou doit être une fille ou un garçon .
❂
les pères sont plus présents
qu’autrefois –
pas si sûr .....
pas si sûr .....
* les divorces de plus en plus nombreux déterminent des
“pères du week-end “ frustrés et désemparés ce qui crée une distension des
liens à l’adolescence
( familles recomposées ); fort heureusement , une nouvelle façon de gérer divorces et séparations pratiquée par des avocats conscients du bien -être de l'enfant et des droits parentaux - méthode du droit collaboratif - permet de rétablir l'équilibre des liens entre le père , la mère et l'enfant . De plus en plus , la résidence alternée se met en place pour le bonheur de l'enfant et de ses 2 parents .
* les pères de
familles non éclatées ne sont pas forcément plus présents auprès de
leurs fils en tant qu’hommes ; souvent
ils s’en remettent à la mère !..d'autant que les louanges des pères “secondes
mères “ n’aident pas les pères et les fils .
* la
solution = les pères doivent passer
plus de temps avec leurs fils, pour parler
et faire des choses
ensemble,
ainsi l’enfant
renforcera sa personnalité, et s’identifiera à ce modèle
d’homme .
* les pères doivent
avoir LA FORCE et LE
DESIR de détacher le garçon de la mère et de marquer leur
territoire à leur façon .
❂
Les garçons ont moins besoin de
mots que les filles .
FAUX
➙
voilà une idée dangereuse ...
à l’adolescence,
certes, le dialogue est difficile mais les garçons ont besoin de mots qui leur
disent QUI ils sont , qui les confortent dans leur identité
masculine et les valorise = des “mots re-pères “
* à cet âge, il y a une pudeur
évidente envers la mère qui lui est acquise inconditionnellement !
et les mots ont un écho
plus important s’ils viennent du père .
Un père qui parle de
lui-même, de son travail, de sa puberté, de ses projets....avec son
fils met en place une relation qui dit :
« on peut être
HOMME et communiquer ce qu’on ressent de manière intime sans que
cela soit pour autant une attitude féminine ».
c'est important
également que les pères RASSURENT leurs fils sur leurs qualités,
les guident avec des conseils ,
Bref, qu’ils accompagnent,
avec leurs mots et leur façon de faire, leurs fils sur leur chemin
d’homme en devenir .
* pour en savoir plus =
-- Mère et
fils : Alain Braconnier . Edition Odile Jacob
-- Mère-fils-
l’impossible séparation : Anne - Laure Gannac : Ed .
Anne Carrière
-- Les
filles et leurs mères : Aldo Naouri . Ed Odile Jacob
-- L’empreinte
de la mère : Christiane Olivier – Ed Denoël
LE 26 MAI ...
BONNE FÊTE
À TOUTES LES MAMANS !!
BONNE FÊTE
À TOUTES LES MAMANS !!
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